On m'écrit, on me décrie parce que je défends à cor et à cris la Palestine.
On se dit : qu'est ce qui lui prend, qu'est-ce qu'il lui a pris de s'accrocher à cette cause révolue ? Ce qui fut, ne sera plus.
La Palestine n'existe plus… c'est peine perdue ?
Il y a même un rabbin qui a cru bon de m'adresser sa pâle estime sous prétexte que je me suis trompée d'adresse et que mon plaidoyer fait office de fausse grossesse… encore un qui a raté son brevet de noblesse !
Avec un long métrage sur la Palestine, je ne risque même pas d'accoucher d'une souris m'a-t-on dit, parce que le loup est déjà dans la bergerie. Les jeux sont faits désormais… et la cause est déjà entendue.
D'autres détracteurs lui ont emboité le pas : sujet inutile et incertain, car il n'y a et ne peut y avoir sur cette terre qu'un pays souverain : Israël selon les vœux de l’Éternel… et il en est ainsi, d'autant plus qu'aucun pays arabe, voisin ou lointain, n'a levé le petit doigt pour qu'il en soit autrement, ils ont tous abdiqué devant ce sombre destin… pour ne pas dire "mesquin".
Il n'est même plus question aujourd'hui de conflit israélo-palestinien, les puissants ne font plus qu'assister le petit oiseau israélien pendant qu'il fait son nid sur l'arbre de la méconnaissance et de l'oubli.
De la partition, on en rit parce que la ligne de démarcation passe ailleurs, non plus entre arabes et juifs, mais entre capital et décapités.
On me dit que je ne risque point de gagner ma vie en me rendant au chevet d'un peuple à l'agonie, que je serais plus inspirée de transformer l'objet de mon souci.
Pourquoi la Palestine ? Pourquoi pas l'Iran, la Syrie ou la Russie ?
D'autant plus que les palestiniens sont de plus en plus réduits à rien, quand ils ne sont pas éliminés un à un pour des raisons de sécurité ou promiscuité.
Et moi je dis que s'il n'en reste qu'un, un seul palestinien, je continuerai à dire que cette terre lui appartient… en propre et au figuré. Et cette vérité, je la maintiens… ou pour dire vrai, c'est elle qui me maintient… en vie.
Je ne tiens pas à verser une seule larme sur ce qui me tient le plus à cœur, mais je tiens à faire de mon long métrage, une arme… pour BRISER tous les miroirs, et remettre en mémoire que la Palestine est aux palestiniens… et que ce n'est pas seulement un lien d'appartenance, mais une histoire d'évidence.
Et j'ai rédigé mon texte sur "L'Orpheline de la Palestine" en me disant que pour trouver la vérité, il ne faut pas la chercher, mais la vouloir. Et je l'ai voulue.
https://www.lejournaldepersonne.com/campagne-du-film-lorpheline-de-la-palestine/
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