Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 27 février 2015

Départs en Syrie ?… Heureuses et nombreuses initiatives de soutien au peuple syrien…






Au cours de la semaine sainte de Noël en décembre 2014, une délégation de l’association « SOS Chrétiens d’Orient » s’est rendue en Syrie afin de suivre l’évolution des projets de reconstruction qu’elle finance, suite aux destructions occasionnées par la guerre qui oppose le gouvernement syrien de Bashar al-Assad aux rebelles. L’occasion d’aller à la rencontre des Chrétiens de Syrie, persécutés par les djihadistes de Daesh et d’Al-Qaeda. Pour Poitou-Info, Alexandre Goodarzy a suivi cette délégation de Damas jusqu’à Homs. Un document exclusif :




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L’initiative est heureuse parce que, ainsi que l’a affirmé Jacques Myard, "rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc"

Quelle belle et heureuse initiative que celle des quatre parlementaires français, d’être ainsi allés voir sur ses terres Bachar el-Assad, ce tyran honni de l’Occident, des États-Unis, de l’Europe, des pétromonarchies. Deux sénateurs, Jean-Pierre Vial (UMP, Savoie), président du groupe d’amitié France-Syrie, et François Zocchetto (UDI, Mayenne) se sont joints à leurs homologues députés, Gérard Bapt (PS, Haute-Garonne), président du groupe d’amitié France-Syrie au palais Bourbon, et Jacques Myard (UMP, Yvelines) pour discuter avec le « grand ordonnateur de la répression qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2011″, rapporte Le Monde. En effet, tout juste le fils d’Hafez el-Assad trouve-t-il grâce aux yeux d’un autre tyran, l’immonde Vladimir Poutine… Dans cette escapade entourée, sinon du plus grand secret, au moins d’une très grande discrétion, les pro-Assad salueront le courage des parlementaires français quand les anti les traiteront sans aucun doute de « collabos ». Les plus retors diront : « Encore un départ en Syrie. Même les politiques sont touchés ! »
 
Ce voyage était strictement privé, à en croire les représentants du peuple français. Jacques Myard a assuré avoir payé sur ses deniers personnels sa nuit d’hôtel à Beyrouth qui, il est vrai n’est distante de Damas que d’une centaine de kilomètres. Outre leur entretien d’une heure avec Bachar el-Assad, les deux députés et les deux sénateurs ont visité un hôpital, ont rencontré le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham, et le mufti de la République, Ahmad Badreddin Hassoun. 

L’initiative est heureuse parce que, ainsi que l’a affirmé Jacques Myard, « rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc » et qu’il est sans doute nécessaire de clarifier l’exercice diplomatico-militaire auquel se livre la France en ce moment. Il n’existe pas de contradiction dans le discours diplomatique français : depuis l’élection de François Hollande, la Syrie est au banc des accusés et la France soutient clairement les rebelles anti-Bachar, qui eux-mêmes sont alliés de Daech, Al-Qaïda et consorts, faisant ainsi de notre pays l’allié objectif de l’État islamique (EI). Sauf que la France combat avec vigueur les islamistes dans la BSS (bande sud-sahélienne). Sauf que la France a envoyé le porte-avions Charles-de-Gaulle pour bombarder des positions de l’EI en Irak… Oui, vraiment, rien n’est tout blanc ou tout noir. 

Une chose est certaine : les parlementaires français ne sont pas allés donner des gages de bienveillance au président syrien. Ils n’en avaient pas le mandat. Mais peut-être lui ont-ils assuré, sinon confirmé, que les Français, dans leur ensemble, étaient derrière lui et avec lui, pour éradiquer le fléau islamiste. Peut-être lui ont-ils fait passer le message qu’après l’Irak et la Libye, il valait peut-être mieux une autocratie laïque qui tienne une région plutôt qu’une pseudo-démocratie aux mains de dangereux religieux qui la déstabilise complètement…

Ce voyage aura également ouvert une brèche dans la diplomatie française, qui a fermé son ambassade à Damas en 2012 et a décrété « infréquentable » le chef de l’État syrien. La droite, venue en force, a sans doute pris un malin plaisir à tacler Laurent Fabius et François Hollande sur leurs chasses gardées. La séparation des pouvoirs a parfois du bon. Sur la photo de famille, il ne manquait plus que BHL…



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Facebook : La Communauté Syrienne de France

UN VOYAGE EN SYRIE ?!
Il reste quelques places…


Pour connaître la vérité : un voyage en Syrie




En solidarité avec le peuple syrien, et en partenariat avec le ministère de tourisme Syrien, le Rassemblement de la Communauté Syrienne de France organise un voyage au cœur du la SYRIE, la 3e semaine d’avril 2015. Le temps printanier sera propice à la visite accompagnée des principaux musés et sites historiques, et quelques joyaux du patrimoine syrien et du patrimoine de l’humanité.
Nous profiterons avec délectation des spécialités innombrables de la cuisine traditionnelle syrienne, l’art culinaire étant une des facettes de notre patrimoine culturel. Le voyage vous est proposé pour environ 650 euros, comprenant le billet d’avion aller/retour et l’hébergement en demi-pension dans trois villes : Damas, Homs et Latikia.
Pour s’inscrire (urgent). tél : 06 05 60 56 79
Le voyage sera évidemment hautement sécurisé. Une opportunité exceptionnelle !


Collecte de médicaments pour la Syrie
L’embargo sur la Syrie d’une part, et la destruction des laboratoires de produits pharmaceutiques par les terroristes d’autre part, ont plongé la Syrie dans une des plus cruelles pénuries de médicaments en tout genres, de matériel de soins et d’équipements médicaux. L’État syrien fait face aux traitements des malades, aux blessés de guerre, à la chirurgie réparatrice suite à des brûlures et autres… les soins sont assurés gratuitement, mais les produits et matériels font défaut, faute de pouvoir les importer. C’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité et à votre solidarité avec le peuple syrien. Tous les médicaments et matériels de soins de votre pharmacie familiale sont acceptés. Voici des médicaments dont ils ont plus particulièrement besoin : Actemra 80 mg, antalgiques/analgésiques, anti-inflammatoires, antibiotiques, cortisone, tout type de traitement du diabète, de l’asthme, de l’hypertension et des maladies cardio-vasculaires ; également tout matériel de soins tels que pansements, gaze, bandes de contention, sparadraps… Veuillez trouvez ci joint aussi une liste des médicament de traitement chimique pour les malades de cancer si vous avez l'occasion de vous les procurer.


Merci d'écrire à la Communauté Syrienne de France ou de l'appeler au 0605605679 pour connaître l'adresse du dépôt. Au nom de tous les malades et les blessés syriens, merci du fond du cœur.
Téléphone : 06 05 60 56 79
Facebook : La Communauté Syrienne de France


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Le Père Toufic Eïd est curé de Maaloula (Syrie) :
sa « mission est de rester et d'être le sel de ce pays souffrant qui a besoin de notre message de paix. »


Maaloula n’est pas mort. Deux ans après le début des violences et des persécutions antichrétiennes, ce village ô combien symbolique, puisqu’on y parle encore l’araméen, la langue du Christ, reste une lumière chrétienne dans la nuit islamiste. Pour l’avenir même de la France et de l’Europe, il faut prier — et agir — pour qu’il le reste encore longtemps.

À Noël 2012, alors que la guerre sévissait en Syrie depuis presque deux ans, l’armée syrienne s’est retirée de Maaloula, dont je suis le curé. À cette époque, notre village, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Damas, très majoritairement chrétien, fut pris entre les terroristes islamistes et l’armée arabe syrienne, bien qu’aucune des deux forces ne fût présente parmi nous.

Dès février 2013, quelques habitants musulmans (issus de la minorité sunnite qui représente un quart des villageois) ont pris les armes et manifesté contre le gouvernement. Ils n’avaient pas encore de revendications islamistes, mais j’ai rapidement compris que la situation s’envenimait : depuis quelque temps déjà, certaines familles musulmanes avaient un comportement étrange, voire agressif, et nombre d’entre elles étaient devenues, de manière assez mystérieuse, beaucoup plus riches qu’avant.

Quelques jours plus tard, ces musulmans ont pris la partie haute du village, dans laquelle se trouve le couvent Saints-Serge-et-Bacchus, où j’habitais. Par prudence, je suis descendu rejoindre les villageois. Rapidement, les événements ont malheureusement donné raison à mon pressentiment : ces musulmans avaient rejoint le camp des terroristes !

L’autorité musulmane du village a tenté une médiation, sans succès. Le 4 septembre 2013, un islamiste jordanien se faisait exploser dans sa voiture au niveau du barrage militaire à l’entrée de Maaloula. Dans l’après-midi, l’immense majorité des habitants était partie : seules quelques personnes âgées avaient tenu à rester, défendues par les gardes chrétiens. Quelques heures plus tard, les djihadistes entraient et tuaient trois de nos jeunes.

Ils ont pris Maaloula et les derniers habitants ont été obligés de fuir, parfois par les égouts : rester, c’était mourir. Il a fallu attendre huit mois pour que l’armée arabe syrienne reprenne nos terres. Certains sont rentrés immédiatement, dans un village dévasté par d’intenses combats. Les maisons étaient brûlées, la plupart pillées, et nos églises vandalisées… Maintenant, notre mission est “simple” : rester et être le sel de ce pays souffrant. L’espérance est dans nos cœurs, car tout est à reconstruire et nous le ferons, malgré l’horreur. Nous resterons parce que c’est notre devoir, nous sommes chrétiens et nous acceptons la croix : seul le Seigneur décide de notre heure.

Dans ces épreuves, nous avons heureusement reçu le soutien des jeunes chrétiens de l’ONG française SOS Chrétiens d’Orient, qui ont fait le pari fou de nous aider sur place. Grâce à eux, nous rebâtissons les églises, construisons des écoles, apportons une aide d’urgence à ceux qui ne veulent pas émigrer en Europe ou aux États-Unis.

Je suis déçu que les musulmans n’expriment pas clairement leur opposition à ces horreurs, mais cela leur appartient. Quelques-uns se sont réinstallés dans le village. Cela n’a pas été simple mais, s’ils acceptent de nous laisser vivre, alors nous vivrons ensemble. Nous avons prouvé que nous pouvions vivre avec d’autres, à eux de le choisir également. Nous, chrétiens, savons que notre terre, berceau du christianisme, a plus que jamais besoin de son message de paix et de convivialité. La Syrie mérite la paix et les Syriens méritent de vivre !

C’est aussi entre vos mains européennes qu’est notre avenir. Ce sont des puissances étrangères qui ont alimenté cette guerre, qui ont fermé les yeux sur notre calvaire et l’ont parfois même permis. Ne restez pas passifs : que les chrétiens prient et que tous les hommes de bonne volonté agissent. Vous ne pouvez imaginer notre joie de recevoir l’aide des jeunes humanitaires à Maaloula : quel soulagement de découvrir qu’au-delà de la politique menée par votre gouvernement en Syrie, certains Français ne nous ont pas oubliés ! Vous venez malheureusement de comprendre, au coeur de Paris, ce dont étaient capables ces rebelles que vos médias appelaient “modérés” : ce que vous venez de subir, le peuple syrien l’endure depuis quatre ans. Il est urgent de dire la vérité, pour l’avenir de la Syrie, comme pour le vôtre.


SOS Chrétiens d’Orient : Noël de guerre en Syrie

Père Toufic Eïd : « Massacre des chrétiens d'Orient : l’exigence de vérité »

Boulevard Voltaire - Départ en Syrie : au tour des parlementaires !

Le Monde : Un voyage « privé » à Damas

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Syrie : chrétiens assyriens aux prises avec l’État Islamique

Jacques Myard, de retour de Damas, s'exprime dans "Les 4 Vérités"



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