Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête oran 5 juillet 1962. Trier par date Afficher tous les articles
Affichage des articles triés par pertinence pour la requête oran 5 juillet 1962. Trier par date Afficher tous les articles

samedi 5 juillet 2014

Oran 5-Juillet-1962 - Manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD


MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE


Voici, une fois de plus, la si tragique commémoration des massacres FLN du 5 juillet 1962 à Oran qui arrive…

Dans le calendrier de l'ADIMAD [cliquez sur le texte pour l'agrandir] vous constaterez que si le temps passe, les Français d'Algérie n'oublient pas le génocide commis par les alliés du plus grand traître de l'histoire de France l'infâme criminel compulsif DeGaulle, et son valet Katz… Ce sont plus de trente-cinq commémorations recensées dans toute la Métropole qui se tiendront…

Soyons nombreux à montrer que nous sommes toujours là ! 



"Le vrai tombeau des morts c'est le cœur des vivants"


Oran, le 5 juillet 1962…

Le 5 juillet 1962, a lieu à Oran une manifestation populaire organisée par le FLN (Front de libération nationale). C'est le jour anniversaire de l’entrée des troupes françaises en Algérie le 5 juillet 1830… et la fin de 132 ans de présence française. L’indépendance de l’Algérie est officielle depuis 2 jours !

En fin de matinée, en centre ville d’Oran, sans que l’on sache vraiment pourquoi, la manifestation populaire  dégénère. De très nombreux Européens, hommes, femmes, enfants de tous âges, sont pris à partie, lynchés et massacrés dans les rues, lieux et édifices publics où ils se sont réfugiés. D’autres, par centaines, sont pris en chasse et enlevés, souvent même à leur domicile. La majorité d'entre eux demeurent, près de cinquante ans après, portés disparus. 2500 à 3000 disparus…  Leur assassinat, leur asservissement ne font aucun doute, comme l’établissent tant les témoignages recueillis que les différentes archives consultées par les historiens.

La police et l’armée des nouvelles autorités algériennes, loin d’assurer la protection des Européens présents dans la ville, prennent souvent une part active aux rapts, rafles et massacres. De leur côté, se conformant aux ordres reçus de De Gaulle depuis Paris, les  troupes françaises stationnées à Oran, encore fortes de plus de 18000 hommes, s'abstiennent de toute intervention. Seuls quelques rares officiers assument courageusement, à titre individuel, la responsabilité de contrevenir aux instructions. Aujourd'hui encore, des centaines de famille n’ont aucune nouvelle des milliers disparus de ce 5juillet 1962. 

Ainsi, le 5 juillet 1962 à Oran, se confirmaient les pires craintes que suscitait le retrait de la France d’Algérie, mettant fin à la coexistence de populations de toutes origines et de confessions diverses, qui n'auraient demandé qu’à vivre ensemble. Abandonnés sans aucune protection, les Français d’Oran ont dû choisir entre l'exode ou la mort. Un exode définitif d'une  terre qui reste à jamais leur seule vraie patrie.

Perpignan, "Murs des disparus", ceux du du 5 juillet 1962 à Oran… et des plus de 150 000 Harkis aux noms "effacés" à jamais

"Murs des disparus" sans sépulture, plus de 3000 noms connus…

"Mur des disparus", gros plan sur quelques noms…

Perpignan, 5 juillet 2011, près du "Mur des disparus" la messe dite par l'abbé Bruno Segondy

Perpignan : le "Mur des disparus", dans le cadre du couvent des Clarisses, transformé en prison par la Révolution en 1791… ce jusqu'en 1989


ORAN… 5 juillet 1962 : Les responsabilités

Encyclopédie Wikipédia Orange : Massacre du 5 juillet 1962

Atlantico - "L'Histoire qu'on ne dit pas" : Le 5 juillet 1962 à Oran, ce massacre occulté qui aurait pu ne jamais faire naître le culte de la repentance en France



dimanche 18 juin 2023

18 juin : journée nationale des Psittacidés en France…



Aux résidus gaullistes : « … la bêtise est une force indomptable. »
Albert Paraz
R…Appel pour un 18 juin !
En ce 18 juin, de volières en volières se répercutent des appels de Psittacidés… Se répète et se rabâche ce que l'histoire officielle enseigne dans les écoles de la République en France… Une France qui n'a certes pas le monopole des falsifications historiques, quasi universellement répandues…

Au petit matin de ce 18 juin, désagréable réveil par le chœur des Psittacidés anonymes, cacophonie à laquelle répond depuis sa gloriette le gloussement de notre dinde nationale… Une bien affligeante journée…



Bien d'autres dates auraient pu être choisies pour cette commémoration… Dates s'inspirant des péripéties de la Révolution en France et sa Grande Terreur… Celle-là, d'un 18 juin, présente l'avantage d'être plus proche des générations actuelles… Date liée à la grande honte de la défaite de 1940 imputable à l'incurie des politiciens de la République d'alors et à l'impuissance de l'État-major de ses armées… Le gros du danger passé, réaction bien humaine, le bon peuple de France en viendra à haïr ceux qui dans les moments les plus difficiles auront été témoins de sa honte mais seront restés près de lui s'efforçant de le conduire vers un honneur retrouvé… Ce bon peuple libéré, ingrat et toujours honteux portera alors son dévolu sur un imposteur bonimenteur… Un général micro… Micro aux deux sens du terme… Par son arme de prédilection la démagogie mensongère du discours et aussi parce que ce prétendu valeureux soldat n'avait jamais connu de champ de bataille hormis cabinets ministériels et studios d'enregistrement… Parmi les actes de bravoure de ce bonimenteur les historiographes officiels en charge de l'éducation du peuple promulgueront l'enregistrement au micro d'un studio à l'étranger le 18 juin comme date fondatrice du mythe…

Ces falsificateurs devaient être d'autant mieux servis par un don sinon une tare du personnage… son histrionisme, cette attitude théâtralisante que d'autres qualifieraient d'hystérie…

Le général Spears et sa «recrue», DeGaulle
Les Anglais qui avaient besoin d'un képi à opposer au prestige et l'action du Maréchal,
envoyèrent le général Spears de l'Intelligence service, débaucher
le vaniteux DeGaulle ulcéré de ne pas avoir été pris dans le gouvernement Pétain.

Ainsi avait grandi un mythe porteur qui devait permettre au général-micro exploitant le désarroi des populations d'Algérie de revenir au pouvoir en 1958, recevant comme lors de l'Épuration de 1944 l'appui des communistes…

Gaullistes et communistes encore complices dans les mois les plus sombres de l'Algérie de 1962…

Complices des massacres mais aussi complices des mêmes objectifs mondialistes… En juin 1940, le déserteur DeGaulle ne s'était emparé d'un micro que parce qu'ulcéré dans sa vanité de n'avoir pas été retenu dans le gouvernement du Maréchal Pétain… C'est le général Spears de l'Intelligence service, que les Anglais envoyèrent en émissaire saisir l'opportunité d'opposer un képi au prestige et à l'action du Maréchal… Débaucher et recruter l'histrion DeGaulle ne présenta alors pas grande difficulté…

Pour les communistes le contexte a aujourd'hui changé avec l'effondrement de l'Union soviétique… Jadis moteurs privilégiés du mondialisme et du sionisme ils ont été supplantés par l'islamisme… Communistes et islamistes ont bien parmi leurs promoteurs des hommes de même origine, juifs déclarés ou directement d'origine juive pour les communistes, Dönmeh pour les islamistes, Frères musulmans et Wahhabites… À la volonté mondialiste du slogan « prolétaires de tous pays, unissez-vous ! » a succédé l'arme de la propagation de la charia… manipulée au bénéfice des mêmes puissances occultes… Et voilà nos communistes cocus du mondialisme qui voudraient donner le change… se muant en "nationalistes" et "antisionistes"… L'Histoire a de beaux retournements !… Si les gaullistes, eux, ne renient pas leur sionisme, ils voudraient comme les communistes inclure le nationalisme - d'un traître à la Patrie - dans leur image mythique… Encore et toujours des falsifications… Que cette journée des psittacidés soit aussi l'occasion de faire un inventaire de toutes les autres falsifications et de les dénoncer !…






Rémy Porte vient de prendre sa retraite après une carrière complète d’officier, qu’il a terminée comme officier référent « Histoire » pour l’armée de Terre. Il dirige aujourd’hui le site http://guerres-et-conflits.over-blog.com/, site d’actualité de la presse et de l’édition en histoire.

Après une première partie de carrière dans les transmissions et la guerre électronique, il a fait le choix du statut des officiers experts avec une double spécialité de relations internationales et d’histoire. Il est titulaire d’un diplôme de Sciences Po., d’un DEA de droit international, d’un doctorat en histoire et habilité à diriger des recherches. Ses travaux portent essentiellement sur les guerres des XIXe au XXIe et l’histoire de l’armée française au cours des deux derniers siècles (avec trois axes principaux de recherche : l’organisation du commandement, les questions de renseignement, le soutien logistique) et il a publié une vingtaine de livres dont le dernier, 1940, aux éditions Perrin.

Breizh-Info l'a interrogé à ce sujet.


Rémy Porte : 1940, Vérités et légendes

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a amené à écrire cet ouvrage sur 1940 ?

Rémy Porte : J’étais un peu fatigué par l’ineptie des discours mémoriels, qui déforment régulièrement l’histoire pour la faire correspondre aux attentes des autorités. Paradoxalement, les évènements de 1939-1940 sont à la fois régulièrement commémorés mais mal connus et coincés entre deux mémoires aussi irréalistes l’une que l’autre : les pauvres manœuvres des rescapés de la 7ème compagnie pour échapper aux Allemands tout en fuyant les combats d’une part, et le récit inutilement héroïque d’une exceptionnelle résistance de l’armée française d’autre part. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit bien d’une des plus graves défaites militaires de notre histoire et l’on ne peut donc exonérer l’armée de l’époque de toute responsabilité. Mais il ne peut pas y avoir, pour un effondrement d’une telle ampleur, de cause unique et les autorités politiques, les partis, les industriels comme les journalistes faiseurs d’opinion par exemple doivent assumer les leurs. Enfin, je suis lassé par le poids des idéologies dans la présentation des évènements historiques et l’instrumentalisation de notre histoire militaire.

Breizh-info.com : Parmi les interrogations auxquelles vous avez répondu, quels sont les principaux mythes qui ont la tête dure ?

Rémy Porte : La question des blindés français reste une source inépuisable de bêtises répétées à l’envi par les grands médias au fil des différentes commémorations. Non, la France n’avait pas moins de chars que l’Allemagne et c’est bien un problème de doctrine d’emploi des unités qu’il faut prendre en compte. On peut également citer le mythe de l’abandon des Français par les Britanniques à Dunkerque. Les Anglais ont sacrifié 250 navires de tous types et 180 avions pour sauver (légitimement) leur corps expéditionnaire, mais aussi, il ne faut pas l’oublier, près de 125 000 soldats français. Enfin, comment ne pas évoquer les ambiguïtés qui entourent les récits sur la ligne Maginot, trop chère et inutile pour les uns, quasiment victorieuse pour les autres.

Breizh-info.com : Vous expliquez notamment que l’armée allemande n’était pas aussi puissante qu’il a été raconté durant des décennies. Quid ?

Rémy Porte : L’armée allemande de 1940 est encore en voie de montée en puissance. Il ne faut pas oublier que la reconstitution d’une puissance militaire au sein du Reich commence en 1934, mais passer de 100 000 hommes à 4,7 millions en cinq ans exige énormément de moyens matériels pour équiper, armer, former, entretenir de tels effectifs. En outre, les pertes supportées pendant la campagne de Pologne aggravent encore les déficits. La Wehrmacht est en fait écartelée entre modernité et tradition, entre unités à la capacité opérationnelle élevée et unités de valeur très moyenne.

Contrairement à une idée reçue, elle reste majoritairement hippomobile, ses Panzer I et II sont surclassés par les chars français et les divisions de formation récente manque encore d’entraînement. Finalement, la capacité du commandement de contact à saisir les opportunités favorables et à manœuvrer dans un environnement interarmes et interarmées permettra de compenser ces faiblesses.

Breizh-info.com : Vous relativisez également l’appel du 18 juin ou plutôt son impact au moment où il a été fait. Racontez-nous ?

Rémy Porte : À la mi-juin 1940, des millions de Français sont sur les routes de l’exode et pour les autres, ils ont dans leur très grande majorité d’autres préoccupations que d’écouter la radio de Londres, surtout pour entendre un général inconnu. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Pétain, chef du gouvernement à partir du 16 juin à la demande du président de la République, est extrêmement populaire. Il a prononcé un discours à la radio le 17, dans lequel il annonce rechercher l’ouverture de conversations avec l’Allemagne pour mettre fin aux combats, ce qui est compris par beaucoup comme l’annonce de l’arrêt des hostilités.

Dans ce contexte, l’appel du 18 juin au soir sur les ondes de la BBC, même renouvelé les jours suivants, n’avait objectivement que peu de chances d’être largement entendu. Il marque en fait surtout une rupture et l’annonce que quelques uns, progressivement rassemblés autour de DeGaulle, refusent la défaite.

Breizh-info.com : N’y-a-t-il pas aujourd’hui une méconnaissance des évènements militaires de la Seconde Guerre mondiale notamment chez la jeunesse ? L’étude « thématique » et politique (plutôt que chronologique) de cette guerre n’y est-elle pas pour quelque chose ?

Rémy Porte : La question déborde largement le cadre des évènements de mai-juin 1940. L’oubli de la chronologie est une erreur absolue en histoire puisque aucun évènement n’apparaît soudainement. Il peut par ailleurs conduire au péché d’anachronisme : on n’apprécie pas une situation passée à l’aune des idées et des principes d’aujourd’hui. Il faut toujours pouvoir prendre en compte l’environnement du moment et comprendre les formes, la densité, la vitesse des évolutions qui conduisent à tel ou tel fait marquant. L’approche thématique peut être passionnante, mais elle exige en amont d’avoir une solide connaissance d’ensemble. Avant de rédiger des poèmes, il faut savoir écrire correctement et acquérir un riche vocabulaire. Avant de composer une symphonie, il faut connaître les capacités des différents instruments. Avant d’étudier une thématique en histoire, il faut avoir étudié les évènements dans leur globalité. Enfin, lorsqu’il s’agit d’histoire militaire, on ne peut faire l’impasse sur une connaissance fine des armées en présence. L’approche politique est tout aussi réductrice, avec en outre le grave défaut d’être souvent handicapée par un biais idéologique qui conduit à déformer les faits pour les faire « coller » à un parti pris.

Breizh-info.com : Est-ce que des nouveautés historiques vont être apprises prochainement grâce à de nouvelles ouvertures d’archives ?

Rémy Porte : Il est peu probable que de nouvelles archives publiques viennent bouleverser notre connaissance des évènements de l’époque. Elles sont bien connues et accessibles. Par contre, il peut surgir à tout moment des fonds privés, des archives familiales qui n’ont pas encore été portées à la connaissance des chercheurs et du public et qui permettent d’affiner les analyses, de préciser certains points. Ces documents familiaux nous aident par exemple à comprendre les processus souvent complexes de prise de décision en prenant en compte le facteur humain. Enfin, sur des sujets d’histoire militaire qui, par nature, concernent plusieurs nations, plusieurs peuples, on ne peut pas se limiter aux seules archives françaises (ou britanniques, ou américaines, ou allemandes, etc.). Il faut croiser les archives officielles et privées de différentes origines et les différentes sources (témoignages oraux et écrits sur le vif ou ultérieurs, presse de l’époque, etc.) pour approcher la réalité des situations.

Breizh-info.com : Y a-t-il pour vous des films, des livres, indispensables pour bien comprendre la Seconde Guerre mondiale ?

Rémy Porte : Question bien difficile au regard des milliers de livres publiés et des centaines de films tournés sur la Seconde Guerre mondiale ! Parle-t-on des opérations à l’ouest ? Du front de l’est ? De la guerre du Pacifique ? Des combats en Afrique du Nord ? De la guerre terrestre, navale ou aérienne ? Des productions françaises, allemandes, britanniques, américaines, soviétiques (pour ne citer que les principales) ? Pour les livres, je ne peux que conseiller de commencer par les grandes études classiques qui donnent une compréhension d’ensemble du conflit avant d’aborder les études sectorielles sur telle ou telle campagne. Pour les films, je crois qu’il ne faut pas chercher dans une œuvre de fiction et de divertissement une quelconque « vérité historique ». Il me semble préférable de les considérer comme un loisir et à ce titre prendre simplement plaisir à une reconstitution ou à un jeu d’acteur.

Propos recueillis par Yann Vallerie



*   *   *

Proposons ici à titre d'illustration la relation d'un des crimes les plus graves de DeGaulle, un crime qu'une histoire mythifiée voudrait aussi faire oublier… Un choix très personnel… De nombreux autres crimes tout aussi graves sinon plus auraient pu être retenus… Un choix justifié surtout parce que de ce crime-là j'en ai personnellement vécu toutes  les péripéties, avant, pendant et après…


Jeudi 5 juillet 1962. Cinq heures du matin. Le jour commence à se lever sur Oran. Il devrait faire très chaud. Un souffle de sirocco vient de franchir la barrière des hauts plateaux et se laisse glisser vers la mer. Comme le reste du pays, la ville a voté l’indépendance le dimanche 1er juillet. Celle-ci est effective depuis le 3.

Les festivités populaires sont pour la journée du 5. C’est une rumeur insistante qui l’annonce, de rue en rue, de quartier en quartier. Sur les 200 000 Oranais français d’origine européenne et 30 000 de religion juive, sont encore là environ 40 000 personnes, hommes, femmes et enfants mêlés. Peut-être moins. Dans des conditions matérielles inimaginables, les autres ont déjà pris le terrible et définitif chemin de l’exil…

Oran, le 5 juillet 1962… Mentez, mentez salauds !…
Arabes, Berbères, Européens… nous tous Français d'Algérie, nous n'oublierons jamais…

Quarante mille vivants, mais dont deux tiers sont pris au piège du manque de moyens de transport. Et pour cause : le gouvernement gaulliste n’a pas ajouté la moindre rotation — de navire ou d’avion — pour répondre à l’immense et prévisible torrent des départs : les Pieds-noirs ne sont pas les bienvenus. Mais l’ont-ils jamais été hors en 1914 - 1918 et 1944 - 1945 ? Les abords de l’aéroport de La Sénia et la zone portuaire sont ainsi devenus des lieux d’entassement, de désordre indescriptible et de désespoir. Le chaos humanitaire s’ajoute au chaos militaire. Paris a choisi de l’ignorer.

Restent donc quelques milliers d’Oranais pieds-noirs qui, volontairement, n’ont pas encore quitté leur terre natale. Eux ont choisi d’attendre et voir (« Tout va peut-être rapidement s’améliorer… »), ou par opportunisme personnel, ou craignant pour leur entreprise, leur commerce ou leurs biens. Des vieillards isolés aussi, qui n’ont plus la force de partir vers une terre que pour la plupart ils ne connaissent pas.

Ou plus volontairement encore pour quelques centaines d’entre eux. Ces derniers sont logiques avec eux-mêmes et le choix politique qui les a conduits à soutenir plus ou moins activement le FLN. Pour eux, bientôt, le mirage d’une carte d’identité algérienne. Ceux que l’on appellera plus tard les « pieds-verts ». Un pour cent des Français d’Algérie.

Officiellement, la guerre est stoppée

5 juillet 1962. Depuis plus de trois mois, et contre toute évidence, la guerre est officiellement terminée. L’armée française qui a stoppé unilatéralement toute action militaire depuis le 19 mars à midi, ne protège plus la population civile européenne. Encore plus qu’avant, les Pieds-noirs sont ainsi livrés depuis ce jour de défaite et de deuil, aux innombrables attentats aveugles du FLN et aux enlèvements qui augmentent en flèche. Désormais seule, face aux tueurs FLN et l’inflexibilité du parjure, l’OAS fondée à la mi-1961. Ses commandos ont poursuivi le combat contre l’inéluctable. À un contre dix. Contre le FLN et les forces françaises devenus désormais alliés contre nature.

Le gigantesque incendie du port pétrolier est le point final de cette guerre dans la guerre. Collines et Autonomes ont quitté Oran pour l’Espagne dès le 26 juin. L’Organisation armée secrète n’est plus, et avec elle son rêve de conserver l’Algérie à la France. Il ne reste plus un seul de ses quelques centaines de jeunes hommes survivants d’une année d’ultra-violence, et durant laquelle —vcomme à Alger — ils se sont battus contre le sanglant terrorisme FLN, et l’impitoyable répression d’une armée française dirigée contre un million de civils français désarmés. Français dits « d’Algérie »… De ces commandos oranais, la moitié d’entre eux est tombée les armes à la main en moins de douze mois. Et majoritairement face aux balles de l’armée française et la terrible et tortionnaire gendarmerie mobile.

Impitoyable et aveugle répression dirigée contre ces petits blancs coupables d’avoir cru jusqu’au bout au « Vive l’Algérie française » crié devant 100 000 personnes le 4 juin 1958 à Mostaganem à 90 km à l’est d’Oran, et par DeGaulle lui-même. Le Général-parjure.

Le chaos a tout dévoré. Entre un monde qui vient de mourir et celui qui ne lui a pas encore succédé, vient de s’ouvrir une béance d’apocalypse où le pire et l’impossible deviennent ordinaires. Malgré l’apparence, plus aucune structure officielle ne fonctionne. Bien à l’abri dans ses cantonnements urbains, l’armée française observe et ne bouge plus. Pour la seule ville, 16 000 hommes en armes et leurs officiers, réduits sur ordre au déshonneur. Oran-la-Française, Oran-la-Rebelle finit de mourir.

Sept heures. Le soleil est déjà haut. Santa-Cruz, son fort et sa basilique vont tenter une dernière fois de veiller sur les survivants. La nuit n’a pas été calme malgré les rues désertées. Pas de fusillades, pas d’explosions, et pourtant peu nombreux sont ceux qui ont pu dormir. Les bruits les plus contradictoires se font entendre partout. Une tension de plus en plus palpable a précédé le progressif envahissement des avenues et des boulevards par une foule déchaînée. Même les murs ont peur.

Cette tension qui monte, peu à peu se fait tintamarre. Tandis que le centre-ville tarde à s’ouvrir au présent, les faubourgs surpeuplés se répandent dans les rues étroites. Direction le centre. Depuis deux jours le bled a investi Oran pour y célébrer l’indépendance et matérialiser la victoire sur la France.

La ville entre en ébullition

La couronne de quartiers périphériques entre progressivement en ébullition. Ébullition de joies et de triomphe politique, modérée d’incertitudes soigneusement provoquées et entretenues par des meneurs du FLN. Comme l’annonce l’une de leurs banderoles : « L’indépendance n’est qu’une étape »…

Mais pour qui œuvrent-ils ? Pour le clan Ben Bella ou celui du seul Boumediene et son armée des frontières ? Pour l’un des multiples courants d’un Gouvernement provisoire de la République algérienne déjà dépassé ? Pour l’un ou l’autre des nombreux clans avides de pouvoir ? Nul ne le sait. Et cela n’a pas d’importance ; le peuple algérien triomphe pour quelques jours encore tandis que chaque faction veut démontrer l’incompétence de l’autre et confisquer à son bénéfice les rênes du pouvoir naissant.

Le Maroc n’est pas loin, et « Radio Trottoir » assure que l’armée des frontières fonce depuis cette nuit dans la direction de cette capitale de l’Ouest algérien… Capitale dont le contrôle lui ouvrira ensuite la route d’Alger et d’un pouvoir à prendre.

Huit heures. Une chaleur qui s’annonce étouffante et lourde va s’infiltrer partout. Le soleil déjà écrase la ville. Les faubourgs commencent leur lente descente vers le centre-ville. Médioni, Lamur, Victor-Hugo, Ville-Nouvelle, le Village-Nègre, le sanguinaire quartier des Planteurs, Eckmühl… Des dizaines de milliers d’Algériens, ivres de joie et de vengeance, déferlent vers le centre. Dans toutes les bouches, les cris, les slogans révolutionnaires et les chants de mort se mêlent en un charivari de violence et de transe. Cette marée humaine se retrouve progressivement aux portes des quartiers à dominante européenne.

Entre neuf heures et dix heures, trois points névralgiques sont investis : par la rue d’Oudjda, la rue de Tlemcen et le boulevard du 2ème Zouaves, dix mille manifestants surexcités convergent vers la place Karguentah. Le lieu est devenu politiquement symbolique même si les Pieds-noirs l’ignorent : la vaste place ovale est dominée par l’étrange bâtiment nommé « Maison du colon ». En Algérie, jusqu’en 1962, « colon » est le titre de noblesse de celui qui travaille une terre difficile. Après 1962, ce sera autre chose… C’est donc l’équivalent d’une Maison des agriculteurs… Dans "Le Minotaure ou la halte d’Oran", Albert Camus a longuement brocardé ce bâtiment très original et de belle taille, mais à l’architecture inclassable et surprenante.

Son faîte en forme de coupe renversée domine la cohue vociférante. À quelques centaines de mètres, au terme du boulevard de Mascara et du boulevard Joffre, la place d’Armes — vaste espace arboré bordé de bâtiments officiels — est maintenant noyée elle aussi d’une masse humaine maintenant déchaînée, hurlant et gesticulant. De rares meneurs en civil — commissaires politiques — s’y sont infiltrés, et tentent là aussi d’amplifier et diriger cette puissance que plus rien ne pourra bientôt contenir.

Là aussi, deux ou trois dizaines de milliers d’hommes jeunes surtout, excités par les you-you stridents des femmes. Cette mer humaine se répartit entre la mairie et sa façade de mini-Versailles, le remarquable et gracieux théâtre municipal construit au début du siècle, et enfin le Cercle militaire, mess des officiers où des centaines de soldats français sont retranchés sur ordre. Ils savent qu’ils ne bougeront pas. « Quoi qu’il arrive », comme cela a été décidé à l’Élysée.

Et puis, dernier lieu symbolique un peu plus bas vers cette avenue du Général-Leclerc qui mène vers le cœur urbain de la place des Victoires, le square Jeanne d’Arc au pied des escaliers de la cathédrale, à la façade de style néo-mauresque. Là aussi enfin, une foule gigantesque occupe tout ce qui peut l’être et entoure la statue équestre de la Pucelle. Celle-ci, toute dorée des sabots jusqu’à l’épée inclinée vers le sol, élève depuis trente et un ans son visage vers le ciel. Encore quelques instants, puis escaladée par les plus agiles, elle va se retrouver porteuse d’un immense drapeau vert et blanc.

Le triangle de la mort prend forme

Le triangle de la mort est ainsi tracé et scellé. Le décor est en place. Il ne manque plus que les trois coups d’une prévisible et inévitable tragédie… Trois coups bientôt frappés à la porte du malheur… Le rideau va se lever sur le plus grand massacre de civils de toute la guerre d’Algérie. Et dont pourtant celle-ci ne fut pas avare.

Aussi étrange que cela puisse paraître aujourd’hui, de nombreux Pieds-noirs marchent sans crainte au milieu de cette foule. Oran la populaire se maintient fidèle à sa vieille tradition cosmopolite. Depuis toujours, dans l’Oran populaire, on cohabitait, on était voisin, la pauvreté partagée était le meilleur lien…

Les derniers Oranais français observent, certains se réjouissent, d’autres tentent de rejoindre leur lieu de travail par volonté ou habitude. Avec le temps, ils se sont habitués aux attentats aveugles, aux grenades, aux brusques fusillades, aux bombes du FLN, aux attaques brutales des groupes OAS, aux mitrailleuses 12,7 et aux canons de 37 de l’armée française. La guerre et la mort n’ont pas réussi à empêcher ce peuple d’âme espagnole à continuer de vivre.

Et puis, cette guerre qui n’a jamais dit son nom, n’est-elle pas finie depuis plus de trois mois ? L’armée française l’a placardé partout ; ce doit donc être vrai puisqu’elle l’affirme. Et puis, et puis elle est bien toujours là ; c’est donc bien que tout va rentrer dans l’ordre. L’Oranais n’est pas avare de contradictions…

Une détonation et la ville s’embrase

Onze heures. Ou quelques minutes avant. Place Karguentah. Soudain un coup de feu, parti d’on ne sait où ; suivi de plusieurs autres. Quelqu’un est tombé. La panique. Des cris, des hurlements ; des doigts se tendent selon un automatisme parfait. « La Maison du colon ! C’est là ! C’est là ! L’OAS ! C’est l’OAS ! »

Presque à la même seconde, devant la cathédrale, même tir, mêmes doigts qui se tendent, eux, vers les balcons des immeubles proches, mêmes cris : « C’est l’OAS ! C’est l’OAS ! » Le massacre peut enfin commencer.

En quelques secondes, c’est la chasse à l’homme blanc. D’abord vont mourir ces Européens présents parmi la foule. Les couteaux jaillissent des poches, des pistolets, des cordes, des haches, des ongles de femmes, de lourdes et tranchantes pierres toutes bien préparées… Le double abattoir qui vient simultanément de s’ouvrir va engloutir en quelques minutes les premières dizaines de victimes. L’horreur ne peut se décrire… Place de la Cathédrale, place Karguentah, on tue. On tue comme on chante ; on tue comme on respire…

Malheur au blanc et à tout ce qui s’en rapproche

Place d’Armes, les manifestants, après de multiples égorgements, font maintenant des prisonniers. Tout ce qui montre allure européenne, vêtements, visages, langage, tout est capturé, dépouillé, roué de coups, blessé. Malheur au blanc et à tout ce qui s’en rapproche. Là aussi, des dizaines et des dizaines d’hommes de femmes ou d’enfants touchent à leur dernier jour. La ville n’est plus qu’une clameur multiple de cris de mourants, de pogroms et de haine brutale.

La contagion est instantanée : en moins d’une heure le massacre pousse ses métastases partout et s’organise selon d’épouvantables modes. Ici, on tue à la chaîne. Là, c’est à l’unité, à la famille. En quelques lieux, le sang a envahi les caniveaux. Ailleurs, on assassine, on démembre, on violente, on blesse pour faire plus longtemps souffrir ; le parent meurt devant le parent provisoirement épargné.

Douze heures trente. La place d’Armes est devenue maintenant un lieu de détention et de transit. Tandis qu’à cinquante mètres, à l’abri du Cercle militaire et des arbres qui le dissimulent, les soldats français ne peuvent pas ne pas entendre l’affreux concert de mort qui va durer jusqu’à dix-sept heures.

Plus connu sous le nom de « Boucher d’Oran », le général Katz nommé à cette fonction par un autre général-président, effectuera même à cette heure-là un rapide survol en hélicoptère. Sans rien repérer de particulier certifiera t-il, sinon quelques attroupements et défilés de manifestants joyeux. « Ne craignez rien, mon Général, aucun imprévu notable dans cette ville où vous avez prononcé l’un de vos meilleurs discours, et qui vous a tant acclamé… »

« Mort aux Roumis ! », « Mort aux Youdis ! »

Treize heures. Place d’Armes toujours. Des camions militaires se présentent et s’alignent. Dans les premiers, on entasse ceux des prisonniers qui tiennent encore debout. Les autres sont chargés de cadavres. De dizaines et de dizaines de cadavres jetés les uns sur les autres. Ces camions proviennent des Établissements du Matériel de l’armée française. Camions que celle-ci a remis depuis le 19 mars au FLN pour la logistique de la force locale chargée d’effectuer la transition et le maintien de l’ordre.

Tous se dirigent vers le sinistre quartier du Petit Lac. Où les vivants sont atrocement massacrés, et tous les corps enfouis dans d’innommables charniers rapidement ouverts à la pelleteuse, ou au fond de ces marigots d’eau salée et putride qui lui ont donné son nom.

Treize heures. L’horreur couvre maintenant toute la ville. Partout des chasses à l’homme menées aux cris de « Mort aux Roumis ! », « Mort aux Youdis ! » Les tueurs sont innombrables. Ici, on égorge une famille. Un peu plus loin, une autre est fusillée contre un mur déjà balafré de sang. Là, on arrête les voitures ; les occupants blancs meurent ou prennent la direction du Petit Lac tandis que la voiture est volée ou incendiée. Ailleurs, des groupes déchaînés pénètrent dans les immeubles, éventrent les portes et tuent tout ce qui est pied-noir. Ailleurs encore, un vieil homme est jeté du haut de son balcon. Plus loin une femme court et tente inutilement d’échapper à ses poursuivants.

Des groupes indistincts d’hommes et de femmes, les mains en l’air, sont conduits à pied vers le commissariat central, ou un autre lieu de détention qui deviendra vite lieu de mort. Peu de coups de feu. Beaucoup de cris d’agonie. Des hurlements, des ordres encore. Des poursuites.

Des hangars, des gymnases, des dépôts commerciaux deviennent lieux de détention. Détention très provisoire. Et durant ces heures maudites, les mêmes camions poursuivent leur lent travail de noria et d’effacement des traces. C’est ainsi qu’au quartier de la Marine proche de la Calère, plus d’une centaine de « suspects » sont regroupés dans un vaste local duquel ils seront libérés, leur a-t-on dit, après vérification de leur identité. Il n’y aura pas un survivant. Tous disparaissent à jamais.

Quinze heures. Un bref accrochage a lieu sur l’esplanade de la gare, tandis que finit de se consumer à même le sol le corps d’un homme jeune qui a longtemps hurlé. L’accrochage est le fait d’une section de soldats français menée par un jeune officier qui sans le savoir va tenter à lui seul de sauver l’honneur d’une armée déshonorée. Sa section reprend ainsi un petit groupe de prisonniers conduit à pied vers leur destin. De la même façon, plus bas vers le centre, un lieutenant courageux va ravir plus d’une dizaine d’otages européens en passe de disparaître dans les sous-sols du commissariat central.

Une bouteille à la mer

Quinze heures encore. Place de la Bastille. Dans le bâtiment de la Grande Poste, plus précisément dans la partie occupé par le central téléphonique relié à la métropole, se trouvent encore des téléphonistes — dont une majorité de jeunes femmes. Celles-ci ont lancé un appel au secours sur les fréquences internationales. Comme on lance une dernière bouteille à la mer. Cet appel aurait été capté par un navire anglais qui l’aurait amplifié et transmis vers le Nord-Méditerranée. Mais cet appel a aussi été capté par les radios de l’armée FLN des frontières. Ses hommes viennent d’encercler le bâtiment et l’investissent. La plupart des occupants sont tués sur place. Les survivants chargés sur leurs véhicules pour disparaître à jamais. Là aussi, nul ne sera jamais retrouvé.

Même le dieu des chrétiens abandonne les siens ; les églises n’ont su protéger les quelques fuyards éperdus qui espéraient y trouver refuge. La grande synagogue du boulevard Joffre n’a pu faire mieux. « Mort aux Youdis ! »,« Mort aux Roumis ! »

Ça et là, cependant, de très rares prisonniers échappent au massacre. Le hasard, autre nom du destin, fait passer un Algérien musulman près d’un groupe de vivants provisoires. Celui-ci y reconnaît un voisin, un ami, un employeur, une femme ; quelqu’un qu’il connaît peut-être depuis l’enfance. Si l’homme a réussi à convaincre exécuteurs ou garde-chiourmes, un homme est épargné, une femme revit. Ces retours de l’enfer restent hélas rarissimes.

Dix sept heures. Ou un peu avant. Les rumeurs internationales commencent à se faire trop insistantes. Les questions des capitales affluent vers Paris. « Que se passe-t-il à Oran ? » Est-ce là la seule cause du changement d’attitude ? Soudain, de plusieurs casernes simultanément, surgissent des patrouilles armées et quelques blindés. Un corps militaire FLN se joint à elles. Le secret politique ne livrera rien des rapides accrochages, des rares échanges de feu. Le calme est rétabli dans l’heure qui suit. Même les bourreaux ont besoin de repos.

Mais si cette réaction reste bien timide, elle suffit pourtant à stopper les massacres et ses tragédies. L’ALN publie aussitôt un communiqué affirmant que l’ordre est rétabli dans Oran, et que les ennemis de la révolution algérienne ne sont pas parvenus à leurs fins. « Des meneurs, disent-ils, ont été arrêtés et seront jugés et punis par les tribunaux de la République algérienne démocratique et populaire. »

Le couvre-feu est instauré à partir du coucher du soleil à 19h55. Mais pas pour tout le monde. Pendant la nuit, les mêmes camions nettoient la ville de ces derniers cadavres et effacent les traces et les preuves du carnage. La gendarmerie mobile française prend quelques photos des derniers entassements de cadavres. Ces photos sont introuvables.

Le 6 juillet, rien n’y paraît plus

Le 6 juillet, la ville est propre. Même si ça et là, quelques tueurs sont encore à l’œuvre. Les journalistes français présents sortent des bâtiments militaires où la France a assuré leur protection. Mais il n’y a plus rien à voir, ils peuvent circuler…

Dans les jours qui suivent, des hélicoptères français ramèneront d’indiscutables clichés, pris au-dessus du Petit Lac, et montrant de multiples et longues fosses parallèles en passe d’être refermées.

L’Algérie nouvelle vient de naître. Son acte de naissance est paraphé des sept cents noms des victimes françaises, sacrifiées sur l’autel du vent de l’Histoire et celui de l’anticolonialisme.

Cinquante quatre ans après, un bilan plus précis reste difficile à établir. Sans doute entre sept cents et mille deux cents morts. L’administration française, la civile aussi bien que la militaire, a tout fait pour que la vérité ne puisse sortir du puits qu’elle a contribué à fermer avec l’aide active des différents pouvoirs algériens.

Le pouvoir gaulliste ne peut être coupable. Le pouvoir algérien non plus. L’amitié franco-algérienne est intouchable. Cette perversion du silence fonctionne toujours aujourd’hui, ardemment soutenue par la gauche française.

D’abord, il fut question de 25 morts (général Katz). Puis d’une petite centaine, un an plus tard et dans la presse parisienne. Ce nombre a plafonné ensuite à 325, pendant quarante ans, de 1970 à 2010. Sans listes nominatives précises ni recherches réelles. Il a fallu la volonté et l’obstination d’un chercheur historien pour pouvoir rompre « à titre exceptionnel » le secret des archives officielles françaises, et découvrir dans l’épouvante et l’horreur, la réalité de la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran.

Raison d’État…

Sept cents morts… Au minimum. À 95%, les corps n’ont jamais été retrouvés. C’est à dire qu’ils n’ont jamais été recherchés. La France et son allié l’Algérie ne pouvant être soupçonnées d’assassinats collectifs et de complicité. Cela se nomme « raison d’État ».

Aujourd’hui encore et pour le nombre, rien n’est sûr, rien n’est prouvé. Seuls savent les pieds-noirs d’Oran et les vieux Algériens qui se souviennent et en parlent discrètement encore entre eux. Le sujet est devenu une bombe à retardement politique qui finira inéluctablement par exploser.

Mais les sept cents morts du 5 juillet 1962 ne sont qu’une partie d’un bilan encore plus lourd. Après la signature des accords dits d’Évian, et ne pouvant poursuivre les assassinats de Pieds-noirs avec la même liberté qu’auparavant, le FLN a développé une terrible politique d’enlèvements. Pour briser, chez ce peuple, la volonté de se maintenir. Et lui imposer la seule alternative, celle de « la valise ou du cercueil… »

De ce funeste mois de mars 1962 jusqu’à mars 1963, il y a eu plus de 2 000 enlèvements effectués sur cette part de la population française. Des blédards surtout, des petits blancs qui refusaient de perdre cette terre qu’ils aimaient et qui avait été leur patrie. Parmi eux, quelques centaines ont été libérés vivants, quelques dizaines de corps retrouvés. Les autres, avec ceux du 5 juillet 1962, ont désormais leurs noms gravés sur le Mur des Disparus à Perpignan. Tel qu’il est écrit à l’entrée du monument : « C’est ici leur premier et ultime tombeau »…

Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que ce jour affreux trouve enfin la page toujours blanche qui l’attend dans les livres d’histoire ? Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que soient sondés les charniers du Petit Lac ? Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que s’ouvrent toutes les archives, et que la France ait la grandeur de reconnaître sa complicité dans ce crime d’abandon de son propre peuple ? Et, comme pour ceux d’Oradour-sur-Glane, recevoir en son sein la mémoire de ces Disparus qui n’avaient cessé de croire en elle. Oui, combien de temps encore ?

Réveille-toi Antigone, Créon est toujours de ce monde. À nouveau Polynice a besoin de toi…


Oran, 5 juillet 1962, ces Européens s'étaient réfugiés dans l'église du Saint-Esprit, place de la Bastille…
les hordes du FLN sont venues les enlever sous les yeux du prêtre impuissant…


*   *   *


Gaullistes et communistes dans leurs œuvres : femmes françaises accusées de collaboration et tondues (Paris, été 1944)

L'Épuration… on remarquera de trop nombreuses et troublantes similitudes entre certaines scènes de cette période sombre de l'Épuration gaullo-communiste des années 1944-45 et les massacres d'Oran du 5 juillet 1962, mauvais sang ne saurait mentir !



Nouvelles de Saintonge - La période de l’Épuration à Jonzac en 1944/1945 : établir des listes de traîtres et de suspects…

Jean-Paul Perrin : L’Épuration en région montluçonnaise (1944-1949)

Max Lagarrigue : Épuration sauvage, légale : vengeance ou soif de justice de la Résistance ?

José Castaño : Les crimes de l’Épuration




*   *   *

Le Gaullisme maladie sénile de la droite

*   *   *
Statut de DeGaulle après sa désertion…


Journal officiel du 24 juin 1940
MINISTÈRES DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DE LA GUERRE

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL
Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de général de brigade à titre temporaire de M. le colonel d'infanterie breveté de Gaulle (Charles-André-Joseph- Marie) est annulée.

ADMISSION À LA RETRAITE
Armée active
Par décret en date du 23 juin 1940 M. le colonel d'infanterie breveté d'état-major de Gaulle (Charles-André-Joseph-Marie) est admis d'office à la retraite, par mesure de discipline.


- Par décision ministérielle du 22 juin 1940, la promotion au grade de général de brigade à titre temporaire
de M. le colonel d'infanterie breveté de Gaulle (Charles-André-Joseph- Marie) est annulée.

- Par décret en date du 23 juin 1940 M. le colonel d'infanterie breveté d état-major de Gaulle (Charles-André-Joseph-Marie)
est admis d'office à la retraite, par mesure de discipline.
Après ce 23 juin 1940, DeGaulle Charles mis à la retraite d'office par mesure disciplinaire et avec le grade de colonel d'infanterie n'a plus jamais exercé de fonction militaire. DeGaulle est bien retraité avec le grade de colonel. Il a reçu une pension de colonel. Si, en tant que politicien, il s'est ensuite affublé d'un uniforme de général c'est en toute illégalité… Encore une de ses falsifications, et pas la moindre !





Constatation du statut de déserteur
8 décembre 1940 : déchéance de la nationalité française pour De Gaulle :
par décret du 8 décembre 1940, publié au Journal officiel du 10 décembre 1940, page 6044,
Charles De Gaulle est déchu de la nationalité française, à effet du 2 août 1940,
sur le fondement de la loi du 23 juillet 1940.






Première page de l’expédition du jugement du tribunal militaire permanent de la 13e Région,
séant à Clermont-Ferrand et jugeant :
le colonel d'Infanterie breveté d'État-major en retraite DeGaulle Charles, né le 22 novembre 1890 à Lille

Les questions, le tribunal devait répondre à six questions :
- Entretien d'intelligence avec une puissance étrangère, l'Angleterre ;
- Allocutions radiodiffusées de nature à provoquer, de la part de l'Angleterre, des agissements nuisibles à la France ;
- Provocation de militaires et de marins à passer au service de l'Angleterre ;
- Risque provoqué contre les Français, en affirmant que les clauses de l'armistice ne seraient pas respectées ;
- Désertion ;
- Désertion ayant eu lieu sur un territoire en état de guerre.

Les réponses

La sentence


Les signatures des juges (les généraux Frère, Noël, de La Laurencie, de La Porte du Theil, Langlois, Etcheberrigaray et Bérard),
suivies de celle du greffier (Moissenet)



Le Figaro, édition de Clermont-Ferrand le samedi 3 août 1940
Un simple entrefilet révélant la maigre importance donnée alors au procès et au condamné


Lettre du Maréchal Pétain rendant non exécutoire la condamnation à mort de DeGaulle



*   *   *

vendredi 5 juillet 2013

Guillaume Zeller : "Oran 5 juillet 1962, un massacre oublié"… une nouvelle Saint-Barthélémy




Petit-fils d'André Zeller, l'un des quatre valeureux généraux organisateurs du putsch contre DeGaulle pour la sauvegarde de l'Algérie française en 1961, Guillaume Zeller a servi en 1996 aux archives orales du Service historique où il s’est initié à la recherche de sources bibliographiques et de témoins éminents. Il se réfère en particulier à Monneret, Jordi, Paya, Faivre , Ducos-Ader, Herly, Jeanneney.

Il rappelle d’abord l’origine d’Oran la radieuse, après les implantations phéniciennes et romaine. Fondée en 903 par des marins musulmans aux ordres des califes de Cordoue, elle recueille l’émigration de juifs espagnols, jusqu’à ce qu’en 1509 Isabelle la catholique ne prenne la ville. Occupée en janvier 1831 par le colonel de Damrémont, la ville connaît un développement prodigieux, passant de 2 750 à 433 000 habitants (dont 220 000 musulmans) en 1950 ; c’est alors un mélange d’ethnies qui pratiquent le vivre ensemble comme l’a montré J.-P. Lledo.

Troublée en 1949 par le hold-up de la poste, la ville n’est pas un des points forts de la rébellion, jusqu’aux exactions exercées par Boussouf, chef de la wilaya 5 agissant du Maroc ; le 14° RCP, les harkis, les autodéfenses et les unités territoriales préservent la ville de la violence ; Oran participe au sursaut du 13 mai, puis bénéficie des succès du plan Challe sous la direction du général Gambiez ; les katibas d’Oranie sont éliminées, et le colonel Lotfi est tué en mars 1960.

Le changement de la politique gaulliste provoque la révolte des ultras, à Mostaganem puis à Oran en mars 1961. Des militants de l’OAS très actifs mettent la ville en état de siège, sous la direction nominale du général Jouhaud, concurrencé à l’occasion par Gardy et Argoud. Le général de Pouilly refuse de participer au putsch. La volonté de Jouhaud d’éviter les ratonnades n’est pas respectée. 1.100 attentats par explosifs, 109 attaques, des voitures piégées et des tirs au mortier font 137 morts dont 32 des forces de l’ordre. Prenant le commandement du Corps d’armée après l’assassinat du général Ginestet, le général Katz engage les gendarmes mobiles contre la population ; il collabore avec Si Bakhti, représentant le FLN, qui riposte en faisant enlever des Européens (74 disparus d’avril à juin 1962). La violence redouble après le cessez-le-feu, les citernes BP sont incendiées. Enfin le colonel Dufour impose la fin des combats le 26 juin, et le retrait des commandos. Une cérémonie de réconciliation réunit Si Bakhti, l’évêque Lacaste et de nombreux notables le 30 juin.

Guillaume Zeller décrit dans le détail la chasse à l’homme qui se déroule le 5 juillet à partir de 11h15. Des coups de feu non localisés entraînent des meurtres en masse ; raflés dans leurs appartements, des dizaines d’hommes et de femmes sont emmenés au « petit lac » et lynchés par la populace ; certains sont vidés de leur sang dans des cliniques improvisées. Quelques musulmans sauvent la vie de leurs connaissances.

L’auteur énonce plusieurs hypothèses explicatives : - une opération montée par une bande de délinquants (Mouedenne Attou) - une manoeuvre du camp Boumediene-Ben Bella visant à déstabiliser le GPRA – un phénomène d’hystérie collective.

L’inertie du légaliste Katz, qui dispose de 6 000 gendarmes et policiers, et 18 000 militaires, est incompréhensible, il consigne les troupes et attend 14h20 pour faire intervenir les gendarmes mobiles. Certains officiers ont sauvé l’honneur, comme les capitaines Kheliff et Croguenec. Mais il n’y a pas eu d’assistance à personnes en danger de mort. Le bilan reste lourd et difficile à préciser, allant de 365 à 679 morts sans sépulture, selon les auteurs.

Ce remarquable travail d’historien met en évidence les carences de l’administration, qui a demandé des enquêtes sans user de rétorsion, et n’a pas mis en place les outils juridiques nécessaires pour apaiser le deuil des familles.


Préface de Philippe Labro, éditions Tallandier, 2012, 224 pages, 16,90€.



Listes des disparus en Algérie mises à jour à la date du 24 mai 2013





ASSEMBLÉE NATIONALE XIV LÉGISLATURE
PROPOSITION DE LOI
visant à reconnaitre le massacre de la population française à Oran le 5 juillet 1962
présentée par MM LUCA, ABOUD, MARIANI, MEUNIER, VITEL, CHRETIEN, BROCHAND, FURST, GUIBAL, POISSON

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Le 5 juillet 1962, restera la date d’une tragédie pour les Européens installés en Algérie lorsqu’elle était Française. Le journaliste Georges-Marc Benamou a écrit à juste titre, « le massacre du 5 juillet d’Oran semble être un évènement clandestin, discutable, fantasmé, et dont les seuls survivants se repassent le souvenir. Aucune étude historique définitive. Pas de véritable investigation. Peu de livres. Pas une plaque, nul hommage officiel de la République ». La reconnaissance, en octobre dernier par François Hollande, de la responsabilité de la France dans la tuerie d’Algériens à Paris en octobre 1961, semble être une pierre de plus dans cette volonté d’ignorer celles et ceux qui ont payé de leur vie le fait d’être Français durant cette période.

Le 5 juillet 1962 il reste à Oran, environ 100 000 européens.

Les accords d’Évian du 18 mars 1962 ont fixé la date du cessez-le-feu au 19 mars entre le FLN et la France et le principe d’indépendance de l’Algérie.

À compter de cette date, massacres de harkis, enlèvements d’Européens contraints de traverser des quartiers musulmans pour se rendre à leur travail, se multiplient faute de patrouilles militaires.

Dès lors, la population civile française terrorisée comprend la fragilité de son statut défini par les accords d’Évian, son manque de protection, dont la seule issue est l’exode massif en métropole.

Si l’exode s’organise, celui-ci est très vite ralenti, faute de moyens suffisants, terrestres et aériens, pour assurer le retour sur le continent de toutes les familles, qui, effrayées par les exactions, tentent de fuir un territoire qu’elles ont aimé.

Le 3 juillet 1962, après le référendum organisé en Algérie, le général DeGaulle reconnait officiellement l’indépendance de l’Algérie et le transfert de la souveraineté à l’Exécutif provisoire algérien.

La proclamation de cette indépendance est prévue pour le 5 juillet, date du 132ème anniversaire de la prise d’Alger par les Français en 1830.

Cette journée sera une journée dont l’histoire restera à jamais écrite avec le sang d’innocents, lynchés sur la place d’Armes d’Oran, tués à coup de fusils ou de couteaux.

Les témoignages recueillis sont accablants ; les chiffres varient de quelques centaines à quelques milliers de victimes. À la douleur des souffrances vécues, s’est ajoutée au fils des ans, la douleur de l’inacceptable oubli de ce massacre. Certains, pourtant, se sont élevé pour que les Français d’Algérie, sacrifiés à des dessins politiques, ne le soient pas par l’indifférence qui confine à la négation des faits.

Le Révérend Père Michel de Laparre, présent lors des massacres, fut l’un des premiers à publier en 1964 « Le Journal d’un prêtre en Algérie », relatant les heures durant lesquelles les Français furent massacrés dans les rues du centre-ville, sans qu’intervienne ni l’armée, ni les gardes mobiles, pourtant encasernés en grand nombre dans les différents bâtiments militaires, lycées ou collèges, et qualifiant cette journée de « journée de honte ».

Jean-Jacques Jordi, dans son livre « Un Silence d’État : disparus civils et européens de la guerre d’Algérie » retrace les évènements de ce 5 juillet 1962, où hommes, femmes, enfants furent lapidés, égorgés, torturés, sur la place publique, sans que l’armée française n’intervienne pour les sauver.

Plus récemment, Guillaume Zeller, dans son livre publié en 2012 « Oran, 5 juillet 1962, un massacre oublié » pointe du doigt cette ignorance voulue jusqu’au plus haut sommet de l’État.

Qualifiée par l’auteur de « nouvelle Saint-Barthélémy », le massacre d’Oran, grâce à sa position de journaliste, sort peu à peu de l’ombre, touche le grand public, et fait reculer le déni historique.

Reste l’État français, qui a fait sienne une théorie fort connue en psychanalyse : « ce qui n’est pas dit, n’existe pas ».

Ce massacre collectif, rendu possible par une passivité coupable au plus haut niveau de l’État, a volontairement été occulté par les protagonistes qui n’avaient aucun intérêt à la vérité.

Mais, comme le souligne Jean-Pierre Pister, agrégé d’Université, professeur de chaire honoraire à l’université de Nancy, « l’Histoire, la vraie, celle qui n’est pas falsifiée, ni par les idéologies, ni par les raisons d’État, finit toujours par s’imposer ».

Ce massacre qui a blessé dans leurs chairs les Français d’Algérie, mais qui blesse aussi aujourd’hui les Français qui n’ont pas vécu ces évènements, doit être enfin reconnu par l’État français qui ne peut plus s’extraire d’une mémoire collective, dont il doit être le gardien, et qui est aujourd’hui partagée par des historiens, des journalistes, des écrivains…

Il n’est que temps que la République française honore les victimes innocentes dont le seul tort fut d’être françaises, ou d’avoir servi la France le 5 juillet 1962 à Oran.

Il vous est ainsi soumis la proposition de loi suivante :

PROPOSITION DE LOI

Article unique :
La République française reconnaît le massacre de la population française du 5 juillet 1962 à Oran.



dimanche 5 juillet 2015

5 juillet 1962 : DeGaulle assume son appui indéfectible aux prémices de l'État islamique




Entretien avec Jean Claude Pérez : DeGaulle a contribué à assassiner la France en capitulant face à l'islamisme



"Le vrai tombeau des morts c'est le cœur des vivants."


Mentez, mentez salauds !… Oran, le 5 juillet 1962 : nous n'oublierons jamais…






MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE



Le 5 juillet nous nous recueillerons à la mémoire des Oranais massacrés par l'ALN-FLN sous les yeux des forces gaullistes impassibles… Un peu partout des messes et des cérémonies nous attendent… Nous aurons une pensée le 6 juillet pour le lieutenant Roger Degueldre atrocement assassiné par le "général de geôle"…

Manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD







Tout avait commencé avec la capitulation de DeGaulle le 19 mars 1962…

Le 5 juillet 1962 les hordes sauvages du FLN fondaient sur Oran, envahissant commerces et appartements, raflant tous les Européens sur leur passage, égorgeant sur place certaines de leurs prises pour les exhiber sur des crocs de boucher, en chargeant d'autres entassés sur des camions en direction du Petit Lac dans la périphérie d'Oran où ils seront suppliciés, mutilés, égorgés… en conduisant d'autres vers des destinations inconnues où, dans une lente agonie,  ils seront réduits en esclavage…
DeGaulle exalté par ses bas instincts suivra le cours de ce drame dans une jouissance morbide, interdisant formellement aux troupes françaises stationnées à Oran sous le commandement du général Katz toute intervention…

Ce jour-là les Français subissaient la première monstrueuse attaque de ceux qui étaient les précurseurs de l'État islamique, autant par leur sauvagerie que par leur haine de toute civilisation ne s'inspirant que des versets les plus sanglants du Coran…

Puis ce fut le massacre de centaines de milliers de Harkis, qui sur les ordres formels de DeGaulle n'avaient pu être exfiltrés vers la France…

De cette sauvagerie, le peuple algérien en sera la première victime et la plus évidente avec le déchaînement de la barbarie qui devait s'abattre sur le pays à partir de 1989 et l'émergence du Front islamique du salut (FIS) agissant alors ouvertement pour la création d'un État islamique…

Ainsi DeGaulle reste manifestement le premier acteur ayant favorisé l'émergence d'un État islamique dont, dans sa démence sanguinaire, il se plut à jouir de la sauvagerie… Puis l'œuvre néfaste de DeGaulle sera parachevée par la France… Avec la réintégration de la France dans l'OTAN exécutrice des basses œuvres des États-Unis et de la Turquie par Nicolas Sarkozy qui avec Bernard-Henri Lévy et son caniche Alain Juppé commanditeront la destruction de la Libye et l'assassinat du président Mouammar Kadhafi… Puis vinrent Hollande et Fabius renchérissant sur les intentions des USA et soutenant délibérément les rebelles sunnites syriens… Conséquences évidentes de la capitulation de DeGaulle dont le monde civilisé n'a pas fini de subir la soumission morbide à la barbarie…


Oran, le 5 juillet 1962… Mentez, mentez salauds !…
Arabes, Berbères, Européens… nous tous Français d'Algérie, nous n'oublierons jamais…



Oran, 5 juillet 1962 :
Lettre ouverte du comité Veritas à bon entendeurs
Lettre recommandée avec accusé réception adressée à :
MONSIEUR FRANÇOIS HOLLANDE - PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
MONSIEUR MANUEL VALLS - PREMIER MINISTRE
MONSIEUR JEAN-YVES LE DRIAN - MINISTRE DE LA DÉFENSE
MONSIEUR CLAUDE BARTOLONE - PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
MONSIEUR  GÉRARD LARCHER - PRÉSIDENT DU SÉNAT
MONSIEUR ÉLIE ABOUD - DÉPUTÉ DE L'HÉRAULT - PRÉSIDENT DU GROUPE D’ÉTUDE AUX RAPATRIÉS
MONSIEUR LIONNEL LUCCA - DÉPUTÉ DES ALPES MARITIMES - RÉCLAMANT LA RECONNAISSANCE DE LA RESPONSABILITÉ DE LA FRANCE DANS LES MASSACRES DU 5 JUILLET 1962 À ORAN
MONSIEUR JEAN-MARC TODESCHINI - SECRÉTAIRE D'ÉTAT CHARGÉ DES ANCIENS COMBATTANTS ET DE LA MÉMOIRE
MONSIEUR DAVID RACHLINE  - SÉNATEUR MAIRE DE FRÉJUS
MONSIEUR GILBERT COLLARD - DÉPUTÉ DU GARD
MADAME MARION MARÉCHAL LE PEN - DÉPUTÉ DU VAUCLUSE

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres de cette honorable Assemblée,
Les Français exilés d’Algérie de toutes origines m’ont confié l’éprouvante mission de vous rappeler que, le 5 juillet prochain, la session devrait être empreinte d’une gravité aussi pesante que le fleuve de sang français qui s’est ouvert, il y a 53 ans, à cette même date, dans un pays qui venait, trois jours auparavant, d’acquérir une indépendance de façade qu’il n’avait  pas arrachée à la France par une victoire éclatante, mais que cette dernière venait de lui offrir, comme sur un plateau, ajoutant à cette offrande d’une œuvre française enviée par le monde entier, l’abandon de millions d’âmes françaises, sans compter le Sahara et son pétrole découvert et mis en production par la France.

Nous Français d’Algérie de toutes ethnies, que nos origines soient purement françaises, européennes, berbères ou arabes pour les autres, nous sommes tous les victimes survivantes d’un crime d’État perpétré et commis par celui qui affirmait représenter l’État (la France, c’est moi !) sic.

Ce crime, qui consistait à ABANDONNER SANS AUCUNE PROTECTION LES  FRANÇAIS résidant dans des départements français devenus brusquement, le 3 juillet, des territoires indépendants, a été perpétré, consommé et accompli, pendant les mois qui ont précédé et suivi, l’indépendance de notre pays natal.

Il nous serait difficile de détailler ici les innombrables meurtres et enlèvements dont nos compatriotes ont été victimes, et il serait aussi puéril que controuvé de tenter  d’imputer ces crimes à l’OAS, mouvement de RÉSISTANCE FRANÇAISE en Algérie. Nous n’évoquerons donc que le massacre d’Oran, perpétré le 5 juillet 1962, date anniversaire précise de la capitulation de la Régence turque d’Alger en 1830.

Madame Geneviève de Ternant, vice-présidente de VERITAS, a accompli sur le sujet, un travail d’historienne remarquable, aujourd’hui, reconnu par tous. Elle évoque une chasse à l’Européen sauvage et systématique : « On  égorgea. On tua au révolver ou à la mitraillette. On prit des rues en enfilade, tuant tout ce qui bougeait. On pénétra dans les restaurants, les magasins, les appartements, assassinant les pauvres gens avec des raffinements de cruauté, arrachant les yeux, coupant des membres. On vit même des femmes dépecer des vivants avec les dents ! ».

Les auxiliaires de l’armée algérienne, les A.T.O. emmenaient les Européens prisonniers par longs cortèges vers le Commissariat central où ils étaient battus et tués, ou vers le Petit Lac ou la ville nouvelle. Pourtant, au milieu de cette folie sanguinaire, des Arabes sauvèrent des Européens, d’autres intervinrent et permirent de délivrer des prisonniers, celà au péril de leur propre vie. ».

Ce sanglant épisode de la capitulation française n’a jamais été reconnu, ni par l’Algérie, ni par la France. Il semblerait que l’État Algérien ne soit pas encore prêt à reconnaître ce massacre qui, quelquefois, a été qualifié de « malheureux excès ». Quant à la France, elle n’admettra jamais, alors que les règles, le droit et la plus simple humanité l’imposaient, qu’elle a failli à son serment de protection de ses ressortissants, à cause des ordres criminels de non-intervention donnés par un chef d’État indigne.

En 1997, le comité VERITAS a poursuivi en justice le général Joseph Katz pour obéissance à des ordres criminels, apportant, par attestation écrite du colonel Fourcade, qui a assisté, dans la matinée, à l’entretien téléphonique de son supérieur avec le chef de l’État français de l’époque, lequel a donné l’ordre aussi criminel que formel :  « Surtout, ne bougez pas ! » alors que se perpétrait, dans toute la ville, un massacre raciste « au faciès blanc », lequel s’est poursuivi jusqu’à 17 heures, faisant, d’après madame Sallaberry, militaire de carrière alors en poste au Bureau des exactions, qui affirme en avoir enregistré le chiffre, environ 3000 morts et disparus !

Notre avocat (et vice-président trop tôt disparu), maître René Blanchot, avait bon espoir de faire condamner le général Katz, mais, malheureusement, ce dernier est décédé pendant la procédure qui, de ce fait, s’est éteinte.

Je ne peux donc, Monsieur le Président, que rapporter ici quelques témoignages, rigoureusement authentiques, recueillis au fil des ans, sans que, jamais, aucun des successeurs du premier président de la cinquième République n’ait daigné les prendre en compte.

Tout d’abord, il faut savoir que le général Katz, alerté par ses subalternes qui sollicitaient l’ordre d’intervenir, décida, dans la matinée, de survoler la ville en hélicoptère. Le récit qui suit a été remis à maître Blanchot par le pilote de l’hélicoptère :

« Nous survolions la ville, partout des gens qui fuyaient, ou des cortèges bras en l’air, escortés pas des A.T.O. ou des civils en armes… Nous avons survolé le Petit Lac, là aussi, une foule compacte, mains en l’air, des gens qu’on faisait entrer dans l’eau… Puis froidement, on les abattait. J’ai hurlé : « Mon Général, on abat ces gens, je vois l’eau qui devient rouge de sang… » . Le général m’a répondu froidement : « Retour à la base. »

Au cours  de la signature d’un de mes ouvrages, un ancien combattant corse, appelé durant la guerre d’Algérie, m’a apporté un autre témoignage sur la journée sanglante du 5 juillet 1962 :

Jeune appelé, le 5 juillet 1962, il montait la garde, dans une guérite, devant les grilles fermées à clé d’une caserne oranaise, lorsqu’il vit venir à lui un groupe de Français affolés, hommes, femmes et enfants, tous terrorisés, qui le suppliaient d’ouvrir les grilles fermées… il n’avait pas les clés, donc aucune possibilité d’ouvrir… Il a appelé, demandé, supplié qu’on ouvre les grilles d’urgence… Mais déjà les tueurs avaient rejoint le groupe atterré …

Ces gens, hommes, femmes, enfants, ont été égorgés sous ses yeux,  alors qu’ils s’agrippaient aux grilles fermées à double tour… il ne put pas, non plus, utiliser son fusil non chargé pour leur porter secours… Cet homme m’a fait ce récit horrible en pleurant… « Depuis  -  m’a-t-il affirmé, en larmes – je ne peux plus passer une nuit sans me réveiller en tremblant, avec les cris et les râles de ces pauvres gens dans les oreilles ». Ce fut le premier témoignage que j’ai reçu sur l’agonie d’Oran.

J’ai eu, ensuite, le bonheur – ou la bénédiction plutôt – de rencontrer le père de Laparre de Saint Sernin avec lequel j’ai noué une solide amitié. Cet homme de foi  a écrit un livre remarquable : « Journal d’un prêtre en Algérie » dans lequel il relate plusieurs épisodes de l’agonie sans nom qui fut imposée aux Français d’Oran.

Dans ce livre, cet homme d’Église relate avoir recueilli et soigné un malheureux Algérien frappé de terreur depuis qu’il avait, involontairement, assisté, au Petit Lac, à la décapitation à la hache d’un couple et de leur petit garçon d’environ cinq ans. Les appels au secours, les supplications et les prières à la Vierge de Santa Cruz de ce couple résonnaient encore aux oreilles de ce témoin… On est pris de frissons en lisant de telles monstruosités… Un détail parmi des milliers d’autres, tout aussi cruels  tout aussi barbares, tout aussi sadiques… Est-ce l’enfant qui fut décapité le premier sous le regard horrifié des parents, ou l’inverse ?… Un choix qui pouvait bien avoir guidé des barbares, qui ne se délectaient que de la douleur humaine poussée au paroxysme…

Un tout dernier souvenir personnel avant de laisser s’exprimer le lieutenant Rabah Khélif, le seul officier français qui ait eu le courage d’outrepasser les ordres criminels répercutés par le général Katz, en se portant au secours des Français pourchassés, traqués et massacrés. Lors du procès Katz, grâce aux indications de notre vice-présidente, madame Geneviève de Ternant, nous avions recherché des familles de victimes acceptant de se porter parties civiles…

Nous avions conscience de faire saigner des blessures incicatrisables, mais une vingtaine de ces familles a, tout de même, eu le courage de nous suivre… J’ai téléphoné au père d’une victime qui a accueilli ma demande pour une bordée d’insultes… Après cette première divagation, le malheureux, en larmes, m’a raconté, en détail, la monstrueuse expérience qu’il avait vécue : Son fils, âgé de 18 ans, avait quitté le domicile paternel, assez tôt dans la matinée de ce 5 juillet, pour rejoindre des amis. Ne le voyant pas rentrer à l’heure convenue, il était parti à sa recherche, évitant les attroupements et les attentats meurtriers.

Son fils, il devait le trouver, en fin de journée… pendu a un crochet de boucher aux abattoirs d’Oran. Avant d’être égorgé, le jeune homme avait subi de multiples tortures encore sanguinolentes, et le père a passé le reste de sa vie à porter ces plaies ouvertes, espérant que viendrait un jour le châtiment annoncé par le Maréchal Juin :

« Que les Français, en grande majorité aient, par referendum, confirmé, approuvé l'abandon de l'Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l'ennemi, qu'ils aient été ainsi complices du pillage, de la ruine et du massacre des Français d'Algérie, de leurs familles, de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n'ait été fait pour les protéger,  cela je le pardonnerai jamais à mes compatriotes. La France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment. ».

En conclusion, vous trouverez le récit fait par le lieutenant Rabah Khélif de son intervention humanitaire pour sauver une partie des malheureux Français prisonniers du FLN et promis à une mort atroce. Vous pourrez évaluer à leur juste valeur la colère et l’indignation prétendues du misérable Joseph Katz, principal responsable de ce massacre de Français hors normes,  qui s’est emporté contre le seul soldat, digne de ce nom, qui a eu le courage de résister À DES ORDRES CRIMINELS !
Voici la déclaration du lieutenant Rabah Khélif :
« Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d'ORAN, me disant qu'on est en train de ramasser les Pieds-Noirs, les musulmans francophiles et c'est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l'on appelait "le petit lac", qui se trouvait entre ORAN et l'aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac. (Il paraît que maintenant on a cimenté le petit lac).

Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment-là en Oranie,  et qui avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu'il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C'était un ordre écrit (que nous avions d'ailleurs, tous émargé) ; l'adjoint au commandant me dit : "Mon garçon tu connais les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger ".

J'étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l'intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous Européens, je leur explique ce que j'ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu'ils ne peuvent pas bouger vu les ordres. "Mais enfin, ce n'est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi, je ne peux pas, ma conscience me l'interdit".

Je téléphone à l'échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond : " Écoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c'est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit". En clair, je n'étais pas couvert.

J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce, sans ordres, sur ORAN.

J'arrive à la préfecture : il y avait là une section de l'ALN (Armée de Libération Nationale), des camions de l'ALN et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par trois ou quatre qui attendaient là, avant de se faire zigouiller.

J'avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande où se trouve le préfet, il me dit : "Mon lieutenant regardez, c'est ce monsieur qui monte ". En quatre ou cinq enjambées, je rattrape ce gros monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit : "Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens-là, sinon on fera tout sauter".

Il ne m'a pas répondu, il a descendu l'escalier, s'est dirigé vers le responsable de la section ALN. Ils ont discuté quelques minutes et la section ALN est partie.

Le préfet est venu et m'a dit : "C'est fait mon lieutenant", et a dit aux gens : "Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous".

Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courant, tombant les uns sur les autres… Quelqu'un est venu me trouver et m'a signalé qu'il y avait des gens blessés. Je les ai fait mettre à l'abri pour les faire soigner.

Puis j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'ai appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas partie de l'ALN, qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient.

J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu'au port, parfois seul dans ma Jeep, ou avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J'ai fait cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir."

En transgressant les ordres et en déployant ses hommes sur plusieurs kilomètres le lieutenant KHÉLIF a sauvé de très nombreuses vies françaises, pour cela il a été SANCTIONNÉ ! Le général KATZ, qui l'a convoqué, a osé lui dire : "Si vous n'étiez pas un Arabe, je vous casserais !"  Le lieutenant KHÉLIF a,  d’ailleurs,  été immédiatement muté et rapatrié en France.

ORAN était la seule grande ville d'Algérie qui comptait plus d'Européens que de Musulmans. Le 5 juillet sur 220000 Oranais d’origine européenne, il ne restait plus que 20000 à 25000 Européens. En ce mois de juillet 1962, c'est plus de 3000 civils qui ont été enlevés et qui pour la plupart, n'ont jamais été retrouvés, sauf ceux qui atrocement mutilés jonchaient les rues ou étaient pendus par la gorge à des crochets de bouchers.

Vous êtes, Messieurs, des hommes honorables et des Français dignes de leur Nation, laquelle doit protection et assistance à tous ses fils en danger.

Alors, reconnaissez que les ordres donnés à Joseph Katz étaient criminels, reconnaissez les événements qui se sont passés à Oran pour ce qu’ils sont :

UN MASSACRE DE CITOYENS FRANÇAIS AU FACIÈS BLANC
perpétré à cause des ordres criminels de non-intervention
donnés par le Président de la République Française !


L’affirmation des droits des citoyens dans des textes solennels constitue un premier élément justifiant la protection des Français où qu’ils soient. En effet, reconnaître des droits de manière officielle notamment la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, le préambule de la Constitution de 1946, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, la Convention européenne des droits de l’homme de 1950, faisaient obligation à l’État français de protéger ses citoyens.
En France, de nos jours, cette affirmation solennelle se double du rôle du Conseil Constitutionnel. Depuis sa décision du 16 juillet 1971 de donner à la Déclaration de 1789 et au préambule de 1946 une valeur constitutionnelle, le CONSEIL CONSTITUTIONNEL a le devoir de vérifier que les lois respectent les droits définis par ces textes. L’a-t-il fait, en ce qui concerne l’abandon des quatre cinquièmes de notre territoire national et des Français qui le peuplaient ?

Le CRIME D’ÉTAT est totalement reconnu et avoué par cette déclaration monstrueuse du chef de l’État français de l’époque : « La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après l’autodétermination. Elle aura le devoir d’assister les autorités algériennes, mais ce sera de l’assistance technique. SI LES GENS S’ENTRE-MASSACRENT, CE SERA L’AFFAIRE DES NOUVELLES AUTORITÉS. ».

Eh bien NON, monsieur DeGaulle, si des FRANÇAIS sont en péril, n’importe où sur la planète, la France a le droit, mais aussi le devoir et l’obligation, de les secourir ! Votre passivité devant ces milliers de FRANÇAIS suppliciés relève du CRIME D’ÉTAT !

Que les hommes de bonne foi aient le courage de reconnaitre ce crime d’État, et de condamner l’ABANDON DE MILLIERS DE FRANÇAIS par celui qui a osé répondre à leurs cris d’agonie par la phrase suivante : « Qu’il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister, du rivage, à la détresse d’autrui ! »
Anne CAZAL
déléguée générale VERITAS
avec la collaboration et le soutien de :

    Jean Marie AVELIN     Geneviève de TERNANT     Alain ALGUDO
         président                      vice-présidente             vice-président

                               Alain AVELIN                        Éliane SALLABERRY
           délégué à la Communication                      porte-parole

 

*   *   *

MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE


5 juillet 2015, à Hyères et à Toulon, l'ADIMAD se souvient… 

 Recueillement en mémoire
d'un crime d’État, d'un crime contre l’Humanité, d'une Épuration ethnique

5 juillet 1962 - 5 juillet 2015… Un silence d’État assourdissant sur un massacre de plusieurs centaines de Français dans des conditions que l’imagination humaine ne peut concevoir. La Chasse aux Roumis. 18 000 soldats Français obéissent aux ordres de DeGaulle, préposé de la République, qui a ordonné : "On ne bouge pas".

Honte à ces militaires qui, pleutrement ont suivi ces ordres et ont assisté passivement au massacre de leurs compatriotes… Aujourd’hui certains d'entre eux ose arborer "fièrement" la médaille du combattant.

Honneurs à rendre :
- au vice-amiral Jean Barthélémy qui enfreint les ordres et fit intervenir un détachement de fusiliers marins ;
- au capitaine Croguennec du 2ème Zouaves qui, avec pour seule escorte un sous-officier, se rendit - au commissariat central et fit libérer plusieurs dizaines d’otages ;
au lieutenant Rabah Kheliff du 30ème BCP.

- aux deux compagnies qui enfreignirent les ordres du boucher :
- la 3ème compagnie du 8ème RIMa qui s’interpose entre les barbares et les malheureux Oranais ;
- la 3ème compagnie du 5ème RI qui, elle, se moquant des ordres met en fuite plusieurs groupes des hordes sauvages du FLN.


http://www.kizoa.fr/Montage-Photo/d22711670kP141393212o2l1/tuerie-doran




*   *   *




La tombe du colonel Antoine Argoud


La plaque scellée par l'Adimad sur la tombe du colonel Antoine Argoud au cimetière de Darney dans les Vosges


L'Adimad a offert au sergent Albert Dovecar une tombe restaurée, enfin digne de son sacrifice



Oran, le 5 juillet 1962… le "Mur des Disparus", Perpignan


*   *   *


Lecture du témoignage du lieutenant Rabah Khélif, officier français,
sur le massacre de Français d'Algérie à Oran le 5 juillet 1962
(après la capitulation de DeGaulle du 19 mars 1962 et après l'indépendance de l'Algérie)
[Lecture réalisée par Marie-Paule Garcia, présidente du Cercle Algérianiste du Gers]

Pétition internationale lancée par le Collectif contre l'oubli volontaire du massacre du 5 juillet à Oran

Jean-Pierre Lledo : Comment faire reconnaître le massacre du 5 juillet 1962 ?

Jean-Pierre Lledo : Qui est l'auteur du massacre du 5 juillet 1962 à Oran ?

Jean-Pierre Lledo : Qui parle d'honnêteté sur le massacre à Oran en 1962 ?

Jean-Pierre Pister, Danielle Pister-Lopez (Cercle algérianiste de Reims) : Le Collectif à l'origine de la pétition sur les massacres d'Oran du 5 juillet 1962 explique ses motivations

http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj152.html