Même s'il y a toujours mon village
Où les enfants du quinzième âge
Sautaient les feux de la Saint-Jean.
Même s'il y a toujours le cimetière
Où les filles faisaient des prières
Et repartaient en se signant.
Je ne le reconnaitrais plus,
Ils ont changé le nom des rues.
Je viens d'un pays qui n'existe plus,
Je viens d'un paradis perdu.
Même s'il y a toujours mon école
Où j'ai vécu des années folles,
Lorsque j'étais adolescent.
Même s'il y a toujours les arcades
Pleines des odeurs de grenade
Et des cris des manifestants.
Le drapeau que l'on voit flotter,
Il n'a plus les mêmes reflets.
Je viens d'un pays qui n'existe plus,
Je viens d'un paradis perdu.
Le terrain vague de mon enfance,
Les carrioles et les oliviers,
Mes souvenirs, mon existence
Passent leur temps à se croiser.
C'est une étrange destinée.
Je viens d'un pays qui n'existe plus,
Je viens d'un paradis perdu.
C'est une étrange destinée.
Je viens d'un pays qui n'existe plus,
Je viens d'un paradis perdu.