Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 20 juin 2018

La Takiya al-Soulaymaniya



Comment ne pas succomber au charme de cet ensemble, celui de la Takiya al-Soulaymaniya ?… Un espace chargé d'Histoire… L'un des lieux les plus beaux de Damas par son architecture, ses jardins… Un des lieux où chacun, résident ou simplement de passage, rencontrera nombre d'artisans et n'aura que l'embarras du choix dans ses acquisitions… Immanquablement lors de chacun de nos multiples voyages en 2015, 2016, 2017 et encore en ce mois d'avril 2018 avec la Communauté Syrienne de France nous y avons passé de longs moments, pour chaque fois de nouvelles découvertes… et toujours un excellent café !



La Takiya al-Soulaymaniya [جامع التكية السليمانية] peut être présentée comme le plus bel exemple de l'architecture ottomane à Damas. Conçue par le célèbre architecte ottoman Sinan [قوجه معمار سنان آغا]sous le sultan Soulayman I [سلطان سليمان اول], la construction du complexe a commencé en 1554 et a été achevée cinq ans plus tard. Bien que beaucoup plus modeste que les projets de Sinan à Istanboul et ailleurs dans l'ancien Empire ottoman, la mosquée est néanmoins un exemple impressionnant de son travail.

Le complexe était destiné à servir de relai au pèlerinage annuel à La Mecque, dont la gestion était une responsabilité importante pour le gouverneur de la province et une source majeure de revenus pour la ville. Avant la construction de la mosquée, le site comportait un palais de l'ère mamelouk construit sous Al-Malik az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari (Baybars) [ظاهر ركن الدين بيبرس البندقداري]. La zone à l'ouest était un champ de foire, terrain de parade et d'exercice pour les troupes ayyoubides et mamelouks ainsi que point de rassemblement pour les pèlerinages. Situé bien au-delà des murs de la vieille ville, ce n'était encore jusqu'à la fin des années 1800 qu'une banlieue.

La mosquée est située au sud d'un grand espace avec en son centre une fontaine rectangulaire. Sur le côté nord de cet espace étaient les cuisines et un réfectoire pour les pèlerins. Les bâtiments à arcade, de part et d'autre à l'est et l'ouest logeaient les pèlerins. Alors que Sinan s'inspirait de l'architecture ottomane traditionnelle, y compris pour la salle de prière en dôme et les deux hauts minarets symétriques, la conception du complexe intègre également plusieurs éléments régionaux, notamment la présence de mouqarnas [مقرنص] sur l'entrée de la salle de prière, les bandes alternées de pierre noire et blanche, la forme de la cour.










La "Takiya al-Soulaymaniya"[جامع التكية السليمانية] fondée par le sultan Soulayman le Magnifique en 1554 a.p. J.C.










Le tisserand du centre artisanal de la Soulaymaniya


La Médersa Soulaymaniya [مدرسة سليمية], voisine de la Takiya al-Soulaymaniya
Son enceinte a été aujourd'hui transformée en centre arisanal

À l'est, la Médersa Soulaymaniya [مدرسة سليمية] est une extension ultérieure du complexe. Cette Médersa Soulaymaniya est une école religieuse de l'époque ottomane qui sera rattachée au complexe de la Takiya al-Soulaymaniya. Elle a été construite sous le règne du sultan Selim II [سليم ثانى], (1566-1574) successeur du sultan Soulayman I. Le complexe est construit autour d'une grande cour avec une fontaine centrale. À au fond, au sud, se trouve une petite salle de prière avec un seul dôme. Autour de la cour sur les trois autres côtés sont des salles à arcades qui autrefois ont accueilli les étudiants en théologie. Une alternance de bandes de pierre noire et blanche sont partout visibles.

Cette école religieuse a été conçue par des architectes locaux et n'a pas impliqué Sinan, l'architecte ottoman de la mosquée voisine, construite une décennie plus tôt. Néanmoins, les bâtiments sont harmonieux et complémentaires les uns des autres. Aujourd'hui, le complexe est devenu une extension du marché d'artisanat voisin et abrite de nombreux magasins de souvenirs, bien que la salle de prière ait toujours gardé pour sa vocation initiale. L'école religieuse est ouverte pendant les heures normales d'ouverture du marché de l'artisanat.







Le kahouadji de la Soulaymaniya









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