Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 26 mars 2012

Nicolas Sarkozy à propos de Charles Pasqua : « tout le monde sait que je suis son double »


Exhortation pour un 26-Mars… et un massacre voulu par DeGaulle…

Comment faire abstraction des racines politiques de Nicolas Sarkozy ? Celle du gaullisme dans son essence la plus profonde… ce gaullisme abject capable d’user de tous les moyens pour arriver à ses fins… Cette tradition si bien incarnée par Charles Pasqua et son bébé : le SAC. Tradition d'un gaullisme authentique aussi mafieuse que violente… Une tradition à haïr sans modération. Aussi, lors de la prochaine présidentielle, la priorité ne me paraît pas de promouvoir tel ou tel candidat de son cœur, mais d’abattre le gaullisme… d’éliminer de la vie politique non pas des adversaires politiques mais des ennemis de sang… Pour chaque Français exilé d’Algérie, toutes confessions confondues, tout gaulliste reste à jamais un ennemi de sang… Cela impose un choix clair dès ce 22 avril prochain… Choisir dès le premier tour, parmi les candidats non marxistes, celui qui a le plus de chances de l'emporter au deuxième tour… Qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas, peu importe : seul, François Bayrou me paraît en avoir la capacité…


Nicolas Sarkozy a adhéré à l’Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974. C'est là  qu'il rencontre Charles Pasqua et Joseph Jeffredo.  Il milite alors pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas opposé à Valéry Giscard d'Estaing. En 1975 il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua à propos duquel il déclarera en 1983 « tout le monde sait que je suis son double ».

Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy, en juin 2009 (Francois Mori/Reuters)

Souvenons-nous qu'en 1959, lors des évènements d'Algérie, Charles Pasqua a été, avec Jacques Foccart et Achille Peretti, l'un des créateurs du Service d'action civique (SAC), organisme de protection, la tristement célèbre « police privée » et milice du gaullisme visant à lutter contre les actions patriotiques des partisans de l'Algérie française puis de l'OAS, cela sans hésiter à user de tous les moyens pour répandre la terreur dans les populations civiles, exacerber la haine entre les communautés, actions bien sûr menées en pleine illégalité . Les membres du SAC, fortement liés au Milieu et à la pègre, sont auteurs de nombreux « coups de main ». C'est un prolongement et l'aboutissement du service d'ordre du RPF, créé par DeGaulle. L'action du SAC se prolongera bien au-delà de la lutte contre l'OAS, ses membres auront alors des ennuis avec la justice pour
« coups et blessures volontaires, port d'armes, escroqueries, agressions armées, faux monnayage, proxénétisme, racket, incendie volontaire, chantage, trafic de drogue, hold-up, abus de confiance, attentats, vols et recels, association de malfaiteurs, dégradation de véhicules, utilisation de chèques volés, outrages aux bonnes mœurs. » [cf. François Audigier, Histoire du S.A.C., éd. Stock, 2003, p. 462]
Ainsi, Nicolas Sarkozy a bien été à bonne école… Homme aussi intelligent, ambitieux que déterminé, disciple fidèle, il a bien proclamé à propos de Charles Pasqua :  « tout le monde sait que je suis son double »… Une profession de foi qui, chez un tel homme, ne peut rester sans signification…

Comment ne pas s’en souvenir, alors que tant de zones d’ombre entourent l’affaire Mohamed Merah… Une affaire qui survient tellement opportunément à la veille de cette élection présidentielle pour laquelle le candidat Sarkozy est en bien mauvaise posture.

Dossier Scooterman : Mohamed Merah

Algérie Network - Blog Rachid Guedjal : À qui profite le crime de Mohamed Merah?
"La cible réelle de ces assassinats est la majorité de tous les habitants vivant et travaillant sur le territoire français, quelle que soit leur ethnie, leur confession religieuse ou autre chose."

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