Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 9 janvier 2015

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis : Guy Bedos n'en est certainement pas !


"Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis."… Guy Bedos nous donne aujourd'hui une extraordinaire leçon d'adaptation aux circonstances… Saluons son humilité courageuse… savoir être dans l'humeur du temps quoiqu'il en coûte à des malédictions proférées hier… Sans jamais se censurer !



Octobre 2012… Invité au "Face à la rédaction" de Var Matin, Guy Bedos tire à boulets rouges sur Charlie hebdo : "Charlie Hebdo ce n'est pas mes copains. Qu'ils crèvent ! Ils ont pris des risques sur la peau des autres. En plus ils ne sont pas drôles… … Depuis que Reiser est mort, depuis que Siné n'est plus là, ils ne me font pas rire… … C'était nul l'histoire de Mahomet… … Je m'en fous de Charlie Hebdo !… … Je n'ai pas de leçon d'insolence à recevoir de gens qui se sont couchés… Notamment Philippe Val qui s'est couché devant Nicolas Sarkozy pour devenir directeur de France Inter. Dans la résistance, on n'aurait pas été dans le même réseau."

Des propos qui aujourd'hui, après l'agression que vient de subir le journal, pourraient lui être reprochés… Que nenni… À présent, à l'autre bout de la France certes, Guy Bedos se confie à la Voix du Nord se présentant comme un compagnon de route des créateurs historiques de Charlie Hebdo :
« Cabu et Wolinski étaient mes amis », dit-il. Même s’il rappelle qu’au moment de la séparation avec Siné, c’est plutôt celui-ci qu’il avait suivi. « Je tenais une chronique chaque semaine, dans Siné Hebdo. Je connaissais donc moins Charb, qui avait pris les commandes du journal à ce moment-là. Mais il n’empêche que ce qui est arrivé est un choc énorme, pour moi comme pour beaucoup de gens. C’est ignoble, abject. Je pense à ces hommes et à ces femmes, et aussi à la liberté d’expression, une des choses qui nous sont les plus chères. »

Parlant de l’intolérance et de la violence, il se souvient que tout cela ne date pas d’aujourd’hui : « Il y a bien longtemps, je jouais un sketch qui s’appelait "vacances à Marrakech", qui m’avait valu des ennuis. Un soir que je jouais à Bobino, un musulman armé d’un couteau avait voulu s’en prendre à moi. Il avait été ceinturé avant d’arriver à la scène. Tout cela pour dire que cette sorte de folie, chez certains musulmans, est ancienne. »

Mais bien vite, Guy Bedos veut prévenir : « J’ai entendu l’Imam de Drancy, à la télévision. Il a été très bien. Très intelligent. Cela prouve que cette folie dont je parle n’est que le fait de quelques uns. Elle n’est heureusement pas répandue. Même si elle fait du dégât, si elle fait très mal. » Guy Bedos était au bord des larmes, au cours de cette discussion : « Je ne peux m’empêcher de penser que nous payons cher les atermoiements de certains chefs d’État sur la Syrie, mais aujourd’hui, je suis plus dans le chagrin que dans la polémique. Ce qui vient d’arriver est accablant. » Sur ces mots, il partait rejoindre le rassemblement populaire de la place de la République, à Paris…



Quand en 2012, Guy Bedos souhaitait que les journalistes de Charlie Hebdo "crèvent"...

La Voix du Nord - Guy Bedos à propos de Charlie Hebdo : « Une sorte de folie… »


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