Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 2 janvier 2016

Ali Mohammed al-Nimr, le jeune chiite que veut décapiter et crucifier l'Arabie Saoudite




Déclaration commune des mères
des six jeunes manifestants saoudiens condamnés à mort


In an interview, the mother of Ali al-Nimr, the Saudi teenager on death row who is scheduled for crucifixion, speaks...
Posté par Shia Public Affairs Committee sur samedi 2 janvier 2016


Saudi Arabia’s Next Terrible Move




Les mères des 6 jeunes militants saoudiens condamnés à mort ont publié une déclaration conjointe sur leur crainte que leurs fils ssoient parmi les prochaines 52 exécutions en masse annoncées par les médias saoudiens.
La déclaration ci-dessous a été tweetée ce mercredi 25 novembre par la mère de Ali Al-Nimr.







Mnar Muhawesh s'entretient avec le père de Ali al-Nimr qui dit combien sa famille a été sensible à la mobilisation sur le cas de son fils. Abu Baker appelle à l'annulation de l'exécution et à l'intensification de l'activisme mondial pacifique à travers les médias sociaux pour continuer à faire pression sur le royaume saoudien afin que soit libéré son fils. Conseiller juridique et avocat de la famille à Washington DC, Esha Krishnaswamy, souligne combien l'activisme en ligne fonctionne, et comment les Américains peuvent aider à Ali al-Nimr.
Ali al-Nimr a été condamné à être crucifié, alors qu'en 2012 il était âgé seulement de 17 ans. En vertu de la coutume saoudienne, il serait d'abord décapité, puis son corps crucifié exposé publiquement. Son oncle, le cheikh Nimr Baqer al-Nimr, est un dissident politique bien connu et religieux chiite qui a s'est élevé contre les répressions en Arabie saoudite : il a été condamné à mort.




Ali al-Nimr, Daoud al-Marhun et Abdullah Hassan al-Zaher, tous trois condamnés à mort et mineurs au moment de leur arrestation, ont été transférés lundi 5 octobre par un petit avion de la prison "General Directorate of Investigations" (GDI) de Dammam  à la prison al-Ha'ir, près de Riyad où ils ont été placés en isolement.
La prison al-Ha'ir est une prison de haute sécurité. Cheikh Nimr est également emprisonné dans cette prison.
La nouvelle de ce transfert est très préoccupante. Pourquoi ont-ils été soudain transférés à Riyad en secret ? Leurs familles, leurs avocats n'étaient pas informés. Vives inquiétudes : l'Arabie est préparerait-elle leur exécution conjointe.



Jeunesse perdue… Ali al-Nimr aujourd'hui, marqué par une certaine gravité

La famille d'Ali al-Nimr a eu l'autorisation de lui rendre visite ce samedi 25 septembre… Prêt au pire, Ali a confié à sa mère qu'en raison de la torture il aurait souhaité être tué durant les six premiers mois de sa détention. Ali al-Nimr est à présent confiné toute la journée dans une cellule commune avec 4 à 6 autres prisonniers. Il n'est pas autorisé à sortir pour les promenades et exercices… Le père d'Ali al-Nimr vient d'accorder un rare entretien en direct à la chaîne al-Hurra (en arabe). En même temps que d'autres révélations, le père d'Ali al-Nimr confirme que l'adolescent a été pris pour cible en raison de son lien familial avec le Cheikh Nimr, son oncle….



Mohammed al-Nimr, père d'Ali, a répondu en exclusivité à Géopolis, après avoir rendu visite à son fils en prison vendredi 25 septembre. Il en appelle à la sagesse du roi Salmane et exhorte à la retenue en cas d'exécution de la sentence.

Vous venez de voir votre fils Ali. Comment l'avez-vous trouvé ?
J'ai rendu visite à Ali avec ma famille le vendredi 25 septembre, pendant 10 minutes à l'occasion de l'Aïd. Dès le début, sa mère a essayé de lui faire passer un message sur la confirmation de son exécution, mais il lui a tout de suite dit : « Je suis au courant et je ne suis pas le premier à subir une injustice dans ce monde. » C'est lui qui calmait sa mère. Il a une énergie incroyable et s'en remet à Dieu.
Pour ma part, je ne me tairai pas. Je parlerai avec franchise, transparence et objectivité pour défendre mon fils.

Des informations parues dans la presse font état de tortures et le disent souffrant. Qu'en est-il ?
Ali n'avait que 17 ans lorsqu'il a été arrêté en février 2012. Il est resté enfermé 6 mois dans une maison de correction pour enfants, sans que personne ne puisse le voir. Lorsque sa mère l'a vu pour la première fois en décembre 2012, il lui a dit : « J'ai souhaité à plusieurs reprises la mort plutôt que de vivre ce que je vivais ici » et cela en dit long.
Ali avait dit au juge qu'il avait été torturé, terrorisé et contraint de signer les aveux, mais le juge n'a accordé aucune importance à ses propos. Ali n'a pas été arrêté sur mandat d'amener. Il a été renversé par une voiture de la police secrète, une nuit sans lune avec les multiples blessures et fractures que cela implique. Il a été hospitalisé pendant plusieurs jours avant qu'on ne l'accuse d'actions imaginaires dignes de Rambo ou de commandos de marines.

Vous avez appelé le roi Salmane à ne pas signer l’ordre d’exécution, le président François Hollande, l’ONU et des organisations internationales en ont fait de même. Pensez-vous que ces appels peuvent être entendus ?
Le royaume fait partie de la communauté internationale. Il veille à ses intérêts et à ses relations avec les nations.
La France est un pays ami et je pense que l'intervention du président Hollande, du département d'État américain, du Parlement britannique ou des Nations-Unies, de manière amicale, influera. Les gens de mon pays ont apprécié l'intervention rapide du président français qui a été le premier à réagir. Ma famille et moi le remercions. Nous espérons que le roi Salmane prendra en compte ces avis et qu'il privilégiera les solutions politiques.

La mobilisation internationale en faveur d’Ali aide-t-elle ou dessert-elle votre cause ?
Avant tout, sachez que ma famille et moi n'avons rien à voir avec cette mobilisation. Nous ne l'avons ni lancée, ni encouragée, ni interdite. Nous remercions tous ceux qui se sont exprimés pour demander une solution. Je pense qu'au sein du pouvoir saoudien il y a des personnes sages qui n'hésitent pas à réviser les cas suspects. Je refuse bien sûr que l'on intervienne pour nuire à mon pays et à ses dirigeants, même s'il s'agit de sauver Ali.

Qu’est ce qui selon vous pourrait sauver votre fils ?
Je misais, et continue de le faire, sur un règlement interne, qui passe par un compromis avec les tenants de la décision politique. Qu'il s'agisse d'Ali al-Nimr mais aussi de huit autres condamnés à mort. Un nombre qui risque sans doute de monter à 30 au cours des deux prochains mois. Ce qui serait un signal dangereux, alors que la véritable solution serait de libérer tous les détenus politiques et d’opinions tels que le docteur Abdallah al-Hamed, Mohamed al-Qahtani, al-Bajjadi, ou les cheikhs Nimr et Taoufic al-Aamer, Fadel al-Mounassef et des milliers d’autres.
J’appelle à vider les prisons de ceux qui n’ont pas de sang sur les mains. Et là, il est indispensable de souligner que le défunt roi Fahd, un homme politique d’une rare expérience, a plusieurs fois apaisé les tensions à l’est et à l’ouest du royaume par la sagesse et la politique. La dernière fois étant l’accord passé en 1994 entre lui et les dirigeants de la communauté chiite en exil, qui ont ainsi pu rentrer au pays en toute dignité. Mon idée est que nous avons besoin d’une telle initiative courageuse avec ceux qui réclament une réforme nationale.

Vous avez pu rencontrer votre frère cheikh Nimr en prison, qu’est-il ressorti de cette visite ?
Je rends visite à mon frère le cheikh Nimr, avec ma famille, tous les 35 jours, à la prison al-Haer de Riyad. La dernière fois que je l’ai vu c’est jeudi dernier (24 septembre). Son état psychologique est bon. Il est conscient de ce qu’il a fait avant son arrestation, et il est prêt à supporter les sanctions les plus dures en raison de sa conviction qu'il œuvre à des réformes. De même qu’il est totalement disposé à changer d’opinion dès lors que la situation politique aura changé. Il estime que les accusations portées contre lui sont nulles et non avenues et que sa condamnation à mort est, in fine, politique.

À l’annonce de l’exécution, vous avez lancé un appel au calme. Craignez-vous une réaction violente de la part de la communauté chiite ?
Je ne suis pas le seul. Tous les observateurs et les dirigeants s’attendent à des réactions. Elles risquent d’être désordonnées et incontrôlables et, à Dieu ne plaise, de passer d’une action pacifique à la violence. Cela plongera notre pays dans une spirale dans laquelle tout le monde sera perdant. Moi, ma famille et tous les sages, refusons la violence et la contre-violence. Et je dis en toute franchise, s'il arrivait malheur à Ali al-Nimr, à cheikh al-Nimr ou à d’autres, j’appelle au contrôle de soi, à la retenue et rejette ouvertement et secrètement toute action violente. Le refus et l'indignation doivent se faire par des moyens légaux, via notamment les réseaux sociaux.

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Signer la pétition : Je signe


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L'Arabie Saoudite, nouveau garant des Droits de l'Homme,
s'apprête à célébrer l’aïd al-Adha de façon toute spéciale…

Ali Mohammed al-Nimr, jeune chiite, sera décapité et crucifié par l'Arabie Saoudite… Des aveux de crimes imaginaires ont été extorqués à cet adolescent sous la torture. Son crime, le seul ? Avoir participé à des manifestations pacifiques, comme c'est un droit fondamental reconnu à chaque citoyen.
Ali représente l'humanité. Il pourrait être facilement notre petit-fils, notre fils ou notre frère. Chacun de nous peut être un ambassadeur pour Ali. Signez les pétitions, partagez son histoire, contactez vos élus locaux, vos députés, vos ministres, vos chefs de gouvernement et chefs d'État pour demander une intervention urgente en faveur d'Ali. 







Ali Mohammed al-Nimr, neveu de l'un des plus fervents opposants au régime, n'avait que 17 ans au moment de son arrestation en 2012. Il aurait participé à une manifestation dans la région majoritairement chiite de Qatif.

La sentence a été prononcée l'année dernière. Et Ali Mohammed al-Nimr, aujourd'hui 21 ans, vient de perdre son dernier appel rejeté. Le jour annoncé pour l'exécution serait le jeudi 24 septembre qui est précisément, cette année, celui de l’aïd al-Adha (l'aïd el-Kébir pour les Algériens)… Fait hautement significatif dans la guerre déclarée par le sunnisme aux chiites ! L'exécution publique du jeune chiite devrait donc intervenir lors de la célébration de l’aïd al-Adha. Le condamné sera décapité. Son corps sera ensuite monté sur une croix et exposé publiquement jusqu'au pourrissement de ses chairs.

Son principal tort : avoir participé en 2012 à une manifestation contre le régime dans la région majoritairement chiite de Qatif. Il était alors seulement âgé de 17 ans. Le jeune homme est également accusé de faire partie d'une organisation terroriste. Armé, il aurait jeté des cocktails Molotov contre les forces de l'ordre. Les aveux signés par l'accusé ont été obtenus sous la torture. Les conditions dans lesquelles s'est déroulé son procès sont sujettes à caution. « Le tribunal l'a déclaré coupable sans ordonner aucune enquête sur ses allégations de torture », critiquait l'an passé Amnesty International. « Pire encore, Ali était un enfant vulnérable quand il a été arrêté », s'insurge Maya Foa, l'une des responsables de Reprieve qui assure sa défense.

Selon ses défenseurs, Ali Mohammed al-Nimr paie surtout pour son oncle, le cheikh al-Nimr. Le haut dignitaire chiite est l'un des plus virulents opposants de la monarchie. Au terme de huit mois de procès, il a lui-même été condamné à mort le 15 octobre 2014 pour «sédition», « désobéissance au souverain » et « port d'armes ». Peu avant son arrestation, le cheikh al-Nimr s'était réjoui de la disparition du prince héritier Nayef Ben Abdel Aziz, le tenant pour responsable de la répression contre les chiites. Un an plus tôt, il s'était également prononcé en faveur d'une sécession des régions de Qatif et d'Al-Hassa et de leur rattachement au royaume chiite de Bahreïn.
L'exécution d'Ali Mohammed al-Nimr interviendrait alors que l'ambassadeur saoudien auprès des Nations Unies à Genève, Faisal bin Hassan Trad, occupe actuellement un poste important au sein de Conseil de Droits de l'homme.



Facebook : Free Sheikh Nimr Baqir Al-Nimr (le site de soutien à l'oncle de Ali Mohammed al-Nimr)


Facebook : Free Sheikh Nimr Baqir Al-Nimr





Saudi Arabia – stop the crucifixion of Ali al-Nimr

M. le Président, empêchez la décapitation et la crucifixion du jeune Ali par l'Arabie saoudite

CNN : U.N., rights groups call on Saudi Arabia to spare man from beheading, crucifixion

Le Monde - Arabie saoudite : défense des droits de l’homme le lundi, décapitation le jeudi

Le Figaro : L'Arabie saoudite va décapiter et crucifier un chiite de 21 ans

Le Monde : La condamnation à mort du jeune Saoudien Ali Al-Nimr suscite des protestations mondiales

Le Monde : Multiplication des appels à la clémence pour Ali Al-Nimr





U.S. Uncut : The Mother of the Saudi Arabian Protester Awaiting Crucifixion Has a Message for the World

Independent : UK Government cancels Ministry of Justice contract with the Saudi Arabia prison system

La mère du jeune Saoudien condamné à la crucifixion crie son désespoir au président Obama : Pendant ce temps, Manuel Valls rentre à Paris avec 10 milliards d'euros de contrats commerciaux conclus avec l’Arabie saoudite mais sans nouvelles du jeune homme.





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