Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 25 novembre 2010

Alassane Ouattara ?

Alassane Dramane Ouattara, dit ADO
La tension est extrême en Côte d’Ivoire avant le deuxième tour de l’élection présidentielle de dimanche prochain 28 novembre…




Le Conseil de sécurité de l`ONU a décidé de transférer du Libéria en Côte d`Ivoire trois bataillons d`infanterie (500 hommes) et une unité aérienne, en raison des menaces de violences qui pèsent sur le second tour de la présidentielle prévu dimanche. Dans une résolution adoptée à l`unanimité, le Conseil souligne que "la situation en Côte d`Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région". Le transfert de la mission des Nations unies au Liberia (Minul) à l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) est prévu pour une période de quatre semaines au plus. Il s`agit d`un maximum de trois bataillons d`infanterie (500 hommes) et d`une unité aérienne composée de deux hélicoptères de transport militaire. Les membres du Conseil de sécurité "expriment leur inquiétude après les récents incidents en Côte d`Ivoire", a déclaré son président, Mark Lyall Grant, dans une déclaration lue devant la presse. "Ils sont tombés d`accord pour inviter les deux candidats et tous les responsables politiques à maintenir une atmosphère calme et pacifique pendant tout le processsus électoral et à appeler leurs partisans à s`abstenir de tout acte de violence, provocation ou incitation à la violence. … Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur vigilance à l`égard de ceux qui font obstacle à la paix et incitent publiquement à la haine et à la violence", a-t-il ajouté.

Un "Face-à-face" télévisé en direct entre les candidats Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo sera diffusé par la Radio Télévision Ivoirienne ce jeudi 25 novembre 2010 à 21 heures [22 heures en France]. L'émission aura une durée de 2 heures 15. Les conditions du débat très minutieusement précisées, puis l'émission elle-même devrait pouvoir être écoutée à partir des liens "Face-à-face" ou "Avenue 225" (conditions d'écoute excellentes).

Après le débat…
"Débat présidentiel télévisé : la leçon de la Côte d’Ivoire au monde…  2 heures 15 minutes. C’est le temps qu’a duré le débat historique entre les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire : Le président sortant Laurent Gbagbo (Lmp) et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara (Rdr). Deux heures aux cours desquelles les deux candidats ont défendu leurs programmes au fil des thématiques. Prenant une allure tantôt sérieuse, tantôt amicale, le débat a permis aux Ivoiriens de se faire une idée plus précise de celui qu’ils devront élire le dimanche 28 novembre prochain. Mais au-delà des sujets de fond abordés – et sur lesquels on pourrait polémiquer toute la vie – ce qu’il convient de retenir, c’est l’esprit de courtoisie qui a régné sur le plateau. Souvent d’accord,  quelques fois en opposés sur des sujets, Gbagbo et Ouattara ont respecté les règles établies par le Cnca (Conseil national de l’audiovisuel, initiateur et organisateur du débat). Se vouvoyant, parfois, se tutoyant très souvent, s’interpellant même par moment, les deux acteurs politiques ont prouvé qu’on peut avoir des divergences, les défendre par les idées, par le verbe et non par des injures et par les armes. Une attitude qui devraient donner aux citoyens ivoiriens de comprendre que rien ne sert de descendre dans les rues et de s’entretuer pour des « amis » qui s’appellent par leurs prénoms et qui se téléphonent tous les soirs. Les Ivoiriens auront compris que dans le fond, Gbagbo et Ouattara veulent que la Côte d’Ivoire s’en sorte. Les deux candidats étaient quasiment en harmonie sur de nombreux points dans leurs programmes. Seul sujet de discordance : la guerre. Un point sur lequel, ils se rejettent mutuellement la faute, parfois avec le sourire. Pour ceux qui prévoyaient un débat tumultueux, le monde entier a assisté à un débat civilisé, un débat de fond dans un esprit calme. C’est le témoignage d’une Côte d’Ivoire mature (elle l’avait déjà démontré lors du premier tour), d’une Côte d’Ivoire qui a envie de se construire une démocratie solide et fondée sur de (nouvelles) bonnes bases. Le souhait de tous ceux qui ont regardé avec attention ce débat télévisé, est que toutes ces promesses d’appel au calme et de l’acceptation des résultats du vote soient respectées. Le Chef de l’Etat et l’ancien Premier ministre ont d’ailleurs pris l’engagement de respecter les résultats de la Commission électorale indépendante (Cei). C’est la Côte d’Ivoire qui en sortira grandie, et ça sera pour le bonheur de tous les Ivoiriens." À suivre…

mercredi 24 novembre 2010

Un Français ordinaire…

Texte d'un Français ordinaire, Midi-Libre du dimanche 7 novembre 2010
Les 5, 6, 7 novembre derniers le Cercle Algérianiste tenait à Béziers son 37e Congrès national. Plus de 1500 personnes, des tables rondes passionnantes, un public fervent. Bref un succès… Pour l'occasion, le Midi Libre avait envoyé un de ses graphomanes, un certain Jean-Jacques Sarciat, voir de quoi il retournait. Le Sarciat est venu. Et il a déposé - comme on dit qu'un chien pose sa crotte - un article intitulé, Kolossale finesse, "Indigènes". Un article qui commence très mal puisque le Sarciat n'a même pas été capable de retenir le nom  du président du Cercle Algérianiste, Thierry Rolando, qu'il appelle- le confondant peut être avec le frangin de Dalida - Thierry. Orlando… 
Je savoure dans le texte la haine exhalée par ce dénommé Jean-Jacques Sarciat… Forte envie de vomir… Vite un grand bol d'air frais ! et… lucidité retrouvée réflexion faite, je serais tenté d’adresser un très grand merci à ce JJS… Après tout ce JJS a le mérite de dire. JJS n’est qu’un Français ordinaire… Il dit ce que pensent un très grand nombre de ses congénères. Il n’y a à cela vraiment rien de répréhensible, sauf que ça ne peut faire plaisir aux Pieds-noirs en tant que communauté. Je mettrais en balance les propos de ce JJS et l’indifférence, la paresse à s’informer, le mépris de la connaissance historique des autres, ceux qui ne penseraient même pas à nous insulter, ignorant notre existence. Si ce papier de JJS pouvait amener un plus grand nombre de Pieds-noirs à s’interroger sur la pertinence d’une stratégie de communication, il aura été d’une grande utilité. Se faire plaisir entre soi, entre des participants nés généralement au plus tard fin des années 40, relève un peu de la masturbation. Si je choque, ce veut être pour la bonne cause. Nos enfants, petits-enfants, les jeunes Français n’ont que faire de ce qu’ils seraient tentés de considérer comme des rabâchages… Qui n’a pas entendu dire par un de ces enfants : « Mon père était Pied-noir ». Et, les petits-enfants ?  Ils n'y font même plus allusion. Passé. Distanciation. Mon propos ne nie rien des crimes imputés à De Gaulle et ses séides. Cela ne nie rien des faits. Cela ne remet pas en cause, un combat. Mais sachons que De Gaulle ne sera jamais condamné sur les seuls crimes liés à l’affaire algérienne… Alors, n’oublions pas Mers el-Kébir, les 3 et 6 juillet 1940. La Guinée, le camp Boiro... Et, l’Épuration, cette réplique occultée de la Terreur : selon Henry Coston, 110000 exécutions sommaires, plus ces tondues honorées par  Brassens… (110000 exécutions sommaires à rapprocher des 73000 déportations recensées de Juifs pendant l’Occupation.) … … Je  reste convaincu que le combat doit être recadré. Recadré dans une dénonciation d’une vaste entreprise de falsification de l’Histoire. De l’Histoire d’après la Première Guerre mondiale, avec un zèle tout particulier à partir de 1940… L’Épuration… La mise à mort de l’Algérie ne peut-elle pas s’analyser comme une réplique de cette haine qui a déferlé sur la France d’après la Libération. Donc indissociable d’un contexte élargi dans le temps. Il y a la France, mais aussi le Monde…  Cet intégrisme démocratique… Silence de connivence sur les crimes du communisme… Connivence des médias de masse dans le choix de l’actualité, des commémorations, des condamnations. Ce n’est qu’au prix d’un tel recadrage que notre combat sera crédible au-delà de ceux qui ont vécu directement la tragédie algérienne… N’est-ce pas notre objectif que de témoigner et imprégner une Histoire qui risque de continuer à s’écrire sans nous. Qui se souvient encore de la France d’Ali Chekkal et de Gaston Monnerville ? Qui se souvient de ce 2 octobre 1958 et des crimes engendrés contre la Guinée… Qui a souligné le courage d’une vie de combat pour la liberté d’un peuple menée par Alpha Condé… Cette Histoire c’est aussi la nôtre. Et la Côte d’Ivoire, sous le joug d’un Laurent Gbagbo ? Et Madagascar pillée, en dernier par Ravalomanana… J’ai très longtemps vécu à Madagascar. J’ai eu l’occasion de visionner en compagnie de Malgaches de tout âge des films sur leur pays d’avant 1958. Ils pleuraient.

lundi 22 novembre 2010

Madagascar : ostracisme totalement injustifié

Le président Andry Rajoelina reçoit un grpupe de parlementaires français

À l'invitation de Sylvain Rabetsaroana, sénateur de Madagascar,  Cécile Dumoulin, député des Yvelines, Yves Censi, député de l'Aveyron et Jean-François Mancel, député  de l'Oise, accompagnés de Henry Page, avocat britannique, se sont rendus à Madagascar y observer les conditions de préparation et d'organisation du référendum constitutionnel de ce 17 novembre…

Témoins des réalités malgaches, Jean-François Mancel, Cécile Dumoulin, Yves Censi  et Henry Page ont signé une déclaration conjointe demandant :
… solennellement à notre gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la communauté internationale cesse de faire preuve d'un ostracisme non justifié dans son excès à l'égard des autorités malgaches de transition. C'est pourquoi nous souhaitons tout particulièrement que les pays concernés, notamment, la Communauté européenne et au premier rang la France, apportent à Madagascar le soutien logistique utile au renforcement de la démocratie des prochaines étapes électorales. C'est pourquoi  nous  appelons également les nations qui l'ont suspendu à reprendre leur soutien au peuple malgache  dont la crise a incontestablement aggravé les conditions d'existence.
Ce sont des Français qui parlent des réalités qui prévalent effectivement à Madagascar ! Il était temps, alors que le fugitif Marc Ravalomanana soudoie depuis le 17 mars 2009 une foule de prétendus Malgaches qui à 10.000 km du pays  prétendent tout savoir…
Voici trois vidéos explicites… Deux témoins étrangers, parlementaires de surcroît… à écouter attentivement. Que cessent intox et désinformation pour un retour de Ravalomanana… Ces déclarations ont été recueillies à l'aéroport international d'Ivato, ce 18 novembre 2010.




Le site Madagate donne une traduction en français des déclarations du Président Andry Rajoelina et du Premier ministre, le général Camille Vital. Madagate donne également une relation complète de cette visite de parlementaires.

samedi 20 novembre 2010

Épuration : les hyènes ont toujours faim de haine

La police de la pensée a encore frappé… L’affaire du portrait de Pétain fait des émules. Le paisible village de Dernancourt (Somme) vient de débaptiser sa « rue du Maréchal-Pétain », renommée « rue du 5-avril-1918-Bataille-de-Dernancourt ». La décision a été adoptée en conseil municipal le 5 novembre dernier par huit voix contre une. 
Une semaine auparavant, le maire du village, Lionel Lamotte, avait reçu un courrier officiel de la sous-préfecture de Péronne l’invitant à rebaptiser la rue incriminée expliquant que le maintien de la dénomination originelle risquait d’être « interprété comme étant une apologie d’un personnage condamné en 1944 à l’indignité nationale ». Michel Delpuech, préfet de la région Picardie et de la Somme, s’est félicité de cette décision.  Cynique, non… putain, oui. Le fonctionnaire-préfet a précisé que c’est l’affaire du portrait de Pétain de Gonneville-sur-Mer (Calvados) – qui a dû être retiré à la suite d’une décision du tribunal administratif de Caen rendue fin octobre – qui l’avait interpellé et incité à entreprendre ces démarches.
Au moins deux autres bourgs français en possèdent encore une. A Parpeville (Aisne), Patricia Joint, maire depuis 2008, envisage « depuis le début de son mandat » de faire débaptiser la rue en question, sans pour autant avoir eu pour l’instant l’approbation de l’ensemble du conseil municipal. Une vague de terreur épuratrice qui pourrait l'inciter à imiter l'exemple de Dernancourt…
À Tremblois-lès-Carignan (Ardennes), il n’est pour l’instant « pas question de débaptiser la rue ». « Il s’agit bien de la rue Pétain, c’est-à-dire le général d’avant la Seconde Guerre mondiale, et non pas la rue Maréchal ou Philippe Pétain », insiste Jean-Pol Oury, le courageux maire de ce village de 114 âmes. La légende du vainqueur de Verdun est encore bien vivante dans cette région durement touchée durant le premier conflit mondial. L’édile ne cherche néanmoins pas à créer de polémique. « Si la préfecture nous demande de débaptiser la rue, nous en discuterons en conseil municipal. Nous pourrions même organiser un référendum. »

jeudi 18 novembre 2010

La Démocratie totalitaire

Les bornes sont dépassées, les ultimes murs de défense écroulés, les dernières redoutes à prendre, une à une. Si vous imaginiez encore vivre sous un régime humaniste, ou bien dans une époque civilisée, réveillez-vous et bienvenue dans l’enfer de la post-démocratie ! … Matthieu Baumier brosse ici de l’Occident contemporain, et de la France en particulier, un noir tableau dont le fond de nihilisme mis au jour laisse pantois.
« Que la confusion règne à tous les étages est l’un des signes de la post-démocratie », note-t-il d’emblée. Mais qu’est-ce donc que la post-démocratie ? Le temps où les valeurs de la démocratie sont totalement inversées. Et précisément, à quoi l’auteur s’engage dans cet essai, c’est à montrer sous tous les modes la corruption politique et sa méthode, quand elle s’étend au corps social en son entier. La démocratie, plaide le procureur Baumier, a dépassé l’équilibre de son « moment aronien », c’est-à-dire qu’elle ne fonctionne plus que selon une formule unique de la liberté, devenue virtuelle.
C’est-à-dire qu’elle sombre dans un chaos que menace un islam devenu totalitaire, où les médias pratiquent la pensée unique, où le « négationnisme individualiste » détruit la personne humaine telle que l’avait élevée le christianisme, où le spectaculaire s’avance comme le dernier horizon, où, enfin, la tendance communautariste fausse les identités et mutile les appartenances.
La post-démocratie selon Baumier dispose en fait dans les apparences du jeu démocratique des règles nouvelles et non encore dites que meut, essentiellement, un antihumanisme : guerre larvée au christianisme évidemment, mais aussi violence d’un pouvoir qui se veut total sur la vie nue, direction imposée des consciences. La démocratie est devenue une secte. Ni remède neuf, ni consolation facile, cet essai s’entend comme un appel au feu, comme un constat que, s’il est déjà trop tard pour tout sauver, demeure cependant la vérité, et le courage de la dire.
 Jacques de Guillebon, La Nef

mercredi 17 novembre 2010

Andry Rajoelina

17 novembre 2010, Ambatobe, traduction de la déclaration du 
Président Andry Rajoelina, serein, après avoir voté
« En premier lieu je suis venu accomplir mon devoir de citoyen malgache. Car le pays a besoin de l’opinion de nous tous, citoyens de Madagascar en âge et en droit de voter, sans exclusive. Voter est un devoir sacré pour tout citoyen. Je suis donc venu m’acquitter de ce devoir surtout en tant que citoyen de père et mère malgaches.
Certes, il y aura toujours des saboteurs mais je garde confiance. Remettons entre les mains de Dieu l’avenir de notre pays, particulièrement ce référendum d’aujourd’hui. Je souligne que les forces de l’ordre prennent pleinement leurs responsabilités et font tout leur possible avec tous les moyens en leur possession, pour assurer la sécurité des gens à travers toute l’île mais pas uniquement ici, à Antananarivo.
Grâce à Dieu, je suis toujours en vie…  Je vous remercie beaucoup. »

Andry Rajoelina à Fenoarivo Atsinanana

Le couple présidentiel salue la foule à Fenoarivo Atsinanana

Velléité de putsch conduit par une poignée d'officiers éconduits…  Ça n'intéresse personne… pssshh…
Andry Rajoelina, faisant fi de la croisade intégriste internationale du totalitarisme démocratique, bravant les embûches dressées par un trio d'anciens présidents nostalgiques des privilèges du pouvoir, poursuit sa route… Ce mercredi 17 novembre, Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, se présente au suffrage universel autant sur le référendum constitutionnel que sur ses projets pour Madagascar… À Toamasina, Andry Rajoelina déclarait vendredi dernier : « J'ai besoin de vous pour la concrétisation de mes projets. Nous allons tenir un référendum pour la Constitution, le 17 novembre. Il appartient au Peuple de choisir. La Nation a besoin de vous, j'ai besoin de votre participation », De Toamasina à Fenoarivo Atsinanana, comme lors de ses précédentes tournées, Andry Rajoelina, modeste, simple, amical, confirme sa proximité avec les populations. « Nous sommes amis et notre relation sera pour toujours », confie-t-il. « Je suis votre ami et les amis restent toujours ensemble, même dans les moments difficiles», promet-t-il, lors de son passage dans la partie orientale de l'île. L'homme fort de la transition lance une offensive pour, à la fois, défendre le projet de Constitution et mobiliser les électeurs pour aller voter. Parallèlement, il annonce ses projets sociaux…
Au cours de ses tournées provinciales, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer sans détour la candidature d'Andry Rajoelina aux prochaines présidentielless. La nouvelle constitution ne fera plus de son âge un empêchement.

lundi 15 novembre 2010

Le Président Alpha Condé

« Certains me traitent "d’éternel opposant" avec une note de sarcasme. C’est ma fierté d’avoir été pendant un demi-siècle à la pointe du combat pour imposer la démocratie en Guinée, d’avoir été le meilleur opposant contre les régimes corrompus qui ont conduit notre pays à la misère. Aujourd’hui, comme hier mon combat est celui de l’avenir de la Guinée. J’ai été le premier à me battre ouvertement pour le changement démocratique sans accepter le moindre compromis parce que j’étais lucide qu’il ne pouvait y avoir de réel progrès sans d’abord abolir les dictatures et instaurer une vraie démocratie. Maintenant que tous me rejoignent, mon combat n’est pas « contre », mais il reste « pour » un profond changement. Un changement qui nous permettra d’effacer les erreurs du passé ; et de construire pour une Guinée unie, rassemblée, moderne, tirant profit de toutes nos richesses pour mieux les partager entre tous les Guinéens »  Alpha Condé
Résultats globaux proclamés ce 15 novembre 2010, depuis le Palais du Peuple de Guinée, salle du 2-Octobre :
Inscrits : 4 270 531
Votants : 2 898 233
Bulletins nuls : 89 594
Suffrages valablement exprimés : 2 808 639
Taux de participation : 67,87%
Professeur Alpha CONDÉ : 1 474 973 voix, soit 52,52%
El Mamadou Cellou Dalein DIALLO : 1 333 666 voix, soit 47,48%

« L'ethnocentrisme est l'arme de ceux qui n'ont pas d'idées. »

Dès l'annonce de ces résultats, des coups de feu ont été entendus à Conakry. Après plusieurs mois de campagne électorale intense, les rivalités ethniques sont à leur paroxysme. L'affrontement passe du terrain politique pour se perdre dans une lutte des Peuls face aux Malinkés, la communauté de Cellou Dalein Diallo contre celle d'Alpha Condé. Face aux risques encourus, refuser de concéder la victoire à Alpha Condé est un comportement irresponsable, voire criminel. Cellou Dalein Diallo saura-t-il vite se reprendre et éviter que le pire ne se produise ?

La ville de Conakry et l’intérieur du pays sont en ébullition… Pas parce qu’il y a un nouveau président, mais parce que c’est Alpha Condé, "l'homme aux mains propres".  Cet homme qui a défié Sékou Touré, puis le régime militaire du général Lansana Conté par sa rentrée triomphale du 17 mai 1991, date à laquelle il a indélébilement inscrit son nom dans l’histoire de la Guinée comme libérateur du peuple guinéen. Opposant historique, Alpha Condé est reconnu par les Guinéens comme un homme sincère, honnête, intègre, incorruptible. Son élection à la magistrature suprême constitue un  immense espoir tant pour le peuple de Guinée que pour l'Afrique de la Liberté…

Que désormais nos regards se portent vers le pays voisin, la Côte d'Ivoire et le courageux combat d'Alassane Ouattara…

vendredi 12 novembre 2010

Guinée : sortie de l'enfer

Victoire d'Alpha Condé ? "Réfléchir à l’organisation des réjouissances populaires dans le calme et la sérénité" semble à présent la préoccupation majeure de Radio Kankan. "Une victoire qui sera avant tout la victoire de la Guinée et marquera un retour éclatant sur la scène internationale."
C’est à un combat courageux contre la dictature en Guinée que le Professeur Alpha Condé, 72 ans, a consacré sa vie : exil, clandestinité, prison, condamnation à mort par contumace. Alpha Condé n'a jamais accepté d’alliance et de compromis avec le régime qui a mis la Guinée à genoux. Cellou Dalein Diallo, onze ans de gouvernement, ministre puis premier ministre, reste attaché à plus d'un demi-siècle de malheurs de la Guinée… Le choix était clair… La descente aux Enfers avait été déclenchée par une confrontation entre la fougue d'un jeune syndicaliste, Sékou Touré, et l'outrecuidance sénile tout aussi paranoïaque que criminelle d'un De Gaulle. Les crimes de De Gaulle ne se circonscrivent pas au seul drame algérien…