Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 19 juin 2018

En la maison d'Abd el-Kader à Damas… avec la Communauté Syrienne de France


"Quand nous voyons des lieux où nous savons que demeurèrent des hommes glorieux, nous sommes plus émus qu’en entendant le récit de leurs actions ou en lisant leurs ouvrages... »"
Cicéron in De finibus bonorum et malorum




Passée la mosquée de Sayyidah Rouqayya en nous dirigeant vers Bab Faradis, nous empruntons la première rue à droite Naqib al-Asharaf.  Une centaine de mètres plus loin, la porte de la maison de l'émir Abd el-Kader… La maison de l'émir n'est actuellement pas habitée, sinon par une belle et nombreuse famille de chats et leur soignante. Pendant une dizaine d'années elle a été offerte à une association qui en a fait une maison de retraite pour personnes âgées. Puis l'État algérien a promu cette maison patrimoine historique confié au ministère de la Culture mais n'est pas encore pas vraiment ouverte au public… Nous avions la chance d'être accompagnés ce jour-là d'une Damascène descendante de ces Algériens qui suivirent Abd el-Kader dans son exil en Syrie… Appel téléphonique à un arrière-arrière-petit-fils de l'Émir et la porte de la maison nous fut aimablement ouverte.  C'est avec émotion que nous pûmes y pénétrer et y circuler librement dans toutes ses parties et, témoignage  extrême de sympathie, jusque dans les privés… C'est avec  peine que nous pûmes aussi constater - ici aussi -  les dégâts récents causés par plusieurs tirs de mortier de groupes terroristes islamiques ayant investi les banlieues proches de Damas et visant la mosquée chi'ite de Sayyidah Rouqayya tout proche…


Quand, en 1854, l’Émir Abdelkader émigre en Syrie, 8500 hommes le suivent. Ces Algériens s’installeront le long d’un axe Damas-Haïfa, s’établiront sur le plateau du Golan et autour du lac de Tibériade, en Galilée. C’est un petit-fils de l’Émir, Saïd Abdelkader, qui lira la déclaration d’indépendance à Damas en 1918 et sera le Premier ministre du roi Fayçal !

Après l'exil d'Abd el-Kader, le Moyen-Orient et la Syrie accueillent encore de nouvelles vagues d'émigrés algériens. Vers la fin du XIXe siècle de nombreux Kabyles, compagnons de Cheikh El-Mokrani, s’y installeront, environ 2000 à Damas, 13 000 en Palestine. Plus tard, sous l'influence de Cheikh Mohamed Benyelles de Tlemcen, il y aura la “migration collective” de 1911 vers la Syrie. Cheikh Mohamed Benyelles prônait le refus de l’incorporation au service militaire obligatoire décrétée par la France en 1910. En même temps qu'une rébellion, il organisera une migration vers la Syrie qu'il ralliera à la tête de convois d'Algériens plutôt originaires de l'Oranais.

Tous ceux-là demeurent les "Algériens" de Syrie quoique sans aucun désir de revenir en Algérie et complètement assimilés dans cette Syrie qui les a adoptés. Parmi eux, ceux dont les aïeux sont arrivés avec l’Émir Abdelkader conservent une nostalgie non feinte de ce que fut la grandeur de leur famille…

L'Émir occupait une grande maison, au bord de la Barada, sans la moindre apparence extérieure. On y accède par une petite porte avant de se retrouver dans un vaste patio, avec fontaine de marbre au centre, ombragée de beaux bouquets d'arbres. Les salles, celles du rez-de-chaussée qui donnent dans le patio, restent encore aujourd'hui meublées, simplement mais comme toute maison damascène digne de son passé. 

Le choix de cette maison ne fut pas dû au hasard.  À Damas, l'Émir s’installe dans la maison que le mystique andalou Ibn Arabi occupa quelque six siècles plus tôt. Il habita la maison qui fut autrefois celle de son maître et demanda à être inhumé auprès de lui.

Dans sa résidence il installe une vaste bibliothèque, faisant acheter par des émissaires de nombreux livres et manuscrits en provenance de tous pays dont  Les Illuminations de La Mecque [Futûhât al-Makkiyya - الفتوحات المكية] d'Ibn Arabî qu'il fait publier en 1857 à partir d'un manuscrit qu'il a fait recopier à Konya.

Dès la début de son installation à Damas, l’Émir devient le pôle d’un cercle de maîtres spirituels de différentes confréries et d’intellectuels.  Il enseigne la théologie à la mosquée des Omeyyades. Son enseignement fut recueilli par ses disciples. Une partie de cet enseignement fut consigné par écrit dans « Le livre des Haltes » [Kitab al-Mawaqif - كتاب المواقف]. S'adressant à l'origine au public restreint de ses disciples, l'Émir y commente le Coran, les paroles du Prophète ainsi que l'œuvre d'Ibn'Arabî, qu'il contribua à faire redécouvrir et, aujourd'hui par une réédition, rendre accessible à un auditoire moderne les sommets de la spiritualité soufie. Ce livre en effet ne cesse de proclamer le rattachement spirituel de l'Émir à l’un des plus grands maîtres de l’histoire humaine, le Cheikh al–Akbar, Ibn Arabi.

À Damas, l’émir a pris sous sa protection la communauté des Algériens ; mais aussi la communauté chrétienne et européenne lors des émeutes de juillet 1860. Il leur permit d’échapper aux massacres entre les chrétiens maronites et musulmans druzes. Affrontements dus aux intrigues et rivalités des deux puissances coloniales dominantes, France et Angleterre.

En effet, la France manipulait les chrétiens maronites en leur promettant un État indépendant ; tandis que l’Angleterre manipulait de son côté les Druzes pour contrecarrer les ambitions françaises dans la région et satisfaire ses ambitions commerciales. L’Émir, en tant que musulman nourri de la philosophie akbarienne d'Ibn Arabi, avisé des intrigues des uns et des autres, intervint et offrit sa protection aux chrétiens. Cette attitude eut un écho considérable en Occident. Décoré de l’Ordre de Pie IX par le pape, il fut promu grand-croix de la Légion d’Honneur par la France. Abd el-Kader mettait simplement en pratique son enseignement inspiré de l'universalité de l'amour et de l'ésotérisme soufi exprimé par ces vers célèbres d’Ibn Arabi :

« Mon cœur est devenu apte à revêtir toutes les formes
Il est pâturage pour les gazelles et couvent pour les moines
Temple pour les idoles et Kaaba pour le pèlerin
Il est les tables de la Torah et le livre du Coran
Je professe la religion de l’amour, quel que soit le lieu
Vers lequel se dirige ses caravanes
Et l’amour est ma loi et ma foi »…

















Dans l'appartement que s'est réservé un arrière-arrière-petits-fils de l'Émir,
ici sur la photo centrale entourée de photos de l'Émir et de sa famille à Damas


La Barada bordant la maison de l'Émir






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À voir :


Ibn Arabi s'établit à Damas en 1223 et y reste jusqu'à sa mort en 1240. Il est enterré au pied du Jebel Qasioun [جبل قاسيون]. Une année après la conquête de Damas par les Ottomans en 1516, Selim Ier, sultan de Constantinople, fit édifier un mausolée et une madrasa à l'endroit de sa tombe.

La mosquée Mohi al-Din Ibn Arabi [جامع محي الدين بن عربي] est située à Damas dans le district d'al-Salhiyeh [الصالحية], à l'extrême nord-ouest de la vieille ville sur les pentes du Jebel Qasioun. (À environ vingt-cinq minutes à pied depuis la vieille ville. Voir la carte ci-dessous pour l'emplacement exact.)













Mary Ann van Gellens : L'Émir Abd-El-Kader - Homme de génie, de science, et de sagesse…



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Autres étapes du 9ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, avril 2018






dimanche 17 juin 2018

Dans le charme désuet de l’Hôtel Baron, où l’histoire s’est écrite… avec la Communauté syrienne de France, avril 2018



Intermède touristique… Intermède nostalgie… L’Hôtel Baron a ouvert ses portes en 1909… Halte obligée des voyageurs de l’Orient-Express, de tout ce que l’Europe de la première moitié du XXe siècle a compté d’aventuriers, d’explorateurs, de voyageurs au long cours… Parmi ses hôtes les plus illustres Thomas Edward Lawrence - Lawrence d’Arabie - et encore Charles Lindbergh, Gertrude Bell, Kim Philby. L'Hôtel Baron reçut aussi la visite de nombreux chefs d'État, le roi Gustave VI Adolphe de Suède, le colonel Nasser, Mustafa Kemal Atatürk… Agatha Christie y partageait avec son époux, l’archéologue Max Mallowan, la chambre 203. C'est sur la terrasse de l'Hôtel Baron qu'Agatha Christie a écrit, dans les années 30, Le Crime de l'Orient-Express… Mais l'Histoire s'y est vraiment écrite en mars 1920 quand du balcon de la chambre n° 205 le roi Fayçal a proclamé l'indépendance de la Syrie…

Dans ses dernières années l'Hôtel Baron avait toujours gardé son attraction sans faste non en raison de ses prestations mais sur sa réputation et le charme désuet de son mobilier et de ses agencements, toujours inchangés. Où était passée l’élégance des premiers touristes anglais ? Les temps bénis où les voyageurs montraient une classe irréprochable ? Que doivent les globe-trotters contemporains à leurs illustres prédécesseurs ? En 2011, Armen Mazloumian petit-fils du fondateur et dernier propriétaire de l’hôtel Baron ne pensait plus qu’à vendre. Vînt la guerre, en 2012, il n’était plus question de vendre mais d’attendre des jours meilleurs. En 2013, Alep connaît bombardements et ruines, l’Hôtel pas encore, mais il n’est pas question de fuir, car il faut protéger la bâtisse. Les obus tombent autour, mais le Baron en réchappe… L'Hôtel abrite des réfugiés… En janvier 2016, Armen Mazloumian décède… En ce mois d'avril 2018, c'est son épouse Rubina Tashjian qui veille sur la mémoire de l’Hôtel et nous reçoit…


Rubina Tashjian, épouse de feu Armen Mazloumian reçoit les visiteurs















Hôtel Baron, l'unique hôtel de 1ère classe à Alep   Chauffage central partout
Confort parfait   Situation unique    Le seul hôtel recommandé par les agences de tourisme










Charme désuet des équipements…


























Une note d'hôtel de Monsieur Lawrence (d’Arabie), chambre 202





L’Hôtel Baron, qui a hébergé Agatha Christie à Alep






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Autres étapes du 9ème voyage de "solidarité avec le peuple syrien"
de la Communauté syrienne de France, avril 2018




G
M
T
Y
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samedi 16 juin 2018

Les Idées à l’Endroit : Maurras sous l’œil des experts…



Alain de Benoist reçoit Olivier Dard, Frédéric Rouvillois, Gérard Leclerc et Aristide Leucate pour évoquer la vie de celui qui fut journaliste, écrivain, polémiste, poète, chef d’une école de pensée, théoricien politique et dirigeant d’un mouvement politique : Charles Maurras.

Ils débattent de son parcours, de son influence et de son actualité alors qu’il a été retiré du livre des célébrations nationales par le ministère de la Culture après les protestations d’associations antiracistes… Nous avions connu cette même farce ignoble avec Frédéric Mitterrand qui après mûre réflexion avait fait retirer en 2011 Louis-Ferdinand Céline des commémorations nationales…






Les Idées à l’Endroit : Maurras sous l’œil des experts

« Commémorer » Charles Maurras, est-ce « célébrer » l'auteur ?

Charles Maurras retiré du livre des commémorations nationales : commémorer, est-ce célébrer ?

François Sentein : la monarchie ou la grâce de la gratuité

"Après mûre réflexion" du ministre, Céline sera privé de célébrations en 2011


samedi 9 juin 2018

G7… G8 ?… Trump donne la fessée aux gamins Macron et Trudeau…



Alors qu'avant ce "sommet" dit G7, Macron et Trudeau n'opposent aux récentes décisions douanières de Trump que des gesticulations de marchandage de confiseries, Trump leur rappelle que l'Europe sans la Russie n'est rien, que l'Europe sans la Russie ne représente rien… Quand un simple homme d'affaires affiche une vision géostratégique dont sont dépourvus des politiciens, l'un fils à papa, l'autre marionnette du mondialisme… Seul Giuseppe Conte, le président du Conseil des ministres italien défend l'Europe authentique…





Le Président du Conseil des ministres italien, Giuseppe Conte, s'est prononcé en faveur de la proposition de Donald Trump, pour qui la Russie devrait rejoindre le sommet du G7 qui débute aujourd'hui au Canada.

S'apprêtant à prendre part au sommet du G7, qui sera l'occasion de sa première intervention sur la scène internationale, le nouveau Président du Conseil italien Giuseppe Conte a soutenu l'idée de Donald Trump de revenir au format du G8, avec la participation de la Russie.

« Je suis d'accord avec le Président [Trump]. La Russie doit être réadmise au sein du G8. C'est dans les intérêts de chacun », a déclaré Guiseppe Conte sur son compte Twitter.

Plus tôt dans la journée, le Président américain a affirmé que la Russie devrait rejoindre le sommet du G7 qui débute ce vendredi au Canada. Le Président américain a souhaité ainsi revenir au format G8.

Le président Vladimir Poutine et le Kremlin ont réagi à cette déclaration en affirmant que « la Russie était focalisée sur d'autres formats, en dehors du G7 ».


Trump appelle à revenir au format G8 en réintégrant la Russie

Conte soutient la proposition de Trump de revenir au format G8 avec la Russie 

La volonté de Trump de revenir au format du G8 avec la Russie, «une pique» pour l’Europe





mardi 5 juin 2018

Soutenir Personne et son film "L'orpheline de la Palestine"…







Personne prépare un nouveau film : L'Orpheline de la Palestine, mais nos soutiens sont nécessaires pour atteindre l'objectif minimum de 4500 euros d'ici le 30 juin 2018… (Voir compteur par rapport à l'objectif en fin de page de ce lien).




On m'écrit, on me décrie parce que je défends à cor et à cris la Palestine.

On se dit : qu'est ce qui lui prend, qu'est-ce qu'il lui a pris de s'accrocher à cette cause révolue ? Ce qui fut, ne sera plus.

La Palestine n'existe plus… c'est peine perdue ?

Il y a même un rabbin qui a cru bon de m'adresser sa pâle estime sous prétexte que je me suis trompée d'adresse et que mon plaidoyer fait office de fausse grossesse… encore un qui a raté son brevet de noblesse !

Avec un long métrage sur la Palestine, je ne risque même pas d'accoucher d'une souris m'a-t-on dit, parce que le loup est déjà dans la bergerie. Les jeux sont faits désormais… et la cause est déjà entendue.


D'autres détracteurs lui ont emboité le pas : sujet inutile et incertain, car il n'y a et ne peut y avoir sur cette terre qu'un pays souverain : Israël selon les vœux de l’Éternel… et il en est ainsi, d'autant plus qu'aucun pays arabe, voisin ou lointain, n'a levé le petit doigt pour qu'il en soit autrement, ils ont tous abdiqué devant ce sombre destin… pour ne pas dire "mesquin".

Il n'est même plus question aujourd'hui de conflit israélo-palestinien, les puissants ne font plus qu'assister le petit oiseau israélien pendant qu'il fait son nid sur l'arbre de la méconnaissance et de l'oubli.


De la partition, on en rit parce que la ligne de démarcation passe ailleurs, non plus entre arabes et juifs, mais entre capital et décapités.

On me dit que je ne risque point de gagner ma vie en me rendant au chevet d'un peuple à l'agonie, que je serais plus inspirée de transformer l'objet de mon souci.

Pourquoi la Palestine ? Pourquoi pas l'Iran, la Syrie ou la Russie ?

D'autant plus que les palestiniens sont de plus en plus réduits à rien, quand ils ne sont pas éliminés un à un pour des raisons de sécurité ou promiscuité.

Et moi je dis que s'il n'en reste qu'un, un seul palestinien, je continuerai à dire que cette terre lui appartient… en propre et au figuré. Et cette vérité, je la maintiens… ou pour dire vrai, c'est elle qui me maintient… en vie.

Je ne tiens pas à verser une seule larme sur ce qui me tient le plus à cœur, mais je tiens à faire de mon long métrage, une arme… pour BRISER tous les miroirs, et remettre en mémoire que la Palestine est aux palestiniens… et que ce n'est pas seulement un lien d'appartenance, mais une histoire d'évidence.


Et j'ai rédigé mon texte sur "L'Orpheline de la Palestine" en me disant que pour trouver la vérité, il ne faut pas la chercher, mais la vouloir. Et je l'ai voulue.


https://www.lejournaldepersonne.com/campagne-du-film-lorpheline-de-la-palestine/



lundi 4 juin 2018

Les environs de Damas assainis, les contrôles de sécurité sont allégés…



La sécurité rétablie à Damas, les postes de contrôle des véhicules seront progressivement levés, sauf aux entrées de la ville… Aujourd'hui à l'est de Damas, c'est le poste de contrôle et ses blocs de béton du périmètre de Mīdān at-Taḥrīr [ميدان التحرير], la place de la Libération, qui a été levé… Ce périmètre ayant subi ces derniers mois plusieurs attaques-suicides la levée des contrôles y revêt une signification toute particulière…






















dimanche 3 juin 2018

L'Armée arabe syrienne en route pour le front du Sud… Daraa… et Kuneitra




Les hommes de l' Armée arabe syrienne se sont dirigés sur le front du Sud vers Daraa [درعا]… et Kuneitra [القنيطرة], dans la joie… Fiers et confiants… camions-bennes ? Tout ce qu'ils peuvent trouver peut transporter les combattants de l'Armée arabe syrienne à Kuneitra et à Daraa pour nettoyer la zone des terroristes israéliens takfiris.
















Russia And Syrian Army Send Final Warning To Militants In Several Key Towns In Daraa (Map)






Map Update: Military Situation In Southern Syria On May 27, 2018





Fiers et confiants… Camions-bennes ? Tout ce qu'ils peuvent trouver peut transporter les combattants 
de l'Armée arabe syrienne à Kuneitra et Daraa pour nettoyer la zone des terroristes israéliens takfiri.


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Et pendant ce temps-là… Israël exige le Golan sur un plateau
Après avoir obtenu du président Trump la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem occupée comme « capitale » de l’Entité sioniste, et suite au transfert de l’ambassade des États-Unis d'Amérique dans la ville trois fois sainte, la nouvelle exigence israélienne porte désormais sur la région du Golan occupé.

L’Entité sioniste a ouvert des discussions visant à ce que Washington reconnaisse sa souveraineté sur le plateau du Golan. Un territoire syrien dont une grande partie est occupée par cette entité depuis la guerre des Six-Jours de 1967, qui l’a annexé unilatéralement en 1981. Une annexion qui n’a jamais été reconnue sur le plan international, y compris par les États-Unis, et qui a été condamnée par la résolution 242 des Nations-Unies adoptée en décembre 1981, insistant sur la nécessité du retrait d’Israël du territoire occupé de la Syrie et qui considère l’annexion comme « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international ».

Cette zone d’environ 1 200 kilomètres carrés, de 12 à 25 kilomètres de large et de 67 kilomètres de long, constitue la seule frontière entre l’Entité sioniste et la Syrie. Environ 510 kilomètres carrés restent sous contrôle syrien.

Depuis le début de l'agression contre la Syrie, le plateau du Golan est l’objet de vives tensions, après des décennies de calme relatif. L’Entité sioniste y mène régulièrement des attaques qu’elle justifie en disant répondre à des tirs de roquettes, de missiles ou d’obus, attribués à l’Axe de la Résistance, mais qui souvent constituent un soutien aérien aux groupes takfiris à sa solde, qui sévissent contre le peuple syrien.

La hantise sioniste est que le plateau du Golan puisse servir de base armée aux forces de l’ « Axe de la Résistance », dont les Pasdarans iraniens, qui seraient ainsi établies à la frontière avec l’entité occupante.

Interrogé par l’agence de presse « Reuters », Yisrael Katz, ministre israélien des Transports et du Renseignement, a déclaré le 23 mai dernier que la question de la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan était au cœur des négociations diplomatiques avec les États-Unis.

La question avait déjà été débattue en février 2017 lors d’une première rencontre à Washington entre le Premier ministre israélien, Netanyahou, et le président Trump.

Pour Yisrael Katz, remettre le sujet à l’ordre du jour est aujourd'hui pertinent, peu de temps après les tirs de missiles des forces de la Résistance sur le plateau du Golan occupé dans la nuit de mercredi à jeudi du 10 mai dernier.

Cette fameuse « nuit des missiles » durant laquelle 55 missiles ont été tirés en direction des positions militaires israéliennes, provoquant des explosions énormes et contraignants les colons du Golan et du nord de la Palestine occupée à descendre dans les abris. Une première depuis 1967 !

« C’est le moment parfait pour prendre une telle décision. La réponse la plus douloureuse que l’on puisse infliger aux Iraniens serait de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan avec une déclaration américaine, une proclamation présidentielle gravée dans le marbre législatif » a ainsi déclaré le ministre, qui a également exprimé son optimisme en affirmant que Washington accéderait « avec une forte probabilité» à cette demande, d’ici «quelques mois environ ».

Ce dernier a toutes les raisons d’être confiant étant donné que les principales exigences israéliennes ont été satisfaites par le président Trump, qui n’a pas hésité pour cela à violer toutes les règles du droit international à la face du monde entier.

En effet, une telle démarche s’inscrirait dans la droite ligne de la sortie des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et de sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Entité sioniste. Deux décisions « hors-la-loi » qui ont été unanimement condamnées par l’immense majorité des pays de la communauté internationale, y compris par les alliés des Américains.

Cela ne risque pas d’empêcher de dormir Donald Trump, ni ses donneurs d’ordre israéliens, qui ont déjà mis en branle leurs réseaux de lobbying afin soumettre le congrès US à leurs exigences.

C’est dans ce sens que le représentant républicain de Floride, Ron DeSantis, a proposé au comité des Affaires étrangères du Congrès, dont il est membre, une résolution demandant la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan occupé.

Malheureusement pour l’obligé d’Israël, Ron DeSantis, la résolution avancée a été retirée de l’agenda de la chambre des représentants suite à la décision de son président Paul Ryan. Le projet de loi a donc été écarté et ne sera pas voté dans le cadre de la loi d’autorisation de la Défense nationale, que la Chambre a adoptée.

Le site d’information « Washington Free Beacon » a cité des responsables non-identifiés disant que les leaders Républicains à la Chambre avaient empêché un vote sur la proposition, des membres de l’administration Trump ayant fait pression sur le président de la Chambre Paul Ryan. Les responsables de la Maison Blanche ont nié leur implication.

Y aurait-il donc encore quelques responsables politiques américains osant de ne pas obéir aux injonctions sionistes et respectant encore les règles de base du droit international ?

La réaction du lobby tout-puissant est tombée via l’« Organisation sioniste d’Amérique » (ZOA), qui a condamné les « efforts internes » visant à empêcher le vote sur la proposition.

« La ZOA a soutenu avec force la résolution de DeSantis, que nous considérons comme un développement important et vital dans la réalisation de la reconnaissance de l’importance stratégique et sécuritaire du plateau pour Israël », a noté le chef du groupe, Mort Klein, dans un communiqué.

Klein a également appelé d’autres groupes pro-israéliens et le président américain Trump à soutenir la résolution. La machine de lobbying sioniste n’en est donc qu’à ses débuts et nul doute que l’Entité sioniste persistera dans ses pressions sur le président Trump, jusqu’à ce qu’il accède à ses revendications concernant le Golan occupé.

Mais après tout, Tel-Aviv aurait tort de ne pas insister, avec un président qui a cédé à toutes ses exigences jusqu’à présent, et qui ne saurait s’arrêter en si bon chemin.

Il serait extrêmement grave que le gouvernement américain accède à sa demande, bafouant ainsi une nouvelle fois le droit international dans le total mépris des autres nations de la planète. Jérusalem, traité nucléaire, Golan, jusqu’où ira la voracité du régime sioniste ? Quelle sera la prochaine étape ? Exigera-t-il de la part du pantin Trump l’entrée en guerre contre l’Iran ?

Il semble que cette frénésie hégémonique commence sérieusement à inquiéter de nombreux responsables US qui comprennent désormais à quel point leur pays est sous l’emprise sioniste, et le danger que cela représente.

Preuve en est le blocage de la susmentionnée proposition, mais également le vote dans la nuit du 22 au 23 mai dernier, d’un amendement qui a été adopté à l’unanimité par la Chambre des représentants US et qui précise qu’aucune loi n’existe qui donne le pouvoir au président Trump de lancer une frappe contre l’Iran.

Avec cet amendement Ellison, voté à l’unanimité par les deux partis, le Congrès adresse le message clair au président Trump au cas où, sous la pression de l’entité sioniste et de ses relais, il aurait la mauvaise idée de déclencher une guerre contre l’Iran, dont toutes les personnes sensées comprennent qu’elle serait catastrophique pour tous.