Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.
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samedi 22 septembre 2018

Patrice Leconte répond à Zemmour : "Le Corbeau et le Rossignol"… sans appel !




C'était le 6 février 2010… belle répartie de Patrice Leconte face à Zemmour…


Le Corbeau et le Rossignol


Patrice Leconte était invité sur le plateau d’On n’est pas couchés pour parler de Je l’aimais, son adaptation théâtrale du livre homonyme d’Anna Gavalda, qui se jouait au Théâtre de l’Atelier. Éric Zemmour lui adresse une critique sans concession, le metteur en scène l’écoute patiemment, et lui répond par une petite fable. « Je voudrais juste vous raconter une histoire qui va vous faire sourire sans doute… Je ne sais pas si vous la connaissez, c’est l’histoire du Corbeau et du Rossignol… » Le Corbeau et le Rossignol, réponse poétique et néanmoins sans appel, on reconnaît bien là le réalisateur de Ridicule ! Savoureux !







Version longue :





Qui est Éric Zemmour ?

Éric Zemmour, le grand représentant de la France éternelle… lui qui arriverait presque à nous faire oublier que sa famille, n’acquit la nationalité française, comme tous les autres Israélites vivant en Algérie, que par le fameux décret Crémieux de 1870. Un décret émis par le Ministre de la Justice de l’époque, Isaac-Jacob Adolphe Crémieux, qui fut accessoirement un haut dignitaire de la Franc-Maçonnerie et le Président de l’Alliance israélite universelle.

Monsieur Zemmour est très peu loquace sur ce sujet. Il est aussi très discret sur son appartenance communautaire, lui qui donne sans cesse des leçons d’assimilation. Parlons un peu de la sienne…

Zemmour confond assimilation et dissimulation, lorsqu’il déclare « c’est comme moi, je m’appelle Éric, Justin, Léon. Mais, à la synagogue, je m’appelle Moïse. » Se trahissant, il avoue sa double identité, celle qu’il présente au téléspectateur goy et celle qu’il dissimule ; car, notre ami Zemmour, ne se rend pas à la synagogue motivé par sa foi, non, Monsieur est athée…

C’est donc bien par pure appartenance tribale, que ce « Moïse » clandestin se rend à la syna ; et pour preuve, la journaliste Anna Cabana rapporte :
« Il a deux vaisselles séparées, une pour la viande, l’autre pour le lait, car dans la Torah il est dit : « Tu ne mangeras pas l’agneau dans le lait de sa mère ».
Jean-François Copé n’en revenait pas, lorsque Zemmour lui a raconté les deux vaisselles. Dehors, notre homme mange de tout. Sauf du porc. « Je n’aime pas. » Ah ? Même le Bellota ? « Je pense que j’ai sublimé l’interdit par le goût. »
« Il ne croit pas en Dieu, mais il fait quand même la prière à la synagogue. Et les fêtes religieuses. Et les bar-mitsva des garçons. On aperçoit une chaîne en or jaune sous sa chemise, on lui demande ce qui y pend, il sort un petit Sefer Torah, les rouleaux du texte saint. »

Éric Zemmour ne vient pas, comme Alain Finkielkraut, de l’extrême gauche la plus radicale. Lui était socialiste, eh oui, la gauche caviar ; mais ce qui est plus curieux encore c’est ce qui l’a motivé à opérer son virage à droite… Il raconte :
« Je me croyais de gauche. J’ai voté Mitterrand en 1981 et en 1988. Et puis, j’ai rompu avec la gauche depuis l’histoire du voile islamique au collège de Creil. »

Voilà donc un homme plein de convictions ! Demain, peut-être dira-t-il qu’il se croyait Français…

On notera ici, comme pour… bien d’autres, que Zemmour n’est français qu’en tant qu’il « déteste » les musulmans et/ou les enfants d’immigrés, dont il est par ailleurs !

Il n’aime, lui non plus, la France, qu’à condition qu’elle se voit déchirée par la guerre ethno-confessionnelle, causée par ces innombrables chevaux de Troie.

Youssef Hindi, 31 mai 2016

Ainsi Éric Zemmour - bien qu'il n'en soit pas puisque se disant d'origine berbère et ne se déclarant pas catholique - a le comportement typique d'un Marrane… Rester intimement au service d'une communauté juive berbère d'origine et proclamer publiquement les thèses des plus extrémistes d'une communauté à laquelle on affirme s'identifier pour mieux la détruire…

Le cas Zemmour par effet de miroir permet aussi de mieux comprendre l'attitude de ces Marranes de l'Islam, les Dönmeh

Jeunes turcs, Frères musulmans, Wahhabites et Salafistes de tout acabit ont le même type de comportement à l'intérieur de l'Islam… Exacerber les thèses les plus extrémistes d'une communauté à laquelle ils prétendent appartenir, alors qu'ils n'agissent qu'au service de leur communauté confessionnelle d'origine.

Non croyants, Marranes et Dönmeh ne visent que la destruction de l'Islam et du Catholicisme. Marranes et Dönmeh œuvrent pour un affrontement généralisé, sanglant, sans merci entre Catholiques et Musulmans…

C’est par les machinations d'individus tels Zemmour - malheureusement trop nombreux en Algérie - qui ont dévoyé le combat de l'OAS que ma patrie d’origine, l'Algérie, a sombré dans la haine entre communautés, attisée tant par DeGaulle que les extrémistes du FLN… La France d’aujourd’hui dans les drames qui se préparent ferait bien de s’en souvenir… L'Histoire se plait parfois à bégayer…


Youssef Hindi : Qui sont les faiseurs d’opinion en France ?

Emmanuel Berretta (Le Point) : Qui est vraiment Éric Zemmour ?






dimanche 1 juillet 2018

Face à la "révolution mondiale", en Syrie et ailleurs, identifier le destructeur de civilisations…



Bonheur de voyager en Syrie, certes… Mais c'est une autre chance que nous offre aujourd'hui un voyage en Syrie… Dans son malheur, la Syrie nous fait don d'une vision clarifiée des luttes en ce monde contemporain… Des forces s'affrontent en Syrie… Un combat primordial pour l'avenir de nos sociétés… Voulons-nous un monde uniformisé dominé par la seule idéologie de ceux qui se veulent les maîtres du monde ; se prétendant "élus de Dieu" ou - c'est tout comme - "serviteurs exclusifs" de ce Dieu Unique Tout Puissant… Face à l'impérialisme unificateur de ces "élus" et "serviteurs" de Dieu, il y a ces hommes humbles et respectueux qui acceptent le Monde tel que Dieu l'a créé, dans toute sa diversité, soucieux de garantir la multiplicité des cultures et le libre arbitre de chaque homme ; le Jugement dernier - pour ceux qui y croient - dépendant de la seule appréciation divine, toute ingérence humaine dans cette prérogative étant sacrilège… Ainsi se veut une authentique laïcité, celle vécue en Syrie. "Laïcité" à l'opposé de ce "laïcisme" hypocrite de propagande qui voudrait imposer une idéologie universelle, celle propagée notamment par ces révolutions qui se sont voulu des idéaux universels, la Révolution française puis la Révolution bolchevique… suivies aujourd'hui de ces "Printemps arabes" portés par le sionisme…


Toujours identifier l’ennemi. Que la révolution soit portée, alternativement ou coordonnée, par les francs-maçons, les communistes, le sionisme et son outil islamique ce sont toujours les mêmes forces occultes qui se dissimulent, les uns et les autres étant les acteurs - déclarés ou non - d'un même combat…
La puissance destructrice du communisme s'étant progressivement émoussée après les effets désastreux sur les opinions publiques du génocide mené par les Khmers rouges au Cambodge, par le rejet du communisme en Europe après la chute du Mur de Berlin et l'effondrement de l'Union Soviétique… une autre arme a été activée : l'islamisme… Une arme idéologique depuis longtemps déjà affûtée à partir de la Turquie et avec les Dönmeh et leur activation d'un fondamentalisme islamique, propagés par les instruments des Frères musulmans et du wahhabisme…

Communisme et islamisme restent indissociables en tant qu'armes des tenants du mondialisme… Armes maniées directement par le N.O.M. ou plus généralement par des "idiots utiles"… Le sionisme restant, par la personnalité des principaux propagateurs du communisme que de l'islamisme, indissociable de ces mouvements…
De même que le terrorisme n’est jamais l'ennemi mais seulement un moyen de faire la guerre quand l’ennemi ne peut ou ne veut - quelles qu’en soient les raisons - agir frontalement, de même l'idéologie, instrument la propagande, n'est qu'un outil de manipulation des masses… Le communisme a joué ce rôle… Un rôle qui aujourd'hui lui a été - partiellement et… provisoirement ? - retiré au profit de l'islamisme…
Comment mieux illustrer ce désarroi des communistes devant "une situation aussi complexe" que par ces conseils donnés à leurs militants :

Les communistes face à la Syrie… enjeu mondial considérable (Jacques Serieys 19 octobre 2015)
Ainsi les communistes face au dépit de voir utiliser l'arme idéologique de l'islamisme et le terrorisme dont il est porteur par le Nouvel Ordre Mondial et le sionisme tentent de sauver la face et de prôner une attitude ménageant la chèvre et le chou… On condamne "le dictateur" Assad tout en le laissant être acteur d'une solution politique. Mais dans le même temps on prend parti sans ambigüité pour une prétendue "opposition syrienne" armée et, "cerise consolatrice sur le gâteau" pour le Rojava des Kurdes sécessionnistes… Choix des communistes qui s'insère sans ambigüité aucune dans celui de l'Entité sioniste !
La Syrie présente un valeureux exemple de résistance à cette "révolution mondiale"… Malgré toutes les destructions, humaines comme matérielles, opérées en Syrie, l'on ne peut se dispenser de s'interroger sur le degré des ravages de cette "révolution mondiale" en Europe, et plus précisément en France… Un article de Rivarol fondé sur des faits récents contribue fort judicieusement à nous fournir des éléments de réponse…
Les communautés chrétiennes du nord-est de la Syrie victimes des agissements des milices kurdes d’obédience communiste PKK…





K-Y partie à l’Élysée avec le ‘’mec’’ qui a bombardé la Syrie…
Devant un public de 1 500 bourgeois autant friqués que décadents,
c’est une fête afro-techno-LGBT qui s’est déroulée dans ce lieu de pouvoir transformé en Sodome.


Pour les niais qui en douteraient, qu’ils se reportent à la fiesta de l'Élysée où
 se démenait comme de beaux diables une cohorte de travestis afros.

Chansons et paroles d’une soirée mémorables : extraits… « Ce soir, brûlons cette maison, brûlons-la complètement »… « Les femmes et la beuh (herbe) »… « Ne t’assieds pas, salope, s’il te plaît »… « Danse, enc… de ta mère, danse »… « T’es vénère parce que je me suis fait sucer la b… et lécher les c… ». Olé ! Une poétique à la mesure de la République en marche, de Pierre Bergé à Patrick Drahi (SFR/L’Express/Libération/BFM.TV/i24 News), via Rothschild, Attali, Minc and Co.



Bon, bien ! Il s’agirait d’enfin voir ou percevoir les évidences les plus aveuglantes. À savoir que si le Coup d’État bolchévique d’octobre 1917 a finale
ment échoué, la Révolution mondiale elle, l’a finalement emporté et s'accomplit sous nos yeux non dessillés. L’atroce dictature léniniste s’est en effet rapidement conclue en 1921 par le brûlant aveu d’échec qu’aura été vote 
de la Nouvelle économie politique — un discret, mais authentique, retour au capitalisme de libre entreprise — le 12 mars 1921 à l’occasion du Xe Congrès du Parti communiste russe. Et ce, tandis que se développait depuis douze jours la révolte (et non la mutinerie) des marins de Cronstadt. Celle-ci sera écrasée le 18 mars sur ordre de Trotski au prix de la bagatelle d’une dizaine de milliers de morts… Le socialisme avançait à grand pas ! Les malheureux ne demandaient cependant que la restauration de libertés élémentaires : élection libre des soviets, liberté de la presse et de réunion, suppression des réquisitions forcées, bref, revendiquant une démocratie ouvrière et paysanne contre l’oppressive dictature des commissaires politiques. À son décès, le 21 janvier 1924, Lénine s’était en fait refusé à fixer une limite pour la NEP dont il voyait la prolongation pour au moins une décennie, voire un quart de siècle. Mais en 1927 le succès de la NEP était tel qu’il finit par fortement entraver les réquisitions de grains et entraîner la création d’un marché parallèle ; certaines villes connaissent à cette date d’importantes pénuries et l’Ukraine est meurtrie par une mortelle disette au cours de l’hiver 1928/1929.

Un prélude à la grande famine de 1932/1933, celle-ci étant étroitement liée à la dékoulakisation et à la collectivisation autoritaire des terres. Staline engage alors la politique du « Grand tournant », en l’occurrence le lancement du Premier plan quinquennal, l’abandon de la NEP et l’industrialisation lourde du pays avec en perspective — oui, dès cette époque — de préparer à la guerre contre le Reich allemand [Henri Massis (1886/1970), Découverte de la Russie, 1944. Un livre profond malgré la fadeur du titre].

Les famines et leurs cortèges de mort par millions, suivirent donc l’abandon sine die du socialisme réel par Lénine. La Terreur, le goulag et la malemort ouvrirent néanmoins grands leurs bras pour y engloutir ouvriers, paysans, bourgeois et nobles. Surtout les classes laborieuses qui furent étrillées d’importance et pour lesquelles devait en principe s’accomplir la révolution et que le communisme était censé libérer (sans doute du fardeau d’une existence de bagnard ? Celle qui fut la leur après la Révolution !). D’ailleurs, un révisionnisme historique de bon aloi (allant dans le sens de la mythologie révolutionnaire invertie) s’emploie maintenant à minimiser le nombre de cadavres afin de nous convaincre que la Terreur et les confiscations ne furent, au fond, pas si terribles que ça. Le prix à payer !

Que les faits — qui se sont frayés si difficilement un chemin vers la lumière — ne sont en réalité qu’exagération, une légende noire, pur produit de la malveillance des ennemis du peuple et du socialisme. Au reste, par-delà cet échec (mais pouvait-il en être autrement, le communisme, niveleur égalitariste étant une cruelle chimère ?), il faut admettre — aussi dur cela soit-il — qu’au XXIe siècle le marxisme sous sa forme ultra-libéraliste mâtinée de freudisme, l’a finalement triomphé, oui da ! Les torrents de 1789 et de 1917 continuent d’emporter les nations et de charrier les cadavres des guerres de normalisation démocratique, les rives défilent sous nos yeux, mais elles sont en réalité immobiles, ce sont les eaux furieuses qui déferlent, et nous avec !

AU FINAL ALEXANDRE PARVUS ET LÉON TROTSKI L’EMPORTENT HAUT LA MAIN

Si Lénine a perdu, Trotski, lui, a gagné. Ce Léon Bronstein dont les séides et les suiveurs ont envahi la planète : néoconservateurs en Amérique, en France macroniens [La fête de la musique 2018 dans les jardins du palais de l’Élysée avec des danseurs et des musicos afros transsexuels, montre que toutes les limites ont été franchies par une présidence se complaisant à avilir sa fonction très au-delà de ce que firent les Sarkozy et les Hollande. La déchéance est un puits sans fond, en témoignent les pitreries obscènes de l’Élysée devant un millier et demi d’invités, dignes héritiers de la chienlit soixante-huitarde…] post-mitterrandiens et archéo-soixante-huitards, partout les élites occidentales ont épousé la cause de la Révolution permanente [Ce concept apparaît en 1844 dans La Sainte Famille, premier ouvrage cosigné par Karl Marx et Friedrich Engels. Théorisé par Alexandre Parvus (Israël Lazarevich Gelfand), richissime marchand d’armes, Trotsky reprend le thème en 1905 in Résultats et Perspectives, puis en 1929 in La Révolution permanente]. Celle de la destruction totale de l’État et de la société établie naguère sur les bases d’une morale transcendante. Et les choses avancent à la vitesse de ces infreinables machines à démolir que sont les “valeurs” démocratiques secrétées au fur et à mesure de ses pressants besoins par l’insidieuse dictature de République universelle en marche, imposées également par les lois impérieuses du Marché, un dérèglement général (liberté pour les uns, les happy few, asphyxiante dictature pour le plus grand nombre !) sanctifiées par les Traités commerciaux sous les auspices du Libéralisme ultra, nouvel horizon de l’Humanité…

N’oublions pas que ce sont les poches lestées de l’or de Jacob Schiff [Banquier, philanthrope et humaniste, il finança en 1904 à hauteur de deux cents millions de dollars-or via la banque Kuhn, Loeb and Co, la guerre du Japon contre la Russie. La défaite russe sera suivie de la révolution manquée (de peu) de 1905 dans laquelle Parvus et Trotsky occupent des positions clefs] que Trotski Bronstein regagna la Russie pour prendre en marche le train de la conspiration bolchévique… comme ces professionnels de l’entrisme, plus proches de nous, que sont Julien Dray, grand collectionneur de montres à complication et faux transfuge de la LCR, qui volait au secours de la victoire et ralliait les rangs du PS en 1981… ou encore Jean-Marie Le Guen et Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier, compagnon de route du trotskyste Lionel Jospin et de Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international [2007/2011], deviendra Premier Secrétaire du PS en 2014, passe en 1986 en compagnie de quelque quatre cents militants obéissant perinde ac cadaver, de l’Organisation Communiste Internationaliste au PS où ils se taillent rapidement la part du lion lors de la distribution des prébendes et des places éligibles. Ces gens dont la carrière est émaillée d’épisodes successifs de concussion et de prévarication, ces habitués des tribunaux (qui les blanchissent très régulièrement) ne trahissent rien ni personne : surtout pas un pays auquel ils sont par nature et par définition étrangers et même hostile, ni une morale qu’ils méprisent et qu’ils se font une joie mauvaise de transgresser.

LA MACHINE À DÉTRUIRE LA NATION

Retenons que la Machine à détruire la nation, son identité, sa souveraineté et nos dernières libertés, s’est visiblement mise en route en 1966 avec le livre Treblinka de Jean-François Steiner. Une fiction présentée comme un témoignage qui donna le coup d’envoi d’une prodigieuse entreprise de sidération : à savoir — et depuis cette date — l’exploitation commerciale, politique, idéologique, morale du système concentrationnaire des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. À partir de là, s’enclenchait la procédure devant acheminer les Hexagonaux à la mort cérébrale. Le 21 mai 1981, le plus avide et le plus avisé de ces « politiciens au rencart… marqué par l’ambition et la haine » que stigmatisait DeGaulle dans son discours du 30 mai 1968 (trois jours après le rassemblement de Charlety, le 27 mai, à la veille de la deuxième nuit des barricades), le factieux Mendès France ayant été écarté, parvenait à la tête de l’État. Il faudra toutefois attendre juillet 1984 et l’échec cuisant des trois gouvernements Mauroy (qui avait su merveilleusement arroser les copains et assécher les caisses de l’État), pour que la Machine à sidérer l’indigénat reprenne force et vigueur avec la création de cette machine de guerre contre les peuples que constitua SOS-Racisme.

Si la réouverture mémorielle des camps ne fut qu’une première étape (certes fondatrice), la création le 15 octobre 1984 de SOS-Racisme [Serge Malik, l’un des fondateurs d’origine judéo-arabe, va dénoncer dans Histoire secrète de SOS Racisme (1990) « l’instrumentation politique de l’antiracisme par le Parti socialiste et la franc-maçonnerie ainsi que la surreprésentation de membres de l’Union des étudiants juifs de France »] fondé par les trotskistes Harlem Désir et Julien Dray, marqua la relance (en mode démultiplié) de l’entreprise de néantisation mentale des Français… auxquels il fut reproché, en vrac et de façon lancinante, la colonisation, les croisades, l’esclavagisme, le racisme puis le sexisme, le machisme, l’homophobie, la xénophobie… enfin leur “leucodermie”. Haro sur le Baudet [Jean de La Fontaine « Les Animaux malades de la peste » Livre II — 1678], l’homme blanc quinquagénaire ployant sous le bât de ses tares et de ses vices. La bête à abattre ! Pourtant, qui ne voit que les vrais et actuels négriers des temps modernes sont ces Organisation non gouvernementales — si bien pensantes et si pathétiquement généreuses —- qui acheminent, cargaison après cargaison, du bois d’ébène pour alimenter sur le Vieux Continent le juteux marché de l’assistanat social ou celui du travail à vil prix ?

Cette entreprise de sidération et de destruction mentale a fait entrer les masses hexagonales dans un profond état d’hébétude leur faisant accepter les pires inversions… et les ravages liés à la destruction programmée de l’État remis en cause en son principe même et dans l’exercice de sa souveraineté nationale la plus élémentaire. L’État, rongé de l’intérieur par la libéralisation de secteurs d’activité dans lesquels s’exerçaient ses prérogatives régaliennes ou dans lesquels s'était immiscé à plus ou moins bon escient ! Destruction des transports ferroviaires, de la Santé, de l’Éducation (devenue une dispendieuse entreprise industrielle d’arasement de la mémoire ethnoculturelle et confessionnelle, destinée à former des zombies ne disposant plus que des quelques centaines de mots utiles à se gaver de séries télévisuelles), Services postaux, Sécurité intérieure et Défense passée sous commandement américain au sein de l’Otan, etc.

La disparition des frontières, l’effacement de la distinction dehors/dedans (ou haut/bas, en un mot de toute hiérarchie sociale et partant, l’annulation de toute autorité autre que celle de la bureaucratie tentaculaire), a rendu caduque la notion d’État protecteur, garant d’un espace de souveraineté [Le 21 juin 2018, Emmanuel Macron assimilait le retour en Europe du nationalisme à « la lèpre qui monte » La nation, la communauté nationale, voici l’ennemi !] . Or Mai 68 marque le point de départ de la grande déconstruction sociétale dont nous ne voyons que trop les ravages aujourd’hui. Quant aux imposteurs qui nous dirigent, ils exhibent sans la moindre vergogne le spectacle de la décomposition cloacale qu’ils sont chargés de mener à terme : le raout élyséen, transgenre et congoïde, en est l’un des symptômes… sachant que le bon peuple muselé par les valeurs, frappé de stupeur et en état avancé d’incapacité mentale, laisse faire, laisse passer, préférant tourner ses regards vers les arènes également mondialisées du ballon rond, là où s’exprime le mirage hypnotique d’une pétulance collective sans véritable enthousiasme ! [G.W.F. Hegel (1770/1831) « Phénoménologie de l’esprit » 1807 TII - § 38] À quand la guerre ?

Source : Léon Camus in Rivarol n°3336 du mercredi 27 juin 2018


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De la manière d’écrire l’histoire

« Il faut, avant tout, que l’historien soit libre dans ses opinions, qu’il ne craigne personne, qu’il n’espère rien. Autrement, il ressemblerait à ces juges corrompus qui, pour un salaire, prononcent des arrêts dictés par la faveur ou la haine. (…) L’unique devoir de l’historien, c’est de dire ce qui s’est fait (…), et négliger tout le reste ; en un mot, la seule règle, l’exacte mesure, c’est de n’avoir pas égard seulement à ceux qui l’entendent, mais à ceux qui, plus tard, liront ses écrits (…), ne s’inquiétant pas de ce que dira tel ou tel, mais racontant ce qui s’est fait. (…) Il vaut mieux, prenant la vérité pour guide, attendre sa récompense de la postérité que se livrer à la flatterie pour plaire à ses contemporains. Telle est la règle, tel est le fil à plomb d’une histoire bien écrite. »

Lucien de Samosate : De la manière d’écrire l’histoire


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Autres étapes du 9ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, avril 2018






samedi 9 septembre 2017

Aux origines du terrorisme : "L'idéologie wahhabite, une menace mondiale"




Pour la première fois en France, le mercredi 18 janvier dernier, le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) a organisé un colloque consacré à l’analyse et à la dénonciation de l’idéologie wahhabite, véritable moteur du terrorisme islamiste contemporain, en France et dans le monde, en présence de nombreux experts réputés, et devant un amphithéâtre comble.

[Télécharger le rapport en pdf]




Huit points majeurs ressortent de cette réunion…

1. Une idéologie néfaste et illégitime

Ainsi que l’énonce Pierre CONESA, le wahhabisme est une idéologie religieuse profondément sectaire, antisémite, raciste et misogyne, prétendant revenir au temps du prophète.
Pour Alain CORVEZ, le wahhabisme est une « doctrine tournée vers le passé ».

Le wahhabisme est clairement une idéologie extrémiste, archaïque et haineuse, une dérive de l’islam apparue au XVIIIe siècle. C’est un courant largement minoritaire de l’islam sunnite dont l’influence est aujourd’hui immense en raison des moyens financiers consacrés à sa diffusion par l’Arabie saoudite.

Alain CORVEZ a expliqué comment cette secte minoritaire et fanatique de l’islam s’est imposée dans une grande partie de la péninsule arabique par l’alliance entre la famille guerrière des Saoud et la prédication de retour aux sources de l’islam primitif du mystique Abdul Wahhab, créant un État qui a pris le nom de son fondateur en bénéficiant des soutiens stratégiques des Britanniques, puis des Américains à partir du Pacte de février 1945 signé sur le croiseur Quincy, étendant son influence à toute la péninsule et au-delà grâce à la richesse de son sous-sol.

Citant Karim IFRAK, Alain CORVEZ rappelle que « le wahhabisme est un mouvement fondamentaliste aux soubassements politico-religieux sur lesquels les Saoud ont forgé leur politique de légitimité religieuse. Il repose sur une interprétation sommaire des textes […]. Victimes d’une vision idéaliste de l’islam, les adeptes du wahhabisme prêchent un retour vers ce dernier dans sa forme la plus originelle possible. S’estimant être les dignes héritiers du salaf (les pieux ancêtres), ils n’hésitent pas à taxer les autres musulmans de déviants, voire dans le cas de certains, d’hérétiques. Aussi, à travers un prosélytisme soutenu financièrement et médiatiquement, le wahhabisme ambitionne de ramener les non-musulmans à se convertir à l’islam, et les musulmans à épouser leur cause ».

Aujourd’hui, cette idéologie radicale désole les fidèles sincères de l’islam qui voient leur religion diffamée par cette vision blasphématoire et enjoignant tous les musulmans de tuer ceux qui n’y adhèrent pas. Malheureusement, l’idéologie wahhabite a trouvé des soutiens et des alliés puissants qui l’exploitent à des fins stratégiques, alimentant ainsi le terrorisme.

Alain CORVEZ explique qu’en réaction au terrorisme takfiri, a pris naissance un mouvement de rejet global de l’islam, en Europe et notamment en France. Il est vrai que la dénonciation de cette déviance criminelle par des autorités religieuses sunnites a été malheureusement peu audible dans les médias.

Pourtant un évènement d’une extrême importance a eu lieu à Grozny (Tchétchénie) du 25 au 27 août 2016, où 200 savants sunnites du monde entier – dont les Ulémas d’Al-Azhar – ont dénoncé les dérives du sunnisme qui encouragent le terrorisme, notamment le wahhabisme, ont émis une fatwa contre elles afin de distinguer l’islam véritable de l’erreur, et ont publié un communiqué appelant les autorités politiques à soutenir les instances religieuses modérées.

Selon Mezri HADDAD, les projets islamistes politiques et religieux guidés par l’idéologie wahhabite ne sont que la traduction de la négation de l’islam. À cet égard, les termes en « isme » (wahhabisme, salafisme, etc.) doivent être remplacés par un seul et unique terme : l’islamo-fascisme.

L’Arabie ne représente pas l’islam, ni ne l’incarne. Toute alliance avec elle est contre-productive pour envisager une réforme de l’islam. Il n’y a pas d’islamistes modérés et il est nécessaire de combattre cet islamo-fascisme.

2. Une idéologie au service d'un État

Comment une telle idéologie, extrémiste et archaïque, ultra-minoritaire au sein de l’islam, a-t-elle pu connaître un tel développement ? Rien de cela n’aurait été possible sans son instrumentalisation par une dynastie familiale qui s’est emparée d’un État, et consacre ses ressources à l’exportation de cette vision régressive et combattante de l’islam

Ainsi que l’explique Pierre CONESA, dès la création du royaume, le djihad a été le moteur idéologique de l’identité saoudienne. Au nom de cette justification religieuse, les Saoud ont lancé la guerre contre les autres tribus arabes pour unifier la péninsule et créer leur dynastie, puis ils ont fait de même contre l’Empire ottoman.

Dans les livres scolaires saoudiens, le djihad est décrit comme une geste héroïque et noble.

Voilà pourquoi les Saoudiens ont toujours représenté le contingent étranger le plus nombreux au sein des talibans, des commandos du 11 septembre (15 des 19 terroristes) ou de Daech. Le salafisme quiétiste n’est rien d’autre qu’une préparation psychologique à la violence.

Fondé sur cette doctrine politico-religieuse, l’Arabie saoudite, alliée de l’Occident, est l’un des États les plus rétrogrades de la planète. Ce pays est un royaume médiéval et intégriste dont les dirigeants laissent la majorité du peuple dans l’ignorance, avec pour toute éducation une lecture très orientée du Coran.

C’est l’un des États les plus inégalitaires au monde, une monarchie extrémiste, hypocrite et esclavagiste, bafouant les libertés politiques et religieuses, les droits de la femme et des étrangers, le droit du travail et soutenant massivement l’intégrisme religieux conduisant au djihad partout dans le monde, avec l’espoir illusoire que les créatures qu’il a enfantées ne se retournent pas un jour contre lui comme ce fut auparavant le cas avec les Frères musulmans.

3. Un prosélytisme tous azimuts

Riyad dispose d’un pouvoir d’influence et de nuisance considérable grâce à l’argent du pétrole et s’en sert pour jouer au pyromane en exportant le wahhabisme, qui est à l’origine du rejet dont souffrent de nombreux musulmans partout dans le monde 

Pierre CONESA explique que la diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite est un modèle d’endoctrinement et de prosélytisme d’État au service d’une idéologie. C’est une usine à propager le racisme, la misogynie, l’homophobie, la haine du dissemblable. Elle dispose de moyens logistiques illimités et bénéficie d’une totale impunité auprès de la communauté internationale corrompue par les achats de pétrole et les ventes d’armes.

Elle s’appuie sur le formidable réseau d’influence de la Ligue islamique mondiale, une ONG qui dispose d’un budget annuel estimé à 5 milliards de dollars.

Chaque jour, nous observons les effets dévastateurs de son influence partout dans le monde, notamment en France – tant par la radicalisation de certains de ses citoyens et de ses mosquées, que par les actes terroristes qui l’ont frappée – comme au Moyen-Orient, où elle est en partie responsable de la situation chaotique d’un Moyen-Orient aujourd’hui à feu et à sang (Syrie, Irak, Yémen). Depuis plusieurs décennies, en Orient comme en Occident, le wahhabisme s’est infiltré dans les sociétés avec le but clairement affiché de s’imposer comme la seule référence islamique et morale.

Sa diffusion se traduit systématiquement par la division entre les musulmans, l’élimination des minorités non islamiques, le rejet de l’Occident, la haine, la violence, les conflits.

Pierre Conesa rappelle notamment qu’au Royaume-Uni, où vivent 2,8 millions de musulmans, 100 000 enfants suivent les cours de 700 écoles coraniques. Il existe aussi des hôpitaux halal, des quartiers signalés « Sharia zone » sans alcool, sans tabac, sans femmes non voilées, sans homosexuels… Pire, des tribunaux islamiques sont autorisés à juger selon la loi coranique les conflits en matière commerciale et civile ; y compris les querelles de couple et de voisinage. Unique protection contre l’arbitraire, les décisions de ces juridictions sont susceptibles d’appel devant la High Court. Le ministère britannique de la Justice laisse faire et la naissance de ce système d’arbitrage parallèle n’a pas suscité de réaction outre-Manche.

Bien sûr, il existe de nombreux musulmans qui résistent à l’hégémonie wahhabite – en Tunisie, en Algérie, au Maroc notamment – mais pour combien de temps encore ? Personne ne leur vient en aide et ils risquent de ne pouvoir lutter durablement contre les pétrodollars islamistes. 




4. Un lien direct avec le terrorisme

Pour Alain RODIER, cette idéologie est si puissante qu’elle pousse – comme jamais auparavant dans l’histoire – des centaines d’individus au sacrifice suprême lors d’opérations suicides, comme à des actes d’une infinie barbarie au nom de leur pseudo-religion. Elle mérite donc d’être étudiée avec attention car on ne fait pas la guerre à une méthode de combat – le terrorisme – mais à ceux qui l’emploient et pourquoi.

Pour Alain CORVEZ, Al-Qaïda, groupe né en Afghanistan pour lutter contre les Soviétiques, a été la première structure rassemblant les djihadistes, financée par l’Arabie et les services pakistanais, avec le soutien de la CIA américaine.

Il a rappelé que « le wahhabisme a engendré le terrorisme qui a pu se développer grâce aux soutiens qu’il a trouvés auprès de nombreuses puissances l’utilisant à des fins stratégiques, portant atteinte à la réputation de l’islam du fait des amalgames que certains se sont empressés de faire ».

Avec la guerre en Syrie, les djihadistes ont multiplié leurs organisations, en fonction de leurs affiliations et de leurs financements mais tous s’inspirent du wahhabisme et montrent la même cruauté. Au nom de l’islam, leur but est de renverser le régime laïque de Damas, ce qui leur vaut le soutien massif de Riyad, Doha, Ankara, Washington, Paris ou Londres.

Daech n’est qu’une métastase du cancer d’Al-Qaïda, en poursuit les mêmes objectifs au nom de la même idéologie. Rappelons que l’organisation État islamique puise ses références dans les écrits d’Abdel Wahhab et des Frères musulmans. Elle adhère donc à la même idéologie que l’Arabie saoudite.

Ces extrémistes s’en prennent à tout le monde : à l’Occident bien sûr et à la France en particulier ; mais aussi aux Russes, aux Égyptiens, aux Pakistanais, aux Libanais, au Hezbollah, aux Iraniens, aux chrétiens, aux chiites… et aux sunnites qui n’adhèrent pas à leur conception de l’islam.

Si le financement direct qu’elle accordait au terrorisme semble bien s’être interrompu, l’Arabie saoudite, soutien idéologique et financier du wahhabisme, laisse certains de ses ressortissants fortunés, de ses ONG et de ses banques appuyer Daech.

Et la Ligue islamique mondiale continue de distribuer de l’argent à des mouvements qui utilisent ces fonds pour lancer le djihad. Ainsi, le soutien à Daech se poursuit via de nombreux canaux en provenance du monde arabe. L’organisation « État islamique » reçoit de nouveaux combattants, du ravitaillement et développe des trafics de toute nature pour assurer son financement. Daech est donc loin d’être asphyxié grâce à la bienveillance de Riyad, Doha ou Ankara.

Par ailleurs, de nombreux éléments tendent à montrer que l’Arabie saoudite – et le Qatar – auraient effectué des livraisons d’armes aux mouvements terroristes contre lesquels l’armée française opère au Sahel.



Richard LABÉVIÈRE a insisté sur le financement direct et indirect du terrorisme par Riyad, via les banques et ONG saoudiennes. Il a stigmatisé le rôle ambigu qu’ont joué les banques suisses et italiennes notamment, en acceptant d’abriter des fonds saoudiens suspectés de financer le terrorisme.

Afin de démontrer le double jeu auquel se livrent les Occidentaux dans la fabrication de l’ennemi, Richard Labévière a illustré ses propos à travers trois exemples.

– Lors de l’attentat de Louxor, au cours duquel 62 touristes furent tués par la Jamaa Islamiya, plusieurs éléments indiquèrent que le financement de l’opération avait été rendu possible par le biais d’une société financière appelée Al-Taqwa. Située dans les Bahamas, à Londres, ainsi qu’à Zurich (le Crédit suisse), cette banque servit de banque aux Frères Musulmans et permit le financement de leurs attaques terroristes, les fonds ayant été fournis par l’Arabie saoudite. Preuve de la duplicité qui règne, Carla Del Ponte refusa d’ouvrir une instruction sur cette affaire afin de ne pas conduire les Saoudiens à quitter la place financière suisse.

– à l’occasion des attentats perpétrés contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar-es-Salaam en 1998, il a été montré que l’ONG islamiste Mercy International a contribué au financement des opérations.

– et, enfin, le financement des activités du GIA algérien dans les années 90 s’est effectué par des fonds saoudiens via des banques suisses.



5. L’agression armée d'États voisins

L’Arabie Saoudite, non contente d’exporter le wahhabisme de par le monde et d’avoir soutenu les djihadistes, est intervenue au Bahreïn à l’occasion du printemps arabe (2011) pour mater dans le sang une révolte populaire sans que personne ne s’en offusque.

Surtout, depuis bientôt deux ans, elle a déclenché une guerre sanglante au Yémen (opération Tempête décisive), laquelle semble ne pas intéresser grand monde, contrairement au conflit syrien.

Depuis mars 2015, une coalition internationale menée par Riyad s’attache à remettre au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabo Mansour Hadi, afin d’empêcher l’installation d’un régime chiite à sa frontière méridionale. Dans ce conflit, les Saoudiens sont aidés par les États-Unis qui leur fournissent armement, renseignements et ravitaillent leurs avions. Les combats ont déjà provoqué plus de 10 000 morts – dont beaucoup de civils et plus de 30 000 blessés.

L’Arabie saoudite bombarde systématiquement et sans aucun état d’âme les infrastructures du pays – y compris les hôpitaux et les quartiers historiques de Sanaa, ville vieille de près de 2 500 ans – et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de Yéménites n’ont plus de quoi se nourrir ; 3 millions ont fui les zones de combat.



6. L'absence de participation à la lutte contre Daech

Mis à part contre les réseaux terroristes actifs sur son territoire et qui cherchent à s’en prendre au pouvoir en place, l’Arabie saoudite ne participe pas à la lutte contre l’organisation État islamique, dont l’idéologie est proche du wahhabisme. D’ailleurs, le nombre de Saoudiens parmi les combattants étrangers de Daech est particulièrement élevé.

Paradoxalement, pour conduire sa guerre d’agression au Yémen, Riyad, a été capable de réunir autour d’elle une coalition internationale de 150 000 hommes.

Les Saoudiens ont retiré en cette occasion la quinzaine d’aéronefs qui participaient mollement aux bombardements contre l’organisation État islamique en Irak. Rien qu’en avril 2015, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a conduit plus de 1 700 raids aériens, soit parfois 80 par jour ; l’on aurait bien aimé voir ses moyens engagés contre Daech.

Pour Pierre CONESA, le royaume est en réalité en danger, car il refuse de combattre Daech, dont les thèses trouvent un écho favorable au sein d’une partie de sa société. Et ce n’est pas un hasard. Aujourd’hui, les principes que l’État saoudien applique – la loi coranique et la haine des « mécréants » (les non-musulmans) – se rapprochent de ceux de Daech. Tous deux décapitent massivement en public et détestent les chiites.

Ainsi, la société saoudienne ne comprendrait pas que le royaume affronte les djihadistes. Or, comme chaque fois que le régime des Saoud est en danger, il fait appel aux « mécréants » : les Occidentaux. Cela a déjà été le cas en 1979, lorsque des gendarmes français du GIGN ont libéré la grande mosquée de La Mecque d’étudiants islamistes radicaux ou, en 1991, lorsque les soldats américains sont intervenus à l’occasion de l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein.


7. La complicité de l'Occident

En dépit de sa diplomatie religieuse agressive, de son soutien aux groupes islamistes armés en Syrie, de ses efforts douteux pour lutter contre Al-Qaida et Daech, et de ses crimes de guerre au Yémen, aucune critique n’est formulée à l’encontre de l’Arabie saoudite. Les frappes saoudiennes au Yémen relèvent pourtant pleinement d’un crime de guerre. Mais aucun État occidental ne l’a signalé ni n’a protesté et le conflit yéménite est quasiment absent des médias occidentaux. Tout juste les Américains ont-ils fait savoir qu’ils allaient reconsidérer leur soutien aux Saoudiens dans ce conflit.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Américains ne cessent de désigner l’Irak, l’Iran et plus récemment la Syrie, comme fauteurs de troubles, alors que Ben Laden et la majorité des terroristes du 9/11 étaient Saoudiens et que l’idéologie dont se réclament les djihadistes takfiris est celle de Riyad. Nous sommes donc en présence d’une véritable stratégie d’alliance objective et machiavélique avec l’islam le plus radical qui soit.

Michel RAIMBAUD a rappelé le rôle essentiel qu’ont joué les États-Unis dans la fabrication de l’ennemi, avec le concept géopolitique de « Grand Moyen-Orient », cher à l’administration de George W. Bush, et dont le point d’orgue aura été l’élaboration du plan de démantèlement du Moyen-Orient qui s’est notamment traduit par l’invasion de l’Irak en 2003.

Ce concept a maintes fois évolué au gré des impulsions politiques de Washington, notamment dans les années 80. En effet, sous l’administration Reagan, les États-Unis n’hésitèrent pas à instrumentaliser les islamistes afin de contrer l’influence soviétique en Afghanistan, les conduisant ainsi à nouer un pacte d’alliance avec les Saoudiens et les Pakistanais. Sous l’administration Bush, le plan de démantèlement du Grand Moyen-Orient n’avait pour autre objectif que de transformer le paysage politique et économique de cet ensemble afin d’y apporter la « démocratie » et ainsi, assurer la sécurité des intérêts américains, dans la droite ligne des théories néoconservatrices.

Michel RAIMBAUD a dénoncé les alliances de circonstances qui ont été observées entre les Européens et les islamistes, que l’on songe à la guerre d’Afghanistan en 1979, aux bombardements dits « humanitaires » qui ont été effectués sur la Libye de Kadhafi, aux révolutions arabes ou à la guerre en Syrie.

Paradoxalement, alors que l’Occident est la cible de la haine et de la violence wahhabite, il continue de soutenir le régime saoudien. Les élites occidentales, complices ou clientes de ce royaume, ferment les yeux sur ses agissements qui pourtant sapent les fondements de leurs sociétés.

À l’occasion de ses enquêtes sur le financement du terrorisme par l’Arabie saoudite, Richard LABÉVIÈRE, s’est heurté aux injonctions du Quai d’Orsay dirigé successivement par Alain Juppé et Laurent Fabius, qui ne souhaitaient pas que soit mis en lumière le financement de l’islam radical par l’Arabie saoudite. 








Pierre CONESA a insisté sur l’ostracisme dont a été l’objet en France son dernier ouvrage qui a le mérite de dénoncer haut et fort la diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite.

Il plaide pour la levée des ambiguïtés qui sous-tendent nos relations avec ce royaume de l’extrémisme. À noter qu’en France, pas moins de cinq agences de conseil en communication se chargent de « corriger » l’image des Saoud dans l’opinion.


8. Comment éradiquer cette menace ?

15 ans après le début des attentats barbares qui ne cessent d’ensanglanter le monde arabo-musulman, l’Occident et la France, la menace terroriste n’a nullement diminué.
Les événements des années 2015 et 2016 dans notre pays en sont la triste illustration. Les autorités gouvernementales ont accru les moyens accordés à la lutte antiterroriste et ont mis en place, avec plus ou moins de réussite, un dispositif destiné à lutter contre la radicalisation.
Mais force est de constater que rien de concret n’a été fait pour lutter contre les idéologies (salafisme, wahhabisme, Frères musulmans) sur lesquelles se fondent ces mouvements radicaux terroristes  et les États qui les soutiennent, au premier rang desquels l’Arabie saoudite – mais aussi le Qatar et la Turquie. 

- Sur le plan intérieur

Il est essentiel de dénoncer l’idéologie wahhabite comme néfaste et hostile, incitant à la haine et au terrorisme, à l’antisémitisme et contraire aux valeurs et lois de la République. Cette idéologie – ainsi que celle des Frères musulmans – doit donc être déclarée hors-la-loi, ses textes interdits de vente et de distribution, ses mosquées fermées, ses associations dissoutes et ses représentants interdits de s’exprimer dans nos médias.

Nous devons les combattre avec la plus grande fermeté. Ce que nous avons fait jadis pour lutter contre Action directe et divers groupuscules d’extrême droite doit aujourd’hui s’appliquer aux wahhabites, aux salafistes et aux Frères musulmans. 

- Sur le plan international

Un virage à 180° vis-à-vis du régime saoudien s’impose, car cette monarchie prône une idéologie haineuse, contraire à nos valeurs ; elle encourage et soutient – directement ou indirectement – le terrorisme et l’extrémisme religieux partout dans le monde, et jusque dans nos banlieues. Il convient de dépasser les promesses – parfois illusoires – de contrats mirobolants et ne pas se laisser acheter par des cheiks autocrates, dont les comportements à l’égard de leur propre population et des étrangers sont incomparablement plus éloignés des règles démocratiques qu'on le prétend pour la Syrie et l’Iran. 

- Sur le plan religieux

Enfin, pour Alain CORVEZ, le défi que représente le wahhabisme doit entraîner chez les théologiens sunnites, comme les y a invités le président égyptien Sissi, un aggiornamento salutaire pour supprimer à l’intérieur du corpus religieux les ferments de divisions que le terrorisme takfiri a révélés et cristallisés.

La crise provoquée par cette vision inculte, haineuse et sommaire de l’islam sunnite entraîne en son sein des craquements et des divisions, et pourrait amener les grands théologiens à vivifier les saintes bases de la foi sunnite pour l’adapter au monde moderne, en l’orientant vers l’avenir, à l’instar du chiisme tourné vers la prophétie et l’attente d’un monde meilleur.

Des voix s’élèvent en ce sens, depuis deux ans environ, venant de responsables sunnites religieux, comme à Kazan et Grozny en 2016, et de chefs politiques, musulmans mais laïques comme le président Sissi en Égypte. 
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Comment éliminer radicalement le terrorisme wahhabite ?…

Wayne MADSEN - Les Dönmeh : le secret le plus chuchoté du Moyen Orient (25 octobre 2011)
Christophe Lamfalussy, Jean-Pierre Martin : Molenbeek-sur-djihad (Grasset, 18 janvier 2017)
Molenbeek. Le monde entier connaît le nom de cette commune de Belgique. Que se passe-t-il à Molenbeek, et depuis longtemps, puisque dès 2001, le commandant Massoud a été abattu par deux hommes qui y vivaient ? Pourquoi l’avant-garde d’un commando de l’Etat islamique en est-elle partie, une nuit de novembre 2015, pour assassiner 130 personnes à Paris ? Christophe Lamfalussy et Jean-Pierre Martin se sont plongés dans cet étrange creuset du terrorisme, étudiant sa réalité actuelle et son histoire pour essayer de comprendre l’explosion d’un islam radical au cœur de l’Europe.
D’argent saoudien en mères fanatisées qui envoient leurs fils en Syrie, voici la désolante rencontre du fanatisme religieux, du plus misérable gangstérisme et de l’incompétence politique. Trente ans de dérives. Une leçon, non seulement pour la Belgique, mais pour toute l’Europe.

Le terrorisme n’est pas un ennemi mais un moyen de faire la guerre, tous les États l'utilisent

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Le site Stratpol (www.stratpol.com) dirigé par Xavier MOREAU, qui fournit des analyses politico-stratégiques et économiques sur toutes les zones, pays et continents, dans le but de permettre des prospectives réalistes, a publié une série de vidéos de ce colloque du Cf2R (Centre français de Recherche sur le Renseignement) sur le thème de l'idéologie wahhabite. Juste au moment où Trump arrive au pouvoir ? Assiste-t-on à un revirement géopolitique dont les Saoudiens vont faire les frais ?


Colloque sur le wahhabisme : Introduction d’Éric DENÉCÉ et intervention de Pierre CONESA (partie 1/7)

Éric Denécé, docteur ès Science Politique, habilité à diriger des recherches, est directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Pierre Conesa, auteur de "Dr Saoud et Mr Jihad, la diplomatie religieuse de l'Arabie Saoudite" (Robert Laffont) Ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défens.


Colloque sur le wahhabisme : intervention d'Alain Corvez (partie 2/7)



Colloque sur le wahhabisme : intervention d'Abderrahmane Mekkaoui (partie 3/7)



Colloque sur le wahhabisme : intervention de Richard Labévière (partie 4/7)



Colloque sur le wahhabisme : intervention de Mezri Haddad (partie 5/7)



Colloque sur le wahhabisme : intervention de Michel Raimbaud (partie 6/7)



Colloque sur le wahhabisme : allocution de Pierre Lellouche (partie 7/7)






dimanche 5 mars 2017

Comment éliminer radicalement le terrorisme wahhabite ?…



Voulez-vous savoir comment les États-Unis pourraient éliminer 
le terrorisme islamique mondial et la faim dans le monde ?





Si cela semble absurde et contraire à l’éthique ─ « les États-Unis ne vont pas passer à l’offensive et voler les ressources naturelles d’autres peuples, surtout ses alliés ! » ─, considérons certains faits.

Tout d’abord, quiconque considère ISIS comme un cancer sur la terre qui doit être éradiqué ─ et la plupart des Américains, y compris le président américain Donald Trump, ont cette opinion ─ doit également voir l’Arabie saoudite en des termes semblables. Car le royaume désertique applique le même genre d’islam qu’ISIS – avec toutes les intolérances religieuses, les décapitations, les crucifixions, les mutilations et la misogynie que nous associons aux terroristes.

Pire encore, ce pays dépense une somme astronomique de 100 milliards de dollars annuellement ─ soit des milliers de milliards depuis des décennies ─ pour soutenir et diffuser la forme la plus vile de l'Islam (wahhabisme / salafisme) dans le monde. Pratiquement toute la littérature radicale, les mosquées radicales, les sites radicaux et les programmes satellitaires radicaux ─ qui créent tous ces musulmans radicaux ─ sont financés par l’Arabie saoudite. En d’autres termes, si vous suivez la « radicalisation » des musulmans ─ y compris vos anciens voisins et collègues qui sont soudainement devenus très pieux, se sont fait pousser la barbe ou ont enfilé un voile, puis se sont fait tuer en martyrs dans un attentat-suicide ─, l’argent saoudien sera presque toujours au bout de la ligne.

Cela empire encore : le royaume islamique n’est pas seulement le principal exportateur d’idéologies radicales ; il est aussi le principal financier et soutien matériel des pires groupes terroristes. ISIS et al-Qaïda n’existeraient pas sans l’Arabie saoudite et les largesses des autres États du Golfe.

Alors, comment l’Arabie saoudite est-elle en mesure d’alimenter ce djihad polyvalent et global ? Entièrement avec ses réserves de pétrole sous la péninsule arabique.

Maintenant, dans un monde équitable, les Saoudiens devraient sûrement garder les ressources naturelles de l’Arabie, même si c’est l’Occident qui a découvert et créé la technologie pour utiliser le pétrole. Mais lorsqu’ils utilisent ouvertement cette richesse pour répandre la haine, la tourmente, le terrorisme et le massacre d’innocents dans le monde, la communauté internationale est sûrement en droit de répondre ─ en l’occurrence, en saisissant l’arme de leurs mains, c’est-à-dire les puits de pétrole.

Certains pourraient soutenir que, quels que soient les mérites de cet argument, il n’y a aucun moyen pour les dirigeants américains de vendre une telle guerre au peuple américain. En fait, ils le pourraient ─ très facilement ; et tout ce qu’ils auraient à faire, c’est dire au peuple américain la vérité pour obtenir une volte-face.

Rappelez-vous, l’establishment s’est déjà comporté de manière plus « spectaculaire », y compris en passant à l’offensive contre plusieurs dirigeants arabes ─ en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Dans tous les cas, les vrais motifs de guerre étaient cachés au public, probablement parce qu’ils ne servaient pas et ne servent pas les intérêts américains (d’où la raison pour laquelle ISIS est maintenant enracinée dans l’Irak « libéré », ou à la Syrie « libérée »). Tous ce que les dirigeants américains et les médias avaient à faire, c’était de présenter Saddam, Kadhafi et Assad comme des « monstres » persécutant leur propre peuple. C’était assez pour la plupart des Américains pour acquiescer à ces guerres, si ce n’était pas de les soutenir de tout cœur.

Dans le cas de l’Arabie saoudite, l’establishment n’aurait pas à tromper le public : le régime saoudien est un monstre. Comme dans les territoires détenus par ISIS, les femmes ne sont guère mieux loties que des biens ou des meubles ; les blasphémateurs, les apostats et les homosexuels sont persécutés et parfois exécutés ; tous les non sunnites ─ des hindous aux chiites ─ sont des sous-humains infidèles à traiter en conséquence ; les églises sont fermées, les bibles et les crucifix confisqués et détruits, et les chrétiens pris en flagrant délit d’adoration en privé, jetés en prison et torturés. L’Arabie saoudite est sans doute encore plus arriérée qu’ISIS : les femmes peuvent encore conduire à Mossoul et Raqqa, alors qu’elles en sont interdites à Riyadh ; et le gouvernement saoudien a son propre département spécial consacré à traquer et exécuter les sorcières et magiciens.

La sauvagerie saoudienne ne se limite pas non plus à la péninsule. Le régime a publié une fatwa, ou un décret sanctionné par l’islam, toujours disponible en ligne pour que tous puissent voir, en appelant les musulmans du monde à haïr tous les non-musulmans (c’est-à-dire plus de 99% des Américains ; voici ce que « nos amis et alliés » pensent vraiment de nous).



Bref, d’un point de vue libertarien ou humanitaire ─ et c’est le point de vue qui a été utilisé pour justifier la guerre en Irak, en Libye et en Syrie ─, la tyrannie de Saddam, de Kadhafi et d’Assad est bien pâle par rapport à celle des dirigeants saoudiens.

Dans ce contexte, comment arrêter cela ? Disons que le Conseil de sécurité de l’ONU ─ l’Amérique, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, toutes nations qui ont souffert de la radicalisation et du terrorisme financés par l’Arabie saoudite ─ enverrait une coalition militaire pour saisir et internationaliser les puits de pétrole d’Arabie ? En quoi cela serait-il différent de la saisie des avoirs d’une organisation terroriste, que ce régime représente ? Il n’y aurait même pas de « guerre », certainement rien à l’échelle de l’invasion américaine de l’Irak.

Le pétrole peut être partagé à parts égales, des prix internationaux justes peuvent être établis et, pour apaiser toute culpabilité occidentale, les revenus ─ y compris les 100 milliards dépensés annuellement de parrainage du radicalisme islamique et de la terreur ─ peuvent aller aux pauvres et aux nécessiteux du monde. Les Arabes péninsulaires pourraient encore recevoir une riche allocation ; ils peuvent garder la Mecque et Médine et, s’ils le désirent encore, pratiquer la charia pour eux-mêmes sans être une menace pour le monde civilisé en général.

Un deal gagnant-gagnant pour tous les pays concernés ─ le monde développé, le monde sous-développé et même les Arabes péninsulaires contents de pratiquer l’islam entre eux. Même les musulmans du monde, dont on nous dit qu’ils sont extrêmement modérés, devraient accueillir avec joie la libération de leurs lieux sacrés.


La complicité avec l'Arabie saoudite exportatrice du wahhabisme ne date pas d'aujourd'hui… DeGaulle s'y est, lui aussi, complu



Les seuls qui vont perdre sont ceux qui s’engagent à utiliser la richesse pétrolière pour répandre les idéologies islamiques radicales et le terrorisme dans le monde.

Si cette proposition semble encore trop « irréaliste », rappelez-vous : nous avons déjà eu des précédents où les États-Unis se sont comportés de façon plus spectaculaire. En 2003, l’administration Bush a accusé Saddam Hussein d’être derrière le 11-Septembre, de développer des armes de destruction massive et d’avoir commis des violations des droits humains sans précédent. Parce que ces accusations étaient fausses ou exagérées ─ même les violations des droits de l’Homme étaient souvent menées contre des types d’ISIS ─, la plupart des nations du Conseil de sécurité ont rejeté la guerre contre l’Irak. Néanmoins, les États-Unis ont envahi et conquis l’Irak ; et l’Américain moyen était assez d’accord.


Barack Hussein Obama et Salmane ben Abdelaziz al-Saoud… copains comme cochons !


Alors, qu’est-ce qui empêchera les États-Unis de remettre le couvert seuls ou en coopération avec tous ou certains membres du Conseil de sécurité ─ peut-être un effort commun Trump / Poutine ─ pour couper la lignée du terrorisme mondial ? Ce n’est pas la realpolitik, les théories de « l’équilibre du pouvoir » ou les normes éthiques qui empêchent les États-Unis de défaire la tête du serpent djihadiste. Si les États-Unis ont pu aller à l’encontre de l’opinion internationale et envahir l’Irak sous un certain nombre de prétextes faux / douteux, pourquoi ne peuvent-ils pas faire de même avec une nation qui est coupable de soutenir et de disséminer le radicalisme et le terrorisme dans chaque coin du globe ? Par ailleurs, à la différence de Saddam Hussein, les dirigeants saoudiens ─ pour ne rien dire des 15 terroristes du 11-Septembre sur 19 ─ étaient effectivement impliqués dans les attentats du 11-Septembre, au cas où les Américains seraient encore intéressés de se faire payer cette facture.


Impensable que ce président, si niais soit-il, n'ait pu saisir l'allégeance au wahhabisme découlant d’un tel acte…



Un président tout ravi de brandir un cimeterre, l'épaule couverte du drapeau de l’Arabie saoudite,
le drapeau vert wahhabite frappé de l’inscription de la cha'ada associée à un sabre,
symbolisant la soumission consentie ou non à la charia et au wahhabisme.


Le prince wahhabite héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Nayef, ministre de l'Intérieur du royaume,
est décoré de la Légion d'honneur vendredi 4 mars 2016 par Hollande


Pourquoi cette proposition n’a-t-elle pas été mise en œuvre ? Parce que les Saoudiens savent mieux que quiconque quelle est la vulnérabilité de leurs activités terroristes et qu’ils ont acheté, il y a longtemps, des politiciens, des institutions, des universités et des médias occidentaux influents ─ en un mot, l’establishment. Autrement dit, la richesse saoudienne n’est pas seulement consacrée au djihad offensif, à la propagation d’idées et des groupes radicaux à travers le monde, mais au djihad défensif. Cela consiste à « donner » des milliards à des éléments occidentaux clés, qui à leur tour blanchissent ce pays devant le public américain ─ vous savez, notre « allié indispensable dans la guerre contre le terrorisme ».


Et, est-ce qu'en France cela changerait avec la Marine ?
La Marine, au Liban les 19 et 20 février 2017, a rencontré Hariri, cet homme d'affaires étroitement lié à l'Arabie saoudite donc au wahhabisme…
Encore une qui ouvertement mange au même râtelier que les terroristes takfiris wahhabites…
avec, comble du mensonge et de l'hypocrisie, un prétendu soutien aux Chrétiens d'Orient !


"Plus puissante que l'épée"… ou de l'art de tromper tout le monde…
La Marine a fait son cinéma en croyant humilier le Grand Mufti du Liban…
Pas de voile devant le Grand Mufti mais le fric wahhabite dans la poche !
Ce qu'elle ne dit pas c'est qu'auparavant elle a rencontré le président du Conseil des ministres Saad Hariri homme d'affaires né à Riyad et étroitement lié à l'Arabie saoudite donc au wahhabisme propagateur de l'idéologie mère du terrorisme à travers le monde… Pas de voile devant le Grand Mufti mais le fric wahhabite dans la poche ! Comment donc paiera-t-elle sa dette vis à vis des wahhabites qui, soyons-en certains, ne l'oublieront pas… Comment fera-t-elle payer sa dette par les Français ?
Mais la Marine n'aura reçu que des miettes… les patrons wahhabites des Hariri ont misé sur un autre canasson. Shiacity veille… et nous livre cette info que et Macron et l'Arabie saoudite auraient voulu occulter :

À Paris le 4 mars 2016, François Hollande, a décoré de la Légion d’Honneur le prince Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, prince héritier, vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur, pour son action… dans la lutte contre le terrorisme ! Emmanuel Macron alors ministre de l'Économie accueillait le prince à Roissy.[Saudiarabiatoday]
Bruxelles le 24 février 2017, Emmanuel Macron rencontre Abdulrahman S. Alahmed, ambassadeur de l’Arabie saoudite à Bruxelles accompagné de Philippe Close, membre du Parti socialiste (PS) en Belgique. Philippe Close souligne que l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Paris, Al-Ankary et Emmanuel Macron se sont rencontrés à plusieurs reprises. Et Philippe Close ajoute : « Riyad soutient Emmanuel Macron à la présidentielle 2017. Le Royaume d’Arabie Saoudite a décidé de financer plus de 30% de la campagne d’Emannuel Macron pour l’élection présidentielle 2017. » [shiacity.fr]



Le roi d'Arabie saoudite Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ambassadeur du wahhabisme, débarque dans l'Est de l'Asie…



L’establishment a un autre travail plus subtil : conditionner les Américains à croire que l’idée même de saisir le pétrole saoudien est aussi irréaliste et absurde que… eh bien, de voir Donald Trump devenir président.

Mais les temps changent et les vieux paradigmes se brisent ; des choses jadis dédaignées par l’establishment comme « impossibles » et « ridicules » arrivent. Au fait, il y a un nouveau gouvernement américain en ville, dirigé par quelqu’un dont l’immense richesse l’immunise contre les pots-de-vin saoudiens ─ celui qui promet de drainer le marais. L’une des choses les plus grossières qui seront sûrement trouvées, collées autour du trou de drainage et ayant besoin d’être éradiquées, c’est l’alliance impie entre l’Arabie saoudite et l’establishment.

Raymond Ibrahim

Note du Saker Francophone

Voici un nouvel auteur trouvé en papillonnant sur le web, donc l'article est à prendre avec des pincettes mais l'idée générale fait son chemin. Il n'est pas le premier à en parler. Si on veut être taquin, il faut se dépêcher, sinon les puits seront à sec.

Si on surveille attentivement la toile, on peut peut-être aussi relier cet article à une étonnante minute de vérité d'Éric Denécé du Cf2R sur la situation en Syrie devant un Yves Calvi « faussement » étonné.

Le site Stratpol (site d'analyses politico-stratégiques) vient d'ailleurs de publier une série de vidéo d'un colloque du Cf2R (Centre français de Recherche sur le Renseignement) sur le thème de l'idéologie wahhabite dont voici les vidéos mises en ligne. Juste au moment où Trump arrive au pouvoir ? Assiste-t-on à un revirement géopolitique dont les Saoudiens vont faire les frais ?


Sources :

- Le Saker Francophone - Saisir le pétrole saoudien pour résoudre les problèmes mondiaux


- Article original (en anglais) : Raymond Ibrahim - Seize Saudi Oil, Solve World Problems

Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) : La menace mondiale de l’idéologie wahhabite

Aux origines du terrorisme : "L'idéologie wahhabite, une menace mondiale"

Wayne MADSEN - Les Dönmeh : le secret le plus chuchoté du Moyen Orient (25 octobre 2011)

Le terrorisme n’est pas un ennemi mais un moyen de faire la guerre, tous les États l'utilisent

Catherine Shakdam : A History of Wahhabism and the Hijacking of the Muslim faith