Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France
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Pages spéciales…
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Carnet de voyage en Syrie, avril 2018
Le cœur des Syriens vous est ouvert…
Dès notre arrivée nous goûtons au charme et à l'accueil comme "Au Bon Vieux Temps" de notre hôtel, le Beit Zaman !
"La Communauté syrienne de France" organisait son neuvième voyage de solidarité avec le peuple syrien entre les 24 et 30 avril 2018… Ma septième participation à l'un de ces voyages en Syrie, deux fois chaque année depuis 2015… Voyages chaque fois plus riches et passionnants, ouverts sur de nouveaux horizons… Quelles que soient les circonstances, voyages toujours accomplis dans de parfaites conditions de sécurité…
Voyages aussi témoins d'une marche assurée vers la victoire du vaillant peuple syrien… Une victoire contre un ennemi manipulé par l'étranger : tous les témoignages reçus dès notre premier voyage, tant des autorités politiques ou religieuses mais surtout au hasard de nos rencontres avec de simples citoyens, concordent. Chacun sait en Syrie que, contrairement à ce que voudrait faire croire la propagande occidentale, la Nation syrienne ne connaît pas une rébellion mais affronte une agression étrangère…
Peu avant ce voyage, cette marche vers la victoire contre l'étranger venait de se concrétiser par un retentissant succès : la levée du siège de Damas ! La Ghouta orientale venait d'être nettoyée de ses dernières poches ennemies… Durant notre voyage, c'était au tour de Yarmouk d'être libérée… Désormais Damas ne recevrait plus son lot quotidien de missiles lancés depuis les enclaves terroristes de la Ghouta et Yarmouk…
Le siège de Damas enfin levé ! Que cette fresque murale face à notre hôtel, le Beit Zaman, ne soit plus qu'un mauvais souvenir !
Cette nouvelle victoire majeure, la levée du siège de Damas, ne pouvait que susciter la rage des commanditaires de l'agression… Sous le prétexte fallacieux d'usage d'armes chimiques et de prétendues preuves montées par leurs agents non encore délogés de leur planques souterraines de la Ghouta - dont les Casques blancs - les États-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne et la France venaient de monter une opération spectaculaire de bombardement de la Syrie…
Un bombardement plus spectaculaire que destructeur !… Un bombardement qui pourtant marque une évolution majeure dans ce conflit : les États protagonistes de l'agression contre la Syrie ont ainsi clairement tombé leur masque… Les États-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne et la France attaquent directement la Syrie, État souverain. Jusqu'à peu États-Unis d'Amérique, Grande-Bretagne, France n'agissaient encore que sous couvert de leurs maléfiques créatures - tantôt rebelles, tantôt dociles - agents d'un prétendu terrorisme islamique… Désormais comment faire la distinction entre États-Unis d'Amérique, Grande-Bretagne, France et leurs créatures d'al-Nosra ou Daesh ?
En fait rien de bien nouveau… Ce que tout le monde en Syrie savait est affiché au grand jour… Ce qui pouvait éventuellement être tu ne pouvait plus être passé sous silence… Les masques tombés, quand un Français ou un groupe de Français se présenteraient à des Syriens quelles seraient désormais leur accueil ? Une inquiétude qui ne pouvait être éludée lors de ce voyage, tout au moins à son début…
Souriya Habib Ali, mère de six martyrs… Que la dignité de cette mère face au malheur soit la honte de l'Occident et de ses agents
Et pourtant…
Moment de "Solidarité avec le Peuple syrien" parmi les plus intenses de ce voyage d'avril 2018… Avec ces mères et sœurs de soldats martyrs préparant régulièrement un appétissant repas, financé par la communauté du village, qui sera servi tout chaud aux combattants sur l’un des fronts tout proche... Malgré toutes les fautes récemment commises contre la Syrie par le régime de Macron, nous autres, Français, serons chaleureusementaccueillis, conviés à la préparation du repas du jour, invités au domicile de plusieurs martyrs de la ville… Notre groupe de la Communauté syrienne de France se cotise pour offrir un prochain repas…
Nombre d'appréhensions légitimes précédaient ce voyage… Les personnes inscrites maintiendraient-elles leur participation malgré ce regain de tensions ? Comment serons-nous reçus en Syrie après ce discrédit infligé à la France par le régime honni de Macron ? Alléguant un prétexte mensonger, le régime de Macron venait de bombarder la Syrie… Qu'on le veuille ou non dans l'esprit de beaucoup c'était la France qui aurait bombardé… À cette faute, s'ajoutait le ridicule d'un échec manifeste… Que de moyens méchamment déployés pour un résultat aussi nul !… Difficile d'assumer dans ce contexte une identité française !
Macron renchérissait ! Après sa participation avortée aux frappes contre la Syrie le 14 avril, Macron en rajoute en provoquant une réunion au centre de crise du Quai d'Orsay pour ensuite recevoir à l'Élysée les ONG, courroies de transmission entre les organisations terroristes et les gouvernements occidentaux… et leur annoncer une dotation de 50 millions d'euros en appui de leur "bon boulot"… Comble d'impudence, Macron choisissait pour officialiser sa collusion avec le terrorisme le jour où la Syrie commémorait la fin du Mandat et l'Évacuation des dernières troupes française le 17 avril 1946 !
Aucune de ces craintes ne devaient se concrétiser. C'est en définitive un groupe de quinze personnes qui prendra part au voyage… En Syrie, nos interlocuteurs nous réserverons un accueil tout aussi chaleureux que lors de nos précédentes rencontres… En témoignerait cette déclaration du chef des Forces de la Défense Nationale à al-Suqalaybiya [الدفاع الوطني في السقيلبية], Nabel Alabdalla…
Nabel Alabdalla répond à une attaque de l'Occident, commise par l'intermédiaire des islamistes basés à Idlib…
Bien que ce message ne s'adresse pas directement à notre groupe, les paroles prononcées ici par Nabel Alabdalla reflètent parfaitement les témoignages de bienvenue que partout nous avons reçus malgré les incartades de Macron…
Forces de la Défense Nationale à al-Suqalaybiya [الدفاع الوطني في السقيلبية]
En écho aux déclarations de Nabel Alabdalla, écoutons la voix en fin de séjour d'un des participants à ce voyage… Au micro d'une journaliste syrienne, Fatiha Merabet, venue nous rejoindre au Beit Zaman, Alain de Benoist témoigne de notre liberté d'information tout au long de cette semaine passée en Syrie, riche de contacts en toute franchise avec des interlocuteurs les plus divers… Constat du courage et de la fermeté du peuple syrien uni contre une agression terroriste que de l'étranger l'on voudrait mensongèrement qualifier de guerre civile… Tristesse face aux décisions malheureuses prises en l'absence de toute consultation de la représentation nationale par un président français agissant seul… décisions prises dans l'ignorance des intérêts géostratégiques communs de la France et de la Syrie… Contradictions ou duplicité ?… Nécessité que les Français soient mieux informés… l'un des objectifs de ce voyage.
« En théorie la France lutte contre le terrorisme mais dans les faits elle agresse ceux qui luttent également - et plus efficacement qu'elle d'ailleurs - contre le terrorisme. »
Malgré des griefs qui pourraient être retenus contre des Français, paradoxalement, les formalités d'entrée en Syrie s'accomplissent cette
fois en un temps record. Nous étions attendus à la frontière. Connus aussi ! Tous les visas étaient enregistrés… Félicitons notre animatrice Rima qui avait retenu les leçons de contretemps précédents et pris les dispositions nécessaires pour que ces formalités d'entrée soient enregistrées au mieux… Avant la fin de matinée nous serons donc à Damas, installés à notre hôtel, incontournable et désormais avec enthousiasme unanimement adopté par tous les participants dès le troisième voyage de la Communauté syrienne de France, le Beit Zaman…
Désormais incontournable notre hôtel à Damas, le Beit Zaman, avec enthousiasme unanimement adopté par tous les participants dès le troisième voyage de la Communauté syrienne de France…
"Au Bon Vieux Temps", traduction française du nom de notre hôtel… le "Beit Zaman"…
C'est vrai que l'on s'y immédiatement à l'aise, comme nulle part ailleurs… Loin de tous ces hôtels prétentieux, à l'accueil marchand par trop obséquieux… Au Beit Zaman, nous sommes amicalement attendus… Accueil attentionné, aussi chaleureux qu'efficace… Sitôt arrivé, les formalités d'enregistrement réduites au strict minimum, chacun a sa chambre attribuée… et nous voilà libres ce premier jour de profiter immédiatement d'un bel après-midi à Damas… Nulle ville n'est plus
attachante que Damas, el-Cham [الشام] pour les habitués… Goûtons au
charme incomparable des villes, villages, campagnes, horizons de Syrie…
Désormais incontournable notre hôtel à Damas, le Beit Zaman…
"Solidarité avec le Peuple syrien", à l'occasion de chacun de nos voyages ont été
collectés médicaments et fournitures paramédicales… Ici, un médecin de l'hôpital militaire prend livraison d'une partie de la collecte de la Communauté syrienne de France à notre hôtel le Beït Zaman
Nous sommes à Bab Touma…
L'une des portes, rue et quartier du vieux Damas dédiés à saint Thomas… apôtre et évangélisateur de la Syrie à l'Inde, ayant subi le martyr près de Mylapore et dont le tombeau, devenu lieu de pèlerinage se trouve dans la crypte de la basilique Saint-Thomas de Madras dans le Tamil Nadu. Thomas est fêté le 3 juillet.
À découverte de Damas… Nos premiers pas nous conduirons vers Bab Touma, de là nous emprunterons le chemin des pèlerins chiites, entre Bab Touma et la mosquée
de Sayyidah Rouqayya [مسجد السيدة رقية]… Un chemin de mémoire… Tout au long de ce chemin nous accompagne la présence de ces vaillants
combattants qui ont donné leur vie pour que, dans cette Syrie berceau d’humanité, la sauvagerie ne triomphe
pas... Que ces martyrs et leur sacrifice nous inspirent pendant ce voyage… et nous interdisent à jamais toute concession...
Appel téléphonique à un arrière-arrière-petit-fils de l'Émir et la porte de la maison nous est aimablement ouverte. C'est avec émotion que nous entrons dans cette maison… Nous sommes autorise à circuler librement dans toutes ses parties et, témoignage extrême de sympathie, jusque dans les privés… C'est avec peine que nous constatons, ici aussi, les dégâts récents causés par plusieurs tirs de mortier de groupes terroristes islamiques ayant investi les banlieues proches de Damas et visant la mosquée chi'ite de Sayyidah Rouqayya tout proche…
Des toits de la maison d'Abd el-Kader nous apercevons immédiatement - à droite - la mosquée
de Sayyidah Rouqayya et un peu plus loin la mosquée des Omeyyades où nous rendrons ensuite…
Au cœur de l'un du quartier chi'ite de Damas le plus saint, la mosquée
de Sayyidah Rouqayya [مسجد السيدة رقية]… Cette mosquée a été
totalement reconstruite en 1993, grâce à des fonds iraniens, autour d'un
ancien tombeau d'une fille de Hussein, arrière-petite-fille du prophète
Mahomet. Cette mosquée de Rouqayya est un lieu de pèlerinage pour les
chiites qui viennent plus particulièrement d’Iran ou d'Irak. Son décor
de faïence bleue lui confère un air tout à fait insolite d'art persan en
Syrie ; dans la salle funéraire, le style iranien se signale encore par
les voûtes surbaissées, les miroirs et les céramiques habillant les
murs, les portes dorées ornées d'émaux. Les chuchotements des femmes
faisant écho aux psalmodies des hommes confèrent au lieu une atmosphère
de profonde dévotion.
Jamais un sol n’a vu autant de sanctuaires s’y succéder ! Dans cette
mosquée des Omeyyades, bâtie à l'emplacement de l'ancienne Basilique
Saint-Jean-le-Baptiste (IVe siècle) qui elle-même avait été construite
sur un ancien temenos romain dédié à Jupiter, nous sommes dans le lieu le plus saint de la ville depuis l'Antiquité…
Au souk al-Hamidiyeh l'Histoire interpelle aussi lorsqu'on lève les yeux… Au souk al-Hamidiyeh tout Français informé ne pourra que ressentir une émotion particulière chaque fois qu'il l'arpentera… Intrigué par cette toiture, tout au long du souk, transpercée il aura interrogé son guide ou abordé au hasard un commerçant pour savoir l'origine de cette voûte métallique transformée en passoire. C'est alors qu'il aura appris que cela est l'œuvre indélébile de l'aviation française… datée d'un 29 mai 1945 ou d'un 20 octobre 1925 ?…
Avant d'entrer nous recueillir en la Grande Mosquée des Omeyyades, nous nous attardons un moment près du tombeau de Saladin… Saladin dont nous découvrons une statue équestre près de la sortie ouest du souk al-Hamidiyeh, dominant l'espace près de la Citadelle…
Une première journée riche en découverte, intensément remplie malgré la fatigue du voyage, premiers pas enthousiastes dans Damas… Une nuit courte mais réparatrice, dans le charme de notre hôtel, le Beit Zaman, avant de prendre la route pour Alep… Grosse inquiétude ? Comment rejoindre Alep ? Les cars de transport public ont été réquisitionnés pour l'évacuation après leur reddition des terroristes, agents de l'Occident, vers la région d'Idlib… En fin de soirée la situation se débloque : un car se rendra vers Alep tôt le matin… Nous devons être prêts au départ dès 5 heures…
Déjeuner rapide dans les environs de Homs… Environ 60 kilomètres avant Alep, le lac Jabbūl, les villages et leurs greniers spectaculaires tel Khanasser [خناصر], puis al-Safira…
Arrivée à Alep en début d'après-midi… Longue promenade dans les souks pour constater une certaine reprise des activités après un énorme travail d'évacuation de déblais… avant de remonter en fin d'après-midi vers la Citadelle désormais redevenu en lieu préféré de rendez-vous quotidien des Alepins… Nombreux sont les jeunes Alepins qui nous saluent amicalement et avec lesquels s'engagent individuellement de longues conversations… accompagnées d'immanquables selfies…
Moment de détente, attablés à l'un des nombreux cafés en plein air au pied de la Citadelle, face au Soleil couchant !
Au matin de notre deuxième jour à Alep, nous avons rendez-vous à la Chambre de Commerce et d'Industrie à al-Shahba el-Djadida [الشهباء الجديدة]. Nous sommes reçus par une forte délégation de la Chambre, le président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, monsieur Nasri Basir ainsi que de nombreux membres du Conseil
d'administration…
Accompagnés de la délégation qui nous a préalablement reçus dans ses bureaux, nous visitons plusieurs usines en pleine activité…
La
Communauté syrienne de France reçue au siège de la Chambre de Commerce
et d'Industrie à al-Shahba el-Djadida au centre d'Alep
Alors qu'une partie de cette usine de tissage témoigne encore des destructions et du vandalisme des terroristes, plus loin dans cette même usine l'activité est intense
Conviés à déjeuner dans une autre réhabilitation : un restaurant
fréquenté majoritairement à midi par une clientèle d'affaires, face à la
Citadelle… Le Beroia [Βέροια] du nom d'Alep dansl'Antiquité… Tout un symbole… Nous sommes face à l'Histoire… L'Histoire récente, cette maison face à nous détruite par le terrorisme mandaté par l'Occident… la Syrie triomphante contre cette agression… l'Antiquité et le passé glorieux d'Alep !
Intermède touristique… Intermède nostalgie… L’Hôtel Baron a ouvert ses
portes en 1909… Halte obligée des voyageurs de l’Orient-Express, de tout
ce que l’Europe de la première moitié du XXe siècle a compté
d’aventuriers, d’explorateurs, de voyageurs au long cours… Parmi ses
hôtes les plus illustres Thomas Edward Lawrence - Lawrence d’Arabie - et
encore Charles Lindbergh, Gertrude Bell, Kim Philby. L'Hôtel Baron
reçut aussi la visite de nombreux chefs d'État, le roi Gustave VI
Adolphe de Suède, le colonel Nasser, Mustafa Kemal Atatürk… Agatha
Christie y partageait avec son époux, l’archéologue Max Mallowan, la
chambre 203. C'est sur la terrasse de l'Hôtel Baron qu'Agatha Christie a
écrit, dans les années 30, Le Crime de l'Orient-Express… Mais
l'Histoire s'y est vraiment écrite en mars 1920 quand du balcon de la
chambre n° 205 le roi Fayçal a proclamé l'indépendance de la Syrie…
Rubina Tashjian, épouse de feu Armen Mazloumian reçoit les visiteurs
La Syrie est maître de son destin… le printemps n'y signifie pas agression étrangère !… Retour d'Alep vers le Sud nous repasserons par al-Safira où à chaque voyage nous nous arrêtons pour une brève et délicieuse collation… puis les villages et leurs
greniers autour de Khanasser [خناصر], la Sabkhat al-Jabbul [سبخة الجبول]…
À Hama, notre amie Nena nous attend… Elle nous recevra à Mahardeh, chez elle… Courte halte à Hama… Autour des norias… Nous prenons le temps de visiter les stands du Festival du Printemps, encore peu fréquentés en cette heure matinale…
À Hama, notre groupe de la Communauté syrienne de France a été accueilli par notre amie Nena (premier plan à gauche)
À Mahardeh [محردة], la Communauté syrienne de France est reçue chez notre amie Nena Awadmosa… Nous rendons au siège des Forces de la Défense locale
de Mahardeh [القوات الدفاع المحلي في محردة], où nous attendent Abouna George Shibly [الأب حدو شبلي] ainsi que le député du parti Bass, Maher Qawarmeh… Présentation de la situation actuelle à Mahardeh… Présentation des Forces de défense locale…
De cette réception au siège des Forces de la Défense locale Abouna George Shibly nous conduit en l'église dédiée à la Vierge Mariepour quelques instants de recueillement et de prière…
Il
se fait tard… La nuit est tombée depuis un long moment… Nous sommes
alors invités à rejoindre d'autres combattants, eux aussi veillant face à
l'ennemi… Les combattants du Parti National Social Syrien… Les Aigles de la Tornade rouge !
Les Aigles de la Tornade rouge autour de leur commandant Georges Alamir
Ces mères et sœurs de martyrs préparent régulièrement un appétissant repas, financé par la communauté du village, qui sera servi tout chaud aux combattants sur l’un des fronts...
La Communauté Syrienne de France
rencontre à Tell Salhab [سلحب], au
nord-ouest de Hama, ces mères de martyrs et de soldats préparant
régulièrement un repas qui sera servi tout chaud aux combattants des
fronts alentours, jamais très éloignés… Une initiative en mémoire du
valeureux martyr Moueïn Ahmed Salilbieh [الشهيد البطل المغوار معين أحمد صليبة]… et dont le souvenir est pieusement servi par sa sœur Nahla…
C'est par amour envers leurs fils, leurs frères, leur armée, leur patrie que ces mères ou ces sœurs, telle Nahla Saleeba, travaillent bénévolement… Les habitants de Tell Salhab et de villages voisins se cotisent pour assurer le bon fonctionnement de cette cuisine… Un repas revient à environ 200 euros… Tout le monde participe comme il peut… Occasionnellement sont reçus des dons extérieurs… Avant nous de nombreux groupes ont rendu visite et apporté leur soutien à cette initiative méritante… des Russes… des Iraniens…
Alors que le repas continue à mijoter dans les marmites… nous parcourons les rues de Tell Salhab [سلحب], nombreuses sont les photos qui rappellent à notre souvenir que dans telle ou telle maison vivait un garçon tombé vaillamment sur le front… Nous rendrons visite à plusieurs familles de martyrs…
Nous terminerons nos visites chez un jeune appelé Ali, officier martyr-vivant gravement blessé en 2015 à Deir Ezzor…
Avec Ali, à droite son père qui nous explique comment son fils a été atteint à Deir Ezzor…
Dans l'après-midi de ce samedi 28 avril notre groupe de quelques Français réunis par la Communauté syrienne de France
est amicalement reçu chez un ami de la France et son épouse dans
leur
grande et belle maison juchée sur les hauteurs de Djablé [جبلة] à
Bessmalekh, [بسمالخ], un paisible hameau de 1500 âmes de la commune de
Beit Yachoute [بيت ياشوط l dans les monts Alaouites [جبال العلويين] peuplés d'une multitude
de villages dispersés, tantôt nichés à flanc de coteau tantôt bâtis sur
une éminence…
En
fin d'après-midi notre hôte nous accompagne au domicile de familles
dont les fils sont tombés au combat contre les groupes terroristes
agents de nos gouvernants… Si cette région du pays alaouite n'a jamais
été atteinte par l'ennemi nombreux sont ses fils tombés en martyrs sur
le front…
Tôt
le matin ce dimanche 29 avril 2018, Abou Seliman et son minibus nous
rejoints depuis Tartous sur les hauteurs de Djablé à Bessmalekh… C'est le dernier jour de notre voyage avec la Communauté syrienne de France,
en solidarité avec le peuple syrien… Notre projet est de nous rendre à
Palmyre… La route sera longue, mais de Palmyre nous ne devrons pas
retourner vers Homs, la route directe entre Palmyre et Damas étant
ouverte nous a-t-on assurés…
Sur la route de Palmyre, des relais routiers, souvent fréquentée par des soldats russes
Comment
ne pas succomber au charme de cet ensemble, celui de la Takiya
al-Soulaymaniya ?… Un espace chargé d'Histoire… L'un des lieux les plus
beaux de Damas par son architecture, ses jardins… Un des lieux où
chacun, résident ou simplement de passage, rencontrera nombre d'artisans
et n'aura que l'embarras du choix dans ses acquisitions…
Immanquablement lors de chacun de nos multiples voyages avec la
Communauté Syrienne de France nous y avons passé de longs moments, pour
chaque fois de nouvelles découvertes… et toujours un excellent café !
Évocation de Lawrence d'Arabie indissociablement lié au Hedjaz et son chemin de fer dans un imaginaire français profondément nourri de l'œuvre de Jacques Benoist-Méchin… Lawrence d'Arabie dont nous avons déjà rencontré le souvenir à l'hôtel Baron d'Alep…
Mais l'intérêt majeur de cette visite de la gare du Hedjaz à Damas
n'était pas là : si cette voie ferrée reliant Damas au Hedjaz est le
plus souvent évoquée dans une dimension militaire et stratégique l’on
oublie que sa vocation première était religieuse…
Saluons cette judicieuse initiative de notre animatrice de la Communauté syrienne de France,
Rima, qui pour le dernier jour de
notre voyage en cette fin avril 2018 a associé la visite de ces deux
sites damascènes étroitement liés à l'organisation du pèlerinage vers
La Mecque, la Takiya al-Soulaymaniya
et cette gare du Hedjaz…
Damas,
début mai 2018… Agréables et instructifs moments passés au café
al-Rawda, rendez-vous damascène d'écrivains et journalistes, en
compagnie de Said Hilal Alcharifi…
Longue conversation, à propos de la Syrie… Comment mieux découvrir ce
dont Saïd a pu, entre autre, m'entretenir qu'à la lecture des nombreux
articles qu'il a pu écrire, dont les plus récents et les plus pertinents
sont édités sur le site Alter Info…
Saïd Hilal Alcharifi, témoin au premier rang de cette guerre en Syrie
qui ne veut pas dire son nom… Des articles et des analyses toujours
d'une très grande justesse… Nous reproduisons un article datant du 15 mars 2016
présentant un moment clé du déclenchement de l'agression occidentale
contre la Syrie et des armes alors utilisées : désinformation et
activation de groupes terroristes sous bannière islamiste…
À Damas, lors de chacun de nos séjours, interminables promenades
libres à travers les souks, de jour comme de nuit, avec une prédilection
pour ce souk, celui de Bab Sraijeh……
Couleurs au souk de nuit de Bab Sraijeh - باب سريجة …
Souk Bab Sraijeh - سوق باب سريجه
Le souk de Bab Sraijeh [سوق باب سريجه], un souk populaire où l'on ira à la rencontre de la vie quotidienne authentique d'un quartier de Damas… Un souk vers lequel tout nouveau venu à Damas se repèrera facilement ; arrivé à l'ouest tout au bout de la rue Droite, il suffit de traverser la grande artère - de jour éventuellement en empruntant un passage souterrain - et l'on se trouve à l'entrée est du souk Bab Sraijeh… Un souk aux portes de la vieille ville donc très ancien et où les traditions restent préservées… Alors que dans les souks spécialisés logés dans l’enceinte de la ville ancienne l'on s'y rend pour des achats épisodiques, dans ce souk l'on vit l'activité d'un marché répondant aux besoins quotidiens des gens, avant tout alimentaires… Ici vous trouverez la nourriture de chaque jour, produits frais, fruits, légumes, mouton, poisson, mais aussi une profusion de pâtisseries, bonbons, épices ; de nombreux minuscules restaurants dont ceux spécialisés dans les têtes et abats de mouton… Plutôt discrets, des cafés quasiment réservés aux hommes où l'on fume le narguilé tout en jouant aux cartes… Des hammams… Des barbiers… L'un de mes souks préférés de Damas où immanquablement je retourne plusieurs fois lors de chacun de mes séjours, de nuit comme de jour…
Bonheur de voyager en Syrie, certes… Mais c'est une autre chance que
nous offre aujourd'hui un voyage en Syrie… Dans son malheur, la Syrie
nous fait don d'une vision clarifiée des luttes en ce monde
contemporain… Des forces s'affrontent en Syrie… Un combat primordial
pour l'avenir de nos sociétés…
Comment vivent et réagissent les Français, établis en Syrie et malgré
toutes les difficultés fidèles au pays, depuis la rupture des relations
diplomatiques du régime de Sarkozy en mars 2012, la fermeture de
l’ambassade de France, des consulats dont celui d’Alep historiquement le
plus ancien des consulats français au monde dont l’ouverture remontait à
1532, la fermeture de tous les établissements scolaires et culturels...
Les méfaits du régime de Sarkozy venant d’être couronnés par ceux du
régime de l’apprenti caporal de guerre Macron...
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