Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 22 janvier 2022

21 janvier 1793… le jour d’après




21 janvier 1793… le jour d’après
vu par Bogdan Petry, célèbre caricaturiste roumain. Génial !… tout y est...





 

vendredi 21 janvier 2022

Notre Bon Roi Louis XVI était assassiné le 21 janvier 1793…

 

Notre Bon Roi Louis XVI a été assassiné le 21 janvier 1793 par les crapules révolutionnaires. Du Ciel où Il est Il prie pour nous et pour la France. Que son Précieux Sang injustement versé ne retombe pas sur nos têtes !


« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s'achève ce qu'on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c'est un répugnant scandale d'avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l'assassinat public d'un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s'en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du Roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu'ici, se mêlait à l'histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n'y a plus de Roi. Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l'Évangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s'est pas encore relevé. Il semble vraiment que l'exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s'est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s'accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu'il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s'identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu'il soit bien dit que l'attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l'incarnation divine, et non la chair effrayée de l'homme. Son livre de chevet, au Temple, est l'Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l'échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n'est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d'une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu'à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »
 Albert Camus, L'homme révolté, La Pléiade, p. 528-529



Alban Guillemois,
artiste, illustrateur et scénariste de bande dessinée / auteur cinéma d'animation :
"Le virus républicain tue en masse depuis plus de 200 ans et, pourtant, personne n’en parle."




Le Roi ne meurt pas en France
Que notre roi-martyr Louis XVI soit désormais triomphant !…

Au matin du 19 janvier 1793, Chrétien de Lamoignon de Malesherbes, défenseur du Roi lors de son procès, vint dans la chambre où se tenait Louis XVI et lui annonça la sentence fatale qui venait d'être confirmée, puis il ajouta :
"Sire, tous les scélérats ne sont pas encore les maîtres et tout ce qu'il y a d'honnêtes gens viendra sauver votre Majesté ou périr à ses pieds".
Le Roi répondit :
"Monsieur de Malesherbes, cela compromettrait beaucoup de monde et mettrait la guerre civile dans Paris : j'aime mieux mourir. Je vous prie de leur ordonner de ma part de ne faire aucun mouvement pour me sauver. Le Roi ne meurt pas en France"…

Louis XVI en habit de sacre (manteau d'hermine) couronnement 11 juin 1775, [Antoine François Callet, 1779]

Quelle était la taille du Roi Louis XVI, les Français en ont une vague idée ! On l'a souvent décrit comme celle d'un petit rondouillard, idée qui persiste de nos jours hérité des caricatures révolutionnaires à vouloir jouer à rabaisser le roi dans l'imaginaire collectif. En réalité, le Roi Louis XVI mesurait entre 1,85 et 1,90 m. D'ailleurs, les dimensions du manteau confectionné pour le sacre révélé, 1,62 m de l'encolure aux pieds, ce qui accréditer une haute stature.

Le Roi Louis XVI, était également un homme de culture, Le roi parlait couramment l'anglais, l'allemand et pratiqué l'italien et l'espagnol. Très au fait des nouvelles techniques, le Roi contribua au financement du ballon des frères Montgolfier. C'est aussi sous son règne qu'il eu lieu, en 1785 la première traversée de la Manche par voie aérienne, à bord d'un aérostat piloté par Jean-Pierre Blanchard. Le roi ouvre au public, (bien avant les journées portes ouvertes républicaine) un bâtiment où celui-ci assistera à des démonstrations du fonctionnement des machines nouvelles, jetant ainsi, les jalons des Arts et des Métiers. Le Roi, n'hésita pas à se faire inoculer afin de prouver une méthode, ( celle qui consiste à introduire dans l'organisme une goutte de pus d'un individu en voie de guérir de la petite vérole ) peut préserver de la maladie, ( le vaccin de Jenner n'apparaîtra qu'en 1796. Un des faits majeurs du Roi Louis XVI, la torture est aboli avant 1789.

( Loin d'un Roi aux allures médiocre décrit trop souvent par des historiens à la solde de la république ), notre Roi fut avant tout un Roi moderne qui fit avancer la monarchie sous l'ère du progrès et de l'ambition. Un Roi très chrétien qui su aimer son peuple, et le pardonner lors de son exécution ! )



Portrait officiel du roi Louis XVI, roi de France (1754-1793), en grand manteau royal
[Joseph Siffred Duplessis, 1777]
Louis XVI, par Joseph Siffred Duplessis

Duplessis reçut en 1774 la commande d’un portrait en pied de Louis XVI vêtu du costume du sacre. L’œuvre devait couronner sa carrière. Aussi apporta-t-il un soin tout particulier à son exécution. Alors même qu’il travaillait à l’effigie monumentale, le peintre peignit aussi un portrait en buste de son royal modèle. Sur les deux œuvres, le visage du souverain devait être identique, Louis XVI n’ayant accepté de poser que très peu de temps. Au Salon de 1775, le maître put exposer le portrait en buste. La toile connut un immense succès, louée tant pour la vérité de sa couleur, la fermeté de sa touche, la finesse de ses détails (Mercure de France), que pour l’air de majesté et le regard noble et tendre qui faisaient lire sur le front royal les vertus du cœur (Nodille de Rosny). Aussitôt, Duplessis fut invité à livrer des copies de son œuvre. Avec l’aide de son atelier, il en produisit de 1776 à 1783 un très grand nombre. La toile de Versailles compte parmi les plus belles versions du portrait.

« Marie-Antoinette » Catalogue de l’exposition à Paris en 2008




Cette vidéo vous propose quelques éléments de réponse pour montrer à quel point le Roi Louis XVI était loin de l'imagerie révolutionnaire, malheureusement encore trop souvent d'actualité. Ce grand roi avait un réel souci du sort du peuple français, et les réformes qu'il fit durant son règne en sont la preuve la plus évidente !



Le 21 janvier 2020, à 19h à Saint-Eugène - Sainte-Cécile (Paris IX), messe solennelle de requiem pour le roi Louis XVI










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Chers Amis,

Avant de commencer mon message, permettez-moi de dire quelques mots à la mémoire de M. le duc de Bauffremont qui vient de nous quitter. Durant plus de soixante ans il s’est consacré, corps et âme, à la cause de la royauté légitime. Il a été au côté de mon grand-père, puis de mon père et depuis 1989 auprès de moi, j’ai pu constater combien sa fidélité était à toute épreuve. Il savait braver les tempêtes et assurer la continuité de l’action. La cause de la monarchie lui doit beaucoup à travers tout le travail qu’il a accompli. Je redis à ses enfants et à toute sa famille, combien ma peine a été profonde en apprenant l’élévation au Ciel, de celui qui ne pouvait concevoir le service du roi sans celui vis-à-vis de Dieu. Qu’il repose en paix et demeure dans vos prières à vous qui savez aussi être fidèles.

Une nouvelle fois, merci de votre fidélité. Elle trouve sa source dans le souvenir du Roi Martyr et se développe dans l’espérance que vous mettez en l’avenir de notre Pays.

La France, comme en 1793, parait de nos jours bien malade. Depuis des années une crise la ronge en la faisant douter d’elle-même puisque chaque jour on l’appelle au reniement. Il faudrait qu’elle oublie les gloires de son passé, qu’elle oublie la grandeur de son histoire ? Elle se devrait d’être en repentance ? Mais de quelle repentance pourrait-il s’agir ?

Regardons le règne de Louis XVI qui, à lui seul, synthétise tous ceux qui l’ont précédé. Pour la gloire et la grandeur du pays, mises à mal par le Traité de Paris, il a su, mettre un frein à la puissance anglaise, en privant la couronne britannique de ses colonies américaines et en créant le port moderne de Cherbourg ; en matière de « justice sociale » expression qu’il fut le premier à utiliser, Louis XVI prôna la réforme fiscale ; pour tenir compte des évolutions de son temps il reconnut des droits aux Protestants et aux Juifs ; dans le domaine scientifique, il encouragea les recherches les plus novatrices de l’aérostation à la machine à vapeur et à l’expédition de La Pérouse ; pour améliorer les conditions de vie des « exclus sociaux » du temps il soutint les œuvres en faveur des sourds-muets et des aveugles. Oui, son règne a été grand notamment par ses innovations. Il le fut car il était animé par la promesse qu’il avait faite lors de son sacre, celle du décalogue. Le roi très chrétien, le fils aîné de l’Église, avait comme objectif d’assurer le bien commun de ses peuples et le salut des âmes. Voilà en quelques mots, résumé, le programme des Rois. Cela ne vaut-il pas mieux que toutes les explications peu crédibles et tentatives peu convaincantes tant elles sont loin des réalités, de nos gouvernants contemporains.

Le testament de Louis XVI, relu après la messe, est empreint de Vérité, Vérité absente du langage politique actuel, ni vrai ni juste. L’ensemble du Testament reflète ainsi cette humilité du Roi qui ne cherche nullement à se justifier devant les hommes, mais s’en remet à Dieu, vrai souverain et vrai juge. Ne pas se tromper de valeur et rester en cohérence avec sa conscience. Ainsi, le premier reproche à adresser à la révolution et à la république naissante, est d’avoir inversé le sens des mots. La Liberté a supprimé les libertés ; la société ancienne reposant sur les solidarités a été peu à peu sacrifiée à tous les égoïsmes et à l’individualisme alors même qu’étaient prônées l’égalité et la fraternité. Deux siècles après Louis XVI, la société n’a jamais été aussi éclatée. Elle est à reconstruire !

Alors, continuons à honorer la mémoire du Roy-Martyr, et sachons pour l’époque dans laquelle nous vivons, en retirer toutes les leçons. Sachons, nous aussi, concilier la tradition et le progrès. Sachons donner du sens à nos actions. Comme Louis XVI pensons à nos compatriotes et sachons par ce que nous portons et représentons leur redonner espoir et leur rappeler les principes qui doivent régir la société humaine. Nous ne devons pas être des nostalgiques d’un ordre ancien qui ne reviendra pas, mais, au contraire, nous devons être les artisans d’un monde nouveau qui attend beaucoup de l’exemple de ce que fut la royauté française et ses réussites. Si l’histoire ne se reproduit pas, en revanche, elle peut apporter des recettes. Les deux principales qu’il faut retenir en ce début d’année sont la place centrale reconnue à l’homme de la naissance à ses fins dernières et le sens du Bien commun. Disons non à toutes les manipulations et travestissements de la vie naturelle. Disons non à la société individualiste et à ses excès depuis qu’elle a perdu le sens des autres tout en proclamant le contraire. Disons non au mensonge.

Cela c’est à chacun de nous qu’il appartient de le faire. Il faut savoir s’engager dans nos vies professionnelles et familiales. La société ne se réformera que si nous savons, les uns et les autres prendre nos responsabilités et, pour les chrétiens, être fidèles aux promesses de notre baptême. N’est-ce pas le symbole du sacrifice de Louis XVI, il faut savoir dire non si nécessaire quand notre conscience nous le demande.

Au-delà de ce message, je souhaite, malgré les nuages amoncelés sur nos têtes, à vous tous, à vos familles, vos proches, une bonne et sainte année 2020 sous la protection de Sainte-Jeanne d’Arc.

Louis, Duc d’Anjou









Pour témoigner de son attachement à la loi naturelle et défendre la famille, notre roi Louis XX se mêle aux manifestants de la "Manif pour tous" contre la PMA et la GPA.















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Parmi les lectures qui s'imposent, l'abbé Augustin Barruel, mort en 1820 et Augustin Cochin, mort pour la France en 1916, qui développa son analyse.

Les travaux de l'abbé Augustin Barruel consistent à affirmer que la Révolution française n'a pas été un mouvement de révolte spontanée du peuple, mais un processus organisé pendant plusieurs décennies dans des loges et dans des clubs — en particulier celui des Jacobins — afin de permettre à la bourgeoisie libérale de s'emparer du pouvoir. Barruel explique la Révolution par le complotisme contre les tenants d'une révolution spontanée et populaire.

Augustin Cochin désigne la franc-maçonnerie comme une des instigatrices de la Révolution française avec d'autres « sociétés de pensée » mais en cherchant à dépasser la thèse du complot défendue par l'abbé Barruel pour se baser sur une analyse plus factuelle du processus de la Révolution de 1789.

Pour cela il prit appui sur la méthode sociologique que venait d'introduire Émile Durkheim, en cherchant à en éliminer le déterminisme. Sa thèse principale est que la démocratie moderne est née d'une prise de pouvoir d'un genre radicalement nouveau, caractérisé par une dualité entre la réalité des rapports politiques et la fantasmagorie de leur représentation sociale, dualité rendue possible et durable par le mécanisme d'entraînement sophistique extrêmement efficace des « sociétés de pensée » (salons philosophiques, clubs politiques, loges maçonniques, plus tard, partis idéologiques).

Pour Cochin, une règle générale détermine le corps maçonnique : toute délibération officielle est précédée d’une délibération officieuse et déterminée par elle ; autrement dit tout groupe franc-maçon est dirigé sans le savoir par un groupe plus restreint, assez peu nombreux pour être uni et avoir une ligne de conduite.

Abbé Augustin Barruel : Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme









Augustin Cochin : La Machine révolutionnaire (19 avril 2018)
Patrice Gueniffey : « Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c’est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l’homme et l’oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l’historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis. À l’heure où l’on se gargarise de mots, à l’heure où le despotisme de “l’opinion”, ou de ce qui en tient lieu, se fait plus sentir que jamais, à l’heure où la démocratie partout célébrée est davantage un mantra qu’une réalité, en ces temps de disette et de médiocrité de la pensée, le retour aux grandes œuvres, originales et puissantes, est toujours comme un bain de Jouvence ». Chartiste de formation, historien de métier et sociologue de tempérament, Augustin Cochin est mort au champ d’Honneur à trente-neuf ans, en 1916. François Furet le considérait comme l’un des deux historiens, qui, avec Tocqueville, surent penser la Révolution française. Cochin est assurément celui qui a mis à jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l’esprit démocratique moderne. Cette œuvre majeure, pour la première fois accessible dans sa quasi-exhaustivité, permet à la fois de comprendre l’effondrement de l’Ancien Régime et de visiter les soubassements du phénomène démocratique. Outre l’essentiel du corpus d’histoire de la Révolution, dont le fameux "Les Sociétés de pensée et la démocratie", cet ouvrage contient l’ensemble des études de Cochin sur le protestantisme français, jusqu’ici jamais publiées en volume. Il donne aussi à lire la correspondance inédite de l’historien où la finesse de l’homme vient percer la carapace du chercheur. Augustin Cochin fera toujours débat. Mais les questions qu’il entreprit d’explorer en solitaire il y a un siècle sont encore d’aujourd’hui. C’est déjà beaucoup, et assez pour lui accorder toute notre attention.




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Messes pour le repos de l'âme du Roi Très-Chrétien, Martyr, Louis XVI le Bienfaisant et les Martyrs de la Révolution et le Salut de la France

Herodote - Louis XVI (1754 - 1793) : La bonté couronnée

Groupe d'Action Royaliste

Nos raisons pour la Monarchie

Manufacture royale

Il faisait froid, ce tragique matin du 21 janvier 1793

À Notre Bon Roi Très-Chrétien et Martyr, Louis XVI le Bienfaisant (2017)…

À Notre Bon Roi Très-Chrétien et Martyr, Louis XVI le Bienfaisant (2016)…

À Notre Bon Roi Très-Chrétien et Martyr, Louis XVI le Bienfaisant (2015)…  

21 janvier 1793 : Louis XVI, notre bon roi assassiné par la franc-maçonnerie
Messes pour Louis XVI… 2013… la Dérévolution de la France, bientôt une réalité

21 janvier 2012 - Hommage à Louis XVI

21 janvier 2021 - Que notre roi-martyr Louis XVI triomphe !…

mardi 11 janvier 2022

Macron… un égo souverain, au bonheur des gaullistes !



L'Art d'être chef… Véritable manuel de formation, pour les jeunes et les moins jeunes, "L’Art d’être chef" reprend les belles et nobles vertus qui forment les grands hommes au service du bien commun. Un ouvrage qui, plus que jamais, demeure d’actualité, bien loin de célèbres minus - vous les reconnaîtrez ! - qui se prétendent être nés pour être chefs…
"Il ne faut pas s'imaginer que commander est facile et qu'avec un visage hermétique et une voix impérieuse, le tour est joué. Pour être chef, il est nécessaire d'avoir cet amour du prochain et cette culture qui permet de connaître l'homme et de scruter les replis intimes de l'âme. Il faut appartenir aussi à cette aristocratie spirituelle qui a pour devise : servir. Mais service désintéressé, persévérant, courageux, qui réclame des convictions, de l'enthousiasme, du caractère."
Abbé Gaston Courtois, L'Art d'être chef

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Rivarol fête son numéro 3500 ! À cette occasion est offert à ses lecteurs un encart spécial reproduisant nombre des plus mémorables articles de ses rédacteurs, tous d'une très grande qualité… Parmi ceux-là un éditorial remarqué de René Malliavin, datant au plus tard de mai 1958… René Malliavin y dresse un portrait aussi magnifique que véridique du "général". Excusez du peu, en héros grec… Érostrate ! Et là, nos contemporains se réjouiront en découvrant bien des points communs entre ce "général" et le locataire actuel de l'Élysée… Un gamin affranchi de tout scrupule et pour qui seul compte dans le feu d'une fièvre sanitaire le rayonnement d'un égo souverain… D'une kyrielle de successeurs le seul effectivement digne de l'éminente personne du "général"… Les événements commandent, il suit… en même temps ! Au bonheur des gaullistes !…

Bien avant de devenir un homme politique, le général De Gaulle a écrit un ouvrage assez singulier qui a pour titre Le Fil de l’épée. Nous y trouvons des déclarations, empreintes d’une indiscutable sincérité, qui révèlent le fond de son âme. Ne se peint-il pas lui-même lorsqu’il écrit : « un chef est distant, car l’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement » ? Pour lui, ce chef est un homme prédestiné car « on ne fait rien de grand sans de grands hommes ». Et ces demi-dieux n’ont rien à craindre parce qu’ils sont protégés par une force mystérieuse. « Ce qu’Alexandre appelle “son espérance”, César, “sa fortune”, Napoléon, “son étoile”, n’est-ce pas simplement la certitude qu’un don particulier les met avec les réalités en rapport assez étroit pour les dominer toujours ? » Il est persuadé que, pour parvenir à ce sommet suprême, il suffit de l’avoir décidé car « les grands hommes le sont pour l’avoir voulu ».




Après avoir lu ces textes, nous ne pouvons plus mettre en doute l’exactitude de la relation que M. Kenneth Pendar fait de l’entrevue qui eut lieu à Casablanca en 1943 entre Roosevelt et le général De Gaulle. Rappelons ce témoignage : « Le président dit à De Gaulle que la France était si mal préparée au point de vue militaire qu’il lui faudrait un général de la valeur de Napoléon. — Mais je suis cet homme, déclara De Gaulle. Son état financier, poursuivait le président, réclame aussi un Colbert. — Mais je suis cet homme, dit simplement De Gaulle. Maîtrisant son étonnement, Roosevelt ajouta que la vitalité politique du pays était bien compromise, et qu’un Clemenceau serait très nécessaire. De Gaulle se redressa avec dignité et conclut : — Mais je suis cet homme. »

Et l’ancien consul américain au Maroc d’ajouter : « Ce jour-là, le président comprit l’étendue du problème psychologique posé par le général. »

Ces extraordinaires propos sont confirmés par Cordell Hull, Byrnes et Stettinius qui les connurent par les confidences de Roosevelt. Dans ses souvenirs sur la Conférence de Casablanca, Elliot Roosevelt y ajoute cette boutade de M. Winston Churchill : « De Gaulle a un complexe de Jeanne d’Arc. »

Notre héros étant ainsi persuadé qu’il a été marqué par la Providence pour accomplir de grandes choses, admet que tout lui est permis du moment qu’il s’agit de réaliser son destin. C’est ce qu’il affirme en termes fort clairs dans Le Fil de l’épée : « L’homme d’action ne se conçoit guère sans une forte dose d’égoïsme, d’orgueil, de dureté, de ruse. » Pour employer le jargon à la mode, on peut dire qu’il est en proie au complexe d’Érostrate qui, pour immortaliser son nom, incendia l’Artémision d’Éphèse. Il y a chez lui une sorte d’amour romantique de la catastrophe. Il le fit éclater dans sa conversation avec le général Odloc qui était venu le rejoindre à Londres, le 12 novembre 1941. Cet officier lui représentait qu’il fallait à tout prix empêcher que la France ne tombât dans l’alliance allemande. Le chef des Français libres lui fit cette horrible réponse : « Au contraire, il faut que la France entre en guerre aux côtés des Allemands. Ainsi la trahison des hommes de Vichy sera-t-elle prouvée. » Il ne se soucie pas de sa patrie, peu importe sa dévastation pourvu qu’il puisse triompher de ses ennemis personnels en administrant la preuve de leur indignité.

Toujours dans Le Fil de l’épée, il nous fait comprendre qu’il n’hésitera devant aucun forfait pour atteindre le but qu’il se croit assigné. Et c’est ainsi qu’il magnifie « certaines personnes qui ne firent, en somme, que pousser à la révolte et aux excès et gardent cependant devant la postérité comme une sombre gloire quand leurs crimes furent commis au nom de quelque haute revendication ». Il était toujours dans les mêmes sentiments lorsque, recevant les avocats de Pierre Pucheu le jour qui précéda l’exécution de ce dernier, il leur déclarait : « C’est un procès politique, j’en conviens : il n’y a presque rien dans le dossier lui-même… M. Pucheu a suivi une politique qui a échoué. Aujourd’hui, la France est une barque ballottée sur un océan en furie ; les événements commandent, nous suivons. Je garde mon estime à M. Pucheu ; faites-lui savoir que je suis persuadé que ses intentions étaient bonnes ; qu’il était sincère. Dans le drame que nous vivons, que la France vit, notre seul guide doit être la raison d’État. »

Retenons cet aveu de l’homme fort : « les événements commandent, nous suivons ».

Et pour l’intelligence de ce sombre personnage, reproduisons l’ultime et extravagante déclaration qu’il fit à ses visiteurs : « Je voudrais que vous ajoutiez ceci encore : dites à M. Pucheu, dites-lui bien que si un jour je vais en France, je lui donne l’assurance la plus formelle sur mon honneur : j’en prends l’engagement devant vous deux : j’ai des enfants, M. Pucheu en a ; je ferai personnellement, j’insiste personnellement, tout ce que je pourrai humainement faire pour assurer leur éducation physique et morale ; je ferai tout pour qu’ils n’aient pas à souffrir trop de la décision que je peux être appelé à prendre. »

L’exécution du condamné eut lieu le lendemain de cette mémorable entrevue. Les défenseurs transmirent à leur client le message personnel que lui envoyait l’homme qui ordonnait sa mort. Après avoir haussé les épaules, Pierre Pucheu répondit : « Je suis prêt depuis longtemps, ma mort sera plus utile que ma grâce. Vous raconterez à tout le monde comment je suis mort, vous direz à vos amis politiques, à nos amis, que c’est bien un assassinat politique. Et surtout que le général De Gaulle n’invoque pas la raison d’État… La raison d’État ! mais il est dans la plus pure tradition du national-socialisme ! »

Le général De Gaulle n’éprouve, comme nous le savons, aucune difficulté pour déterminer en quoi consiste la raison d‘État. À ses yeux, elle ne peut être autre chose que ce qui doit assurer son pouvoir. La femme du général Spears (Mary Borden), qui le rencontra bien souvent pendant son séjour à Londres, nous confie en effet qu’il était convaincu que la France s’incarnait en sa personne.

Avec de tels sentiments, cet homme ne se laissera arrêter par aucun obstacle. Certains de ses sbires organisent-ils l’assassinat de l’amiral Darlan ? Quelque spadassin indigène essaye-t-il de tuer le général Giraud ? La seule chose qui compte, c’est que sa route soit déblayée.

Il n’hésitera pas à sceller une alliance avec les communistes. Pour leur faire plaisir, il leur livrera leurs adversaires, il promulguera sous sa seule responsabilité des lois iniques qui édictent des peines rétroactives et constituent des tribunaux d’exception. Il confisquera les imprimeries et les journaux pour les distribuer à ses clients. Il saccagera notre économie en nationalisant à tort et à travers. Il ruinera le crédit public en reniant les promesses faites au nom de l’État. Il dilapidera en quelques mois plus de six cents tonnes d’or. Dans le même temps, il ordonnera l’exécution de cinq cent quatre-vingt-treize sentences capitales prononcées par les cours de justice. Et un jour, dans l’ivresse de son triomphe, alors que les massacres se multipliaient partout en France, il aura l’audace de s’écrier à la tribune du Palais-Bourbon avec un ricanement de défi aux malheureuses victimes : « Où est la guerre civile ? »

Aujourd’hui, nous devons lui répondre : « La guerre civile, c’est vous. C’est pourquoi nous ne voulons pas que vous reveniez au pouvoir. »

René MALLIAVIN, alias Michel DACIER (1896-1970),
Rivarol n° 3500 du 5 janvier 2022



DeGaulle, enfin un successeur digne de son éminente personne à l'Élysée !…





UE-EM : un égo souverain !
Seul Napoléon avait osé…