Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 11 mars 2012

Jean-Marie Bastien-Thiry - 11 mars 1963 : "Il semblait enveloppé d’une auréole"…


Le Libre Journal de la France Courtoise  dans son numéro 120 du 19 mars 1997  (pp. 17 à 19) reproduit le témoignage d'un policier qui eut à conduire Jean-Marie Bastien-Thiry au peloton… Voici reproduit cet article dans son intégralité.



Un policier qui conduisit Jean-Marie Bastien-Thiry au peloton raconte :
« Il semblait enveloppé d’une auréole »

Le 11 mars 1963 tombait au Fort d’Ivry le colonel Bastien-Thiry, héros de l’Algérie française, fusillé sur ordre de De Gaulle.
Monsieur Pierre Sidos a, pour la première fois, autorisé la publication d’un document unique qu’il détient depuis trente ans.
Je ne puis dire la fierté que m’inspire le choix du Libre Journal pour cette publication.
Ce récit des ultimes instants du colonel Bastien-Thiry fut rédigé de la main même d’un témoin privilégié : un dirigeant de la police française qui, pour mieux servir la France dut cacher son admiration pour l’homme qui allait mourir et pour la cause à laquelle cet homme avait sacrifié sa vie. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement, avec la permission de monsieur Pierre Sidos, sur cet épisode étonnant de l’histoire contemporaine.
Pour l’heure, ce témoignage extraordinaire permet de mesurer à quels drames de conscience ont été confrontés certains fonctionnaires de l’état gaulliste, en ces temps de trahison.
Il devrait rendre moins péremptoires les donneurs de leçons qui, sans risque, jugent et condamnent, un demi-siècle plus tard, des hommes qui n’ont fait que leur devoir « Pour que France continue ».

*     *
*
Samedi 9 mars 1963 - 17 heures.
P..., commissaire divisionnaire à l’état-major de la police municipale, me demande au téléphone de mon bureau du 5ème district, avenue d’Italie, et m’invite a venir d’urgence à son bureau. Je ne puis m’empêcher de m’exclamer : « Je crois, hélas, deviner pourquoi ».
Je pars donc à la préfecture, et là, P... me confirme qu’en effet, si Prévost et Bougrenet de la Tocnaye sont graciés, l’exécution de Bastien-Thiry est ordonnée pour le lundi 11 mars au matin. Le moins qu’on puisse dire est que les choses n’ont pas traîné depuis le jugement qui doit remonter à quinzaine.
Nous voici à mettre sur pied le futur service d’ordre...
B..., commissaire de Choisy, assurera un isolement total des Prisons de Fresnes, avec des effectifs considérables.
L..., commissaire de Charenton, qui sera de ronde de nuit du 10 au 11, consacrera tout son temps à la surveillance de l’itinéraire Prisons-Fort d’Ivry ; effectifs généreusement prévus : on ne lésine vraiment pas...
B..., commissaire d’Ivry, assurera les fonctions judiciaires : accompagnement des autorités, présence sur le lieu de l’exécution et procès-verbal pour en rendre compte.
Détail pénible : on le charge de commander le cercueil et on lui donne les mensurations du malheureux ; ces préparatifs hideux, concernant un homme bien vivant, espérant sans doute encore avec ses proches auxquels il est toujours relié par la pensée (comment oublier sa femme et ses trois petites filles ?) me mettent dans un trouble profond et me font abhorrer la peine de mort.
Je reviens chez moi, sans dire un mot, en proie au désespoir et au dégoût, me demandant comment je vais vivre ces quarante-huit heures d’attente...
Pour comble, je préside le soir même, le bal de la section de Gentilly de l’orphelinat mutualiste de la PP. Comment ai-je pu, avec mes pensées en désarroi, tenir devant les niaiseries de ces gens se contorsionnant, et faire le discours d’usage ?
Le dimanche est une véritable veillée funèbre : je ne sais où aller pour fuir les pensées qui m’assaillent. La journée passe, morne. Sans avoir dormi, je me lève à une heure du matin. Il pleut à torrents. Par les rues désertes je vais à la préfecture prendre contact avec les équipes en civil de la Brigade de direction, mises à ma disposition pour chercher, véhiculer et protéger au besoin les juges, le procureur général, l’aumônier, le médecin.

Ce vieillard allant faire tuer un être jeune, plein de vie...

C’est un médecin de l’Armée de l’air qui doit assister, ô dérision, à cette mort. Les braves gars de la Brigade, des gens courageux toujours prêts à traquer les criminels, la nuit, sont ébranlés eux aussi. Ils ont à tour de rôle escorté le prisonnier tout au long des nombreux trajets Prisons-Fort de l’Est où siégeait le tribunal. Les rares contacts qu’ils ont eus avec Bastien-Thiry (entrevu quand il montait et descendait du fourgon cellulaire) leur ont laissé malgré tout une profonde impression que l’on éprouvait en le côtoyant, même sans lui parler... « Il semblait enveloppé d’une auréole... »
Je repasse au district, encore plus ému par ce bref aveu d’un humble flic. Je prends dans ma voiture mon chauffeur de service et un secrétaire et nous partons pour Fresnes.
Dès notre arrivée, je vois une dizaine de reporters de presse filmée ou de télé qui allument leurs projecteurs.
Cette attente des badauds de profession en prévision d’une curée, recherchant avidement tout ce qui se présente de sensationnel, me semble quelque chose d’indécent. Usant des consignes draconiennes que j’ai reçues, c’est sans ménagements que je les fais refouler dans le bistrot voisin qu’ils ont déjà fait ouvrir et où ces importuns ont établi leur PC.
Les effectifs arrivent, les commissaires mettent en oeuvre le plan qu’ils ont reçu, je reste rencogné dans le fond de ma voiture, après les avoir successivement revus.
Je suis embossé dans l’allée menant au pavillon résidentiel du directeur de la prison, M. Marti. Le condamné est dans le bâtiment voisin : le CNO (Centre national d’orientation), où sont habituellement concentrés les prisonniers en attente d’une autre affectation. Cette masse sombre est silencieuse : les CRS de garde aux abords courbent le dos sous l’averse. Ma radio grésille doucement. Paris est encore en léthargie ; la police prend la place sur l’itinéraire, sans bruit la pluie fait rage... J’écoute le vide... et prie.
Tout à coup, les abords de la prison s’animent : B..., qui attend près de la porte, pénètre dans le CNO en compagnie de M. Marti. L’aumônier suit. Survient Gerthoffer, le procureur général, silhouette falote, moulé dans un pardessus gris aux formes démodées ; il descend de voiture et saute pour éviter les flaques d’eau, faisant le gros dos sous les rafales. Ces vieillards allant faire tuer un être jeune, plein de vie encore, me semblent une énormité inhumaine.
Pendant ce temps, De Gaulle doit reposer dans sa majestueuse sérénité...
La gendarmerie, chargée de livrer le condamné au peloton d’exécution, a fait grandement les choses : une escorte de trente motos, celle d’un chef d’État, trois petits cars bourrés d’effectifs armés, pour s’intercaler entre les divers véhicules du cortège, prennent place sur l’avenue dite « de la Liberté ». Le car chargé de transporter le condamné, avec une garde de huit gendarmes, entre dans la prison. Nul n’ignore que la gendarmerie est le pilier de ce régime...
B... m’informe par radio que, toutes les personnalités étant arrivées, on va réveiller le condamné.
Il me relatera ensuite que c’est Gerthoffer qui est entré le premier et que Bastien-Thiry a aussitôt demandé quel était le sort de ses compagnons. Apprenant qu’ils étaient graciés, il sembla alors délivré de tout souci et entra dans une sorte d’état second, abandonnant toute contingence terrestre.
Il revêt son uniforme et sa capote bleu marine de l’Armée de l’air sans prêter un instant d’attention aux paroles bien vaines que ses avocats croient devoir prononcer.
Il entend la Messe à laquelle assiste également M. Marti. Il est, même aux yeux des moins perspicaces, en dialogue avec le Ciel. Au moment de communier, il brise en deux l’hostie que lui tend l’aumônier et lui demande d’en remettre la moitié à son épouse. Puis, après l’Ite Missa est, il dit « Allons »... et se dirige vers le couloir de sortie. A ce moment, les phares des voitures s’allument, les motos pétaradent, et j’annonce par radio la phrase que j’ai si souvent prononcée lorsque j’étais avec De Gaulle : « Départ imminent »...
L’état-major la reprend pour alerte générale.
Mais rien ne vient, et cette attente imprévue semble atroce. Pendant vingt affreuses minutes les avocats vont tenter une démarche désespérée : ils demandent au procureur général d’ordonner de surseoir à l’exécution en raison du fait nouveau qu’est l’arrestation récente d’Argoud.
Bastien-Thiry, absent de tout, revient dans sa chambre, stoïque, silencieux, méprisant devant ces passes juridiques où chacun s’enlise. Il ne dira pas un mot, ni d’intérêt, ni d’impatience...
B..., qui n’est pourtant pas un croyant, me dit : « Il est déjà parti en haut ».
Enfin, les palabres des hommes de loi prennent fin : le procureur refuse tout sursis.
Les phares s’allument de nouveau, les motos repartent à vrombir. Cette fois, c’est bien le départ. Je vois la voiture du condamné balayer de ses phares le seuil de la prison, puis se diriger vers le portail ; tout le cortège s’ébranle. C’est bien celui d’un chef d’État, dans son triomphe.

Sur la radio de bord, à 6h42, j’entends : « Exécution terminée »...

Ce condamné qui, au procès, a traité De Gaulle d’égal à égal et l’a assigné au Tribunal de Dieu et de l’histoire, comme renégat à la parole donnée, aux serments les plus solennels et sacrés, ce condamné est bien un chef État.
C’est bien le même cortège que j’ai si souvent commandé : voiture pilote avec phare tournant, motos devant, motos formant la haie d’honneur, motos derrière, et quinze voitures officielles suivant...
La pluie redouble ; je reste loin derrière, suivant la progression par radio codée... comme pour l’Autre...
Je décide d’aller directement au cimetière de Thiais, triste aboutissement... Je n’aurais pas pu assister à ce Crime, pas même rôder autour du Fort d’Ivry et entendre cette horrible salve.
Au moment où j’entre parmi les tombes, j’entends cette petite phrase de B..., et elle me restera longtemps dans l’oreille : « Allô... Z1... » ; le processus s’accélère... « Je vois le condamné contre son poteau ». Et, à 6h42, cette information : « Exécution terminée ». Je sais gré à B... d’avoir évité la formule consacrée « Justice est faite », elle serait si malvenue ici. Justice... où es-tu ? J’attends encore : rien. Donc, il n’y a pas eu défaillance du peloton comme pour le malheureux Degueldre.
Je vais avec D..., dont je connais les sentiments proches des miens ; nous nous rendons au carré des condamnés. C’est une triste parcelle recouverte de hautes herbes jaunies par le gel, entourée d’arbustes dénudés, frêles et désolés. Un trou a été creusé dans la glaise qui colle aux chaussures.
Enfin arrive un fourgon, escorté par le colonel de gendarmerie de Seine-et-Oise. On descend le cercueil en volige de bois blanc. L’aumônier arrive ; il est suivi du médecin, un grand maigre, tout gêné. Je viens saluer et me recueillir avec D... Les gendarmes se retirent ; les fossoyeurs, à l’abri dans le bâtiment de la Conservation tardent à venir. Nous restons là, tous les quatre, à prier devant cet humble cercueil, placé de travers sur le tas de glaise, courbant le dos sous les rafales de ce sale hiver qui n’en finit pas...
Dehors, les premiers banlieusards se hâtent vers le travail, indifférents à tous ces policiers massés devant le cimetière. Chacun va à ses occupations, c’est le monstrueux égoïsme des grandes cités.
Ainsi est mort pour son idéal, le Rosaire au poignet, Jean-Marie Bastien-Thiry, trente-quatre ans, ingénieur de 2ème classe de l’aviation militaire, père de trois petites filles, devenues subitement orphelines, demeurant de son vivant 17, rue Lakanal, à Bourg-la-Reine.
 Paris, le 11 mars 1963, 11 heures du matin.

Manifestations 2012 en hommage à Jean Bastien-Thiry


 - Hommage à Jean Bastien-Thiry sur sa tombe :
le dimanche 11 mars 2012 à 15 h au Cimetière, 25 rue de Bièvres à Bourg La Reine (92340), renseignements :   basthiry@aol.com - tél:  01 39 18 45 05

- Messes pour le colonel Jean Bastien-Thiry et les Fusillés :
le samedi 10 mars 2012 :
- à 11 h 30, Église Sainte-Odile - 2 avenue Stéphane-Mallarmé à Paris (75017), renseignements : basthiry@aol.com - 01 39 18 45
- à 18 h 30, Église Saint-Michel, à Draguignan (83300), renseignements : basthiry@aol.com - 01 39 18 45
- à 18 h 30, Chapelle du Sacré-Cœur, 65 rue du Maréchal Oudinot à Nancy (54000), renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry -  tél.  01 39 18 45 05 -  basthiry@aol.com 
le dimanche 11 mars 2012 :
- à 10 h, Chapelle de la Visitation, 17, place Sainte-Claire, Nice 06000, renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry : 01 39 18 45 05 - basthiry@aol.com
- à 10 h 30, Cathédrale, 55, place de la  Cathédrale, Toulon (83000), renseignements : Michel de Crousnilhon : 04 94 22 91 00
- à 10 h 30, Église Notre-Dame de la Visitation, place Victor-Hugo La Crau 83260, renseignements : andrenavarro1@orange.fr
- à 10 h 30, Église Saint-Nicolas du Chardonnet, 23, r. Bernardin - Paris 75005, Mo Maubert-Mutualité, renseignements : Ass. Familles 26/3 : 01 45 74 09 91
- à 18 h 30, Basilique N.-D. de la Victoire, 19, rue Jean-Aicard, Saint-Raphaël, 83700,, renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry : 01 39 18 45 05 - basthiry@aol.com
le lundi 19 mars 2012 :
- à 17 h 30 Basilique du Sacré Cœur, 9 avenue du Prado à Marseille (13008), renseignements : Paul Taliana : 04 91 78 35 11

- Messe pour les Assassinés du 26 mars 1962 :

- dimanche 18 mars 2012, à 11 heures, Chapelle Œuvres Diocésaines, 27, rue des Juifs, Strasbourg 67000, renseignements : Claude Garcia : 03 88 20 55 25


[Informations communiquées par l’Adimad]

Cette liste est loin d’être exhaustive, d’autres manifestations, très nombreuses ont lieu chaque année partout en France, notamment (à vérifier) :

à Toulouse, chapelle Notre-Dame du Férétra, place Saint-Roc, renseignements : basthiry@aol.com
à Grenoble, Chapelle Sainte-Marie-Saint-Michel, 4 rue Charles Gounod, renseignements : Jacky Jeymond : 06 82 87 04 61
à Marignane, Stèle du cimetière Saint-Laurent-Imbert, renseignements : Jean-Joseph Guilabert : 06 67 62 66 76
à Hames Boucres (62340), Chapelle Sainte-Victoire, route de Hames Boucres,  renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry : 01 39 18 45 05
à Nice (O6000), Oratoire Saint-Joseph, 18 rue Catherine Ségurane  renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry : 01 39 18 45 05
à Versailles (78000), Chapelle Notre-Dame des Armées, impasse Gendarmes (près Hôtel de Ville), renseignements : Cercle Jean Bastien-Thiry : 01 39 18 45 05
à Ajaccio (20000), Stèle des Réfugiés, La Parata - Les Sanguinaires, renseignements : andrebianchi@hotmail.fr
à Antibes, église du Sacré-Coeur
à Brest, chapelle Sainte Anne, 43 rue Bruat
à Brucamps (80), église paroissiale
à Draguignan, église ND du Peuple
à Nantes, chapelle du Christ Roi
à Sanary sur Mer, église Saint Nazaire
à Toulon, église Sainte Philomène, 125 boulevard Grignan… …




CERCLE JEAN BASTIEN-THIRY
 Adresse du Cercle
B.P. 70 - 78 170 La Celle Saint Cloud (France) - Fax : 01 39 18 45 05
E-mail : basthiry@aol.com

http://www.bastien-thiry.fr  [Ce site reste un authentique "Lieu de Mémoire"]

Comité d'Honneur
- La Maréchale de Lattre de Tassigny, le Général Weygand, les Généraux Challe, Gardy, Salan, Zeller, l'Ingénieur Général Bonte, les Colonels Argoud, de Blignières, Garde, Moinet, le Bachaga Boualam, Monseigneur Ducaud Bourget, l'Abbé Bayot, l'Abbé Serralda, Jean Anouilh, Maîtres Richard Dupuy, Bernard Le Coroller, Jacques Isorni, Jean-Louis Tixier Vignancour ...

Objectifs
- Honorer et défendre la mémoire du Colonel Jean Bastien-Thiry, fusillé au Fort d'Ivry à Paris le 11 mars 1963, pour attentat contre le général De Gaulle .
- Faire connaître les raisons et promouvoir les valeurs qui ont inspiré son action .

Liste d'ouvrages disponibles au Cercle Jean Bastien Thiry, BP 70 (78170) La Celle Saint- Cloud - France
- "Déclaration du Colonel Bastien Thiry " à son procès - 35 pages - Dans une première partie, l'accusé rappelle les grandes étapes de l'abandon de l'Algérie Française : rébellion de 1954, intervention armée, engagements et reniements successifs du Général De Gaulle, tractations avec le F.L.N., journée des barricades à Alger, blocus de Bab el Oued, fusillade du 26 mars rue de l'Isly, signature des accords d'Evian, abandon des Pieds Noirs et génocide des Harkis .Dans la seconde partie, il justifie la révolte des populations abandonnées, la création de l'O.A.S. et du Conseil National de la Résistance et la décision d'arrêter le Chef de l'Etat afin de le traduire en Haute Cour pour forfaiture, crimes et trahison.
- "Présence de Jean Bastien Thiry" - Texte de la Déclaration et articles de Presse parus en 1963 - 110 pages.
- "Jean Bastien Thiry : Sa vie, ses écrits, témoignages "- 265 pages.
- "Bastien Thiry : Vérité " - Le Procès de l'attentat du Petit-Clamart " - Sous ce titre, c'est le procès et la mort du colonel Bastien-Thiry qui sont évoqués avec une intensité poignante par Geneviève Bastien-Thiry, sa femme, à partir des documents authentiques . - 247 pages.
- Médaillon à l'effigie de Jean Bastien Thiry - Bronze sur résine - diamètre 11 cm.
- Cassette du procès du Petit Clamart - Cassette audio enregistrée au cours du Procès en Cour Militaire de Justice
- "Plaidoyer pour un frère fusillé" de Gabriel Bastien-Thiry. Document exceptionnel écrit par son plus jeune frère où chaque mot a son poids de vérité- 208 pages. 







samedi 10 mars 2012

Pour un vote au Kärcher… Sarkozy plonge… Hollande patauge… François Bayrou à l'affût…

Quand Sarkozy s'en va à la pêche… à Nice, chez Estrosi et ses amis !


« Pour que dans le cerveau d'un couillon la pensée fasse un tour il faut qu'il lui arrive beaucoup de choses et de bien cruelles. » 
Louis-Ferdinand Céline

"La guerre d'Algérie s'invite à la présidentielle française :  Sarkozy drague les voix des Harkis et des Pieds-noirs" : même la presse algérienne en rigole !

Décidément le petit Nicolas se prend les pieds dans les filets… Quelle drôle d’idée… quelle absurde bêtise que cette partie de pêche aux voix sur les terres d’Estrosi… Cette visite, ce discours… justement là et chez qui il ne fallait pas ! Concernant son hôte niçois, Christian Estrosi, les faits restent là, indélébiles… Ils ont en leurs temps, pas si éloigné, été largement reportés, ici et ailleurs, c’était en juin dernier… Et, Sarkozy, d'insister, de ne rien renier des crimes gaullistes… cynisme ? inconscience ? bêtise ?

Selon Nicolas Sarkozy : « Cette campagne va réserver les plus grandes surprises depuis des décennies » et des « rebondissements »… Nous le croyons et l'espérons certainement encore plus que l'actuel président-candidat… Infiniment merci pour cet espoir… Les seules sages paroles qui auront été prononcées au cours de cette escapade de drague…

Christian Estrosi et ses amis…
Rappel (partiel) des crimes de De Gaulle envers ceux qui servent la France
Rappel pour un 18 juin
Oran, le 5 juillet 1962… le "Mur des Disparus", Perpignan
L'inauguration du "Mur des Disparus" à Perpignan, novembre 2007
Témoignage d'un soldat métropolitain enlevé par le FLN en juillet 1962

lundi 5 mars 2012

Soldats français capturés en Syrie…

Des Français sont intervenus en Syrie… Initialement, il a été annoncé que 18 de ces soldats français ont été faits prisonniers par les Forces armées syriennes… En l'absence de reconnaissance officielle par les autorités françaises de cet appui clandestin aux terroristes, quel sera le sort de ces soldats ? Subiront-ils le sort partout réservé aux terroristes ? Mensonges, imbécillité, irresponsabilité, lâcheté… quelle fin pitoyable pour le pouvoir français actuel… Vivement la relève…




Au 1er mars, l'effectif des militaires français capturés en Syrie s'élèverait à 120… Débâcle d'une initiative clandestine… L'effectif aurait pu être exagérément gonflé… information qui donc reste à confirmer… À quand une déclaration officielle de ceux qui représenteraient pour quelques semaines encore l'Autorité française ?

"En l’absence d’obligation par des traités pertinents, la guerre secrète conduite par le président Sarkozy et son gouvernement est un acte sans précédent sous la Ve République. Elle viole l’article 35 de la Constitution et constitue un crime passible de la Haute Cour (article 68)." [La guerre secrète de la France contre le peuple syrien]



samedi 3 mars 2012

Homs enfin définitivement libérée des groupes terroristes agents de l'Occident


Homs libérée : les dessous de la bataille

Baba Amr, quartier de Homs et bastion des insurgés syriens est bel et bien tombé. La nouvelle avait été diffusée dès mercredi 29 février par des sources arabes proches de Damas et certains médias. Ce vendredi 2 mars, les agences internationales le confirment. "L'armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr, les dernières poches de résistance sont toutes tombées", rapporte l’AFP, citant une source au sein des services de sécurité à Damas, qui a ajouté que les opérations allaient se poursuivre dans les quartiers de Hamadiyé et Khaldiyé.
Dans les détails des dernières heures de la bataille qui se poursuit depuis le début du mois de février, et à la foi de sources de l’insurrection syrienne, citées par le journal libanais AsSafir, l’armée régulière syrienne a mené l’assaut final sur quatre fronts et a traqué les hommes armés dans les vergers avoisinants.

Mercredi 29 février, l'ONG Avaaz, financée par la CIA et des caisses israéliennes en Europe s’alarmait : elle a décrit la situation des insurgés armés à Homs et Baba Amr de « terne », signalant que l’armée syrienne a coupé tous les liens entre Homs et l’extérieur. L’organisation signalait déjà que l’armée syrienne s’était emparé de 98% de Baba Amr et qu’il ne lui restait plus que quelques poches.

Des armes du Liban à la Syrie via un tunnel

Selon le site en ligne Al-Hakika (la vérité), (site d’opposition mais qui se démarque du Conseil nationale syrien) l’armée régulière est parvenue à vaincre ces forces parce qu’elle est parvenu à couper les voies d’approvisionnements d’armements des insurgés, en l’occurrence ceux acheminés du Liban. Un tunnel souterrain de 2,5 Km, reliant la ville syrienne à des régions libanaises limitrophes aurait été découvert et aurait été utilisé pour l’acheminement clandestin d’hommes,  de la région de Wadi Khaled au Liban.

Selon une source libanaise, c’est le chef du département des renseignements libanais, proche du courant du Futur, le général Wissam el-Hassan qui supervise ces opérations, avec la collaboration des services de renseignements français et de la représentante du parti du peuple démocratique Louma Abdel Hamid Atassi qui se présente comme étant la porte-parole de l’ASL.  (Mme Atassi est une opposante syrienne qui vit en France et qui a participé le mois de juillet dernier à la rencontre sur la crise syrienne organisée par le pseudo-intellectuel français et sioniste Bernard-Henri Lévy).

L’information de la découverte du tunnel a été mentionnée par le quotidien britannique The Telegraph, sur la foi d’un activiste, mais avec des caractéristiques différents : de 1,5 Km de longueur, et qui aurait servi à abriter les civils.

Des combattants al-Qaida de Falloudja ?

Toujours selon le site al-Hakika, une source sécuritaire lui a révélé que les deux brigades Farouk et Khaled Ibn el-Walid qui constituent les deux milices principales des insurgés sont dirigées par al-Qaïda, et surtout des combattants venus de la ville irakienne de Falloudja. Il cite entre autre comme commandant un certain Khaled Zgheib, qui est le fils du président de la section du parti Baas (au pouvoir) à Homs.

500 tués et blessés, des centaines capturés, 600 rendus

Les insurgés auraient aussi essuyé des pertes humaines estimées à 500 hommes armés tués et blessés durant ces trois derniers jours. Citant des activistes locaux, The Telegraph révèle que l’ASL a dû perdre pas moins de 60 hommes alors qu’ils tentaient de faire fuir les journalistes étrangers.

De plus, une vaste campagne d’arrestations et de perquisitions est menée, rapporte l’OSDH. Al-Hakika parle de plusieurs centaines qui ont été capturés dont de nombreux étrangers. Alors qu’un politicien libanais proche de Damas, Kassem Kanso, avance pour le site en ligne libanais Ennashra le chiffre de 18 officiers français, auxquels s’ajoutent 100 parachutistes français aussi et 70 Libanais. Citant des sources sures, AsSafir affirme que se sont rendus 600 hommes armés syriens et 118 de différentes nationalités arabes.


L'OSDH parle d’au moins 39 tués jeudi dans les violences : dont 17 civils à Homs, durant les combats aux abords de Baba Amr, de quatre autres par des tireurs embusqués dans d'autres quartiers. Il dit aussi que huit soldats et sept déserteurs ont été tués dans des combats près du Golan.

Les dernières informations venues de Syrie, via le correspondant du site d’AlManar à Damas font état de dizaines de cachettes ayant été perquisitionnées dans la province de Homs (Rif Homs) où des armements ont été  confisqués. Les images diffusées sur une chaine syrienne privée ad-Dunya montrent Baba Amr comme un quartier dévastée.

Un témoin russe : Les "révolutionnaires" terrorisaient la ville

Interrogée par une télévision moscovite, TR,  une femme russe vivant à Homs et se prénommant Galina a accusé les insurgés armés d’avoir commis des actes criminels et des atrocités : «  ils empêchent les gens de sortir de leur maison, et leurs snippers prennent pour cible aussi bien les enfants que les vieux », a-t-elle dit, ajoutant que «  ceux qui se qualifient d'être des révolutionnaires effectuent des assassinats et des kidnappings et bombardent les générateurs d’électricité et les pompes à eaux ».

La femme russe assure que les employés du secteur public ne peuvent se rendre sur le lieu de leur travail parce qu’ils sont menacés de mort par les insurgés.
«  Ce sont des criminels et non des révolutionnaires, parfois ils portent des tenues militaires, arrêtent des voitures et tuent les passagers. Les hommes armés sont entrés dans le quartier de Hamidiyyé et ont tué beaucoup de gens, surtout des Chrétiens, c’est pour cela que de nombreux d’entre eux ont quitté ces régions », a-t-elle ajouté. 


L’an dernier, une sœur libanaise, Agnès Marie-la Croix , a fait état de pas moins de 400 chrétiens tués en Syrie depuis le début des contestations.

Les insurgés refusent la défaite    
  

Pour leur part, les milices insurgées peinent de reconnaitre d’avoir subi une défaite. Pour l’Armée syrienne libre (ASL), il s’agit d’un «retrait tactique ».  Son chef le colonel Riad Assaad, a pris le soin d’évoquer comme raison "le souci pour les vies des civils restants".

Selon l’AFP, des brigades rebelles locales ont quant à elles promis de bien se préparer pour frapper à nouveau « ce régime occupant afin de le faire disparaître ». 
Une autre milice insurgée, du nom de « l’Association des officiers libres syriens » a affirmé pour le quotidien égyptien Al-Ahram que «  les forces de la révolution à Homs attendent l’arrivée de fournitures d’armements pour nettoyer Homs des forces régulières et l’isoler des autres régions syriennes. Selon le commandant de cette milice, le général Soussam EdDine Awwak, «  Baba Amr est une région stratégique car elle sert de passage de l’armée régulière pour acheminer des fournitures vers le nord ». Selon lui, sa milice ainsi que l’ASL sont parvenu à détruire les forces régulières qui tentaient d’avancer et les ont contraintes à se replier vers les barrages érigées aux alentours du quartier ».

Quant au Conseil national syrien (CNS), il a appelé la communauté internationale à "intervenir immédiatement pour prévenir un éventuel massacre" après la prise de Baba Amr. Jeudi,  le CNS avait annoncé qu'il allait organiser des livraisons d'armes à la rébellion à travers un nouveau bureau militaire.
"On va déterminer nos demandes, nos besoins en armes, et on verra dans quel pays les chercher. Il s'agit de défendre les civils et pas de lancer la guerre", a déclaré à Paris le président du CNS, Burhan Ghalioun.

Et des divergences… entre CNS et ASL, cette fois-ci

Mais quelques heures à peine après les déclarations de Ghalioune selon lequel les différentes factions de l’opposition syrienne se sont mises d’accord pour former un conseil militaire chargé de superviser l’opposition armée à l’intérieur du pays, un démenti de l’ASL a été rendu public.

Asaad a affirmé qu’il ne participe pas dans cet organisme dont il ignore les objectifs. Et de révéler qu’il a parlé avec Ghalioune dans la nuit de mercredi et ne s’est pas mis d’accord avec lui.

L’assistant de Ghalioune, Oussam al-Mounajjed a quant à lui expliqué que des armements sont acheminés que le CNS le veuille ou non. Comme s’il répondait aux factions qui refusent la militarisation de la contestation. «  Le rôle du conseil est d’organiser cette opération et de garantir que cet armement tombera entre de bonnes mains en Syrie »
Plusieurs médias avaient véhiculé ces derniers jours les appréhensions américaines que l’opposition syrienne armée ne soit infiltrée par Al-Qaïda et avait exigé pour soutenir son armement qu’elle s’en débarrasse.

Conseil de sécurité : les conditions des Russes et Chinois respectées

Et puis et pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies a pris en considération les conditions russes et chinoises dans la déclaration de principe qu’il a émis. 
Après avoir demandé aux autorités syriennes "d'autoriser un accès libre, total et immédiat du personnel humanitaire à toutes les populations qui ont besoin de secours" puis déploré la rapide aggravation de la situation humanitaire ", notamment à Homs, Hama, Deraa et Idleb, il sollicite "toutes les parties prenantes" - pouvoir et opposition - de faire preuve de bonne volonté pour évacuer les blessés.


Les autorités ont assuré que les soldats avaient commencé à distribuer de la nourriture et à évacuer les blessés à Baba Amr.


À lire sur le même sujet :

Allain Jules : Syrie – Défaite amère de l’Occident et utilisation de toutes les falsifications
Communiqué des Clubs « Penser la France » : « Nicolas SARKOZY devant la Cour Pénale Internationale »

jeudi 1 mars 2012

Heia ! Heia Safari !


Masochisme colonial français, masochisme colonial allemand…




Le politiquement correct frappe également en Allemagne où l’équivalent du « massacre des Algériens » le 17 octobre 1961, est la guerre des Herero, ce conflit qui ensanglanta le Sud-Ouest africain, l’actuelle Namibie, au tout début du XX° siècle.

Le 11 janvier 2004, pour le centenaire du début de la guerre, M. Wolfgang Massing, ambassadeur d’Allemagne à Windhoek, exprima ses regrets « pour la conduite de l’armée allemande à l’égard du peuple herero ». Depuis, tous les superlatifs ont été employés, certains allant jusqu’à parler de « génocide ».

Or, dans cette affaire, l’acte d’accusation contre l’Allemagne est un montage datant de la Première guerre mondiale quand Français et Britanniques qui avaient besoin d’arguments « moraux » pour s’emparer de ses colonies, accusèrent l’Allemagne d’avoir failli à son « devoir de civilisation » en prenant pour exemple la manière avec laquelle elle avait réduit la révolte des Herero.

Le dossier passait totalement sous silence les actes atroces commis par les révoltés: familles de colons massacrées, torturées, les femmes violées puis dépecées vivantes sous les yeux de leurs enfants, les hommes émasculés puis éventrés... Le « traitement » que les Herero réservèrent à certaines femmes allemandes tombées vivantes entre leurs mains mérite d’être décrit : suspendues par les pieds à un arbre, jambes écartées, elles furent éventrées et éviscérées, comme des bêtes de boucherie… Ensuite, à ces mêmes arbres, les Allemands pendirent ceux qui s’étaient rendus coupables de ces meurtres abominables. Alors que nous n’avons que des témoignages concernant les premiers crimes, les exécutions judiciaires furent quant à elles photographiées et les clichés ensuite utilisés par la propagande alliée pour « démontrer » la « culpabilité coloniale allemande » (die koloniale Schuldluge)… …

Lire la suite sur le blog de Bernard Lugan : "Masochisme colonial français, masochisme colonial allemand…"


L'héritage gaulliste… cinquante ans après, une France en guerre civile permanente


« Tant que le mensonge d’Évian n'aura pas été avoué pour ce qu'il est, c'est-à-dire, précisément, un mensonge et une forfaiture, tant que le massacre du 26 mars n'aura pas été reconnu pour ce qu'il est, et expié, il n'y aura pas de Nation Française, ni de politique française, mais quelque chose de fondamentalement faussé, rongé, vermoulu... Cette réalité, c'est que la trahison d’Évian et le sang de la rue d'Isly, résumés et symboles d'un ensemble proprement inouï de forfaitures et d'atrocités, ont creusé au cœur de la Nation une plaie qui n'est pas guérie et le sera jamais tant que réparation n'aura pas été faite. »
Jacques Soustelle




MOBILISATION DE TOUS LES FRANÇAIS

Face au colloque organisé par la fédération de France du FLN et ses souteneurs, pour apologie de crime, d'assassinats, de terrorisme, en Algérie, durant la période de 1954 à 1962, il est maintenant nécessaire d'arrêter, en ce cinquantenaire de notre exode, toutes ces manifestations qui portent atteinte notre mémoire.

 
En conséquence, la mobilisation générale est décrété :

le samedi 10 mars 2012 à 9 heures, devant le Conseil Général, rue Guillemette à Nîmes 30000

Tous les citoyens français qui veulent, en mémoire des 
40000 soldats français sacrifiés pour rien, 150 000 harkis massacrés dans d’atroces souffrances, plusieurs milliers d’Européens enlevés ou assassinés, venir témoigner leur soutien à toutes ces familles frappées par ces horreurs et faire entendre leur voix pour rétablir la vérité historique et ne plus cautionner ces analyses à sens unique d'historiens étrangers parfois condamnés à mort qui sont une véritable provocation en 2012, année qui marque le cinquantenaire de l'exode des Français d'Algérie.

Nous appelons tous nos concitoyens en une manifestation fraternelle, digne et pacifique à venir témoigner aux uns,  leur solidarité, et aux autres leur désapprobation et leur indignation.

  Non au colloque de la désinformation
 !

Renseignements : 04 94 33 68 38

Les Amitiés Oraniennes / L’Écho de l’Oranie

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DeGaulle et les hommes politiques métropolitains qui organisèrent la prétendue "décolonisation" avaient forcément lu Mein Kampf.  
« Tout Français doit lire ce livre » avertissait le maréchal Lyautey…
DeGaulle ? …un premier axe fondamental, sa référence à l’hitlérisme… Dans le livre de Hitler, publié en 1925-1926, on lit [page 621] :
« (…) la France est, et reste, l’ennemi que nous avons le plus à craindre. Ce peuple, qui tombe de plus en plus au niveau des nègres, met sourdement en danger (…) l’existence de la race blanche en Europe. Car la contamination provoquée par l’afflux de sang nègre sur le Rhin, au cœur de l’Europe, répond aussi bien à la soif de vengeance sadique et perverse de cet ennemi héréditaire de notre peuple qu’au froid calcul du Juif, qui y voit le moyen de commencer le métissage du continent européen en son centre et, en infectant la race blanche avec le sang d’une basse humanité, de poser les fondations de sa propre domination. Le rôle que la France, aiguillonnée par sa soif de vengeance et systématiquement guidée par les Juifs, joue aujourd’hui en Europe, est un péché contre l’existence de l’humanité blanche (…) [l’]envahissement [de la France] par les nègres fait des progrès si rapides que l’on peut vraiment parler de la naissance d’un État africain sur le sol de l’Europe. »
En l’an 2012, 50e anniversaire de l’indépendance algérienne, au fil des mois, en marge du mensonge d’État, devant l’imposture à la fois internationale et intime, le blog Fusionnisme rappellera ce qui fut. Opiniâtrement. Et avec toute la calme passion qui sied à ce dantesque sujet…

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NÎMES - 10-11 mars 2012 : "LA FÉDÉRATION DE FRANCE DU FLN 1954 - 1962"

Pourquoi un colloque sur la Fédération de France du FLN (1954/1962) ?
La présence et l’action en France, pendant la « Guerre d’Algérie », de l’organisation clandestine du FLN algérien, sont mal connues du grand public.
Il nous a paru opportun de faire le point de la recherche historique, sur cette situation originale qui comporte encore de nombreuses zones d’ombre.
L’objet de ce colloque est de confronter les analyses d’historiens de haut niveau, français et algériens qui, dans leur diversité, loin de toute pression de lobbies partisans, nous livreront les résultats de leurs recherches.
Ces travaux se feront dans le respect de la pluralité des points de vue, sans aucun a priori. Le but est de contribuer à une meilleure connaissance d’un passé à la fois si proche et déjà si lointain.
Par ce colloque, nous voulons contribuer à éclairer, sur des faits essentiels, un moment de l’histoire des peuples français et algérien et favoriser ainsi les relations amicales entre l’Algérie et la France.

Pour accéder à la plaquette de présentation
avec le programme détaillé de ces deux journées cliquer sur le lien (...)






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Spoliés en 1962  Union Syndicale de Défense  Toujours spoliés en 2012
des Intérêts des Français Repliés d'Algérie
Populations déplacées contre leur gré
Association loi 1901 – J.O. n° 6894 du 3 août 1965 – SIRET 424 348 514 00011
  Membre fondateur et animateur du C.N.S.U.R. (Conseil National Supérieur de l'Union des Rapatriés)


Le Président

     
Solliès-Pont, le 18 févier 2012

Communiqué de presse

L’USDIFRA vient d’apprendre que les 10 et 11 mars 2012 se tiendra à Nîmes un colloque « destiné à faire connaître au grand public l’organisation clandestine du FLN algérien, notamment par des débats anticolonialistes », organisé par la « Fédération de France du FLN » et un collectif d’associations algériennes. Ce colloque est subventionné par le Conseil général du Gard, la Région Languedoc-Roussillon et le Ministère de la Culture et de la Communication.

La tenue de ce « colloque » organisé, sur le territoire national, par une communauté étrangère et faisant l’apologie de crimes commis à l’encontre de citoyens français par le FLN va provoquer, à n’en pas douter, de nombreuses manifestations.

L’USDIFRA vient de saisir les autorités de la République, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Monsieur le Secrétaire d’État en charge des Rapatriés, Monsieur le Préfet du Gard, les candidates et candidats à la Présidence de la République, ainsi que de très nombreux Députés, Sénateurs, Conseillers Régionaux, Maires et Présidents d’Associations Patriotiques, en leur demandant d’intervenir afin que ce colloque soit interdit car il est, à l’évidence, générateur de graves « troubles à l’ordre public ».

Par ailleurs constatant que Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication s’est rendu complice d’une telle démarche en la parrainant et en la subventionnant, l’USDIFRA réclame que Monsieur Frédéric MITTERRAND soit immédiatement démis de ses fonctions.

À quelques semaines des commémorations du Cinquantenaire de l’exode tragique dont ont été victimes les communautés Pied-noir et Harki, mais aussi en cette période pré-électorale, tant le maintien de ce colloque que la non-démission du Ministre Frédéric MITTERAND par le gouvernement ne pourraient être considérés que comme un affront fait à ces deux communautés fortes de près de 5 millions d’électeurs.

Quand Cohen assassine le Chevalier Bayard… avec l'outrecuidance des Quillards du 19-Mars1962


La municipalité de Toulouse et son Maire Pierre Cohen ayant pris la décision suivante :

 le pont du chevalier Bayard, face à la gare Matabiau, sera débaptisé et renommé "Pont du 19 mars 1962",

scandalisées par une telle décision, 
nous, associations Pieds-Noirs de Toulouse et sa région, avons en conséquence décidé :

un grand rassemblement le samedi 17 mars à 14h30,
allées François Verdier à TOULOUSE, monument aux Morts

Nous vous attendons très nombreux et vous demandons de diffuser cette information le plus largement possible.

Contact :  06 13 51 26 00  &  06 79 81 69 12
Les associations Pieds-Noirs de Toulouse et sa région

Les Amitiés Oraniennes / L’Écho de l’Oranie

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Il est écrit que le chevalier Bayard mortellement blessé d’un coup d’escopette dans le dos le 29 avril 1524, à Rebec dans le Milanais, rétorqua au félon le connétable de Bourbon qui s’était retourné contre le roi de France et les Français alors qu'il feignait de le plaindre :

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En ce début d’année 2012, beaucoup de bruit autour des cinquante années passées après l’Appel à la Capitulation et à la Quille du contingent français proféré par l’infâme criminel compulsif DeGaulle…

Les Quillards de l’époque, sans vergogne, osent vouloir célébrer cette bassesse… Le maire d’une grande ville, celui de Toulouse, un dénommé Pierre Cohen gamin de Bizerte né en 1950, a l’outrecuidance d’effacer le Chevalier Bayard… pour rebaptiser un pont historique de Toulouse « Pont du 19-Mars 1962 »… Quand un pays continue à célébrer une désertion et sa justification emberlificotée à une radio de Londres, quoi de moins étonnant qu’une capitulation criminelle  y soit érigée en mythe de la mémoire collective…  Que la honte rejaillisse sur tous ceux qui adhèrent à ces manifestations et que la lucidité des autres s’exprime par toutes les voies qui leur seront offertes…
 
Nombreux et déterminés  restent ceux attachés à la vérité historique… 

Parmi les nombreux sites fidèles à cette vérité, je n’en citerai qu’un : La Seybouse… Un site animé par un homme courageux dont le travail intense au service de la mémoire des citoyens, toutes origines confondues, de sa bonne et coquette ville de Bône mérite d’être souligné… Un site foisonnant de documents et d’informations…


Il était 18 h 45 ce 19 janvier 1962 à Bône. La nuit commençait à tomber et bientôt le couvre-feu (c’est à dire l’interdiction à quiconque non autorisé de circuler) serait effectif. Sur la place Alexis Lambert, place située à quelques centaines de mètres du centre ville, deux jeunes garçons collaient des affiches de l’O.A.S. sur la façade de l’école tenue par les sœurs de la Doctrine Chrétienne ; c’était une école maternelle que tout(e) jeune Bônois(e) a fréquenté au moins une année. Par ce geste patriotique bien dérisoire, ces deux très jeunes garçons participaient à leur manière à la résistance pour garder à la France ses départements d’Afrique du Nord, dont la superficie était cinq fois supérieure à l’ensemble des départements métropolitains. Faut-il préciser que leur action ne menaçait personne et ne mettait personne en danger, et surtout pas le troisième acteur de ce bien triste drame. Une 2 CV de l’armée conduite par le sous-lieutenant Gilbert PALVADEAU passait au même moment ; ce dernier vit les deux jeunes garçons. Bien sûr leur activité n’était pas légale et même interdite ; mais pas au point de condamner à mort ipso facto ces deux jeunes garçons, surtout sans procès – précision supplémentaire faite que Gilbert PALVADEAU, originaire de Villejuif, était juriste de formation. C’est bien pourtant ce qui s’est passé. Gilbert PALVADEAU, substitut du procureur militaire attaché au général commandant la zone-Est constantinois, descendit de son véhicule et tira sur les deux adolescents, tuant net l’un d’entre eux Noël MEI, âgé de 15 ans et blessant son jeune camarade âgé de 14 ans. Les détails sur les témoignages ne sont pas totalement concordants ; il est affirmé dans certains d’entre eux que Noël MEI a été abattu d’une balle dans le dos alors que d’autres prétendent que la balle a été tirée en plein cœur. À ce stade, dans le dos ou dans le cœur, l’acte est dans les deux cas inadmissible d’autant plus qu’il a été perpétré par un militaire qui n’était pas menacé, donc absolument pas en état de légitime défense. Cet acte, comme tant d’autres, restera toujours inqualifiable. La famille a demandé, à juste titre, que l’affaire soit jugée. À ma connaissance elle n’a jamais été jugée, Gilbert PALVADEAU a été transféré très précipitamment à Djibouti. En mars 1966, Gilbert PALVADEAU était intronisé comme substitut du procureur de la République au Tribunal de grande instance de Troyes... pour juger les crimes et délits commis par les « autres ».
Suite au décès de Noël MEI, une immense émotion s’est abattue sur la ville de Bône. L’endroit où fût tué Noël a été immédiatement fleuri par les sœurs de la Doctrine Chrétienne suivies bientôt par l’ensemble de la population bônoise ; ainsi gerbes, couronnes, bouquets étaient déposés autour de la photo de l’adolescent. Comme si cette mort n’était pas suffisante, la foule présente pour se recueillir fût mitraillée depuis un véhicule occupé par des militants FLN ; bilan deux morts européens supplémentaires.
Le 22 janvier 1962 les obsèques de Noël MEI se sont déroulées en présence d’une foule évaluée à 20000 personnes. La ville dans son ensemble était en deuil ; les magasins étaient fermés, les administrations et les services ne fonctionnaient pas pour marquer leur deuil et leur solidarité à cette modeste famille bônoise. L’après-midi eurent également lieu les obsèques de Mademoiselle Andrée ZAMMIT, âgée de 17 ans, tuée la veille par l’explosion d’un obus piégé placé par le F.L.N. devant une boucherie ; cet attentat avait fait 4 autres morts supplémentaires et 24 blessés.
Extrait de l'article de Pierre Spiteri, professeur émérite des Universités : Tragiques faits occultés similaires à la fusillade de la rue d’Isly, 26 mars 1962

Qu’en cette année personne n’oublie ce jeune Bônois, Noël Méi, 15 ans, assassiné de sang-froid il y a tout juste cinquante années, par un magistrat dont le seul credo est d’« être gaulliste inconditionnel »… La voie de son maître…

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Lettre ouverte de Maurice Calmein
Président de SOS Outre-mer
Président fondateur du Cercle algérianiste
Chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite
Non au Pont du 19 mars !

Le maire de Toulouse s’apprête à faire un drôle de cadeau aux Pieds-Noirs et aux Harkis pour le 50è anniversaire de leur douloureux exode. En effet, le conseil municipal de la Ville rose a décidé de débaptiser le Pont Bayard, situé en face de la gare Matabiau, pour lui donner le nom de « Pont du 19 mars 1962 ». Cette décision est due au lobbying forcené de la FNACA, la seule association d’anciens combattants d’Algérie qui  s’entête à honorer ce jour-là la mémoire des militaires tombés en Afrique du nord. Cette attitude est particulièrement incongrue car le pseudo cessez-le-feu du 19 mars 1962, consécutif aux accords d’Évian signés la veille, ne peut être considéré comme la fin de la guerre d’Algérie dans la mesure où d’innombrables victimes, civiles et militaires et de toutes confessions, ont été assassinées, torturées, enlevées après cette date, à commencer par les dizaines de milliers de Harkis, désarmés et abandonnés par la France, qui furent massacrés dans des conditions atroces, de même que les 2000 Pieds-Noirs disparus à jamais le 5 juillet 1962 à Oran ou les 85 victimes de la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger. Tous ces morts-là méritent, eux aussi, un peu de respect !
Tous les présidents de la République, de droite comme de gauche, ont pris position contre cette date de commémoration, tout comme la plupart des associations d’anciens combattants d’AFN et la totalité des associations de Français d’Algérie.
Que la FNACA, le conseil municipal de Toulouse ainsi que les élus régionaux et départementaux de gauche, qui assistent chaque année aux cérémonies du 19 mars, n’aient que mépris pour les Pieds-Noirs et les Harkis, c’est leur droit. Ceux-ci ont, hélas, l’habitude d’être caricaturés, méprisés et insultés. Mais que cette association et ces élus aient au moins le respect de ceux dont ils entendent honorer la mémoire, comme ces 20 jeunes appelés enlevés aux Abdellys, près de Tlemcen, et dont on apprendra par hasard, dans les années 2000, qu’ils furent assassinés par le FLN et jetés au fond d’un gouffre où leurs restes sont toujours.
Sur proposition d’un précédent gouvernement, le parlement a fixé au 5 décembre la date de l’hommage aux morts militaires et civils d’Algérie. Même si cette date ne correspond à aucun fait historique, elle a au moins le mérite de la neutralité, de l’apaisement et d’un large consensus. Au contraire, célébrer le 19 mars, c’est raviver des blessures et aller contre toute possibilité de réconciliation. Non, le 19 mars 1962 ne fut pas et ne pourra jamais être considéré comme la date de fin de la guerre d’Algérie ! Et si M. Cohen souhaite tant célébrer une défaite, pourquoi ne pas donner aussi le nom de Place de Waterloo à la Place du Capitole ? En tout cas, les Français d’Algérie n’oublieront pas l’affront qu’il leur fait aujourd’hui. Qu’il en soit assuré !
 
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Déléguée générale du Comité VERITAS
Doyenne du RNFAA
Membre de la Commission Histoire & Mémoire du CLAN. R

à
Pierre Cohen, député-maire de Toulouse
Hôtel de Ville, place du Capitole 31000 TOULOUSE
Monsieur le Député-Maire,

J’apprends que vous avez pris la décision de débaptiser le pont Bayard à Toulouse pour lui donner désormais comme nom « Pont du 19 mars 1962 »... Peut-on dire que la ville rose va s’anoblir par une telle décision ? Peut-on affirmer que le Chevalier sans peur et sans reproche, ayant largement fait ses preuves de Marignan à Mézières, cède la place à une page d’Histoire de France plus glorieuse que celles qu’il a écrites ? Cela reste à voir !

Vous estimez peut-être, Monsieur le Député-Maire, que les Français considèrent massivement le 19 mars comme « la date qui convient le mieux pour honorer la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord », c’est du moins l’impression qu’en a donné votre collaborateur, M. Michel Pech, en l’annonçant...

Je doute fort que les familles éprouvées des 537 soldats français prisonniers de l’A.L.N. en Algérie, qui, malgré les accords d’Évian – capitulation française devant un ennemi vaincu – et la convention de Genève, n’ont jamais été rendus à la France, partagent votre choix.

Vous considérez certainement que cette date repose, en effet, sur une réalité historique puisque, comme beaucoup de nos élus, hélas, vous la considérez comme la date du cessez-le-feu en Algérie, seulement c’est là l’erreur que commettent tous ceux qui ignorent la réalité des faits, ou qui n’ont vu dans le drame humain, véritable génocide dont le 19 mars marque le début, que « la quille ! ». Il y a quelques années, un député de votre groupe, M. Néri, m’avait répondu : « Nous célébrons le 19 mars, parce que c’est le jour où les petits sont rentrés à la maison... ».

En réalité, et sans vouloir vous offenser, il semble que vous maîtrisiez peu la réalité historique, ce qui, pour un représentant du peuple français, peut engendrer une déficience grave, puisque la loi N° 74 – 1044 du 9 décembre 1974 fixe la fin des combats en Algérie au 1er juillet 1962, mais, de plus, la réalité historique, même si on tente encore de l’occulter, n’était pas celle d’un cessez-le-feu, loin s’en faut !

En fait de cessez-le-feu, l’ordre de Ben Khedda était un diktat auquel, dès le 19 mars 1962, le général Ailleret s’empressa d’obéir en transmettant à l’armée l’ordre du jour suivant : « Votre rôle n’est pas terminé. Vous devez contribuer à empêcher que le désordre l’emporte, quels que soient ceux qui tenteraient de le déchaîner de nouveau ».

Autrement dit « Si les Français protestent, n’hésitez pas à les exterminer », et c’est ainsi que s’ajouta la persécution au calvaire des Français d’Algérie, de toutes ethnies, qui apprirent, dans ce contexte dramatique, que tous leurs droits civiques de nationaux leur étaient brusquement retirés, la souveraineté nationale du peuple se trouvant désormais concentrée entre les mains du seul corps électoral métropolitain !

Les Français d’Algérie, de toutes ethnies, je le répète, car, contrairement à la fable imposée, la plus grande partie des musulmans voulait rester française (d’où la suppression, dans les accords d’Évian, du choix de la francisation, pourtant annoncée et promise par Charles De Gaulle), ces Français là, de toutes ethnies, étaient donc ravalés au rang d’un troupeau de bétail qu’on menait à l’abattoir en s’indignant qu’il n’accepte pas, de bon gré, le mauvais sort qu’on lui imposait...

Mais nous étions des hommes, des êtres humains ! Nous ne pouvions endurer sans broncher les attentats, les enlèvements qui se multipliaient et qui n’étaient pas seulement imputables au FLN, mais bien souvent aux barbouzes gaullistes, ces mercenaires, condamnés de droit commun, sortis tout droit des prisons françaises pour détruire, en Algérie, le parti de la France ...

« Fin de la guerre d’Algérie » a osé déclarer l’un des récipiendaires de « la médaille du cinquantenaire du 19 mars » (parce que vous avez osé créer une « médaille du cinquantenaire du 19 mars », en oubliant que les médailles gagnées au feu par les Français d’Algérie d’origine musulmane, en vrais combattants, pendant les deux guerres mondiales, le FLN les leurs a fait avaler avant de les égorger, et cela aux portes des casernes où les troupes françaises étaient consignées sur ordre du chef de l’État français !).

Fin de la guerre d’Algérie !... Et Bab-el-Oued ? Et la rue d’Isly ? Et le génocide d’Oran ? Et l’extermination, non seulement des Harkis, mais de villages entiers où ils se réfugiaient (de l’aveu même de Bouteflika !) Budapest ? Varsovie ? Massacre des innocents ? Shoa ? Ou toutes ces atrocités à la fois ? Il n’est pas possible, Monsieur le Député-Maire, à moins que vous soyez trop jeune, que vous n’ayez jamais entendu ces plaintes déchirantes, ces râles désespérés, ces implorations pitoyables, retransmises pourtant, sept jours après ce que vous appelez le cessez-le-feu Algérie, sur les ondes de radio Luxembourg et d’Europe 1... Quels crimes avaient commis les hommes, les femmes, les vieillards et les enfants qui furent massacrés lors de la manifestation de solidarité du 26 mars 1962 ? Celui d’être français et d’oser le dire !

Est-ce que 5 juillet 1962 et jours suivants à Oran auraient disparu du calendrier comme de la mémoire des hallucinés qui prétendent que la guerre d’Algérie se serait terminée le 19 mars ... Madame Sallaberry, officier en retraite et ancienne chancelière de l’armée française, était en fonction, à cette époque, au Bureau des exactions de l’Ambassade de France au Rocher Noir : elle affirme sous serment que le nombre des victimes du pogrom de cette sinistre journée et de celles qui ont suivies est plus proche de 4.000 que de 3000 !... Et cet ethnocide a été perpétré en toute impunité, le général Katz ayant consigné toutes les troupes françaises pour obéir à l’ordre criminel reçu de l’Élysée : « Surtout, ne bougez pas ! ».

La France ne s’est pas beaucoup préoccupée du sort de ses disparus. Elle en a caché l’horreur tant qu’elle a pu. Il a fallu qu’en 1971, par une déclaration solennelle à la presse, le chef de l’État algérien, le colonel Boumedienne, en bon héritier des pirates du temps de la régence turc, déclare que son pays détenait toujours UN GRAND NOMBRE D’OTAGES FRANÇAIS, indiquant que, lorsqu’il le faudrait, il en communiquerait la liste exacte, mais que POUR LA LIBÉRATION DE CES OTAGES, LA FRANCE DEVRAIT Y METTRE LE PRIX ... Ce qu’elle n’a pas fait.. Et le monde moderne, dit humaniste, ne s’est pas indigné de telles ignominies...

J’ose espérer, bientôt un demi-siècle après le drame du 19 mars, que tous ceux qu’on a appelés « les disparus » sont morts, comme le sont aussi tous les musulmans du parti de la France, et je n’évoque pas seulement les Européens ou les Harkis, Moghaznis, ou fonctionnaires musulmans... J’ose espérer que le fleuve de sang ouvert le 19 mars 1962 n’est plus qu’un immense charnier où se décomposent, avec la dernière flambée du patriotisme français, les restes de près de deux cent mille êtres humains qui aimaient la France et qui sont morts à cause de cet attachement...
Et puis, Monsieur le Député-Maire, lorsqu’on accepte la charge d’une députation, il me semble qu’au plan légal, on devient, sinon garant, du moins gardien de la Constitution française. Vous, bien au contraire, vous voulez en afficher la violation sur les murs de la ville dont vous êtes le premier magistrat ! En voulez-vous les preuves ?
Charles De Gaulle, chef de l’État français de l’époque, a commencé par violer cette loi incontournable voulue et votée spontanément par le peuple français le 28 septembre 1958, portant sur l’intégrité du territoire national... Ayant l’obligation de respecter ce vote, le chef de l’État n’a pas appliqué la volonté du peuple puisque, après trois ans de manœuvres politiciennes contraires à celle-ci, il a exclu du vote concernant le sort de cette partie du territoire national appelée Algérie, tous les Français à part entière qui y résidaient alors que leurs vies et leurs biens étaient justement mis en jeu par ce vote...

La deuxième violation de la Constitution française concerne la liberté de penser de tous les citoyens et, quoi qu’on en dise, elle est encore en vigueur aujourd’hui... La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 affirmait bien que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions » et que « La libre communication des pensées est un des droits les plus précieux de l’homme »... Nous pouvons crier la vérité, Monsieur le Député-Maire, nous pouvons nous user les doigts à écrire la vérité, nous pouvons nous déchirer le cœur à la proclamer, en général, les politiciens de gauche comme de droite n’y répondent pas parce qu’ils ne veulent pas reconnaître les crimes du maître à penser que tous ont déifié, alors que le tout premier des crimes gaullistes a été la dégradation même de l’esprit humain !

Le troisième des crimes gaullistes est celui qui a porté atteinte à la Liberté... L’article IX de la déclaration de 1948 précise : « Nul ne peut être arbitrairement détenu ou exilé... ». Alors là, combien de milliers de Français d’Algérie ont été arrêtés, incarcérés, torturés, mis au secret sans jugement, relâchés par des magistrats, puis repris par des barbouzes, ou dénoncés à l’ennemi de la veille par ces mêmes barbouzes selon les ordres criminels du chef de l’État français ? On ne le chiffrera jamais, même si s’entrouvrent, aujourd’hui, des archives soigneusement expurgées... Mais il n’empêche que, depuis la violation de la Constitution française, la France n’est plus une démocratie, mais un pâle reflet qui n’a plus rien à voir avec la bravoure du Chevalier Bayard !

Vous, Monsieur le Député-Maire, vous qui, en tant que premier magistrat d’une des plus grandes villes françaises, devriez être un des garants du respect de la loi dans un pays de droit, les violations de la Constitution française devraient vous révolter tout comme elles ont révolté un illustre maître à penser de votre parti M. François Mitterrand et tout comme l’écrit aujourd’hui votre candidat à l’élection présidentielle M. François Hollande : « La France s’honorerait à reconnaître ses responsabilités dans l’abandon volontaire de nos concitoyens pendant la période suivant les accords d’Évian et le cessez-le-feu en Algérie… ».

Eh bien, non ! Il semble que vous ayez oublié l’objectivité et la rigueur attachées à votre haute fonction ! Pour plaire aux négationnistes de la FNACA, vous voulez célébrer jusque sur les murs de la ville un cessez-le-feu qui n’a jamais existé ! Alors, Monsieur le Député-Maire je vous demande seulement, en votre âme et conscience, de vous poser vous-même la question suivante : que célébrez-vous le 19 mars : UN CESSEZ-LE-FEU OU UNE FORFAITURE MARQUANT LE DÉBUT D’UN GÉNOCIDE ?

Et pour avoir pris la décision de débaptiser un pont qui porte le glorieux nom de Bayard pour le remplacer par la date d’un « péché mortel », comme l’a écrit le Maréchal Juin, ne réalisez-vous pas que la ville rose, cette belle ville que nous aimons, va en perdre jusqu’à cette appellation de rose tant elle rougira de honte !

Alors ne vous étonnez pas, Monsieur le Député-Maire, que j’appelle, par cette lettre ouverte, tous les Français dignes de ce nom, qui souhaitent, non pas la perdition, mais la réhabilitation de leur patrie, à une manifestation de masse pour protester contre un forfait qui ajoute à la forfaiture ! Et, j’en suis certaine, ils répondront PRÉSENTS !

Je vous prie de croire, Monsieur le Député-Maire, à l’expression de mon écœurement le plus profond.
Anne CAZAL

chaque lettre de l’alphabet correspond une très longue liste)