Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 5 juillet 2020

Oran 5 juillet 1962… les barbouzes et DeGaulle, parrain de gangs terroristes



Quand DeGaulle active des réseaux terroristes contre les Français d'Algérie, Lucien Bodart à propos des barbouzes : "La nouvelle force de choc anti-OAS sera importante. Cette force sera surtout composée de nouveaux : tous les as de l'espionnage, du contre-espionnage, de la guerre subversive, disponibles en France vont être envoyés en Algérie. Ce sont des gens sûrs, aux origines les plus diverses. L'expérience a en effet prouvé que l'on ne pouvait pas compter sur les Pieds-Noirs ni sur les Métropolitains installés depuis longtemps en Algérie… Cette force de choc sera indépendante… Les nouvelles formations anti-OAS ne feront partie d'aucune hiérarchie classique. Ce seront des organismes autonomes, sans sujétion à l'égard des autorités normales, agissant par leurs propres moyens et ne dépendant que des instances les plus hautes. Ils agissent largement en dehors de l'armée et de la police. Avant tout cette nouvelle force sera secrète. Un secret absolu couvrira les activités et surtout l'identité des membres des formations anti-OAS. Ils travailleront un peu à la façon des réseaux. On va assister à la lutte des réseaux secrets anti-OAS, contre les réseaux OAS."


Jean-François Galéa expose au Grand Palais : "Oran, génocide 5 juillet 1962"

Tableau de Jean-François Galéa : "Oran, génocide du 5 juillet 1962"… Comment ne pas être interpellé par cette composition ?… J'étais à Oran ce 5 juillet 1962. Chance de ne pas être pris, conduit témoin proche des atrocités commises… Si cela avait été je n'en serais très certainement pas sorti indemne pour témoigner… Plusieurs de mes parents, voisins, connaissances égarés dans les rues d'Oran, aux mauvais endroits, emmenés par de mauvaises rencontres ne sont jamais revenus… De nombreux témoignages nous sont cependant parvenus… égorgements en pleine rue, appartements envahis leurs occupants éventrés, émasculés, massacrés au couteau ou à la hache, d'autres conduits au Petit Lac torturés suspendus à des crocs de boucher… alors que certains autres auront été emmenés en esclavage soumis à la prostitution en des lieux qui seront révélés plus tard sans que rien ne soit entrepris pour mettre fin à leur supplice… Actes de barbarie, gratuits, effroyables… mais à notre connaissance nul témoignage de têtes exhibées au bout de piques… L'intention de Jean-François Galéa nous paraît claire - c'est du moins notre interprétation très personnelle… Comment ne pas voir un téléscopage dans l'horreur entre les débordements d'un 14 juillet 1789 et cette grande fête sanglante de l'Indépendance algérienne ? Puissant symbole que ce rapprochement de la tête tranchée du marquis de Launay et du drapeau du FLN… Point de bonnet phrygien mais une chéchia contemplant le trophée… Même cette fête de l'Indépendance restait bien française !… par ses déchainements, son horreur… et son environnement… L'armée française était bien présente, l'engagement avait été pris que "quoi qu'il arrive, la France protégera[it] ses enfants dans leurs personnes et dans leurs biens"… En dépit de cette promesse DeGaulle avait imposé de laisser faire, ordre scrupuleusement respecté par le général Katz qui consigna ses troupes dans leurs casernes…
Massacres du 5 juillet à Oran et comportement des troupes sous les ordres de DeGaulle qui ne peuvent être dissociés du terrorisme organisés par les agents du gaullisme dans les mois précédents… DeGaulle afin de briser la résistance des Français d'Algérie organisa avec ses barbouzes d'authentiques groupes terroristes… DeGaulle chef de gang terroriste ! Une lettre du général Raoul Salan adressée à Roger Frey alors ministre de l'Intérieur en témoigne… Plus tard des responsables parmi les plus importants de ces réseaux de barbouzes publieront une confession confirmant la teneur de cette lettre…


Une lettre datée du 9 février 1962 et signée par le général Salan mais qui aurait pu tout aussi bien être écrite par Jean-Jacques Susini, par ailleurs auteur de nombreuses lettres aux parlementaires, maires, etc. Cette lettre a été publiée sur le site  Facebook de l'Association des Amis de Raoul Salan


Monsieur,
La facilité et la flagrante mauvaise foi avec lesquelles vous incriminez l’OAS m’incitent à vous apporter quelques précisions.
Votre position vous donne tous les moyens de démentir et d’interdire à la presse d’exprimer librement son opinion. L’arbitraire qui est, maintenant, la règle du régime que vous servez, vous permet les plus vastes initiatives et aussi les plus basses malhonnêtetés.
Quant à moi, je me contenterai de vous dire ce que je pense, assuré d’être entendu par tous ceux dont vous n’avez pas encore étouffé le bon sens et la notion de la juste appréciation des choses.
Il est, certes, élémentaire et commode d’attribuer à l’OAS toutes les erreurs du moment. Il est, aussi, aisé de lui imputer toutes les exactions, même lorsque, par exploitation insidieuse de la situation, ce sont vos propres services qui les commettent.
Il n’est un secret pour personne que, du jour où contraint d’admettre votre impuissance, vous avez mis sur pied des groupes d’action dont les activités vous permettent de jeter des troubles supplémentaires dans les faits et dans les esprits.
Lorsqu’un État en est réduit à monter de tels systèmes, croyez-vous en sa viabilité et à ses possibilités de durer ? Il est vrai que de tels actes ont, toujours, été les vôtres et ceux de vos comparses.
Le pays est de moins en moins dupe. Chacun sait, maintenant, que les explosions qui troublent, quotidiennement, la Capitale et la province sont souvent, et dans un but que vous n’ignorez certes pas, l’œuvre de vos services et des partis d’extrême gauche que vous retrouvez, si volontiers, pour vos tristes besognes.
Au moment où le pouvoir se meurt, insensiblement, tous les moyens sont bons pour essayer de le sauvegarder. Vous partagez, parmi les tout premiers, la responsabilité de l’État révolutionnaire qui se crée.
Il est vrai qu’on ne peut pas exiger grand-chose, sinon que ruades et brutalités, de celui dont l’amiral Georges Thierry d'Argenlieu disait : « Il n’a jamais été capable d’être autre chose de plus que mon palefrenier. »
Vous savez, pourtant, que malgré le luxe des moyens que vous déployez, vous n’êtes pas parvenu à neutraliser les profondeurs de l’Organisation. À vos tortures, à vos exactions, à vos brutalités, nos combattants répondent par une foi et une détermination, exemplaires.
Vous avez créé, et cela sera une des principales hontes de votre régime, les barbouzes, (puisque c’est là leur nom). Pour ce faire, vous avez dû faire appel au parti communiste et quelques mercenaires sans morale.
Non seulement leurs actions n’ont pu atteindre le cœur de notre Mouvement, mais nous leurs avons porté des coups tellement sévères que, malgré les sommes fabuleuses que vous distribuez, la peur les a gagnés et vous les voyez s’échapper, aujourd’hui.
Nos méthodes ont, de plus, jeté un trouble certain dans les rangs du service d’ordre et de la police traditionnelle qui ont vite compris qu’un régime ne pouvant s’appuyer que sur des organisations parallèles se perdait, lui-même.
Lorsque vous dites à ces derniers qu’ils doivent se considérer comme mobilisés, dites-vous bien que ce n’est plus au service de votre cause qu’ils le sont, mais à celui de la Patrie et, partant, au nôtre car tous savent que nous combattons pour la juste cause, contre la trahison.
Ainsi, au poste que vous occupez, à la place que vous tenez dans le régime et dans le cadre des décisions publiques et secrètes que vous prenez, avec vos collaborateurs immédiats, vous revient la plus grande part de la responsabilité de l’état de guerre civile qui s’installe dans le pays.
Général Raoul Salan
Le 9 février 1962

*   *   *

Témoignages de reponsables des barbouzes :

- "1000 Jours à Matignon" écrit par Constantin Melnik, conseiller pour les affaires de sécurité et de renseignement de Michel Debré, alors Premier ministre ;

- "L'Histoire des Barbouzes" et "Nous étions tous des terroristes" écrits par Lucien Bitterlin "le bras armé" des barbouzes à Alger.
Si la lettre du général Raoul Salan ne fait qu'évoquer la présence à Alger des barbouzes, les publications de Constantin Melnik et Lucien Bitterlin en confirment les propos.


Constantin Melnik : Mille jours à Matignon
DeGaulle, l'Algérie, les services spéciaux



"Entre 1959 et 1962, Constantin Melnik fut le "conseiller technique" de Michel Debré, alors Premier ministre, pour toutes les questions de "sécurité et de renseignement". C'est dire que, dans une France bouleversée par la guerre d'Algérie, il fut l'éminence et l'homme de l'ombre du nouveau pouvoir. De la panique gaulliste pendant le putsch des généraux aux négociations clandestines avec le FLN, de la lutte contre l'OAS à la chasse aux trafiquants d'armes, Constantin Melnik - qu'on appelait alors "l'Empereur" - fut de toutes les affaires "réservées". Nous assistons aux premières années d'une Cinquième République vacillante ; nous découvrons ministres et chefs d'État, tels que la chronique évite souvent de les peindre. Au fil de ce témoignage sans concession se dégage enfin une certaine idée de la France et du pouvoir qui pourrait se ramener à trois questions : à partir de quel moment les services de police deviennent-ils des adversaires de la démocratie ? La classe politique française est-elle plus corrompue, ou plus incompétente, que les autres ? Le gaullisme, enfin, mérite-t-il toutes les vertus dont on le pare ? "

Lucien Bitterlin, administrateur de l'Institut du monde arabe de 1984 à 1986 :
Nous étions tous des terroristes, l'histoire des barbouzes contre l'O.A.S. en Algérie (1983)




Lucien Bitterlin : Histoire des "Barbouzes"


"Le 29 janvier 1962, la villa Andréa à El Biar, sur les hauteurs d’Alger, qui servait de PC aux barbouzes, est plastiquée par l’OAS. Bilan : 19 morts. Qui sont ces hommes, contre lesquels les commandos de Roger Degueldre, le chef des Delta se sont acharnés ? À quels services appartiennent-ils ? Où agirent-ils ? Qui les paie ? Qui les arme ? Pour la première fois, Lucien Bitterlin, qui fut à l’origine des barbouzes en Algérie, et qui les a commandés, répond à ces questions et raconte leur véritable histoire. Il relate comment, en tant que responsable politique, il a été amené à constituer un service de renseignements, à faire appel à des gardes du corps, à organiser des contre-plastiquages, à tenter de démanteler des réseaux OAS par son service Action. L’"Histoire des Barbouzes", c’est le récit de la guerre civile, entre Français, qui s’est déroulée en Algérie en 1961 et 1962, beaucoup de Barbouzes ont payé de leur vie le combat de la nuit. L’"Histoire des Barbouzes" balaie la légende et révèle une vérité difficile."

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Association les Amis de Raoul Salan
Dans son délire criminel, DeGaulle avait ourdi l'assassinat du général Raoul Salan
Midi Libre (12 févtrier 2019) : Jean-François Galéa expose au Grand Palais

Jf Galea, peintre - sculpteur né le 28 août 1944 à Alger



Michel de Laparre : Oran 1961-1962, Journal d'un prêtre en Algérie
Gravures de Jean-François Galéa, présentées par Jean Brune 


Oran… 5 juillet 1962, chronologie d'un massacre  : "Bien entendu et quoi qu'il arrive, la France protégera ses enfants dans leurs personnes et dans leurs biens", DeGaulle, 6 janvier 1961





Oran, le 5 juillet 1962… le "Mur des Disparus", Perpignan
Guillaume Zeller : "Oran 5 juillet 1962, un massacre oublié"… une nouvelle Saint-Barthélémy

5 juillet 1962 : DeGaulle assume son appui indéfectible aux prémices de l'État islamique

5 juillet 1962, Oran… chronique d'un massacre annoncé


D'Algérie - Djezaïr - Mouvement de réconciliation - Massacre du 05 juillet 1962 à Oran : Témoignage de Louis Martinez

http://dalgerie-djezair.viabloga.com/p_cette_histoire_qui_nous_rapproche.shtml

Jean-Pierre Pister : Le massacre d’Oran 5 juillet 1962, une mémoire déchirée
L'orientation politique des Français d'Algérie avant le rapatriement l'exil
Le massacre d’Oran 5 juillet 1962, une mémoire déchirée - Un demi-siècle d’amnésie, une historicisation émergente
Pétition internationale lancée par le Collectif contre l'oubli volontaire du massacre du 5 juillet à Oran

Jean-Pierre Lledo : Comment faire reconnaître le massacre du 5 juillet 1962 ?

Jean-Pierre Lledo : Qui est l'auteur du massacre du 5 juillet 1962 à Oran ?

Jean-Pierre Lledo : Qui parle d'honnêteté sur le massacre à Oran en 1962 ?

Jean-Pierre Pister, Danielle Pister-Lopez (Cercle algérianiste de Reims) : Le Collectif à l'origine de la pétition sur les massacres d'Oran du 5 juillet 1962 explique ses motivations

http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj152.html