Avec un aplomb surprenant, la presse internationale nous assure que nous n’assistons pas à un changement militaire de régime en Syrie, mais à une révolution renversant la République arabe syrienne. La présence de l’armée turque et des forces spéciales états-uniennes nous est cachée. On nous abreuve avec une propagande plusieurs fois démentie sur les crimes imputés à « Bachar ». On transforme des égorgeurs cannibales en respectables révolutionnaires. Encore une fois, la presse internationale, consciemment, nous ment…
Les clés pour comprendre ce régime dépendent d’une solide culture historique que tant les médias que le système scolaire dissimulent désormais avec beaucoup de méthode et d’obstination. Cette expansion de l’ignorance favorise les manipulations diverses, dont les manipulations occidentales, qui se fondent largement sur un effacement de la mémoire.
Meyssan passe à table sur les méthodes de Bachar El-Assad
Thierry Meyssan : Comment Washington et Ankara ont changé le régime à Damas
Le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC ou en anglais HTS pour Hayat Tahrir al-Sham) du Syrien au nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani (fils du Golan) est un groupe nationaliste ayant renoncé à un djihâd qui se voudrait sans frontières, cela malgré tous les antécédents de son chef. Encore faudrait-il bien préciser si Hayat Tahrir al-Cham signifie « Organisation de libération du Levant » ? libération de Bilad al-Cham, la Grande Syrie ? Ou doit-on entendre par Cham, el-Cham soit Damas ? La réponse semble évidente. Mais pourquoi cela n’est-il pas affirmé plus clairement ? Une affirmation franche lèverait bien des risques de divisions et d'affrontements au sein du peuple syrien. Comprenons bien sûr aussi une nécessité de réserve momentanée à l’égard de malicieux occupants et illusionnés marionnettistes dont les capacités de nuisance restent pour encore un certain temps malheureusement immenses…
Communiqué du président Bachar el-Assad (Moscou, le 16 décembre 2024)
Réseau Voltaire : Le jihadiste Mohammed al-Bachir, nouveau Premier ministre syrien
Radio France internationale (RFI) nous offre un article inespéré ! Saluons-en l’opportunité et le parallèle implicite ici osé ente islamisme et sionisme, deux religions dévoyées vers d’identiques fins subversives. Islamisme et sionisme sont, constatons-le, tout autant porteurs d’une haine de l’autre engendrant une sauvagerie visant bien sûr la vie et l’intégrité physique des peuples étrangers à leur obédience mais peut-être encore plus la culture de ces peuples…
Constatons ce judicieux rappel de la destruction des bouddhas de Bâmiyân par les talibans en 2001 ainsi que la destruction de 14 des 16 mausolées de Tombouctou par les djihadistes maliens en 2012.
Notons que l’islamiste Ahmad Al Faqi Al Mahdi, principal responsable des destructions de Tombouctou a été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) tout comme le sioniste Netanyahu fait aujourd’hui l’objet d’un mandat d’arrêt de cette même CPI. Comment mieux souligner cette communauté de gènes entre sionisme et islamisme ?
Le patrimoine religieux, autre victime de la guerre d'Israël à Gaza et au Liban
Par : Anne Bernas
Le monde entier se souvient de la stupeur internationale face à la destruction des bouddhas de Bamyan ou des mausolées de Tombouctou. Dans la bande de Gaza, en Cisjordanie occupée et au Liban, à côté des plus de 44 000 morts rien que dans l'enclave palestinienne, les destructions et profanations de sites religieux sont massives, et les réactions timides.
Dans les décombres d'une mosquée après un bombardement israélien à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza, le 17 juillet 2024. © Eyad Baba / AFP |
« À Gaza aujourd’hui, Dieu est sous les décombres », affirmait en décembre 2023 le pasteur de Bethléem Munther Isaac. Début octobre 2024, soit un an après le déclenchement de la guerre, le ministère des Affaires religieuses de Gaza a annoncé que 814 mosquées avaient été rasées et 148 endommagées, et que trois églises avaient été anéanties dans l’enclave assiégée. Parmi ces édifices, en décembre 2023, la célèbre mosquée d’Al-Omari, la plus grande et plus ancienne mosquée du territoire, autrefois temple romain puis église, fondée il y a plus de 1 400 ans et qui couvrait une superficie de 4 100 m². Son minaret avait été détruit quelques semaines auparavant.
Quant à l’église orthodoxe Saint-Porphyre de Gaza, son annexe a été ciblée dès octobre 2023. Elle était la plus ancienne église active dans la ville. Construit en 1150, ce lieu de culte grec orthodoxe censé abriter la tombe de l’ancien évêque de Gaza, Porphyre, canonisé pour avoir christianisé la cité au début du Vᵉ siècle, était devenu un lieu refuge pour les habitants de la ville de Gaza. Le patriarche orthodoxe de Jérusalem avait alors qualifié l’attaque de « crime de guerre », rappelant que les églises servent d’abri « pour protéger les citoyens innocents ». L’ONG américaine Justice For All a soumis fin avril une requête auprès de la Cour pénale internationale (CPI) visant à faire reconnaître le bombardement de l'église Saint-Porphyre de Gaza comme un « crime de guerre ».
Au Liban, depuis un an, mais surtout durant octobre et novembre 2024, le nombre de sites religieux détruits ou abimés par l’armée israélienne s’est accru, plus de trente mosquées ont été bombardées. Le 16 novembre dernier, Israël a dynamité le sanctuaire chiite de la ville de Chamaa, attribué à l’apôtre chrétien Saint-Simon ; un site du XIᵉ siècle, vénéré par les communautés chiites et chrétiennes. Des bombardements dans le quartier chrétien de Haddad, au sud de Beyrouth, ont, entre autres, affecté le 17 novembre l’hôpital Saint-Georges et une église. À l’entrée du temple de Baalbek, les églises maronite Saydet al-Mounet et l’orthodoxe Mar Gerios ont également été abimées lors de bombardements.
Dans le désert du Neguev aussi, l’armée israélienne a chassé de son village le mois dernier une communauté bédouine et détruit tout ce qui pouvait l’être, dont une minuscule mosquée.
Partout, la liste des destructions s’allonge. « Quand on a une place pour l'adoration de Dieu, pour la vénération, c'est quelque chose de bien pour l'humanité, témoigne Hanna Rahme, évêque maronite de Baalbek. Si on fait bombarder ces lieux, c'est le déracinement d'une société, d'une civilisation ou d'une communauté. C'est très dangereux. On ne peut pas accepter tout ce qui se passe au Liban ou en Palestine. Israël va au-delà de tout. »
De multiples profanations
Détruire les édifices religieux, mais aussi les profaner. De nombreux cimetières l’ont été depuis quatorze mois partout où les soldats israéliens ont opéré. Les édifices sacrés ne sont pas en reste. À l’été 2024 par exemple, des soldats israéliens se sont filmés en train de profaner la mosquée Bani Saleh, au nord de la bande de Gaza, et de déchirer des exemplaires du Coran.
Autre exemple en décembre dernier : des images montraient des soldats israéliens à l'intérieur d'une mosquée, dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, utilisant ses haut-parleurs pour réciter le Shema Yisrael, une prière majeure du judaïsme. À la fin de la vidéo, des éclats de rire alors que les troupes sortent de la mosquée et qu'un chant de Hanouka est diffusé, toujours via haut-parleur. Un comportement qui risque « d'entraîner la région dans une guerre de religion », avait affirmé le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. À Hébron en septembre 2024, l’agence de presse Wafa rapportait qu’une centaine de colons avaient profané la mosquée des Patriarches de la vieille ville, enchaînant des danses talmudiques au rythme d'une musique forte. Le tout sous la protection de l’armée israélienne.
Au Liban en novembre dernier, des soldats se sont filmés simulant un acte sexuel et se moquant de la Sainte-Vierge dans une église du sud du pays.
Une volonté d’effacer toute trace de christianisme et d’islam
« Je pense que c'est moins la question religieuse que la question du nationalisme, la question historique, analyse l’historien Bernard Heyberger, spécialiste du Proche-Orient. Il y a dans la droite ou l'extrême droite israélienne la volonté de marquer que le territoire est un territoire juif depuis les temps de la Bible, qu’il y a une espèce d'antécédent. C'est donc une légitimité fondée sur l'histoire. Si on efface les monuments religieux aux musulmans et aux chrétiens, c'est une façon d'affirmer davantage la légitimité juive sur le territoire. » Pourtant, en 1974, Yasser Arafat ne déclarait-il pas à la tribune des Nations unies : « Nous luttons pour que les juifs, chrétiens et musulmans, puissent vivre dans l'égalité, bénéficier des mêmes droits et assumer les mêmes devoirs, sans discrimination raciale ou religieuse. »
Ce 30 novembre, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a ordonné à la police de définitivement confisquer les haut-parleurs des mosquées qui violent la « loi Muezzin », interdisant depuis 2017 l’utilisation de haut-parleurs pour les appels à la prière tard le soir et à l’aube.
Pour le Libanais Mohammed Nokkari, juge dans un tribunal islamique sunnite, effacer toute trace de l’islam et du christianisme est ce que cherche Israël. « Israël n’a pas de respect pour ces lieux de culte qui appartiennent à d’autres religions. Comme il voulait déjà le faire pour la grande mosquée de Jérusalem. À chaque fois, des Israéliens pénètrent à l’intérieur de la mosquée et se moquent et frappent les gens, et Israël veut y construire le temple à la place de la mosquée. Des choses pareilles sont condamnables. »
Des lieux protégés par le droit international
Israël détruit les sites religieux, mais aussi une immense partie du patrimoine, arguant que ces sites sont des caches de membres ou de matériel du Hamas ou du Hezbollah. Le fait de cibler des sites religieux est pourtant considéré comme un crime de guerre en vertu du droit humanitaire international, notamment la Convention de La Haye de 1907, la quatrième Convention de Genève de 1949.
« Je ne sais pas où est la morale, la conscience morale de la communauté mondiale, des Nations unies, s’interroge l’évêque de Baalbek. Ce n’est pas permis de laisser Israël détruire à ce point-là. » Le 24 mars 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 2347 portant sur la protection du patrimoine culturel, notamment la destruction de sites et d'objets religieux. « Personne ne lève la voix pour dire “arrêtez cette guerre” depuis un an, déplore de son côté Mohammed Nokkari. Quand il s’agit de lieux de cultes pour les musulmans, on se tait. Pareil pour les églises. Mais quand il s’agit d’attaquer une synagogue ou d’autres lieux de culte, on soulève la voix et on proteste. Il y a un deux poids deux mesures très fort. »
En 2016, la CPI a condamné un jihadiste malien à neuf ans de prison pour son rôle dans la destruction des mausolées de Tombouctou. « Quand je pense à Gaza, je pense d'abord aux personnes avant de penser aux ruines, insiste l’historien Bernard Heyberger. Mais si on détruit des monuments, on détruit le témoignage de quelque chose qui a existé. »
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Où l'on retrouve la Khazarie :
Al-Manar : Les groupes ukrainiens Loups blancs et Khimika assistent les extrémistes d’al-Qaïda en Syrie Le "Groupe de Khimika" est un élément de la Direction du renseignement ukrainien (GUR). Le GUR pourrait être considéré comme un équivalent de la CIA des États-Unis ou du MI6 de Grande-Bretagne, faisant du groupe Khimika l'une des nombreuses unités analogues au Centre d'activités spéciales de la CIA. À ce titre le GUR a pour mission de viser les intérêts russes à tout moment n'importe où dans le monde, y compris en Syrie.
Les «Loups blancs», une unité des services secrets ukrainiens
Al Mayadeen : Ukraine's White Wolf joins Hay'at Tahrir al-Sham against Syrian army
Al Mayadeen : Ukrainian special services training terrorists in Syria
Arrêt sur info : L’unité ukrainienne des « Loups blancs » combat aux côtés des extrémistes en Syrie
The Cradle : Ukraine’s ‘White Wolves’ unit fighting alongside extremists in Syria: The Ukrainian special operations unit has been aiding armed groups fighting Damascus with the use of sophisticated drones
Al-Manar : Syrie - Le ministère de la Défense nie avoir retiré ses forces de Homs. les FDS se déploient à Deir Ezzor. Jolani dit vouloir renverser le président Bachar al-Assad
Maquilleurs, anglo-saxon et sioniste, aux petits soins autour du terroriste islamiste Ahmad al-Chareh dit Abou Mohamad Jolani |
Al-Manar : D’Abou Mohamad Jolani à Ahmad al-Chareh… Qui tente de blanchir son image ? La complicité des USA et des autorités sionistes se démasque sans aucune ambigüité : ce vendredi 6 décembre, la chaine américaine CNN a consacré à Ahmad al-Chareh dit Abou Mohamad Jolani un “entretien exclusif” dans un lieu tenu secret en Syrie. Le chef extrémiste a déclaré que son objectif est de renverser le président Assad et le gouvernement syrien, objectif de longue date des États-Unis et d’Israël. Jolani a affirmé que sa stratégie consiste à créer un gouvernement basé sur des institutions et un “conseil désigné par le peuple”.
Al-Manar : Le poste frontalier de Joussé entre le Liban et la Syrie hors service après une nouvelle agression israélienne
Al-Manar : Syrie - Les groupes armés ont conquis Damas après Homs. Le sort d’Assad inconnu. Le Premier ministre supervise les institutions étatiques
Al-Manar : Le ministère russe des AE : Bachar al-Assad a quitté la Syrie après des négociations avec les parties du conflit et a donné des instructions sur la nécessité d’un transfert pacifique du pouvoir
Voyage à Edleb : Entretien avec Wassim Nasr, journaliste, France24, mai 2023
Craig Murray : Vers la fin du pluralisme au Moyen-Orient et son remplacement par le suprémacisme religieux ? - traduit par Olivier Demeulenaere
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