Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 7 janvier 2018

Face au courage d'une Mère syrienne, Mère de cinq martyrs… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017




La diffusion en 2012 de la série "Omar Ibn Al Khattab Al-Farouq" a révélé la légende de la poétesse, la forte Al-Khansa, et le martyre de ses quatre fils dans la bataille d'Al-Qadisiya… Quoique le contexte soit tout autre, cette histoire ne peut laisser indifférent les proches ou ceux seulement sensibles à la douleur de toutes ces mères syriennes qui ont offert à la mère patrie un ou plusieurs de leurs garçons…

La Syrie, par leurs portraits affichés dans les rues et les places publiques de leur ville, honore chaque jour ses martyrs, toujours et partout présents… L'intimité de chaque foyer abrite les photos-souvenirs en hommage aux enfants de la maison tombés pour la patrie… Un jour particulier, le 5 mai de chaque année, est dédié aux martyrs. Mais c'est peut-être le premier jour du printemps, le 21 mars, que la célébration des martyrs connaît la plus grande émotion… Ce 21 mars en Syrie est la fête des Mères… Qui sinon ces mères courageuses portent davantage les souffrances de la perte de leurs fils ? 






Parmi ces courageuses grandes dames syriennes ayant offert leurs fils à leur chère Syrie, l'une d'entre elles l'une d'entre elles se distingue… Zia Ali Al-Hamoui [ضياء علي الحموي ] qui a offert en martyrs ses cinq fils : Nimr [نمر],  Faouz [فوز],  Mohammed [محمد ],  Rahim [ رحيم ],  Digam [ضيغم].





Zia Ali Al-Hamoui, mère des martyrs, mère de tous les martyrs, "Mère la Victoire" du nom de son second fils Faouz [فوز] tombé pour la patrie nous a fait l’honneur de nous recevoir chez elle dans son village entourée des siens et notamment de sa fille sœur et de certains de ses petits-enfants… C'était dans le village de Teldra [تلدرة] non loin de Salamyeh [السلمية], à environ 33 km au sud-est de Hama. C'était lors de notre dernier voyage avec la Communauté Syrienne de France en octobre...







Elle nous raconte alors, tantôt d'une voix forte et déterminée, tantôt  avec plus d'émotion dans la voix, l'histoire du martyre de chacun de ses fils… 
- Nimr, le Tigre, est tombé au champ d'honneur le 19 décembre 2011, à Alkswa dans la campagne près de Damas alors qu'il servait dans les rangs de l'Armée arabe syrienne…
Faouz, la Victoire, est tombé  un mois et demi après, le 6 février 2012, lors d'une attaque terroriste dans la province de Hama…
- Son troisième fils Mohammed a pris le chemin du martyre le 10 mai 2012 alors qu'il repoussait des attaques terroristes dans la campagne de Salamyeh…
- A suivi Rahim, tombé en martyr le  26 février 2015 dans la province de Quneitra… 
- C'est le 29 août 2017 que le martyr Digam protégeant sa ville Teldra et sa famille a été tué lors d'une brutale incursion terroriste… 

Zia Ali Al-Hamoui conclut en nous disant : "J'ai donné cinq martyrs, et j'ai encore trois enfants jeunes !"… Les djihadistes sont à 500 mètres dans la campagne face à sa maison.

Mère Victoire comme toutes les mères de Syrie, Zia Ali Al-Hamoui reste déterminée, quoi qu'il arrive et avec l'aide de Dieu, à faire face au terrorisme jusqu'à la mort pour la paix en Syrie. Sa confiance en la loyauté et la proximité du président Bachar el-Assad est entière. 























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لأم : ضياء علي الحموي
الأب : فواز أحمد الحرك
المكان : السلمية قرية تلدرة

لما استشهد نمر .. ابني الأول .. ركضت ع خزانة المونة .. و كسرت كل القطارميز ، الله خلا الخزانة كلها توقع و تنكسر حتى غضبي يتفتت معها و صوتي ما يطلع .. انا ابني شهيد .. و لازم ما صرخ و الألم يغلبني لأنو الشهادة أكبر من انو نكافيها بالبكي 

و لما استشهد ابني التاني.. فوز .. كنت عازمتو عتبولة و مقالي متل ما بيحب .. و بعدني ناطرتو عالغدا .. سمعت وقتها انفجار ، الأرض تحت رجلي هزت و رج معها قلبي .. و ما كان قلبي عميكذب 

شهيدي التالت .. محمد .. خلق ب 6 ايار الساعة 11 و استشهد ب 6 ايار الساعة 11 و عروسه بعدها ناطرته ليشتروا التلبيسة بعد يومين ... بس العرس الكبير كان بيلبقلو أكتر

ابني رحيم الشهيد الرابع .. أخد كل حزني. . كان ابن 16 سنة .. و تار بلده و أخواته ما بيغيب عن باله لحظة ، آخر مرة غص و هو طالع عالدرج .. قلتلو كيف ما بتودعني .. ركضت كأني نسمة هوا ..ضميته و حسيته عميشم ريحتي حتى تبقى بذاكرته و عرفت انو ما رح يرجع .. كانت الدني برد كتير بس روحي نار ولعانة. . و لهلق بعدها 

ضيغم .. ابني و شهيدي الخامس .. مخترع .. دفعولوا ملايين لياخدوا اختراعه لبرا و ما رضي .. ترك كل شي بالشام .. و رجع تطوع بالسلمية ليسد الفراغ اللي تركوه أخواته. . و بليلة سودة هجموا فيها الوحوش سمعت رصاص كسر كل العتم . . ركضت .. وصلت عالمشفى ، ما كانوا بدهون يخلوني فوت قلتلهم انا منيحة .. فتت و كان رابط سلك عصدره لانو رصاصة دخلت بقلبه .. فكيتلو السلك و قريت الفاتحة لروحه و روح 11 شهيد ملقحين جنبو عالارض

و حمدت ربي انو ولادي استشهدوا و الرصاص بصدرهم مو بالظهر .. خلقوا رجال و ماتوا رجال .. و العالم بتشهد بأخلاقهم و أوادميتهم 

هي كانت كلمات ام فوز .. امرأة بحجم سورية .. و بتشبها كتير .. ولادة الحياة و كتير من العنفوان بقدر ما هي ولادة الشهدا 
كانت الغصة رح تقتلني و انا عمأسمع حديثها .. بس كل كلمة ( الحمدلله ) منها ، كل نظرة بعيونها حاملة جبروت جبال تعطيني قوة لتمنع الدمع ينزل
كرمال أم الفوز .. عظيمة هذا الزمان .. و كرمال كل أمهات الشهداء يلي صبرهم مد بعمر الأرض عنا ملايين من السنين
كرمال الدم الطاهر اللي فتح بواب الحزن بالقلوب و حوله لطاقة ع منخلق منها الحياة رغما" عن أنف الموت كل يوم .. ما لازم نهدر هالتضحيات ، و لا نتخاذل او نضعف ، و لا نسكت عن غلط أو تسيب .. و لا نسمح لطير طاير يمس كرامتنا و بعدها موجودة بفضلهم 
يا خجلتنا من الزمان لو ما طلعنا قد الحمل ... متل سنديانة السلمية .. ام الفوز 

صبر جميل و بالله المستعان
المجد و الخلود لأرواح الشهداء و لذويهم الصبر و السلوان

Source : أم الأولياء الصالحين : الأول .. أنا ابني شهيد .. التاني بعدي ناطرتو عالغدا
الثالث العرس الكبير بيلبقلو أكتر .. الرابع : أخد كل حزني .. والخامس الرصاص كسر العتم


La mère : Zia Ali Al-Hamoui [ضياء علي الحموي]
Le père : Fawaz Ahmed Al-Harak [فواز أحمد الحرك]
Lieu : Village de Teldra [تلدرة], Salamyeh [السلمية]

Quand mon fils Nimr [نمر] est tombé martyr pendant l’offensive sur Salamyeh, j’ai couru vers le buffet à provisions et j’ai cassé tous les bocaux… Dieu de par sa volonté a fait tomber le buffet qui s'est brisé… pour que ma colère se brise avec lui… et aussi ma voix. Mon fils est tombé en martyr [شهيد ]...  Je ne dois pas crier quand la souffrance m’accable… La Chahadeh [الشهادة ] est plus grande récompensée par des larmes.

N.B. : La Chahadeh [الشهادة ] est le Martyre… Quand un homme tombe au combat pour la défense de la mère patrie, il est Chahid [شهيد ]… aux parents du Chahid l'on dit : Félicitation pour la Chahadeh.

Quand mon deuxième fils Faouz [فوز] est tombé en martyr,  je venais de l'inviter à manger un taboulé et une friture… J’ai alors entendu une explosion, la terre sous mes pieds a tremblé… et mon cœur s'est mis à palpiter... Mon cœur m’a jamais trompée. J’attends toujours que mon fils Faouz vienne déjeuner avec moi…

Mon troisième martyr c’est Mohammed [محمد ]. Il est né un 6 mai à 11 heures, et il est tombé en martyr un 6 mai à 11 heures. Il était fiancé et sa fiancée l’attend toujours pour acheter le talbisseh [التلبيسة]… Cet achat du talbisseh était prévu pour le 8 mai... mais ce que nous avons fait pour son enterrement lui convient encore plus… il était le marié...

N.B. : Le talbisseh  [التلبيسة] est ce que l’homme offre à sa fiancée le jour des fiançailles :  une alliance, une bague, un collier et des boucles d’oreilles, en or bien sûr. En Syrie, quand un jeune-homme célibataire tombe en  martyr, on dit lors de son enterrement que c’est son mariage.

Mon fils Rahim [ رحيم ] est le quatrième martyr… Lui a pris toute ma tristesse. La vengeance pour son pays et ses frères ne l'avait jamais quitté. La dernière fois qu'il est venu me rendre visite, en montant les escaliers avant de partir  il avait un goût amer… Je lui ai dit :  "Comment ?  Tu pars sans me dire au revoir ?"… J’ai couru vers lui comme un courant d’air, je l’ai embrassé et j’ai alors senti qu’il respirait intensément mon odeur comme s'il voulait qu’elle reste imprimée en sa mémoire. J’ai su qu’il ne reviendrait plus. À cette époque il faisait très froid, j’ai senti en mon âme des flammes envahir mon corps, pour toujours.

Digam [ضيغم] mon fils est le cinquième martyr. Il est un inventeur. Des étrangers lui ont proposé des millions pour acheter son invention, mais il a refusé. Il a tout quitté à Damas, il est retourné ici et s'est présenté comme volontaire dans l’Armée syrienne à Salamyeh pour combler le vide laissé par ses quatre frères martyrs.

Et dans cette nuit noire, les monstres nous attaquent… J’ai entendu des tirs de balles briser l’obscurité de la nuit. J’ai couru vers l’hôpital… Ils ne voulaient pas me laisser entrer, j’ai leur dit que je vais bien. Je suis entrée dans sa chambre, il était branché par un fil posé sur sa poitrine… Une balle s'était logée dans son cœur.  J’ai retiré le fil… Et j'ai alors lu la Fatiha [الفاتحة], pour lui ainsi que pour les 11 martyrs qui gisaient près lui… …

[Un très grand merci à Rima pour cette traduction.]



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Ayons une pensée pour toutes les mères courageuses du Moyen-Orient…

La Syrie rend partout hommage aux martyrs victimes d'une agression étrangère…











Les djihadistes sont à 500 mètres en face de la maison de Mme Zia Ali Al-Hamoui




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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017










Hama, magie des fontaines du Palais Azem… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017




 Hama… Avec la Communauté syrienne de France nous sommes passés déjà plusieurs fois à Hama lors de nos précédents voyages sans jamais y dormir… C'était avant de nous diriger dans le Garb ou  Mahardeh [محردة] ou encore de passage entre Alep et la côte vers Lattaquié… Une fois de plus, venant d'Alep Hama de sera qu'une halte avant de nous rendre à Mahardeh… Une halte toujours enchantée… 



Hama… jouir du calme et de la fraîcheur du palais Azem…

Arrivés à la gare routière de Hama, plaisir d'autant plus grand que nous sommes attendus par notre amie et vieille connaissance Nena Awadmosa… Nena a organisé toute la suite de notre journée et elle nous transportera lors toutes nos pérégrinations à Hama, dans ses environs et jusqu'à Mahardeh [محردة] où elle nous recevra chez elle jusqu'au lendemain après-midi…


Arrivée gare routière de Hama…



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Préfecture de Hama…

Avant de jouir pleinement  des charmes de Hama, nous serons reçus à la préfecture par le préfet, le président de l’université ainsi que le chef du parti Baas… Ici encore nous sommes réconfortés par la confiance en la victoire qui ne peut plus échapper à la Syrie, son peuple, son armée, son président…


Reçus par le préfet de Hama… accompagnés de notre amie Nena (dans le coin à gauche)



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Palais Azem de Hama… l'iwan de la cour principale


Le palais Azem de Hama [حماة] est sans doute, avec son homologue de Damas, l'un des sites urbains les plus agréables de Syrie, en parfaite harmonie avec le charme de cette ville délicieuse qu'est Hama…  Le Qasr al-Azem [قصر العظم] de Hama a été construit en 1740 comme résidence de Assad Basha al-Azem [أسعد باشا العظم], un gouverneur ottoman de la ville. Trois ans plus tard, Assad Basha al-Azem sera promu gouverneur de Damas où il construira un nouveau palais… Considérablement endommagé en 1982 par les exactions des Frères musulmans, le palais a été restauré avec soin et représente aujourd'hui la résidence historique le plus impressionnante de Hama.

Le complexe du palais a été construit autour de trois cours. La cour principale, ombragée par plusieurs bouquets d'arbres, rafraîchie par une belle fontaine centrale, abrite un imposant  iwan du côté sud. Sur le côté est, un escalier mène au deuxième étage la cour de la principale salle de réception…  La troisième cour, du côté nord-ouest de la résidence abrite le Haramlek, ou les quartiers de la famille… C'est dans cette partie du palais qu'a été installé aujourd'hui, le Musée des traditions populaires [متحف التقاليد الشعبية]…



















Notre charmante interprète à Hama



Magie des fontaines du palais Azem…










Une des salles du Musée des Traditions populaires























La mosquée al-Nuri [جامع النوري], construite en 1163 sous le règne de Nur al-Din Mahmoud Zenki (نور الدين محمود زنكي).








Nos précédentes visites de Hama :
Avec la Communauté syrienne de France, un moment à Hama où gémissent les norias…

Avec la Communauté Syrienne de France : "voyage de solidarité avec le peuple syrien", novembre 2015

Quand pleurent les norias… : حماة



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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017






Omran se porte bien, la mascarade des Casques blancs démasquée… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017




En début d'après-midi, notre ami Abdel Kaddour, qui nous avait accompagnés la veille dans la vieille ville, nous rejoint… Il est convenu qu'il nous conduira à la maison actuelle du petit Omran Daqneesh… Auparavant nous serons rapidement passés par l'ancien et sinistre  repaire des Casques blancs longuement exploré lors de notre précédent voyage, en avril passé… Cette fois sur ces mêmes lieux encore toujours quasi désertés nous rencontrerons des personnes ayant subi les sévices de ces Casques blancs nominés par l'Occident - ô dérision -  au prix Nobel de la Paix !…  

L'été 2016 la propagande occidentale s'était emparée de la photo du petit Omran, "The Wounded Boy In Orange Seat". Visage exagérément ensanglanté et couvert de poussière, Omran,  jeune garçon d'Alep alors âgé de trois ans, voulait résumer, selon les médias maîtres en l'art de la désinformation, toute la souffrance des enfants d'Alep, subissant les bombardements des fidèles au président Bachar el-Assad jusque dans l'intimité de leurs maisons. Une propagande d'autant plus virulente que l'Armée arabe syrienne avançait inexorablement sur les derniers bastions djihadistes d'Alep-est… 
 
À présent âgé de quatre ans, Omran Daqneesh se porte bien…  L’enfant présenté comme innocente victime du régime "sanguinaire" du président Bachar el-Assad habite toujours à Alep. Sa famille qui a déménagé dans un appartement en étage a toujours été farouchement opposée aux djihadistes et leurs soutiens… Il va sans dire qu'aujourd'hui personne en Occident ne s'intéresse à la santé du petit Omran…



Rima, Omran et son grand frère

Le père d'Omran nous confirme que son garçon a effectivement été blessé lors d'une frappe, des blessures légères que les Casques blancs, complices des djihadistes, ont exagérées dans leur mise en scène… Leur propagande a même assuré à plusieurs reprises que l'enfant était mort… avant de dire le contraire…


M. Daqneesh et ses trois enfants, Omran sa sœur et son frère aînés

M. Daqneesh se souvient de cette journée tragique…  Alors qu'il tentait de porter secours à sa famille, s'empressant d'extraire les siens de leur maison endommagée, les Casques blancs au lieu de leur venir en aide n'étaient polarisés qu'à la réalisation d'un film. Dans leur folie de sensationnel ces Casques blancs se sont saisis du petit Omran, l'ont barbouillé de sang et de poussière, l'ont assis sur un siège d'ambulance… Amer, M. Daqneesh nous confie son regret de n'avoir pas su apprécier le peu de gravité des blessures subies par les siens et son manque de présence d'esprit pour prendre des photos témoignant du cynisme de ces Casques blancs… Jamais il n'aurait imaginé un tel comportement face à l'urgence… Conscients que ce père restait un témoin gênant les Casques blancs ont exercé des pressions sur lui et sa famille, leur proposant une somme d'argent non négligeable pour qu'ils quittent la Syrie…  












Des gamins joueurs nous attendaient alors que nous quittions la maison des  Daqneesh



C'est dans l'une de ces ambulances que les Casques blancs avaient présenté le petit Omran




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Peu avant cette visite en la maison d'Omran, Abdel Kaddour nous avait conduits au repaire des Casques blancs… Quelques habitants du quartier nous attendaient… Ils y avaient subi de longs mois durant les méfaits des Casques blancs,  alors leurs indésirés voisins…

Première surprise en arrivant près de cette école jadis occupée par les Casques blancs, un troupeau de chèvres surgi de nulle part… Salut amical du chevrier… 














"MИН НЕТ"… cette maison, comme toute la zone, a été sécurisée par l'armée russe


Ces hommes pris en otages habitaient dans la zone occupée par les djihadistes… En 2016, brusquement assaillis, ils sont sommés de se rassembler à l'extérieur… Soudain partent des coups de feu… Débandade des otages qui fuient, tentent de trouver un abri… Nombre de ces otages tombent sous les balles… Surgissent alors brancardiers et caméramans, tous coiffés de casques blancs… Carnage réel pour une mise en scène, de propagande… Certains blessés sont relevés. D'autres sont discrètement exécutés… les plus vieux. Atteint par une balle, l'un des garçons de notre interlocuteur âgé de 12 ans est "sauvé" par les brancardiers… Sa sœur âgée de 28 ans également… Toute la scène est professionnellement filmée… Les assaillants, caméramans, brancardiers, tireurs s'éclipsent… Plus de nouvelles des blessés… Quelques jours après les corps du garçon et de la jeune femme sont retrouvés abandonnés drapés dans un linge… Les corps mutilés étaient grossièrement recousus, au thorax et à l'abdomen… Certains de leurs organes avaient été prélevés ! Ainsi avec les Casques blancs se sont combinés mensonges de la propagande et profit des trafics d'organes… Le petit Omran Daqneesh a eu beaucoup de chance.


Quelques boutiques de produits de première nécessité ont rouvert dans le quartier…


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La famille d’Omran, «symbole de la bataille d’Alep», reste fidèle à Assad
Avec la Communauté syrienne de France, à Alep dans le sinistre repaire des Casques blancs
"The Wounded Boy In Orange Seat" : La propagande occidentale se déchaîne contre la Syrie

The "Wounded Boy In Orange Seat" - Another Staged "White Helmets" Stunt

Khaled Iskef : Vidéo - Watch the humanity of the so called "#WhiteHelmets"
 Oscar Nominations for War Porn with Child Has New Nominee
 Qui est le militant « journaliste » Mahmoud Raslan d’Alep ?
WTF: Guy who taken pictures working for AFP is in same group from the beheaders who behead a Kid in Aleppo

Kapitalis : Alep, un enfant palestinien décapité par des rebelles syriens
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Algérie 1 : Syrie - Les rebelles « modérés » décapitent un enfant palestinien

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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017






À l'Université d'Alep, études et résistance armée… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



C'est toujours avec émotion qu'un universitaire franchit les portes d'un campus, le sien ou celui d'une Université amie… Aujourd'hui, émotion d'autant plus forte qu'il sait les mauvaises heures subies autant par les étudiants, les enseignants, le personnel auxiliaire pendant toutes ces années de guerre…

Pourtant notre première impression est de pénétrer dans un campus où garçons et filles, souriants, vaquent en toute tranquillité à des occupations normales… Plusieurs d'entre eux nous interpellent amicalement, s'enquièrent de notre nationalité et continuent joyeusement leur chemin échangeant leurs commentaires… Rien n'apparaît des souffrances qu'ont dû endurer ces étudiants, leurs peurs, leurs deuils, la vaillance de leurs actions pour nombre d'entre eux… Il est vrai que pour ces jeunes Alépins la victoire, si elle n'est pas définitivement acquise pour l'ensemble du pays, pour eux elle est bel et bien là depuis maintenant près d'une année, quel qu'en ait été le prix…


M. Mohamed Nayef el-Salti [محمد نايف السلتي], secrétaire du parti Baas
entouré du Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne de l'institut de Linguistique et de M. Bassel Kasnasrallah



Nous retrouvons Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne l'institut de Linguistique de l'Université d’Alep, qui nous a déjà amicalement accompagnés lors de nos rencontres avec les dignitaires religieux… Elle assurera l'interprétariat avec les responsables universitaires qui préfèrent s'exprimer en arabe.

Conduits par Bassel Kasnasrallah, nous serons reçus par le secrétaire du parti Baas,  parti socialiste de la résurrection arabe, M. Mohamed Nayef el-Salti  [محمد نايف السلتي] entouré de plusieurs professeurs de différentes disciplines dont la médecine qui en ces temps se trouve particulièrement impliquée.

Près de 100000 étudiants fréquentent cette université… Jamais durant l'occupation d'Alep-est et les jets de missiles depuis cette zone les cours n'ont été significativement suspendus. L'Université a dû s'organiser malgré les coupures d'eau et d'électricité. 

La faculté de Médecine et le Centre hospitalier universitaire étant intégrés à ce campus, les djihadistes en ont fait une cible privilégiée… Rares ont été les journées sans que plusieurs missiles ne visent le campus…








Le Gouvernorat d’Alep a mobilisé environ 17000 miliciens dont les missions outre celles de sécurité étaient de venir en aide aux soldats blessés et à leur réinsertion, aux familles des martyrs, veuves et orphelins… Parmi ces miliciens de nombreux étudiants…  nombre d'entre eux, en armes, ont assuré la sécurité de leur université. L'Université a aussi fortement participé à l'hébergement des déplacées dont elle a secouru près de 30000 d'entre eux. Aussi c'est avec une immense fierté que M. Mohamed Nayef el-Salti  [محمد نايف السلتي] loue l'héroïsme des étudiants son université… Des multiples implications de cette vaillante jeunesse plus de 160 martyrs et plusieurs centaines de blessés sont à déplorer…

Les médecins du CHU interviennent pour nous rappeler les méfaits de l'embargo… Méfaits qui affectent gravement les équipements du fait des difficultés d'en assurer la maintenance en pièces de rechange. Les effets de l'embargo sont moins sensibles quant à l'approvisionnement en médicaments, la Syrie ayant traditionnellement un industrie pharmaceutique efficiente.

M. Mohamed Nayef el-Salti souligne également l'abnégation des professeurs et autres agents qui ont toujours assuré leurs missions malgré de fortes baisses de leur rémunération dues à une nécessaire participation à l'effort de guerre…

Nous ne pouvons qu'être admiratifs en présence d'un tel courage, d'une telle vitalité et confiance inébranlable en la victoire d'un peuple solidaire, uni derrière son armée l'Armée arabe syrienne et son président Bachar el-Assad… Et difficile de ne pas se sentir un peu honteux - euphémisme - d'être aussi impuissants de nous être donné, nous Français, des dirigeants aussi malfaisants… malgré les promesses dérisoires de transmettre parmi les nôtres la bonne parole… Disons de tout cœur notre sympathie mais strictement à titre personnel… Gardons-nous d'usurper une mission d'ambassadeurs du peuple français. Tout peuple a les dirigeants qu'il mérite, le peuple français en miroir de son assoupissement,  le peuple syrien pour sa plus grande gloire…



M. Mohamed Nayef el-Salti [محمد نايف السلتي], secrétaire du parti Baas et Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne de l'institut de Linguistique






















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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017