Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

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jeudi 1 mars 2012

Quand Cohen assassine le Chevalier Bayard… avec l'outrecuidance des Quillards du 19-Mars1962


La municipalité de Toulouse et son Maire Pierre Cohen ayant pris la décision suivante :

 le pont du chevalier Bayard, face à la gare Matabiau, sera débaptisé et renommé "Pont du 19 mars 1962",

scandalisées par une telle décision, 
nous, associations Pieds-Noirs de Toulouse et sa région, avons en conséquence décidé :

un grand rassemblement le samedi 17 mars à 14h30,
allées François Verdier à TOULOUSE, monument aux Morts

Nous vous attendons très nombreux et vous demandons de diffuser cette information le plus largement possible.

Contact :  06 13 51 26 00  &  06 79 81 69 12
Les associations Pieds-Noirs de Toulouse et sa région

Les Amitiés Oraniennes / L’Écho de l’Oranie

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Il est écrit que le chevalier Bayard mortellement blessé d’un coup d’escopette dans le dos le 29 avril 1524, à Rebec dans le Milanais, rétorqua au félon le connétable de Bourbon qui s’était retourné contre le roi de France et les Français alors qu'il feignait de le plaindre :

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En ce début d’année 2012, beaucoup de bruit autour des cinquante années passées après l’Appel à la Capitulation et à la Quille du contingent français proféré par l’infâme criminel compulsif DeGaulle…

Les Quillards de l’époque, sans vergogne, osent vouloir célébrer cette bassesse… Le maire d’une grande ville, celui de Toulouse, un dénommé Pierre Cohen gamin de Bizerte né en 1950, a l’outrecuidance d’effacer le Chevalier Bayard… pour rebaptiser un pont historique de Toulouse « Pont du 19-Mars 1962 »… Quand un pays continue à célébrer une désertion et sa justification emberlificotée à une radio de Londres, quoi de moins étonnant qu’une capitulation criminelle  y soit érigée en mythe de la mémoire collective…  Que la honte rejaillisse sur tous ceux qui adhèrent à ces manifestations et que la lucidité des autres s’exprime par toutes les voies qui leur seront offertes…
 
Nombreux et déterminés  restent ceux attachés à la vérité historique… 

Parmi les nombreux sites fidèles à cette vérité, je n’en citerai qu’un : La Seybouse… Un site animé par un homme courageux dont le travail intense au service de la mémoire des citoyens, toutes origines confondues, de sa bonne et coquette ville de Bône mérite d’être souligné… Un site foisonnant de documents et d’informations…


Il était 18 h 45 ce 19 janvier 1962 à Bône. La nuit commençait à tomber et bientôt le couvre-feu (c’est à dire l’interdiction à quiconque non autorisé de circuler) serait effectif. Sur la place Alexis Lambert, place située à quelques centaines de mètres du centre ville, deux jeunes garçons collaient des affiches de l’O.A.S. sur la façade de l’école tenue par les sœurs de la Doctrine Chrétienne ; c’était une école maternelle que tout(e) jeune Bônois(e) a fréquenté au moins une année. Par ce geste patriotique bien dérisoire, ces deux très jeunes garçons participaient à leur manière à la résistance pour garder à la France ses départements d’Afrique du Nord, dont la superficie était cinq fois supérieure à l’ensemble des départements métropolitains. Faut-il préciser que leur action ne menaçait personne et ne mettait personne en danger, et surtout pas le troisième acteur de ce bien triste drame. Une 2 CV de l’armée conduite par le sous-lieutenant Gilbert PALVADEAU passait au même moment ; ce dernier vit les deux jeunes garçons. Bien sûr leur activité n’était pas légale et même interdite ; mais pas au point de condamner à mort ipso facto ces deux jeunes garçons, surtout sans procès – précision supplémentaire faite que Gilbert PALVADEAU, originaire de Villejuif, était juriste de formation. C’est bien pourtant ce qui s’est passé. Gilbert PALVADEAU, substitut du procureur militaire attaché au général commandant la zone-Est constantinois, descendit de son véhicule et tira sur les deux adolescents, tuant net l’un d’entre eux Noël MEI, âgé de 15 ans et blessant son jeune camarade âgé de 14 ans. Les détails sur les témoignages ne sont pas totalement concordants ; il est affirmé dans certains d’entre eux que Noël MEI a été abattu d’une balle dans le dos alors que d’autres prétendent que la balle a été tirée en plein cœur. À ce stade, dans le dos ou dans le cœur, l’acte est dans les deux cas inadmissible d’autant plus qu’il a été perpétré par un militaire qui n’était pas menacé, donc absolument pas en état de légitime défense. Cet acte, comme tant d’autres, restera toujours inqualifiable. La famille a demandé, à juste titre, que l’affaire soit jugée. À ma connaissance elle n’a jamais été jugée, Gilbert PALVADEAU a été transféré très précipitamment à Djibouti. En mars 1966, Gilbert PALVADEAU était intronisé comme substitut du procureur de la République au Tribunal de grande instance de Troyes... pour juger les crimes et délits commis par les « autres ».
Suite au décès de Noël MEI, une immense émotion s’est abattue sur la ville de Bône. L’endroit où fût tué Noël a été immédiatement fleuri par les sœurs de la Doctrine Chrétienne suivies bientôt par l’ensemble de la population bônoise ; ainsi gerbes, couronnes, bouquets étaient déposés autour de la photo de l’adolescent. Comme si cette mort n’était pas suffisante, la foule présente pour se recueillir fût mitraillée depuis un véhicule occupé par des militants FLN ; bilan deux morts européens supplémentaires.
Le 22 janvier 1962 les obsèques de Noël MEI se sont déroulées en présence d’une foule évaluée à 20000 personnes. La ville dans son ensemble était en deuil ; les magasins étaient fermés, les administrations et les services ne fonctionnaient pas pour marquer leur deuil et leur solidarité à cette modeste famille bônoise. L’après-midi eurent également lieu les obsèques de Mademoiselle Andrée ZAMMIT, âgée de 17 ans, tuée la veille par l’explosion d’un obus piégé placé par le F.L.N. devant une boucherie ; cet attentat avait fait 4 autres morts supplémentaires et 24 blessés.
Extrait de l'article de Pierre Spiteri, professeur émérite des Universités : Tragiques faits occultés similaires à la fusillade de la rue d’Isly, 26 mars 1962

Qu’en cette année personne n’oublie ce jeune Bônois, Noël Méi, 15 ans, assassiné de sang-froid il y a tout juste cinquante années, par un magistrat dont le seul credo est d’« être gaulliste inconditionnel »… La voie de son maître…

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Lettre ouverte de Maurice Calmein
Président de SOS Outre-mer
Président fondateur du Cercle algérianiste
Chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite
Non au Pont du 19 mars !

Le maire de Toulouse s’apprête à faire un drôle de cadeau aux Pieds-Noirs et aux Harkis pour le 50è anniversaire de leur douloureux exode. En effet, le conseil municipal de la Ville rose a décidé de débaptiser le Pont Bayard, situé en face de la gare Matabiau, pour lui donner le nom de « Pont du 19 mars 1962 ». Cette décision est due au lobbying forcené de la FNACA, la seule association d’anciens combattants d’Algérie qui  s’entête à honorer ce jour-là la mémoire des militaires tombés en Afrique du nord. Cette attitude est particulièrement incongrue car le pseudo cessez-le-feu du 19 mars 1962, consécutif aux accords d’Évian signés la veille, ne peut être considéré comme la fin de la guerre d’Algérie dans la mesure où d’innombrables victimes, civiles et militaires et de toutes confessions, ont été assassinées, torturées, enlevées après cette date, à commencer par les dizaines de milliers de Harkis, désarmés et abandonnés par la France, qui furent massacrés dans des conditions atroces, de même que les 2000 Pieds-Noirs disparus à jamais le 5 juillet 1962 à Oran ou les 85 victimes de la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger. Tous ces morts-là méritent, eux aussi, un peu de respect !
Tous les présidents de la République, de droite comme de gauche, ont pris position contre cette date de commémoration, tout comme la plupart des associations d’anciens combattants d’AFN et la totalité des associations de Français d’Algérie.
Que la FNACA, le conseil municipal de Toulouse ainsi que les élus régionaux et départementaux de gauche, qui assistent chaque année aux cérémonies du 19 mars, n’aient que mépris pour les Pieds-Noirs et les Harkis, c’est leur droit. Ceux-ci ont, hélas, l’habitude d’être caricaturés, méprisés et insultés. Mais que cette association et ces élus aient au moins le respect de ceux dont ils entendent honorer la mémoire, comme ces 20 jeunes appelés enlevés aux Abdellys, près de Tlemcen, et dont on apprendra par hasard, dans les années 2000, qu’ils furent assassinés par le FLN et jetés au fond d’un gouffre où leurs restes sont toujours.
Sur proposition d’un précédent gouvernement, le parlement a fixé au 5 décembre la date de l’hommage aux morts militaires et civils d’Algérie. Même si cette date ne correspond à aucun fait historique, elle a au moins le mérite de la neutralité, de l’apaisement et d’un large consensus. Au contraire, célébrer le 19 mars, c’est raviver des blessures et aller contre toute possibilité de réconciliation. Non, le 19 mars 1962 ne fut pas et ne pourra jamais être considéré comme la date de fin de la guerre d’Algérie ! Et si M. Cohen souhaite tant célébrer une défaite, pourquoi ne pas donner aussi le nom de Place de Waterloo à la Place du Capitole ? En tout cas, les Français d’Algérie n’oublieront pas l’affront qu’il leur fait aujourd’hui. Qu’il en soit assuré !
 
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Déléguée générale du Comité VERITAS
Doyenne du RNFAA
Membre de la Commission Histoire & Mémoire du CLAN. R

à
Pierre Cohen, député-maire de Toulouse
Hôtel de Ville, place du Capitole 31000 TOULOUSE
Monsieur le Député-Maire,

J’apprends que vous avez pris la décision de débaptiser le pont Bayard à Toulouse pour lui donner désormais comme nom « Pont du 19 mars 1962 »... Peut-on dire que la ville rose va s’anoblir par une telle décision ? Peut-on affirmer que le Chevalier sans peur et sans reproche, ayant largement fait ses preuves de Marignan à Mézières, cède la place à une page d’Histoire de France plus glorieuse que celles qu’il a écrites ? Cela reste à voir !

Vous estimez peut-être, Monsieur le Député-Maire, que les Français considèrent massivement le 19 mars comme « la date qui convient le mieux pour honorer la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord », c’est du moins l’impression qu’en a donné votre collaborateur, M. Michel Pech, en l’annonçant...

Je doute fort que les familles éprouvées des 537 soldats français prisonniers de l’A.L.N. en Algérie, qui, malgré les accords d’Évian – capitulation française devant un ennemi vaincu – et la convention de Genève, n’ont jamais été rendus à la France, partagent votre choix.

Vous considérez certainement que cette date repose, en effet, sur une réalité historique puisque, comme beaucoup de nos élus, hélas, vous la considérez comme la date du cessez-le-feu en Algérie, seulement c’est là l’erreur que commettent tous ceux qui ignorent la réalité des faits, ou qui n’ont vu dans le drame humain, véritable génocide dont le 19 mars marque le début, que « la quille ! ». Il y a quelques années, un député de votre groupe, M. Néri, m’avait répondu : « Nous célébrons le 19 mars, parce que c’est le jour où les petits sont rentrés à la maison... ».

En réalité, et sans vouloir vous offenser, il semble que vous maîtrisiez peu la réalité historique, ce qui, pour un représentant du peuple français, peut engendrer une déficience grave, puisque la loi N° 74 – 1044 du 9 décembre 1974 fixe la fin des combats en Algérie au 1er juillet 1962, mais, de plus, la réalité historique, même si on tente encore de l’occulter, n’était pas celle d’un cessez-le-feu, loin s’en faut !

En fait de cessez-le-feu, l’ordre de Ben Khedda était un diktat auquel, dès le 19 mars 1962, le général Ailleret s’empressa d’obéir en transmettant à l’armée l’ordre du jour suivant : « Votre rôle n’est pas terminé. Vous devez contribuer à empêcher que le désordre l’emporte, quels que soient ceux qui tenteraient de le déchaîner de nouveau ».

Autrement dit « Si les Français protestent, n’hésitez pas à les exterminer », et c’est ainsi que s’ajouta la persécution au calvaire des Français d’Algérie, de toutes ethnies, qui apprirent, dans ce contexte dramatique, que tous leurs droits civiques de nationaux leur étaient brusquement retirés, la souveraineté nationale du peuple se trouvant désormais concentrée entre les mains du seul corps électoral métropolitain !

Les Français d’Algérie, de toutes ethnies, je le répète, car, contrairement à la fable imposée, la plus grande partie des musulmans voulait rester française (d’où la suppression, dans les accords d’Évian, du choix de la francisation, pourtant annoncée et promise par Charles De Gaulle), ces Français là, de toutes ethnies, étaient donc ravalés au rang d’un troupeau de bétail qu’on menait à l’abattoir en s’indignant qu’il n’accepte pas, de bon gré, le mauvais sort qu’on lui imposait...

Mais nous étions des hommes, des êtres humains ! Nous ne pouvions endurer sans broncher les attentats, les enlèvements qui se multipliaient et qui n’étaient pas seulement imputables au FLN, mais bien souvent aux barbouzes gaullistes, ces mercenaires, condamnés de droit commun, sortis tout droit des prisons françaises pour détruire, en Algérie, le parti de la France ...

« Fin de la guerre d’Algérie » a osé déclarer l’un des récipiendaires de « la médaille du cinquantenaire du 19 mars » (parce que vous avez osé créer une « médaille du cinquantenaire du 19 mars », en oubliant que les médailles gagnées au feu par les Français d’Algérie d’origine musulmane, en vrais combattants, pendant les deux guerres mondiales, le FLN les leurs a fait avaler avant de les égorger, et cela aux portes des casernes où les troupes françaises étaient consignées sur ordre du chef de l’État français !).

Fin de la guerre d’Algérie !... Et Bab-el-Oued ? Et la rue d’Isly ? Et le génocide d’Oran ? Et l’extermination, non seulement des Harkis, mais de villages entiers où ils se réfugiaient (de l’aveu même de Bouteflika !) Budapest ? Varsovie ? Massacre des innocents ? Shoa ? Ou toutes ces atrocités à la fois ? Il n’est pas possible, Monsieur le Député-Maire, à moins que vous soyez trop jeune, que vous n’ayez jamais entendu ces plaintes déchirantes, ces râles désespérés, ces implorations pitoyables, retransmises pourtant, sept jours après ce que vous appelez le cessez-le-feu Algérie, sur les ondes de radio Luxembourg et d’Europe 1... Quels crimes avaient commis les hommes, les femmes, les vieillards et les enfants qui furent massacrés lors de la manifestation de solidarité du 26 mars 1962 ? Celui d’être français et d’oser le dire !

Est-ce que 5 juillet 1962 et jours suivants à Oran auraient disparu du calendrier comme de la mémoire des hallucinés qui prétendent que la guerre d’Algérie se serait terminée le 19 mars ... Madame Sallaberry, officier en retraite et ancienne chancelière de l’armée française, était en fonction, à cette époque, au Bureau des exactions de l’Ambassade de France au Rocher Noir : elle affirme sous serment que le nombre des victimes du pogrom de cette sinistre journée et de celles qui ont suivies est plus proche de 4.000 que de 3000 !... Et cet ethnocide a été perpétré en toute impunité, le général Katz ayant consigné toutes les troupes françaises pour obéir à l’ordre criminel reçu de l’Élysée : « Surtout, ne bougez pas ! ».

La France ne s’est pas beaucoup préoccupée du sort de ses disparus. Elle en a caché l’horreur tant qu’elle a pu. Il a fallu qu’en 1971, par une déclaration solennelle à la presse, le chef de l’État algérien, le colonel Boumedienne, en bon héritier des pirates du temps de la régence turc, déclare que son pays détenait toujours UN GRAND NOMBRE D’OTAGES FRANÇAIS, indiquant que, lorsqu’il le faudrait, il en communiquerait la liste exacte, mais que POUR LA LIBÉRATION DE CES OTAGES, LA FRANCE DEVRAIT Y METTRE LE PRIX ... Ce qu’elle n’a pas fait.. Et le monde moderne, dit humaniste, ne s’est pas indigné de telles ignominies...

J’ose espérer, bientôt un demi-siècle après le drame du 19 mars, que tous ceux qu’on a appelés « les disparus » sont morts, comme le sont aussi tous les musulmans du parti de la France, et je n’évoque pas seulement les Européens ou les Harkis, Moghaznis, ou fonctionnaires musulmans... J’ose espérer que le fleuve de sang ouvert le 19 mars 1962 n’est plus qu’un immense charnier où se décomposent, avec la dernière flambée du patriotisme français, les restes de près de deux cent mille êtres humains qui aimaient la France et qui sont morts à cause de cet attachement...
Et puis, Monsieur le Député-Maire, lorsqu’on accepte la charge d’une députation, il me semble qu’au plan légal, on devient, sinon garant, du moins gardien de la Constitution française. Vous, bien au contraire, vous voulez en afficher la violation sur les murs de la ville dont vous êtes le premier magistrat ! En voulez-vous les preuves ?
Charles De Gaulle, chef de l’État français de l’époque, a commencé par violer cette loi incontournable voulue et votée spontanément par le peuple français le 28 septembre 1958, portant sur l’intégrité du territoire national... Ayant l’obligation de respecter ce vote, le chef de l’État n’a pas appliqué la volonté du peuple puisque, après trois ans de manœuvres politiciennes contraires à celle-ci, il a exclu du vote concernant le sort de cette partie du territoire national appelée Algérie, tous les Français à part entière qui y résidaient alors que leurs vies et leurs biens étaient justement mis en jeu par ce vote...

La deuxième violation de la Constitution française concerne la liberté de penser de tous les citoyens et, quoi qu’on en dise, elle est encore en vigueur aujourd’hui... La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 affirmait bien que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions » et que « La libre communication des pensées est un des droits les plus précieux de l’homme »... Nous pouvons crier la vérité, Monsieur le Député-Maire, nous pouvons nous user les doigts à écrire la vérité, nous pouvons nous déchirer le cœur à la proclamer, en général, les politiciens de gauche comme de droite n’y répondent pas parce qu’ils ne veulent pas reconnaître les crimes du maître à penser que tous ont déifié, alors que le tout premier des crimes gaullistes a été la dégradation même de l’esprit humain !

Le troisième des crimes gaullistes est celui qui a porté atteinte à la Liberté... L’article IX de la déclaration de 1948 précise : « Nul ne peut être arbitrairement détenu ou exilé... ». Alors là, combien de milliers de Français d’Algérie ont été arrêtés, incarcérés, torturés, mis au secret sans jugement, relâchés par des magistrats, puis repris par des barbouzes, ou dénoncés à l’ennemi de la veille par ces mêmes barbouzes selon les ordres criminels du chef de l’État français ? On ne le chiffrera jamais, même si s’entrouvrent, aujourd’hui, des archives soigneusement expurgées... Mais il n’empêche que, depuis la violation de la Constitution française, la France n’est plus une démocratie, mais un pâle reflet qui n’a plus rien à voir avec la bravoure du Chevalier Bayard !

Vous, Monsieur le Député-Maire, vous qui, en tant que premier magistrat d’une des plus grandes villes françaises, devriez être un des garants du respect de la loi dans un pays de droit, les violations de la Constitution française devraient vous révolter tout comme elles ont révolté un illustre maître à penser de votre parti M. François Mitterrand et tout comme l’écrit aujourd’hui votre candidat à l’élection présidentielle M. François Hollande : « La France s’honorerait à reconnaître ses responsabilités dans l’abandon volontaire de nos concitoyens pendant la période suivant les accords d’Évian et le cessez-le-feu en Algérie… ».

Eh bien, non ! Il semble que vous ayez oublié l’objectivité et la rigueur attachées à votre haute fonction ! Pour plaire aux négationnistes de la FNACA, vous voulez célébrer jusque sur les murs de la ville un cessez-le-feu qui n’a jamais existé ! Alors, Monsieur le Député-Maire je vous demande seulement, en votre âme et conscience, de vous poser vous-même la question suivante : que célébrez-vous le 19 mars : UN CESSEZ-LE-FEU OU UNE FORFAITURE MARQUANT LE DÉBUT D’UN GÉNOCIDE ?

Et pour avoir pris la décision de débaptiser un pont qui porte le glorieux nom de Bayard pour le remplacer par la date d’un « péché mortel », comme l’a écrit le Maréchal Juin, ne réalisez-vous pas que la ville rose, cette belle ville que nous aimons, va en perdre jusqu’à cette appellation de rose tant elle rougira de honte !

Alors ne vous étonnez pas, Monsieur le Député-Maire, que j’appelle, par cette lettre ouverte, tous les Français dignes de ce nom, qui souhaitent, non pas la perdition, mais la réhabilitation de leur patrie, à une manifestation de masse pour protester contre un forfait qui ajoute à la forfaiture ! Et, j’en suis certaine, ils répondront PRÉSENTS !

Je vous prie de croire, Monsieur le Député-Maire, à l’expression de mon écœurement le plus profond.
Anne CAZAL

chaque lettre de l’alphabet correspond une très longue liste)

3 commentaires:

  1. je suis un ancien commando d l'air pied noir et je suis entièrement d'accord avec ce que vous avez écrit, mais puisquil y a beaucoup de pied noir à toulouse il faut le virer au prochain vote, je vous signal que je vote socialiste depuis prés de 40 ans et j'ai voté socialiste grace à mitterrand

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  2. Honte à ceux qui honorent le 19 mars 1962 comme la fin de la guerre d'Algérie. Un jour le pont retrouvera son son nom: BAYARD. EN 2014, les électeurs Pieds-Noirs de Toulouse se souviendront de cette décision indigne.

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  3. Pour information et à l'attention de ceux qui ne l'auraient pas encore fait, l'adresse courriel de Cohen qui vous permettra de lui faire part de vos sentiments :
    pierre.cohen@mairie-toulouse.fr

    Pour ceux qui seraient à cours d'inspiration voici le message adressé au socialaud Cohen par Maurice Calmein :

    objet : pont du 19 mars

    Monsieur le maire,
    J'ai appris par la presse que vous aviez choisi d'ignorer l'avis désapprobateur de nombreux Toulousains, Pieds-Noirs, Harkis, anciens combattants et autres patriotes, pour faire passer en force et dans la plus grande discrétion [avec la plus grande sournoiserie] la décision saugrenue de votre conseil municipal de changer le nom du Pont Bayard en Pont du 19 mars, cette date honteuse [infâmante] pour la France.
    Cette attitude est décidément une manie socialiste et traduit le mépris dans lequel vous tenez vos compatriotes Français d'Algérie, tant ceux qui vivent à Toulouse que ceux qui ont été massacrés après ce 19 mars 1962 qui ne peut en aucun cas être considéré comme la date de fin de la guerre d'Algérie même si le gouvernement actuel, contredisant l'avis du Président Mitterrand, a cru bon de céder au lobbying de la FNACA.
    Soyez certain que nos associations feront tout pour faire connaître votre déplorable initiative et je suis certain que celle-ci pèsera lourd lors des prochaines municipales. L'engagement des candidats à rendre son nom au Pont Bayard sera pour nous un élément déterminant.
    Cinquante ans après l'arrivée de dizaines de milliers de familles exilées dans la région toulousaine, je note que cette initiative municipale aura été votre unique façon de rendre "hommage" à ces familles qui pour beaucoup avaient tout perdu et ne furent accueillies que par l'indifférence, voire les propos haineux de vos amis politiques. D'autres municipalités socialistes ont su avoir cette attention envers une communauté qui constitue une part importante de la population de leurs communes, comme celle de Narbonne qui a pris l'initiative d'ériger un monument pour commémorer le dramatique exode de 1962 et marquer sa reconnaissance de l'apport des Français d'Algérie dans la cité. Nous n'en attendions pas tant de votre part mais nous n'imaginions pas non plus un tel acte de mépris.
    À mon tour, donc, de vous exprimer le mien en ne vous saluant pas.

    Maurice Calmein
    Président de SOS Outre-Mer
    Président fondateur du Cercle Algérianiste
    Président d'honneur du Souvenir des Français disparus en Algérie
    Chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite

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