Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 4 février 2015

Joseph Fadelle, auteur du "Prix à payer'", donnera une conférence lundi 9 février à Paris



Joseph Fadelle, musulman converti, auteur du "Prix à Payer" était à la manifestation de soutien aux chrétiens d'Orient organisée par Civitas dimanche 21 septembre 2014…


Mohammed al-Sayyid al-Moussaoui, devenu Joseph Fadelle à la suite de sa conversion au christianisme catholique, est né en 1964 au sein d'une importante famille chiite d'Irak qui, dit-il, remonte à Ali, cousin et gendre du prophète. Sa femme et ses enfants sont également devenus catholiques.

Dans le cadre des conférences organisées par l’Institut Universitaire Saint-Pie X, Joseph Fadelle prendra la parole le 9 février à 19h30 à la Chapelle Notre-Dame de la Consolation.



Le Prix à payer : Joseph, jeune Irakien de 23 ans, fait la connaissance, lors de son service militaire, de Massoud, un jeune chrétien. A son contact, Joseph, tout doucement, se transforme et chemine vers le baptême. Mais pour vivre sa foi toute neuve, Joseph doit se cacher de sa famille et de ses amis. Découvert, renié par les siens, il lui faut fuir pour être à nouveau rattrapé et échapper de justesse à la mort. Un témoignage absolument bouleversant.

L'ouvrage de Joseph Fadelle, Le Prix à payer, est à ce jour traduit dans une dizaine de langues, dont l’arabe. Joseph multiplie ses tournées et ses conférences. Il a porté son témoignage en Jordanie, au Liban, en Israël… Il espère un jour pouvoir raconter son histoire dans son pays natal, l'Irak, ou au moins dans le nord, au Kurdistan. À ce jour, il vit en France avec sa femme et ses quatre enfants, qu’il élève dans « l’amour de la France qui lui a tant donné ». Cet amour-là est pour lui la base, le ciment de la société française. Témoignage d’un réfugié sur l’amour de son pays d’accueil…

Pourquoi cette injonction d’aimer la France ? 


J’aime reprendre ce que disait feu le patriarche Chenouda aux Égyptiens : « l’Égypte n’est pas un pays dans lequel on vit, mais c’est l’Égypte qui vit en nous ». Ces mots, je souhaite les adresser à tous ceux qui vivent en France, qu’ils en soient citoyens ou non. Il faut faire en sorte que la France vive en nous. C’est particulièrement vrai pour les hommes politiques. Cet amour peut résoudre beaucoup de problèmes actuels. Il faut être reconnaissant envers la France. Moi le premier, je lui suis infiniment reconnaissant de tout ce qu’elle m’a donné.  Sans la reconnaissance qui s’incarne dans l’amour, on ne peut pas être citoyen d’une nation.

Pensez-vous qu’aujourd’hui, il y ait un « déficit » d’amour envers la France ? 

Oui, je rencontre des gens nés en France, dont les parents sont nés en France, et qui n’aiment pas la France.  Mais ils y vivent parce que la France leur offre ce que nul autre pays au monde ne peut leur offrir. La France m’a accueilli quand aucun pays ne voulait de moi. Elle m’a fait sentir que j’étais un enfant du pays. Elle m’a tout donné. Ce manque d’amour nous conduit à la perte.

Comment expliquez-vous cela ? 

On ne peut rien construire si on n’aime pas la France. C’est aux parents de transmettre cet amour, par leur éducation. Et  les écoles doivent enseigner le patriotisme et la citoyenneté. Qu’apprend-on aujourd’hui aux petits Français ? À gagner de l’argent et à penser à leur petit confort personnel. « Il faut consommer au maximum ! », leur inculque la société. Cela les éloigne d’un vrai amour de leur pays. Que sera la France si elle continue à combattre l’Amour, et à prôner le matérialisme, l’individualisme, l’égoïsme ?

La  religion peut-elle être un frein à ce sentiment ? 

Absolument pas ! Au contraire. Mais il faut être extrêmement vigilant. Le problème naît quand la charia est mise au dessus des lois de la République. La France est responsable de l’intégration des étrangers qu’elle accueille et à qui elle offre la nationalité. Une grande communauté de réfugiés chaldéens vit près de Sarcelles, en banlieue parisienne. A l’école primaire Albert Camus, une école publique de la  République française, une institutrice a donné des devoirs sur des extraits du Coran, en dehors de tout programme officiel. Des gens sont venus distribuer des exemplaires du Coran aux élèves. Résultat des courses, on a vu des petits Chaldéens rentrer chez eux et demander à leur mère si ce qu’elle leur servait à table était halal. Comment la France peut-elle fermer les yeux là-dessus ?

Comment analysez-vous l’arrivée en France, depuis plus de 60 ans, d’une nombreuse population musulmane ? 

La présence de tant de musulmans en France doit être considérée comme providentielle. Je m’explique : il me semble que c’est l’occasion pour les Français d’être réveillés et de prendre conscience du trésor qu’ils ont, de les éveiller à leur responsabilité d’évangélisateurs. Il n’y en a pas assez ! Les Français sont endormis dans un sommeil qui semble se prolonger, de sorte que c’est la situation inverse qui se produit. Beaucoup ont peur de heurter leurs interlocuteurs. Mais on peut très bien parler du Christ sans blesser ! Il faut un enracinement dans la foi chrétienne. Est-ce que le Christ est tout pour moi ou est-ce qu’il est à la marge ? La France a grand besoin d’ouvriers, parce que «  la moisson est abondante ». L’évangélisation n’est pas une option ! C’est le devoir de tout chrétien. Saint Paul n’est pas rentré chez lui vivre sa foi dans le confort et le calme.

Comment initier un vrai dialogue avec un musulman ? 

Il faut commencer par l’aimer ! Ensuite tout dépend du stade dans lequel il se trouve par rapport à sa connaissance de l’Islam et du Coran. Souvent je commence par poser des questions sur l’origine du Coran. Ensuite je les questionne sur tous les versets qui invitent à tuer, à voler, à commettre l’adultère, tous ces versets que la nature humaine ne peut pas admettre. Nous avons le projet de construction d’un centre, le centre Fatima, qui accueillerait des personnes pour leur apprendre les éléments de base d’un vrai dialogue avec les musulmans. Il ne faut pas avoir peur ! Mais il faut être bien formé. Ce centre se situera à quelques kilomètres de Chartres.

Connaissez-vous beaucoup de cas de musulmans qui, en France, souhaitent se convertir au christianisme et qui en sont empêchés pour des raisons familiales ou sociales ? 

Il y a beaucoup de cas de musulmans en France, qui se convertissent au christianisme ; ils sont nombreux à rencontrer des obstacles. L’idée de se voir obligé de couper tout lien avec la famille leur coûte et les fait réfléchir, c’est un frein. Beaucoup vont vivre intérieurement et secrètement leur conversion et leur foi chrétienne, de peur de perdre leur famille. Ils  continueront à vivre socialement comme musulmans. D’autres vont interrompre tout contact avec leur famille avant d’embrasser le christianisme en recevant le baptême. J’ai accompagné et j’accompagne toujours des musulmans les aidant et les encourageant à comprendre le Coran, à oser chercher la vérité. Je les invite à découvrir l’amour de Dieu le Père. À l’issu de mes conférences-témoignages, je reçois des confidences de la part de musulmans qui se posent des véritables questions, tout en exprimant une peur  face à la recherche de la vérité. Mais la vérité libère, la vérité rassure, la vérité est précieuse, encore plus précieuse que les liens familiaux humains.

Vous témoignez aujourd’hui à visage découvert. N’avez-vous pas peur des conséquences ? 

Mon père spirituel m’a accordé l’autorisation de témoigner à visage découvert, ce que je demandais depuis longtemps. J’ai survécu à la torture, à la persécution et j’ai échappé plusieurs fois à la mort. On a tiré sur moi à bout portant. Le Christ m’a protégé et aujourd’hui je suis vivant pour témoigner de son Amour et annoncer l’Évangile. Je n’ai pas peur, ma force vient du Christ ! Je suis bien conscient du danger encouru par tout converti quittant l’islam. Et je n’ai aucun doute, je serai tué par un musulman, qui appliquera la charia. Nous savons bien que l’Église vit par le sang des martyrs, et si un jour le Seigneur m’accorde la grâce du martyre, je suis prêt. Sa volonté triomphera face à la mort.


Joseph Fadelle : « Il faut apprendre à aimer la France ! »

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