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Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara élu président, selon le site de La Gazette
La Gazette est à mesure de publier sur son site d’information les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle ivoirienne, tels que les différents services impliqués que sont la Commission électorale indépendante (CEI), la direction politique de la représentation des Nations Unies dans le pays (ONUCI) et autres organisations présentes sur le terrain l’ont collectés. Ces résultats que nous publions sur notre site auraient dû être livrés depuis ce matin au peuple ivoirien. Si cela n’a pas été le cas, c’est que le camp du président Laurent Gbagbo n’en a pas voulu.Ainsi, Alassane Dramane Ouattara a obtenu sur les 4.076 688 suffrages exprimés un nombre total de 2 199 592 voix, soit 54 % des suffrages, alors que le président sortant Laurent Gbagbo en obtient lui 1. 877 088 voix, soit 46 %. Le camp présidentiel n’accepte manifestement pas ces résultats. Il prétexte à ce sujet des fraudes et des pressions exercées sur les électeurs qui, selon lui, auraient manqué l’élection dans trois régions situées au nord du pays. Nous avons pris la décision de publier ces résultats, car nous considérons que les peuples africains, ivoirien sénégalais et autres, ont droit à une information juste et vraie. Nous avons vérifié, recoupé et fait confirmer par plusieurs sources à Abidjan les informations que nous publions sur ce site. Les résultats concernent un peu plus de 95% des votes des électeurs qui ont voté dimanche en Côte d’Ivoire. Rappel : la première étape de l’élection présidentielle ivoirienne dont les résultats tardent à être publiés a été la tenue des audiences foraines, comme on le fait au Sénégal, à travers tout le territoire national. Ces audiences ont été précédées par un travail de sensibilisation des populations ivoiriennes, qui consistait à les inciter à venir se faire délivrer un extrait de naissance et au même moment on demandait vivement aux étrangers de s’abstenir de toute participation à cette opération.
Cette première phase a duré trois semaines. Elle s’est effectuée avec la participation des sous-préfets, des ONG, des chefs de villages et de la DAE. Aussitôt la sensibilisation terminée, on a mis en branle les équipes des audiences foraines. Les magistrats, que la CEI et la DAE ont suivis partout, pendant quatre mois, ont travaillé avec un cahier de charge consensuel et bien précis. Chaque jour après la fin des audiences, les agents de la DAE relèvent les statistiques de la journée pour aller ensuite les compiler et les incorporer dans leur base de données informatiques. Ceux de la CEI aussi faisaient de même de leur côté. Cette base appelée SICODE était installée à Abidjan sous la responsabilité d’un groupe d’experts dirigé par un Sénégalais. Cette phase a été close de manière consensuelle avec l’accord de tous les acteurs politiques.
Aucun Ivoirien qui le désirait ne devait être laissé en rade. Après ces audiences foraines, la CEI s’est alors attaquée à la troisième phase appelée : identification et enrôlement avec la participation de l’Institut national de la statistique, de la SAGEM, de l’office national de l’identification. Ces équipes étaient déployées par les soins de la DAE et disséminées dans tout le territoire national. Chaque jour les résultats, de ces équipes, étaient recueillis et stockés dans des bases de données. C’est à l’issue de cette phase qu’une liste électorale provisoire a été établie, distribuée et affichée partout dans les lieux où les populations ont été identifiées ; ces lieux leur serviront ensuite de bureaux de vote. On retire sa carte d’électeur et vote là où on est identifié contrairement au Sénégal ; en voulant faciliter les choses aux populations on a ouvert une porte pour la magouille. De la liste provisoire à la liste définitive, il y a eu beaucoup de négociation et de conciliabule pour en extraire des étrangers fantômes.
Au finish on a transformé cette liste provisoire en liste définitive. Pendant toutes ces phases successives le FPI a tenté de tourner en bourrique les acteurs du jeu électoral par sa volonté manifeste de retarder les élections. C’est ce qui explique en partie aujourd’hui les tergiversations observées dans la publication des résultats qui sont connus de tous aujourd’hui en Côte d’Ivoire, sauf de la population. Pour passer d’une étape à l’autre, il fallait la certification c’est-à-dire l’accord de toutes les parties, y comprise l’ONUCI, pour conformité aux normes internationales. Cette certification était dévolue à Mr Choi le Représentant Spécial. L’ONUCI a procédé au repérage par GPS, pour la localisation et l’inventaire de tous les lieux de vote à travers le pays. Nous avons dénombré exactement 20173 bureaux. Nous avons aussi détecté et fait supprimer tous les bureaux supposés fictifs. Trois semaines avant le scrutin du premier tour, l’ONUCI a pris en charge le déploiement de tout le matériel électoral : urnes, isoloirs, bulletins de vote, liste électorale, enveloppes, encre indélébile, depuis les dépôts de stockage d’Abidjan et de Yamoussoukro jusqu’aux lieux de vote. Dans notre jargon, ce que nous appelons le matériel sensible, liste électorale, bulletins de vote, a été déployé trois jours avant le scrutin. A chaque fois, nous avons fait une planification rigoureuse des différentes tâches pour la réalisation du module à accomplir. Les deux candidats qui se sont retrouvés au second tour avaient mis les gros moyens. Des budgets faramineux. Leurs cadres, intellectuels, commerçants, militants, sympathisants étaient tous en campagne dans les villages, les quartiers, les maisons, les marchés etc. Dimanche le 31 octobre, tout le personnel de l’ONUCI était en poste dès 6 heures du matin. Les équipes intégrées composées de militaires, de policiers, de civils et des membres de la DAE étaient déployées à travers tout le territoire national suivant un plan minutieusement bien élaboré, depuis longtemps pour la surveillance du processus et le transport des PV depuis les bureaux de vote jusqu’au siège de la CEI à Abidjan. La surveillance était stricte et implacable. Aucune faille, aucune négligence dans le dispositif tellement l’enjeu était énorme.
Quelques jours après le dépouillement, les résultats furent publiés : Gbagbo et Alassane se retrouvèrent alors au second tour pour le 28 novembre. Certes tout n’était pas parfait mais les erreurs décelées par-ci et par-là n’étaient pas de nature à inverser l’ordre d’arrivée des candidats. Les bureaux témoins disséminés à travers le pays donnaient à peu près le même résultat au soir du premier tour. Pour le 2ème Tour, le même dispositif de sécurisation du processus a été remis en place, en l’améliorant par la correction des imperfections du 1er tour. La sécurisation des bureaux de vote et du transport des résultats a été prise entièrement prise en charge par L’ONUCI pour éviter les infiltrations et les mauvaises surprises. Celle-ci avait réfléchi à toutes les éventualités et mis des barrières à l’entrée. Sur les longues distances elle a préféré transporter les résultats par hélicoptère. Certes, le taux de participation au deuxième tour a été plus faible qu’au premier tour mais celui du second est qu’à même bien honorable. Cette baisse s’explique par le fait que la plus part des gens étaient venus d’abord pour récupérer leur carte d’identité et le vendredi 29 octobre était aussi férié. Maintenant la Cote d’Ivoire a élu démocratique son 4ème président en la personne du Docteur Alassane Dramane Ouattara, il faut que chacun respecte ses engagements dans l’intérêt de tous les Ivoiriens.
Victoire acquise pour Alassane Ouattara… Mais
53 % des voix pour Alassane Ouattara
http://www.connectionivoirienne.net
Les confidentiels, minute par minute de nos correspondants sur place et notre rédaction à Paris
http://www.connectionivoirienne.net/?p=45808&cpage=1
La victoire est déjà acquise pour Alassane Ouattara, les chancelleries ont été informées des résultats par les membres de la Commission électorale indépendante (CEI).
A présent, Laurent Gbagbo, président sortant et candidat malheureux à la propre succession invoque l’article 48 de la constitution qui lui confère des pouvoirs exceptionnels, il devrait dissoudre le gouvernement et la CEI…
Nos confrères de la télévision ivoirienne, la RTI,sont menacés directement et les techniciens ont été sommés de débrancher les équipements installés dans les locaux de la RTI.
En France, à l’Élysée, les réseaux activés depuis de nombreux jours portent leurs fruits, Nicolas Sarkozy suit avec beaucoup d’attention le dossier.
Les services français auraient été chargés de veiller à la sécurité de Alassane Ouattara en ce moment même.
Suivez, minute par minute les informations vérifiées en provenance d’Abidjan et les confidentiels en provenance de notre rédaction parisienne.
Mises à jour du 30/11/2010 à 12:00 (Paris)
- URGENT ALERTE: Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié sous haute protection en ce moment même, la RTI va diffuser les résultats en différé, Gbagbo va dissoudre le gouvernement.
- URGENT ALERTE: Le Général Philippe Mangoux, chef d’état major va être limogé.
- URGENT: Elections Côte d’Ivoire : le RHDP et Ouattara ont communiqué les résultats des élections à toutes les chancelleries. 53% pour Alassane Ouattara. L’actuel président sortant, Laurent Gbagbo n’accepte pas la défaite.
- URGENT: Laurent Gbagbo qui serait le perdant de ces élections va invoquer l’article 48 de la constitution qui lui confère des pouvoirs exceptionnels pour dissoudre la CEI. La télévision ivoirienne (RTI) a été sommée de quitter les locaux de la commission électorale indépendante.
- URGENT: Il n’y aura pas de proclamation des résultats depuis les locaux de la CEI (commission électorale indépendante), la télévision ivoirienne a été sommée de débrancher ses équipements.
Abidjan est la proie de toutes les rumeurs
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2447426&rubId=4077Des rumeurs insistantes donnaient mardi 30 novembre Alassane Ouattara gagnant du scrutin présidentiel de dimanche. Mais aucun résultat n’était encore sorti de la commission électorale indépendante dans l'après-midI.
La rumeur montait depuis lundi 29 novembre dans la soirée : Alassane Ouattara serait le vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne. Cette rumeur courait mardi dans Abidjan, prenant de la consistance au fil des déclarations et des réactions des deux partis, comme d’une communauté internationale qui renforçait sa vigilance.
La tension était partout. Au siège du président sortant Laurent Gbagbo, où l’on parlait de «hold-up» pour désigner les élections dans le nord du pays, qui devrait offrir, comme au premier tour, une très large victoire au candidat de l’opposition.
Au siège du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) d’Alassane Ouattara, les visages restaient fermés, car les militants avaient peur de se faire voler la victoire. Les quartiers d’affaires étaient déserts.
Dans ce climat, la communauté internationale jouait les bons offices. Plusieurs ambassadeurs occidentaux, notamment belge, canadien et britannique, se réunissaient. « Ils ont tenté lundi soir de convaincre le président Gbagbo d’accepter le vote des Ivoiriens », livrait un observateur du scrutin.
La mission de l’Union européenne, qui avait observé les élections, rendait ses conclusions : «96 % des 943 bureaux de vote observés ont respecté les procédures. Les irrégularités constatées ne sont pas en mesure de changer le résultat», assénait Maria Espinosa, l’adjointe au chef de la mission.
Toute l’attention est braquée sur la Commission électorale indépendante
Mardi, ce résultat final des élections, personne ne l’avait et tout le monde le savait. Dès dimanche soir, dans les quartiers généraux des candidats, les militants alignaient les résultats de chaque bureau, le téléphone portable à l’oreille. Les deux candidats avaient chacun fait remonter les chiffres, via leurs observateurs présents dans chaque bureau de vote. Mardi après-midi, le président de la campagne d’Alassane Ouattara, Albert Mabri Toikeusse, affirmait : « Les deux candidats sont en possession des procès-verbaux et la communauté internationale a la copie de ces procès-verbaux. »
Toute l’attention depuis dimanche soir est braquée sur la Commission électorale indépendante (CEI), vers qui convergent les résultats. C’est elle qui doit les traiter et les annoncer officiellement. Lundi soir, elle avait donné, avec plusieurs heures de retard, les résultats du vote d’une partie de la diaspora, quelques centaines de voix, et en promettait d’autres pour mardi matin. Rien n’arrivait.
Le studio de la télévision ivoirienne (RTI) – censé les rendre publics et installé à la CEI – pliait bagage, invoquant des « soucis financiers ». Le représentant de l’Onuci, le Sud-Coréen Choi, se rendait à la CEI. Il constatait qu’elle travaillait toujours. Il proposait, selon le RDHP, de retransmettre les résultats par la radio de l’Onuci, pour pallier au désistement de la RTI.
Mardi, toutes les options étaient possibles
Des observateurs de la mission européenne ont également constaté sur place le travail de la CEI. «Notre mission n’est pas d’y être constamment. De toute façon, nos chauffeurs n’ont pas le droit de conduire la nuit. Le couvre-feu, décidé juste avant le deuxième tour, a créé de l’intimidation. Il n’est pas le meilleur ingrédient d’une démocratie », estimait mardi Cristian Preda, le chef de la mission européenne.
Dans l'après-midi, toutes les options étaient possibles. Pour Albert Mabri Toikeusse, « Gbagbo est dans une logique de confiscation du pouvoir et de conduite du pays vers le chaos ». Certains redoutaient des batailles juridiques interminables. Les avocats des deux candidats ont été vus à la CEI. Le porte-parole de Laurent Gbagbo a, dès lundi soir, dénoncé des irrégularités dans certaines régions du Nord et évoqué des réclamations.
Les deux candidats en ont le droit jusqu’à aujourd’hui 17 heures. Du côté du RHDP d’Alassane Ouattara, on constatait des irrégularités dans l’Ouest ou le Centre, mais on se gardait de parler de réclamations pour un vote que l’on estimait gagné.
Pendant ce temps, certains Ivoiriens originaires du Nord avaient pris soin de mettre leur famille en sécurité. Les halls des hôtels accueillaient de nombreux membres de la communauté libanaise.
Pierre COCHEZ, à Abidjan
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2447426&rubId=4077 |
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