Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 7 janvier 2018

Hama, magie des fontaines du Palais Azem… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017




 Hama… Avec la Communauté syrienne de France nous sommes passés déjà plusieurs fois à Hama lors de nos précédents voyages sans jamais y dormir… C'était avant de nous diriger dans le Garb ou  Mahardeh [محردة] ou encore de passage entre Alep et la côte vers Lattaquié… Une fois de plus, venant d'Alep Hama de sera qu'une halte avant de nous rendre à Mahardeh… Une halte toujours enchantée… 



Hama… jouir du calme et de la fraîcheur du palais Azem…

Arrivés à la gare routière de Hama, plaisir d'autant plus grand que nous sommes attendus par notre amie et vieille connaissance Nena Awadmosa… Nena a organisé toute la suite de notre journée et elle nous transportera lors toutes nos pérégrinations à Hama, dans ses environs et jusqu'à Mahardeh [محردة] où elle nous recevra chez elle jusqu'au lendemain après-midi…


Arrivée gare routière de Hama…



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Préfecture de Hama…

Avant de jouir pleinement  des charmes de Hama, nous serons reçus à la préfecture par le préfet, le président de l’université ainsi que le chef du parti Baas… Ici encore nous sommes réconfortés par la confiance en la victoire qui ne peut plus échapper à la Syrie, son peuple, son armée, son président…


Reçus par le préfet de Hama… accompagnés de notre amie Nena (dans le coin à gauche)



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Palais Azem de Hama… l'iwan de la cour principale


Le palais Azem de Hama [حماة] est sans doute, avec son homologue de Damas, l'un des sites urbains les plus agréables de Syrie, en parfaite harmonie avec le charme de cette ville délicieuse qu'est Hama…  Le Qasr al-Azem [قصر العظم] de Hama a été construit en 1740 comme résidence de Assad Basha al-Azem [أسعد باشا العظم], un gouverneur ottoman de la ville. Trois ans plus tard, Assad Basha al-Azem sera promu gouverneur de Damas où il construira un nouveau palais… Considérablement endommagé en 1982 par les exactions des Frères musulmans, le palais a été restauré avec soin et représente aujourd'hui la résidence historique le plus impressionnante de Hama.

Le complexe du palais a été construit autour de trois cours. La cour principale, ombragée par plusieurs bouquets d'arbres, rafraîchie par une belle fontaine centrale, abrite un imposant  iwan du côté sud. Sur le côté est, un escalier mène au deuxième étage la cour de la principale salle de réception…  La troisième cour, du côté nord-ouest de la résidence abrite le Haramlek, ou les quartiers de la famille… C'est dans cette partie du palais qu'a été installé aujourd'hui, le Musée des traditions populaires [متحف التقاليد الشعبية]…



















Notre charmante interprète à Hama



Magie des fontaines du palais Azem…










Une des salles du Musée des Traditions populaires























La mosquée al-Nuri [جامع النوري], construite en 1163 sous le règne de Nur al-Din Mahmoud Zenki (نور الدين محمود زنكي).








Nos précédentes visites de Hama :
Avec la Communauté syrienne de France, un moment à Hama où gémissent les norias…

Avec la Communauté Syrienne de France : "voyage de solidarité avec le peuple syrien", novembre 2015

Quand pleurent les norias… : حماة



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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017






Omran se porte bien, la mascarade des Casques blancs démasquée… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017




En début d'après-midi, notre ami Abdel Kaddour, qui nous avait accompagnés la veille dans la vieille ville, nous rejoint… Il est convenu qu'il nous conduira à la maison actuelle du petit Omran Daqneesh… Auparavant nous serons rapidement passés par l'ancien et sinistre  repaire des Casques blancs longuement exploré lors de notre précédent voyage, en avril passé… Cette fois sur ces mêmes lieux encore toujours quasi désertés nous rencontrerons des personnes ayant subi les sévices de ces Casques blancs nominés par l'Occident - ô dérision -  au prix Nobel de la Paix !…  

L'été 2016 la propagande occidentale s'était emparée de la photo du petit Omran, "The Wounded Boy In Orange Seat". Visage exagérément ensanglanté et couvert de poussière, Omran,  jeune garçon d'Alep alors âgé de trois ans, voulait résumer, selon les médias maîtres en l'art de la désinformation, toute la souffrance des enfants d'Alep, subissant les bombardements des fidèles au président Bachar el-Assad jusque dans l'intimité de leurs maisons. Une propagande d'autant plus virulente que l'Armée arabe syrienne avançait inexorablement sur les derniers bastions djihadistes d'Alep-est… 
 
À présent âgé de quatre ans, Omran Daqneesh se porte bien…  L’enfant présenté comme innocente victime du régime "sanguinaire" du président Bachar el-Assad habite toujours à Alep. Sa famille qui a déménagé dans un appartement en étage a toujours été farouchement opposée aux djihadistes et leurs soutiens… Il va sans dire qu'aujourd'hui personne en Occident ne s'intéresse à la santé du petit Omran…



Rima, Omran et son grand frère

Le père d'Omran nous confirme que son garçon a effectivement été blessé lors d'une frappe, des blessures légères que les Casques blancs, complices des djihadistes, ont exagérées dans leur mise en scène… Leur propagande a même assuré à plusieurs reprises que l'enfant était mort… avant de dire le contraire…


M. Daqneesh et ses trois enfants, Omran sa sœur et son frère aînés

M. Daqneesh se souvient de cette journée tragique…  Alors qu'il tentait de porter secours à sa famille, s'empressant d'extraire les siens de leur maison endommagée, les Casques blancs au lieu de leur venir en aide n'étaient polarisés qu'à la réalisation d'un film. Dans leur folie de sensationnel ces Casques blancs se sont saisis du petit Omran, l'ont barbouillé de sang et de poussière, l'ont assis sur un siège d'ambulance… Amer, M. Daqneesh nous confie son regret de n'avoir pas su apprécier le peu de gravité des blessures subies par les siens et son manque de présence d'esprit pour prendre des photos témoignant du cynisme de ces Casques blancs… Jamais il n'aurait imaginé un tel comportement face à l'urgence… Conscients que ce père restait un témoin gênant les Casques blancs ont exercé des pressions sur lui et sa famille, leur proposant une somme d'argent non négligeable pour qu'ils quittent la Syrie…  












Des gamins joueurs nous attendaient alors que nous quittions la maison des  Daqneesh



C'est dans l'une de ces ambulances que les Casques blancs avaient présenté le petit Omran




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Peu avant cette visite en la maison d'Omran, Abdel Kaddour nous avait conduits au repaire des Casques blancs… Quelques habitants du quartier nous attendaient… Ils y avaient subi de longs mois durant les méfaits des Casques blancs,  alors leurs indésirés voisins…

Première surprise en arrivant près de cette école jadis occupée par les Casques blancs, un troupeau de chèvres surgi de nulle part… Salut amical du chevrier… 














"MИН НЕТ"… cette maison, comme toute la zone, a été sécurisée par l'armée russe


Ces hommes pris en otages habitaient dans la zone occupée par les djihadistes… En 2016, brusquement assaillis, ils sont sommés de se rassembler à l'extérieur… Soudain partent des coups de feu… Débandade des otages qui fuient, tentent de trouver un abri… Nombre de ces otages tombent sous les balles… Surgissent alors brancardiers et caméramans, tous coiffés de casques blancs… Carnage réel pour une mise en scène, de propagande… Certains blessés sont relevés. D'autres sont discrètement exécutés… les plus vieux. Atteint par une balle, l'un des garçons de notre interlocuteur âgé de 12 ans est "sauvé" par les brancardiers… Sa sœur âgée de 28 ans également… Toute la scène est professionnellement filmée… Les assaillants, caméramans, brancardiers, tireurs s'éclipsent… Plus de nouvelles des blessés… Quelques jours après les corps du garçon et de la jeune femme sont retrouvés abandonnés drapés dans un linge… Les corps mutilés étaient grossièrement recousus, au thorax et à l'abdomen… Certains de leurs organes avaient été prélevés ! Ainsi avec les Casques blancs se sont combinés mensonges de la propagande et profit des trafics d'organes… Le petit Omran Daqneesh a eu beaucoup de chance.


Quelques boutiques de produits de première nécessité ont rouvert dans le quartier…


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La famille d’Omran, «symbole de la bataille d’Alep», reste fidèle à Assad
Avec la Communauté syrienne de France, à Alep dans le sinistre repaire des Casques blancs
"The Wounded Boy In Orange Seat" : La propagande occidentale se déchaîne contre la Syrie

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Khaled Iskef : Vidéo - Watch the humanity of the so called "#WhiteHelmets"
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 Qui est le militant « journaliste » Mahmoud Raslan d’Alep ?
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Kapitalis : Alep, un enfant palestinien décapité par des rebelles syriens
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Algérie 1 : Syrie - Les rebelles « modérés » décapitent un enfant palestinien

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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017






À l'Université d'Alep, études et résistance armée… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



C'est toujours avec émotion qu'un universitaire franchit les portes d'un campus, le sien ou celui d'une Université amie… Aujourd'hui, émotion d'autant plus forte qu'il sait les mauvaises heures subies autant par les étudiants, les enseignants, le personnel auxiliaire pendant toutes ces années de guerre…

Pourtant notre première impression est de pénétrer dans un campus où garçons et filles, souriants, vaquent en toute tranquillité à des occupations normales… Plusieurs d'entre eux nous interpellent amicalement, s'enquièrent de notre nationalité et continuent joyeusement leur chemin échangeant leurs commentaires… Rien n'apparaît des souffrances qu'ont dû endurer ces étudiants, leurs peurs, leurs deuils, la vaillance de leurs actions pour nombre d'entre eux… Il est vrai que pour ces jeunes Alépins la victoire, si elle n'est pas définitivement acquise pour l'ensemble du pays, pour eux elle est bel et bien là depuis maintenant près d'une année, quel qu'en ait été le prix…


M. Mohamed Nayef el-Salti [محمد نايف السلتي], secrétaire du parti Baas
entouré du Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne de l'institut de Linguistique et de M. Bassel Kasnasrallah



Nous retrouvons Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne l'institut de Linguistique de l'Université d’Alep, qui nous a déjà amicalement accompagnés lors de nos rencontres avec les dignitaires religieux… Elle assurera l'interprétariat avec les responsables universitaires qui préfèrent s'exprimer en arabe.

Conduits par Bassel Kasnasrallah, nous serons reçus par le secrétaire du parti Baas,  parti socialiste de la résurrection arabe, M. Mohamed Nayef el-Salti  [محمد نايف السلتي] entouré de plusieurs professeurs de différentes disciplines dont la médecine qui en ces temps se trouve particulièrement impliquée.

Près de 100000 étudiants fréquentent cette université… Jamais durant l'occupation d'Alep-est et les jets de missiles depuis cette zone les cours n'ont été significativement suspendus. L'Université a dû s'organiser malgré les coupures d'eau et d'électricité. 

La faculté de Médecine et le Centre hospitalier universitaire étant intégrés à ce campus, les djihadistes en ont fait une cible privilégiée… Rares ont été les journées sans que plusieurs missiles ne visent le campus…








Le Gouvernorat d’Alep a mobilisé environ 17000 miliciens dont les missions outre celles de sécurité étaient de venir en aide aux soldats blessés et à leur réinsertion, aux familles des martyrs, veuves et orphelins… Parmi ces miliciens de nombreux étudiants…  nombre d'entre eux, en armes, ont assuré la sécurité de leur université. L'Université a aussi fortement participé à l'hébergement des déplacées dont elle a secouru près de 30000 d'entre eux. Aussi c'est avec une immense fierté que M. Mohamed Nayef el-Salti  [محمد نايف السلتي] loue l'héroïsme des étudiants son université… Des multiples implications de cette vaillante jeunesse plus de 160 martyrs et plusieurs centaines de blessés sont à déplorer…

Les médecins du CHU interviennent pour nous rappeler les méfaits de l'embargo… Méfaits qui affectent gravement les équipements du fait des difficultés d'en assurer la maintenance en pièces de rechange. Les effets de l'embargo sont moins sensibles quant à l'approvisionnement en médicaments, la Syrie ayant traditionnellement un industrie pharmaceutique efficiente.

M. Mohamed Nayef el-Salti souligne également l'abnégation des professeurs et autres agents qui ont toujours assuré leurs missions malgré de fortes baisses de leur rémunération dues à une nécessaire participation à l'effort de guerre…

Nous ne pouvons qu'être admiratifs en présence d'un tel courage, d'une telle vitalité et confiance inébranlable en la victoire d'un peuple solidaire, uni derrière son armée l'Armée arabe syrienne et son président Bachar el-Assad… Et difficile de ne pas se sentir un peu honteux - euphémisme - d'être aussi impuissants de nous être donné, nous Français, des dirigeants aussi malfaisants… malgré les promesses dérisoires de transmettre parmi les nôtres la bonne parole… Disons de tout cœur notre sympathie mais strictement à titre personnel… Gardons-nous d'usurper une mission d'ambassadeurs du peuple français. Tout peuple a les dirigeants qu'il mérite, le peuple français en miroir de son assoupissement,  le peuple syrien pour sa plus grande gloire…



M. Mohamed Nayef el-Salti [محمد نايف السلتي], secrétaire du parti Baas et Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne de l'institut de Linguistique






















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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017






Alep, les dignitaires religieux unis dans un même combat… avec la Communauté syrienne de France, octobre 2017



À Alep après une nuit de repos - vraiment la première depuis le début de notre voyage - nous quittons de bon matin notre hôtel, le Riga, pour une journée riche en rencontres… Plusieurs dignitaires religieux de la ville, maronite, syriaque orthodoxe, catholique chaldéen, presbytérien, musulman sunnite, ont accepté de nous recevoir…

Organisation parfaite de notre ami Bassel Kasnasrallah, conseiller du Mufti de la République arabe syrienne, ingénieur civil de l'Université d'Alep, ancien de l'école des Maristes, qui a planifié tous nos rendez-vous…

Que soient vivement remerciés ces dignitaires religieux qui nous ont tous si chaleureusement reçus, le Mufti le docteur Mahmoud Akkam [الشيخ د. محمود عكام مفتي حلب], Mgr Antoine Audo évêque de l'Église catholique chaldéenne, Mgr Choukri Touma évêque auxiliaire syriaque orthodoxe, Mgr Joseph Tobji archevêque maronite, le Révérend Ibrahim Nsier de l'Église presbytérienne d'Alep. 
Dr. Rim Chamieh [د. ريم شامية], doyenne l'institut de Linguistique de l'Université d’Alep, nous  accompagnera amicalement lors de nos rencontres avec ceux des dignitaires religieux qui préfèreront s'exprimer en arabe.


Pendant notre causerie avec Mgr Antoine Audo, entouré de Rima l'organisatrice de notre voyage et de Jean-Claude Chabrier



Bassel Kasnasrallah et Jean-Claude Chabrier, lors d'une de nos rencontres…



Tôt le matin, seules quelques boutiques avaient déjà ouvert


Sur notre chemin vers la cathédrale Saint-Élie, quelques anciennes maisons de Jdeideh [جديدة]…



Statue de Mgr Germain Farhat devant la cathédrale Saint-Élie, cathédrale maronite d'Alep


La cathédrale Saint-Élie [كاتدرائية القدّيِس الياس] est la cathédrale maronite de la ville d'Alep. Située place Farhat, dans le vieux quartier chrétien de Jdeideh [جديدة], elle a été construite en 1873 puis agrandie en 1914, pendant l'occupation de l'Empire Ottoman. Dédiée au prophète Élie, elle a remplacé une église maronite du XVe siècle. Devant la cathédrale, a été érigée en 1932 une statue de Mgr Germain Farhat (1670-1732), poète et fondateur de la bibliothèque maronite d'Alep qui regroupe nombre de précieux manuscrits anciens.

Tout comme l'ancien quartier de Jdeideh qui a subi de graves dégâts causés par les attaques des djihadistes de la Liwa al-Tawhid, la cathédrale a été endommagée en août 2012. Le 26 avril 2015, la cathédrale est sévèrement atteinte par deux grosses explosions à partir de tunnels creusés par les djihadistes sous la vieille ville d'Alep : le toit de la nef s'est effondré et l'intérieur a été saccagé. La vitalité des Alépois et leur soif de reconstruire aussi tôt que possible a fait que dès Noël 2016 peu après la libération du quartier une messe de minuit a pu être dite en cette cathédrale…














La cathédrale Saint-Élie tient encore debout mais a perdu son toit. Sur la place Farhat, côté nef, c’était l’armée syrienne. Derrière le chœur, c’étaient les djihadistes de Jabhat al-Nosra. Les fidèles n’ont pas pu y prier pendant quatre ans.





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Après la cathédrale Saint-Élie, nous rejoignons le quartier de Suleymaniye où nous serons reçus en l'église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu par Mgr Choukri Touma évêque auxiliaire. En effet le Métropolite grec orthodoxe d’Alep Mgr Paul al-Yazigi a été enlevé le 21 avril 2013 - ainsi que Mgr Gregorios Yohannna Ibrahim évêque syriaque orthodoxe - lors d'une opération humanitaire. Tous deux seraient retenus en otages dans la campagne…



Église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu, entretien avec l'Évêque auxiliaire



Mgr Paul al-Yazigi et Mgr Gregorios Yohannna Ibrahim, espoir de leur retour…

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Le Révérend Ibrahim Nsier de l'Église presbytérienne d'Alep nous a fait l'honneur de nous recevoir… Lui aussi nous confirme les sévices subis par les fidèles de son Église… Tout comme les autres dignitaires religieux, le Révérend déplore les mauvais choix faits par les Occidentaux et se félicite du courage et de la lucidité du président Bachar el-Assad auquel les fidèles de son Église accordent toute leur confiance.








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Rencontre avec le docteur Mahmoud Akkam, le mufti d’Alep. Rencontre chaleureuse avec un homme jouissant d'un grand prestige. Mahmoud Akkam se confie. Même si sa maison n'a pas été atteinte, le quartier où il vit a subi de nombreux bombardements venant des islamistes.  Mahmoud Akkam qui  a séjourné près de quatre ans en France nous dit avoir apprécié la culture française et s'il estime le peuple français n'a que peu de considération pour ses dirigeants actuels. De ces dirigeants Mahmoud Akkam dénonce franchement la collusion avec le terrorisme islamique qu'ils ont armé… Mahmoud Akkam nous rappelle le nombre importants de terroristes originaires d'Europe, de France notamment… Il manifeste son inquiétude pour l'Europe et la France lorsque ces terroristes formés et aguerris en Syrie retourneront dans leurs contrées d'origine…

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Mgr Antoine AUDO, sj., évêque depuis 1992 de l’Église Chaldéenne d’Alep, nous reçoit en la cathédrale catholique chaldéenne de l'éparchie chaldéenne d'Alep, cathédrale dédiée à saint Joseph, père adoptif de Jésus.





Auteur d'une thèse sous la direction de l'un des tout premiers connaisseurs de l'Islam d'hier et d'aujourd'hui, André Miquel"Zakî al-Arsouzi : un Arabe face à la modernité", Mgr Antoine Audo reste passionné par l'évolution des sociétés arabes contemporaines et bien évidemment la Syrie… Aussi l'entretien émanant d'une personnalité hautement autorisée qu'il nous accordera sera foisonnant d'enseignements…




De cet entretien retenons trois traits essentiels concernant le contexte de la Syrie, qui nous seront partout et toujours confirmés d'une manière ou d'une autre…
Mgr Antoine Audo déplore le départ des chrétiens… Alors que les Chaldéens de Syrie étaient près de 14 000 avant la guerre ils ne seraient aujourd'hui pas plus de 8 000. Les autres Chrétiens d’Alep ont aussi pris le chemin de l’exil. Avant la guerre les Chrétiens étaient 160 000 toutes églises confondues , ils ne seraient plus 21 000 aujourd’hui. Et malheureusement pour le pays ce sont les plus instruits - comme dans toute révolution (épuration) - les médecins, enseignants, ingénieurs qui les premiers ont été assassinés par les islamistes. Ce sont eux aussi qui en majorité ont fui avec leur famille, quand ils l'ont pu. Autrement dit, les riches en savoir sont paris, les pauvres sont devenus encore plus misérables…  

Seconde observation, la Syrie reste le seul pays arabe à ne pas privilégier une religion. Chacun quelle que soit sa religion est Syrien avant tout. La solidarité entre Syriens est plus forte que le confessionnalisme. Nous retrouvons là une conception authentique de la laïcité… bien éloignée de cette laïcité franc-maçonne qui voudrait nous être imposée à nous citoyens français, laïcité qui consiste d'abord à combattre une religion le catholicisme. À titre dexemple, Mgr Antoine Audo nous rappelle des faits déterminant dès le début du conflit. Les islamistes sunnites ont voulu briser cette unité en massacrant de nombreux Alaouites à Lattaquié  et sa région espérant des réactions de vengeance… Le président Bachar el-Assad a résolument stoppé toute tentative de vengeance. Cette volonté constante du président Bachar el-Assad de ne pas opposer les communautés reste certainement une clef majeure de la victoire du peuple syrien contre l'agression subie…

Troisième observation, découlant de la précédente et de l'inanité des buts poursuivis par l'agression imbécile de l'Occident et de ses alliés wahhabite et sioniste et son instrument le terrorisme islamiste,  ces années de guerre n'ont  fait que renforcer la cohésion du peuple syrien et son adhésion au président Bachar el-Assad… 







Alep libérée, les Syriens affirment ici comme partout volonté de vivre et reconstruire…

Alep, les lions et les ruines

Pour l’État Islamique, les otages assyriens ont un prix : US$ 100 000 par personne !

Voices from Syria: Rev. Ibrahim Nsier in Aleppo



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Autres étapes du 8ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, octobre 2017