Le Père Toufic, curé de Maaloula, sera l’invité d’honneur de SOS Chrétiens d’Orient à l’occasion d’un diner de soutien aux chrétiens d’Orient, le lundi 9 février 2015 à 20h, au restaurant La Sainte Russie (2 rue Juiverie 69005 Lyon).
Le Père Toufic témoignera de l’introduction du djihadisme en Syrie et du combat du peuple syrien.
Dîner russe : 50 euros. Réservation obligatoire sur Weezevents : Réservez.
Les bénéfices du dîner seront intégralement reversés à SOS Chrétiens d’Orient pour ses missions de reconstruction en Syrie.
09/02/2015 - 20h00
Restaurant La Sainte Russie
12, rue Juiverie - 69005 Lyon
Les associations Chrétiens de Syrie pour la Paix et SOS Chrétiens d’Orient organisent à Paris une conférence au cours de laquelle s’exprimera le Père Toufic, moine de l’ordre basilien du Très-Saint-Sauveur et prieur du monastère grec-catholique des Saints-Serge-et-Bacchus (incendié) de Maaloula, la “ville sainte” de Syrie qui était tombée aux mains des djihadistes, puis en a été délivrée mais où tous les sanctuaires chrétiens ont subi d’énormes dégâts. Le Père Toufic est le pasteur des catholiques de Maaloula et le témoin privilégié des souffrances et des joies de ses habitants, de leurs espoirs et de leurs deuils (le propre assistant du Père Toufic, Antoine Saalab a été décapité par les djihadistes en septembre 2013.Au cours de cette soirée, SOS Chrétiens d’Orient fera le point sur les travaux de reconstruction en cours, à son initiative, d’une église de Maaloula.
Cette soirée se déroulera donc le mardi 10 février, à partir de 20 h, en la salle Saint-Alexandre de la paroisse Saint-Christophe-de-Javel, 75015 Paris (entrée par le 8/10 de la rue Saint-Christophe). L’entrée est libre. Venez-y nombreux.
Pour tout renseignement : 01 83 92 16 53 et contact@chretiensdorient.fr
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"Présent" : Entretien avec le Père Toufic, curé de Maaloula en Syrie
« Nous reprenons la vie. Mais il s’agit d’une vie blessée… »
D’origine libanaise, le Père Toufic Eid, moine de l’ordre basilien du Très Saint Sauveur, supérieur du monastère Saints-Serge-et-Bacchus, est curé grec melkite catholique, du village de Maaloula en Syrie. Dans ce haut lieu de la chrétienté, l’araméen, la langue du Christ, y est encore pratiquée. Dévastée par les conflits, l’heure est aujourd’hui à la reconstruction de cette ville martyre du pseudo-État islamique. À l’invitation de SOS Chrétiens d’Orient, et de Chrétiens de Syrie pour la paix, le père Toufic est en tournée en France pour témoigner de la situation de son pays. Présent l'a interrogé entre deux rendez-vous au Parlement.
— Dans quel état d’esprit se trouve la communauté chrétienne après ces durs mois de conflit ?
— Beaucoup d’habitants de Maaloula exilés à Damas ou ailleurs souhaitent revenir, et retrouvent peu à peu leur maison. Nous reprenons la vie. Mais il s’agit d’une vie blessée par un voisinage transformé en un voisinage hostile aux chrétiens. La vie est également blessée par la guerre qui touche les plus faibles en Syrie. Mon sacristain a été parmi les trois premiers martyrs de Maaloula. Il ne savait même pas comment faire fonctionner une arme. Mais je plaide pour le pardon. Nous devons revivre avec les musulmans comme avant, malgré tout ce qui s’est passé. La seule solution passera par la réconciliation, comme nous l’a enseigné le Christ. C’est un grand défi, mais nous n’avons pas le choix. La vengeance n’entraînera que la violence.
— Quels rapports entretenez-vous avec le président Bashar el-Assad ?
— Bashar el-Assad est toujours mon président en tant que curé à Maaloula, et j’attends de lui de bien gérer le gouvernement, le peuple de la Syrie. L’enjeu est de créer un monde meilleur et un pays plus paisible. Je ne dis pas que c’est un président parfait, il a ses défauts. Mais c’est le seul à même de restaurer la situation. Nous sommes une démocratie, avec une Constitution, et un président valablement élu. Si des pays veulent nous aider, ils sont les bienvenus. Si des politiques ou des dirigeants veulent nous donner des leçons, nous n’avons pas besoin d’eux.— Selon vous, qui sont les responsables de ces conflits au Moyen-Orient, et quel est leur but ?
— Les responsables sont ceux qui ont des intérêts et des ambitions en dépit des pauvres. Celui qui cherche son intérêt sans être dans la vérité. Les responsables sont surtout les puissants, les responsables politiques du monde. Lorsqu’on me pose la question « Comment en est-on arrivé là ? », je réponds « Parce que l’Occident l’a voulu ». Les Chrétiens d’Orient gênent. Ils doivent disparaitre. Un Moyen-Orient sans les chrétiens est un Moyen-Orient plus malléable, manipulable.— Vous êtes allé à Toulon, Béziers, Lyon… quel accueil vous réserve la communauté française ?
— Je suis ravi de cet accueil chaleureux des Français, qui sont vraiment intéressés à chercher la vérité de ce qui se passe en Syrie. Partout où je suis passé, j’ai pu constater ce bon accueil, et je les remercie.— Vous avez rencontré des parlementaires. De quoi a-t-il été question lors de votre échange ?
— Ils avaient envie de connaître la réalité de ce qui se passe vraiment en Syrie. Ils cherchaient aussi peut-être quelques crédibilités sur le terrain. C’est un bon indice que l’on recherche de plus en plus la vérité. J’ai aussi rencontré des diplomates et des responsables au Quai d’Orsay. L’entretien avec eux ne devaient durer qu’un quart d’heure. Nous avons échangé pendant une heure et demie. Je pense qu’ils se sont aperçu de leur impasse diplomatique, et cherchent des solutions pour reprendre contact avec la Syrie via des canaux détournés.— Comment peut-on vous aider aujourd’hui ?
— Au minimum en se joignant à nous par la prière. Priez pour les Chrétiens d’Orient. Je vous demande aussi de sensibiliser la conscience politique en France. La France est un pays grand, un pays fort. La France a toujours été une amie de la Syrie. Il faudrait que nos deux pays retrouvent et cultivent cette amitié.— Avez-vous un message à faire passer à la France ?
— Soyez chrétiens. N’hésitez pas à affirmer votre foi. C’est un défi, mais c’est le sens de notre existence dans ce monde. En Syrie, nous avons nos propres problèmes, mais en France, les vôtres sont tout aussi importants, bien que différents. Mais il se peut qu’un jour, vous aussi vous connaissiez les persécutions en France.Propos recueillis par Louis Lorphelin
Je voudrais avoir des nouvelles du Père TOUFIC qui m'a accueilli au Monastère en 2009 à l'occasion de mon pèlerinage à pied de la BELGIQUE vers JERUSALEM -
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