Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

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dimanche 15 décembre 2019

Le Krak des Chevaliers, un rendez-vous immanquable



Octobre 2019… Le Krak des Chevaliers !… Il y a un an, en octobre 2018, les visites du site se faisaient accompagnées d'un guide dont, comme toujours, on n'apprenait rien… Belle surprise, le guide imposé l'an dernier est aujourd'hui absent ! Retrouvé ce plaisir inépuisable de vagabonder librement à travers les recoins d'un château unique, parcourir la forteresse, escalader ses différents niveaux… S'offrir au vent toujours puissant en ce sommet… Plonger du regard sur la vue de Wadi al-Nassara… Le Krak est toujours gardé par des militaires… qui éventuellement se feront une joie de nous accompagner dans notre visite et nous en dire bien plus que n'importe quel racontar d'un guide patenté…

Depuis 2015 et nos premiers voyages, les traces de l'occupation du site par les jihadistes ont autant que possible été effacées. Ces pièces ou fragments de pièces stockées devant la salle des Chevaliers et qui n'avaient encore pas pu être évacuées ont soit retrouvé leur place d'origine soit été mises en lieu sûr…

Le jeudi 20 mars 2014,  l'Armée Arabe Syrienne avait définitivement chassé du Krak des Chevaliers les mercenaires du djihad


Retour au Krak des Chevaliers


Le 20 mars 2014, l'Armée Arabe Syrienne, appuyée par le Hezbollah libanais réalisait avec succès une opération majeure : la reconquête du Krak des Chevaliers, occupé depuis deux ans. Quatre jours avant, cette même Armée Arabe Syrienne avait chassé les mercenaires djihadistes de Yabroud, leur dernier bastion dans les montagnes du Qalamoun, à 75 km au nord de Damas,  La prise du Krak des Chevaliers verrouillait désormais toute la frontière avec le nord du Liban, coupant ainsi la dernière voie de ravitaillement de l'ennemi dans cette région.

L'effondrement de la dernière ligne de résistance takfiri dans le village d’al-Hosn assurait à l'Armée Arabe Syrienne la maîtrise de la forteresse… Les occupants avaient tenté de fuir vers le Liban avant la chute de leur place-forte. Ils ont été attaqués par l’aviation et l’artillerie syrienne ou sont tombés dans des embuscades. Des dizaines d’entre eux ont ainsi été éliminés… tués, blessés ou capturés. Rares sont ceux d'entre eux qui ont pu traverser la rivière qui sépare le Liban de la Syrie et être secourus par des membres de groupes islamistes stationnés derrière la frontière.

Le Krak des Chevaliers vu depuis le monastère orthodoxe Saint Georges d'al-Mishtayeh




Le Krak des Chevaliers (Qal'at al-Ḥiṣn : قلعة الحصن  ou fort des Chevaliers : حصن الفرسان )




D'abord un fortin, construit en 1031 par l'émir de Homs et habité par une garnison de Kurdes, ce château fut considérablement agrandi par les Chevaliers hospitaliers et doté de fortifications extrêmement complexes… C'est après son occupation par les Hospitaliers que le château-fort fut nommé "Krak des Chevaliers", un nom "krak" qui provient sans doute de son appellation d'origine, Hisn al-Akrad, le "fort des Kurdes". Le Krak des Chevaliers (Qal'at al-Ḥiṣn : قلعة الحصن ou le fort des Chevaliers : حصن الفرسان‎) conserva avec les Hospitaliers, grâce à sa situation, une forte valeur stratégique : il a toujours contrôlé l'importante trouée de Homs, point obligé de passage entre la côte et l'intérieur du pays. Pour son emplacement stratégique, ce site fut sans doute occupé dès le XIIIe siècle av. J.-C. par les Égyptiens, sous Ramsès II, durant leurs guerres contres les Hittites, dont le point culminant est la célèbre bataille de Qadesh (Tall Nebi Mend).



Le Krak est gardé par l'Armée Arabe Syrienne
C'est avec joie que les soldats accueillent les très rares visiteurs et les accompagnent éventuellement











































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En route vers le Krak des Chevaliers… "La Trouée d'Homs", une halte immanquable pour un bref déjeuner




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