Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

dimanche 12 mai 2013

Avec l'archevêque Stefano et les 813 martyrs d'Otrante exhortons les musulmans à la conversion au catholicisme !

Le Pape François proclame de nouveaux saints


Le Pape François procède pour la première fois à de nouvelles canonisations. Lors d’une messe solennelle célébrée place Saint-Pierre deux religieuses latino-américaines et 813 martyrs italiens décapités en 1480 par les Ottomans pour avoir refusé d’abjurer leur foi ont donc été proclamés saints. Ces canonisations avaient été annoncées par Benoît XVI le 11 février dernier, juste avant l'annonce officielle de la renonciation à sa charge de pape. Les nouveaux saints d’Otrante, un symbole pour le monde contemporain…

Devant des dizaines de milliers de fidèles, le Pape a évoqué l’exemple d’Antonio Primaldo et de ses centaines de compagnons. “Où trouvèrent-ils la force de demeurer fidèles ?“, s’est interrogé le pontife. “Dans la foi, a-t-il poursuivi, qui nous fait voir au-delà des limites de notre regard humain“ et ce “même au cœur des obstacles et des incompréhensions“. Et le pape François d’ajouter : “Demandons au Seigneur qu’il soutienne les nombreux chrétiens qui, à notre époque et dans de nombreuses parties du monde, souffrent encore de violences. Qu’il leur donne le courage d’être fidèles et de répondre au mal par le bien“. La persécution des chrétiens à travers le monde, y compris en Occident dans notre monde contemporain, est un sujet sur lequel Benoît XVI était intervenu à plusieurs reprises et qui demeure un sujet de préoccupation central du nouveau pontificat…

… Le pontife a vivement invité les chrétiens à annoncer l’Évangile “par leur parole et par leur vie“ et à ne pas s’en tenir à “leur petit monde, qui nous fait tant de mal“. Et de rappeler que le vrai trésor ne réside pas dans les œuvres ou les organisations, mais bien dans le Christ.

Regina Martyrum, ora pro nobis !

Comment les huit cents martyrs d'Otrante ont sauvé Rome

Reliquaire des 813 martyrs dans la cathédrale d’Otrante (vue partielle)

Il est indiqué dans le Martyrologe Romain, c’est-à-dire dans le calendrier liturgique des saints et bienheureux mis à jour conformément aux décrets du Concile Vatican II et promulgué par Jean-Paul II, que l’Église évoque et vénère aujourd’hui…

"… les quelque huit cents bienheureux martyrs d’Otrante, dans les Pouilles, qui, incités par les assauts des soldats ottomans à renier leur foi, furent exhortés par le bienheureux Antonio Primaldo, un vieux tisserand, à persévérer dans le Christ, et, ayant été décapités, ont obtenu la couronne du martyre".

Le martyre de ces huit cent treize personnes a eu lieu en 1480, un 14 août, le jour où la liturgie rappelle leur souvenir.

Cinq siècles plus tard, en 1980, Jean-Paul II s’est rendu à cause d’eux à Otrante, la ville d’Italie où ils furent martyrisés.

Le 6 juillet 2007, Benoît XVI a authentifié de manière définitive leur martyre par un décret promulgué par la congrégation pour la cause des saints.

Qui étaient les huit cents d’Otrante ? Pourquoi ont-ils été tués ? Leur histoire est extraordinairement actuelle, comme l’est le conflit entre islam et christianisme au cours duquel ils ont sacrifié leur vie.

C’est ce que démontre dans le texte qui suit, publié le 14 juillet 2007 dans "il Foglio", Alfredo Mantovano, juriste catholique et sénateur, né au sud des Pouilles, dans la région d’Otrante, sur la même terre que les huit cents :

"Prêts à mourir mille fois pour Lui..."

par Alfredo Mantovano

Les crânes et ossements des 813 martyrs dans la cathédrale d’Otrante

Le 6 juillet 2007, Benoît XVI a reçu le préfet de la congrégation pour la cause des saints, le cardinal José Saraiva Martins. Il a autorisé la publication du décret d’authentification du martyre du bienheureux Antonio Primaldo et de ses compagnons laïcs, "tués en haine de la foi" le 14 août 1480 à Otrante.

Seul le nom d’Antonio Primaldo est resté. Ses compagnons de martyre sont 813 inconnus : pêcheurs, artisans, bergers et agriculteurs d’une petite ville. Il y a cinq siècles, leur sang a été versé uniquement parce qu’ils étaient chrétiens.

Ces 800 hommes ont subi il y a cinq siècles le sort réservé à l’Américain Nick Berg en 2004. Capturé par des terroristes islamistes en Irak alors qu’il exerçait son activité d’antenniste, il a été tué au cri de "Allah est grand !" Son bourreau, après lui avoir tranché la veine jugulaire, a passé la lame autour du cou jusqu’à ce que la tête se détache et il l’a montrée comme un trophée. Exactement ce que le bourreau ottoman avait fait à chacun des 813 habitants d’Otrante en 1480.

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Le prologue à cette exécution de masse a lieu le 29 juillet 1480, aux premières heures du jour : depuis les murs d’Otrante, on voit pointer à l’horizon une flotte composée de 90 galées, 15 mahonnes et 48 galiotes, avec à leur bord 18 000 soldats, qui devient de plus en plus visible. L’armée est dirigée par le pacha Agometh, lui-même sous les ordres de Mehmet II, dit Fatih, le Conquérant. En 1451, ce sultan, alors âgé de 21 ans à peine, avait pris la tête de la tribu ottomane, qui s’était imposée sur l’échiquier des émirats islamiques un siècle et demi auparavant.

En 1453, à la tête d’une armée de 260 000 Turcs, Mehmet II avait conquis Byzance, la "seconde Rome". Dès lors, il projetait de s’emparer de la "première Rome", la vraie Rome, et de transformer la basilique Saint-Pierre en écurie pour ses chevaux.

En juin 1480, il juge le moment opportun pour accomplir son œuvre : il lève le siège de Rhodes – que ses chevaliers défendaient avec courage – et dirige sa flotte vers la mer Adriatique. Il a l’intention de s’emparer de Brindisi, dont le port est vaste et commode. De Brindisi, il envisage de remonter l’Italie jusqu'au siège de la papauté. Un fort vent contraire contraint cependant les navires à toucher terre à 50 milles plus au sud. Le débarquement a lieu à Roca, à quelques kilomètres d’Otrante.

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Otrante était – et est encore – la ville située le plus à l’est de l’Italie. C’est une ville riche d’histoire : ses environs immédiats étaient probablement déjà habités au Paléolithique, en tout cas au Néolithique. Otrante a par la suite été occupée par les Messapiens, peuplade qui a précédé les Grecs. Conquise par ces derniers, la ville est intégrée dans la Grande Grèce, avant que les Romains ne s’en emparent pour en faire rapidement un municipe.

L’importance de son port fait d’Otrante un pont entre l’Orient et l’Occident, rôle consolidé sur le plan culturel et politique par la présence d’un important monastère de moines basiliens à San Nicola in Casole, dont il reste aujourd’hui quelques colonnes sur la route qui mène à Leuca.

Otrante possède une très belle cathédrale, construite entre 1080 et 1088. En 1095, 12 000 croisés y reçurent la bénédiction, avant de partir, sous le commandement du prince Bohémond Ier de Hauteville, libérer et protéger le Saint-Sépulcre de Jérusalem. C’est justement à Otrante que saint François d’Assise, revenant de Terre Sainte, avait débarqué en 1219 et avait été accueilli avec tous les honneurs.

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Au moment du débarquement des Ottomans, la ville ne peut compter que sur une garnison de 400 hommes armés, dont les chefs s’empressent de demander de l’aide au roi de Naples, Ferrante d’Aragon, en lui envoyant un courrier.

Après avoir cerné le château, où tous les habitants du bourg s’étaient réfugiés, le pacha Agometh envoie un messager pour proposer une reddition à des conditions avantageuses. S’ils n’opposent aucune résistance, hommes et femmes resteront libres et ne subiront aucun tort. C’est un des notables de la ville, Ladislao De Marco, qui répond : si les assiégeants veulent Otrante – prévient-il – ils devront la prendre par les armes.

L’envoyé est sommé de ne plus revenir. Lorsqu’un second messager se présente avec la même offre de reddition, il reçoit une volée de flèches. Pour supprimer toute équivoque, les capitaines se saisissent des clés de la ville et les jettent ostensiblement à la mer du haut d’une tour, en présence de la population. Pendant la nuit, une bonne partie des soldats de la garnison franchissent les murs de la ville au moyen de cordes et s’enfuient. Les habitants seuls restent pour défendre Otrante.

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S’en suit un siège éprouvant : les bombardes turques lancent des centaines de boulets de pierre sur la ville (beaucoup d’entre eux sont encore visibles aujourd’hui dans les rues du centre historique). Quinze jours plus tard, à l’aube du 12 août, les Ottomans concentrent leurs tirs sur un des points les plus fragiles des murailles. Ils ouvrent une brèche, envahissent les rues, massacrant tout ce qui est à la portée de leurs tirs. Ils gagnent la cathédrale où de nombreux habitants se sont réfugiés. Après avoir renversé les portes et pénétré dans l’édifice, les Ottomans trouvent l’archevêque Stefano vêtu de ses habits pontificaux, le crucifix à la main. À l’injonction des assaillants de ne plus prononcer le nom du Christ – puisque c’est Mahomet qui commande désormais – l’archevêque leur répond en les exhortant à la conversion. Il est alors décapité d’un coup de cimeterre.

Le 13 août, Agometh demande et obtient la liste des habitants capturés, à l’exception des femmes et des enfants âgés de moins de 15 ans.

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Voici ce que Saverio de Marco raconte dans sa "Compendiosa istoria degli ottocento martiri otrantini" publiée en 1905:

“Environ huit cent hommes furent présentés devant le pacha. À ses côtés se tenait un prêtre calabrais nommé Jean. Ce misérable apostat fit usage de son éloquence satanique pour persuader les chrétiens d’abandonner le Christ pour se convertir à l’islam. S’assurant ainsi de la bonne grâce d’Algometh, ils auraient la vie sauve et conserveraient tous les biens dont ils disposaient chez eux. Dans le cas contraire, tous seraient massacrés. Parmi ces héros, Antonio Primaldo, un tailleur déjà vieux mais plein de piété et de ferveur. Au nom de tous les autres, il répondit : ‘Vous tous, croyez en Jésus Christ, fils de Dieu et soyez prêts à mourir mille fois pour lui’“.

Dans son "Historia della guerra di Otranto del 1480", transcrite sur un vieux manuscrit et publiée en 1924, le premier chroniqueur, Giovanni Michele Laggetto, ajoute :

"En se tournant vers les chrétiens, Primaldo leur adressa ces mots : ‘Mes frères, nous avons combattu jusqu’à aujourd’hui pour notre patrie, notre vie et nos maîtres terrestres. Le temps est venu désormais de conserver nos âmes pour notre Seigneur. Puisqu’il est mort sur la croix pour nous, il convient que nous aussi mourrions pour lui, fermes et constants dans la foi. Par cette mort terrestre, nous aurons la vie éternelle et la gloire du martyre’. À ces mots, ils crièrent d’une seule voix et avec ferveur qu’ils préféraient mille fois mourir de n’importe quelle mort plutôt que de renier le Christ”.

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Agometh ordonne la condamnation à mort des huit cent teiez prisonniers. Le matin suivant, ils sont conduits, la corde au cou et les mains liées derrière le dos, à la colline de la Minerve, à quelques centaines de mètres de la ville. De Marco poursuit :

“Tous répétèrent la profession de foi et la réponse généreuse donnée précédemment. Alors le tyran ordonna la décapitation, en commençant par le vieux Primaldo, qu’il détestait. Ce dernier en effet continuait à encourager les siens. Plus encore, avant de poser sa tête sur la pierre, il expliquait à ses compagnons qu’il voyait le ciel ouvert et les anges consolateurs. Il leur demanda d’être forts dans la foi et de regarder le ciel déjà ouvert pour les recevoir. Il inclina son front et on lui coupa la tête. Mais son corps se remit debout et en dépit des efforts des bourreaux, il resta ainsi dressé immobile, jusqu’à ce que tous les autres fussent décapités. Ce prodige éclatant et retentissant aurait pu être une leçon de salut pour ces infidèles, s’ils n’avaient pas été rebelles à cette lumière qui éclaire chaque homme qui vit dans ce monde. Un seul bourreau, nommé Berlabei, crut à ce miracle avec courage. Se déclarant chrétien à haute voix, il fut condamné au supplice du pal”.

Lors du procès pour la béatification des huit cent treize, en 1539, quatre témoins oculaires ont rapporté le prodige d’Antonio Primaldo, resté debout après avoir été décapité ainsi que la conversion et le martyre du bourreau. L’un d’entre eux, Francesco Cerra, âgé de 72 ans en 1539, raconte :

“Antonio Primaldo fut le premier à être mis à mort. Décapité, il resta fermement debout et tous les efforts de ses ennemis ne parvinrent pas à le faire tomber, jusqu’à ce que tous les autres eussent été tués. Le bourreau, sidéré par le miracle, proclama que la foi catholique était la vraie. Il insista pour devenir chrétien et pour cette raison fut condamné à la mort par le pal, sur ordre du pacha“.

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Cinq siècles plus tard, le 5 octobre 1980, Jean-Paul II se rend à Otrante en souvenir du sacrifice des huit cents.

C’est une matinée magnifique et ensoleillée qui se lève sur la plaine dominée par la colline de la Minerve, appelée depuis 1480 colline des Martyrs. Le pape polonais saisit l’occasion pour lancer un appel, d’actualité aujourd’hui comme jadis :

“N’oublions pas les martyrs de notre temps. Ne nous comportons pas comme s’ils n’existaient pas“.

Le pape invite alors à porter son regard au-delà de la mer et rappelle expressément les souffrances du peuple albanais, alors assujetti à l’un des modèles les plus féroces du communisme mais auquel personne ne prêtait attention. Jean-Paul II souligne que “les bienheureux martyrs d’Otrante nous ont laissé deux consignes fondamentales : l’amour de la patrie terrestre et l’authenticité de la foi chrétienne. Le chrétien aime sa patrie terrestre. L’amour de la patrie est une vertu chrétienne“.

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Le sacrifice des huit cents d’Otrante n’est pas important uniquement du point de vue de la foi. Les deux semaines de résistance de la ville permettent à l’armée du roi de Naples de s’organiser et de se rapprocher de ces lieux, empêchant ainsi les 18 000 Ottomans d’envahir toute la région des Pouilles.

Les chroniqueurs de l’époque n’exagèrent pas en affirmant qu’Otrante a permis le salut de l’Italie du Sud. Et plus encore, si l’on en croit l’information selon laquelle la prise de la ville avait initialement incité le pape de l’époque, Sixte IV, à prévoir son déplacement vers Avignon, par crainte que les Ottomans ne s’approchent de Rome.

Le pape abandonne cette idée lorsque le roi de Naples, Ferrante, charge son fils Alphonse, duc de Calabre, de se rendre dans les Pouilles et de reconquérir Otrante. C’est ce qui se produit le 13 septembre 1481, après le retour d’Agometh en Turquie et la mort de Mehmet II.

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Ce qui donne tout son sens à cet événement extraordinaire, notamment pour l’homme européen d’aujourd’hui, c’est que les témoignages de foi et de valeurs civiles sont légion dans l’histoire du christianisme. Les groupes d’hommes qui ont affronté avec courage des épreuves extrêmes sont tout aussi nombreux. Pourtant, jamais un événement n’a impliqué autant de personnes : une ville entière combat d’abord comme elle peut, puis résiste à plusieurs jours de siège. Ensuite, elle rejette fermement la proposition d’abjurer sa foi. Sur la colline de la Minerve, hormis le vieil Antonio Primaldo, aucune individualité ne se distingue, puisque l’on ne connaît le nom d’aucun des 800 autres martyrs. Cela prouve qu’il ne s’agit pas d’un petit nombre de héros, mais bien d’une population toute entière qui affronte cette l’épreuve.

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Tout cela se produit aussi à cause de l’indifférence des responsables politiques européens de l’époque face à la menace ottomane.

En 1459, le pape Pie II avait convoqué à Mantoue un congrès réunissant les chefs d’état chrétiens. Dans son discours d’ouverture, il expose leurs fautes face à la progression turque. L’assemblée décide d’une guerre pour contenir cette progression, mais cette résolution reste sans suite, en raison de l’opposition de Venise et de la négligence du Saint Empire et de la France.

En réaction à la conquête, par les musulmans, de l’île de Nègrepont, qui appartenait à Venise, le pape Paul II propose une nouvelle alliance contre les Ottomans. Mais les seigneurs de Milan et Florence, voulant profiter de la situation critique de Venise, font échouer l’initiative.

La décennie suivante, avec Sixte IV sur le trône de Pierre depuis 1471, est marquée par quatre événements : L’assassinat, en 1476, du duc de Milan, Galéas Sforza, la coalition montée contre Rome par Milan, Venise et Florence en 1474, la conjuration des Pazzi à Florence en 1478 et la guerre qui s’ensuit entre le pape et le roi de Naples d’une part, Florence, aidée par Milan, Venise et la France, de l’autre. Le tout à l’avantage des Ottomans, comme l’écrit Ludwig von Pastor dans son "Histoire des papes".

“Laurent le Magnifique, qui avait pourtant conseillé à Ferrante de ne pas se prêter au jeu et aux aspirations des étrangers, encourage Venise à se mettre d’accord avec les Turcs et à les pousser à attaquer les côtes adriatiques du royaume de Naples, afin de perturber les plans de Ferrante et de son fils. […] Après avoir signé la paix avec les Turcs en 1479, Venise s’est jointe au projet de Laurent le Magnifique dans l’espoir de rejeter vers les Pouilles les troupes musulmanes qui pouvaient s’abattre d’un moment à l’autre sur la Dalmatie, à l’époque sous drapeau vénitien. […] Les hommes de Laurent le Magnifique n’ont pas non plus hésité […] à inciter Mehmet II à envahir les terres du roi de Naples, en leur rappelant les nombreux torts qu’il leur avait fait subir. Mais le sultan n’avait pas besoin de ces conseils: il attendait depuis 21 ans le bon moment pour débarquer en Italie et, jusqu’à présent, c’était justement Venise, son adversaire direct sur mer, qui l’en avait empêché”.

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Si l’histoire ne se répète jamais, on est cependant en droit de relever les analogies et les similitudes qu’elle présente. Mille ans exactement après 480, année de naissance de saint Benoît de Nursie – un humble moine à qui l’Europe doit beaucoup de son identité – d’autres humbles personnes représentent l’Europe mieux et davantage que leurs chefs, plus prêts à se combattre qu’à affronter l’ennemi commun.

Lorsque les habitants d’Otrante se retrouvent face aux cimeterres ottomans, ils ne tirent pas argument du désintérêt des rois une raison pour baisser les bras. Forts de la culture dans laquelle ils ont grandi, bien que la plupart ne connaisse pas l’alphabet, ils sont convaincus qu’il est naturel de résister et de ne pas abjurer leur foi. Lorsque l’on s’adresse aujourd’hui à un soldat occidental revenant de mission en Irak ou en Afghanistan, ce qu’il exprime le plus fréquemment, c’est son étonnement devant les discussions et conflits interminables sur notre présence dans ces régions. Pour ces soldats, il est naturel de venir en aide à ceux qui ont besoin d’un soutien et de garantir la sécurité contre les attaques terroristes lors de la reconstruction.

À Otrante, en 1480, personne n’a hissé de drapeau pacifistes arc-en-ciel, personne n’a fait appel à des résolutions internationales, personne n’a demandé la convocation d’un conseil municipal pour que la zone soit déclarée comme démilitarisée. Personne ne s’est enchaîné au pied des murs pour “construire la paix“.

Pendant deux semaines, les 15 000 habitants de la ville ont versé depuis les murs sur les assiégeants toute l’eau et l’huile bouillantes dont ils pouvaient disposer. De même, lorsque seuls 800 hommes ont survécu et ont été capturés, ils ont marché volontairement vers la fin que connaissent aujourd’hui, en Irak et en Afghanistan, les Irakiens, les Afghans, les Américains, les Anglais, les Italiens et d’autres encore, quand ils sont enlevés par les terroristes. Huit cents têtes sont tombées l’une après l’autre sans que, à l’époque, aucun chroniqueur politiquement correct n’en ait censuré le récit. Si aujourd’hui nous connaissons bien de cette histoire extraordinaire, c’est parce que celui qui l’a racontée a fait preuve d’objectivité et de rigueur.

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Aujourd’hui, l’Europe est attaquée, non pas – comme c’était le cas à Otrante – par une armée islamique organisée par des institutions, mais par plusieurs organisations non gouvernementales regroupant des fondamentalistes islamistes. En tenant compte de cette différence structurelle, il n’est pas déplacé de s’interroger de ce qu’il reste aujourd’hui en Occident, en Europe, en Italie, de ce “naturel“ qui a amené une communauté toute entière à “défendre la paix de sa terre“ jusqu’au dernier sacrifice.

La question n’est pas hors de propos si l’on pense que dans la lutte contre le terrorisme, la solidité du corps social – ou au moins de sa majeure partie – est réellement décisive dans la lutte contre le terrorisme, face à la menace et aux manières les plus barbares de la concrétiser. Le souvenir d’Otrante sert à souligner qu’il existe des moments où la résistance est un devoir, mais il permet avant tout de se rappeler qui nous sommes et de quelles communautés nous descendons.

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Rappelons-nous : en 1571, 90 ans après le martyre d’Otrante, une flotte de plusieurs pays chrétiens a arrêté au large de Lépante la progression turco-islamique en Méditerranée.

La situation politique de l’Europe ne s’était pas améliorée : la France était alliée aux princes protestants allemands pour s’opposer aux Habsbourg. La pression exercée par les Turcs contre le Saint Empire en Méditerranée n’était pas sans lui plaire. Paris et Venise n’avaient pas levé le petit doigt pour soutenir les Chevaliers de Malte contre le blocus maritime dirigé par Soliman le Magnifique. En clair, la victoire de Lépante n’a pas été le fruit d’une convergence d’intérêts politiques, elle a eu lieu en dépit des divergences. La bataille de Lépante est exceptionnelle dans le sens que malgré tout, pour une fois, les princes, les politiques et les chefs militaires ont su mettre de côté leurs différends et s’unir pour défendre l’Europe.

Si cette union a pu se réaliser, c’est d’abord parce que, dans l’Europe du XVIe siècle, la politique avait encore une vision du monde commune, fondée sur le christianisme et le droit naturel. Si aujourd’hui tant d’esprits agnostiques habitent l’Europe en toute liberté, c’est aussi parce qu’autrefois, des gens ont donné du temps, de l’énergie et même leur vie pour la bonne cause. En effet, en cas de victoire de l’ennemi, l’Italie et peut-être même l’Espagne seraient tombées aux mains des musulmans.

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Otrante nous montre qu’une civilisation culturellement homogène – ou même principalement animée par des principes de réalité – est capable de réagir de manière très unie pour défendre sa propre paix. Elle le fait sans piétiner sa propre identité et sa propre dignité.

Aujourd’hui, le christianisme romano-germanique n’existe plus en tant que civilisation homogène. Et la thèse selon laquelle ce christianisme, tant qu’il a existé, aurait été une réalité symétrique à l’islam, n’est pas valide. Trois différences structurelles empêchent toute superposition ou analogie avec la "umma" islamique. Dans le christianisme, on distingue la sphère politique de la sphère religieuse. Le droit naturel en est une des bases. Enfin, il existe un respect de la conscience de la personne humaine. La réflexion sur l’épisode d’Otrante en 1480 permet cependant d’identifier trois pierres angulaires pour reconstruire l’unité: la référence au droit naturel, la redécouverte des racines chrétiennes de l’Europe et l’amour de la patrie, ce dernier point ayant été clairement évoqué par Jean-Paul II comme un héritage des martyrs d’Otrante.

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Dans les Écritures Saintes, lorsque Dieu informe Abraham de son intention de détruire Sodome et Gomorrhe (Genèse 18, 16 sqq.), ce dernier tente d’intercéder pour eux en lui disant : “Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les supprimer et ne pardonneras-tu pas à la cité pour les cinquante justes qui sont dans son sein ?“. Dieu lui ayant promis que, eu égard à ces 50 justes, il pardonnerait la ville entière, Abraham poursuit, dans une sorte de négociation risquée: et s’il y en avait 45, 40, 30, 20, ou seulement 10? La réponse de Dieu est la même : “Je ne détruirai pas la ville, à cause des dix“. Mais il n’y en eut ni 50, ni 45, ni 40, ni 30, ni 20 ni même 10 et les deux villes furent détruites.

Cette page des Écritures est terrifiante : les civilisations qui renient les valeurs inscrites dans la nature de l’homme risquent d’être anéanties. C’est une page qui a été lue et relue avec douleur, particulièrement au XXe siècle, face aux ruines du national-socialisme et du socialo-communisme. Mais elle est tout autant réconfortante pour celui qui estime que la centralité de l’homme et l’accord avec les principes constituent non seulement le point de départ, mais aussi la stratégie pour quiconque veut faire de la politique.

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En 1480, ce texte de la Genèse trouve une application particulière: l’Europe, et en particulier sa ville la plus importante, Rome, échappent à la destruction non “eu égard à” mais plutôt “en raison du sacrifice” de 800 inconnus, pêcheurs, artisans, bergers et agriculteurs d’une ville secondaire.

Il est frappant que le drame d’Otrante n’ait pas eu – et n’ait toujours pas – la large reconnaissance qu’il mérite. L’Église elle-même a attendu cinq siècles et un pape extraordinaire comme Karol Wojtyla pour béatifier les 800. Le décret du 6 juillet par lequel Benoît XVI autorise à considérer leur “martyre” comme étant historiquement et théologiquement arrivé.

C’est la condition nécessaire pour leur canonisation qui aura lieu quand le miracle aura été vérifié. L’Église, y compris à Otrante, garde une prudente réserve à ce sujet, mais tout le monde sait que l’intercession des 813 a déjà donné lieu à de très nombreux miracles ; il ne manque plus que la reconnaissance officielle

Les martyrs d’Otrante ne sont pas pressés : les gens qui visitent la cathédrale peuvent contempler leurs ossements rangés dans plusieurs reliquaires, dans la chapelle qui se trouve à droite du maître-autel.

Ils rappellent que non seulement la foi mais aussi la civilisation ont un prix, un prix qui ne s’exprime pas en monnaie, un prix paradoxalement compatible avec le fait d’avoir reçu la foi et la civilisation comme des dons inestimables.

Ce prix est demandé à chacun de nous d’une manière différente, mais il n’admet ni soldes ni liquidations.



Metamorphosis [Sword of Peter : Catholic Cartoons by Jeff B. Harris]


Holy Martyrs of Otranto, pray for us !

Papa : domani “Concistoro”, tra nuovi santi 800 martiri di Otranto decapitati da turchi

Lecture du mois d'août: comment les huit cents d'Otrante ont sauvé Rome

Gloria TV : Premières canonisations du pape François : les 800 martyrs d’Otrante


samedi 11 mai 2013

Des origines talmudiques de l'islam aux motifs d'un déchaînement islamophobe…


"Ne pas mettre la charia avant l'hébreu…"

Bibliothèque de combat…


Via Recta ne saurait trop recommander la fréquentation régulière du site Bibliothèque de combat… une mine de références, de présentations et analyses d'ouvrages tant anciens que tout récents… un outil indispensable à tous ceux qui réfléchissent avant d'agir… La Bibliothèque de combat vous invite fermement à télécharger régulièrement l'ensemble des articles publiés, une sage précaution sachant les attaques auxquelles un tel site s'expose de par la pertinence de son action… Le présent message, dans sa composition et sa rédaction s'inspire largement d'éléments fournis par la Bibliothèque de combat


Les recherches récentes de prêtres catholiques vont toutes dans le même sens : il faut regarder du côté du judaïsme talmudique et des hérésies judéo-chrétiennes qui pullulaient en Arabie à l’époque pour cerner correctement les origines de l’islam. Cela vient confirmer ce que disait déjà le Docteur de l’Église Saint Alphonse de Liguori au XVIIIè siècle [Un mélange de judaïsme et d’hérésies], ou encore l’excellent chercheur Alain Pascal dans un livre malheureusement introuvable datant de 2001 [La guerre des gnoses : Islam et kabbale contre l'Occident chrétien], qui rapprochait l’islam de la kabbale. Lire aussi l’article de l’abbé Curzio Nitoglia : Islam et judaïsme - L'histoire de Mahomet.

À noter que si l’on en croit le grand théologien musulman Youssef al-Qaradawi, l’islam aurait disparu depuis longtemps sans la terreur qui s’abat depuis 1400 ans sur ceux qui souhaitent quitter cette secte [Apostasy]…




À l'heure actuelle, de par le monde, des centaines de milliers de musulmans rêvent de se convertir au catholicisme et surtout de se détourner de l'islam, cette religion voulue par les juifs pour combattre le christianisme triomphant et judaïser les arabes tout en les maintenant dans une caste voulue inférieure à celle des juifs (comme aujourd'hui en Palestine !)… Face à ces désertions massives, paradoxalement les premiers à s'alarmer ne sont pas des théologiens musulmans mais bien les juifs et les francs-maçons… démasqués. D'où ce déchaînement orchestrés par les juifs et les francs-maçons contre l'islam et les musulmans… tout en soutenant sournoisement les entreprises terroristes d'Al Qaïda, combattant auprès des islamistes en Syrie, livrant la Libye et l'Azawad aux islamistes, appuyant les islamistes en Tunisie, les frères musulmans en Égypte ou encourageant la main-mise du Qatar bailleur de fonds du terrorisme sur l'économie européenne… Ces juifs et francs-maçons recevant la complicité des idiots utiles de ces sectes dites chrétiennes converties à l'Ancien Testament… Ainsi par ces incitations à des attaques islamophobes, à des agressions sacrilèges contre le Coran et des mosquées, juifs, francs-maçons, chrétiens bibliques voudraient exaspérer les musulmans les plus pacifiques et les rejeter vers l’islamisme le plus radical, le terrorisme et Al Qaïda… Maintenir l’islam et les musulmans dans une classe de parias en raison d’un danger majeur qu’ils représenteraient contre une civilisation… Volonté obstinée de faire oublier les origines de la véritable subversion, celle de la franc-maçonnerie… Les catholiques et le catholicisme se doivent de faire face à ces entreprises subversives, d'y répondre… D'abord en manifestant toute leur bienveillance aux musulmans de leur entourage et de partout ailleurs, sans cesser de démasquer les mal-intentions juives, francs-maçonnes, bibliques… Ce combat exige que soient connus et largement diffusés les travaux des théologiens catholiques sur la genèse de l'islam, au tout premier rang desquels doivent être cités le Père Gabriel Théry (Hanna Zakarias) et le Père Joseph Bertuel, ainsi que le Frère Bruno Bonnet-Eymard pour sa traduction et son commentaire systématique du Coran…

1) Hanna Zakarias (pseudo du Père Gabriel Théry) – De Moïse à Mahomet (1955)

Une étude fameuse sur l’islam, dont l’auteur affirme ici qu’il est une création juive, par un rabbin de la Mecque. « L’Islam comme religion spécifique – écrit l’auteur – est un mythe. Son nom véritable et originel est JUDAÏSME : un avertisseur de la religion d’Israël (sourates XXV et LXXIII ; ici t. I, p. 177) ».


2) Père Joseph Bertuel – L’islam, ses véritables origines (1981) [3 tomes]

Le disciple du Père Théry, le Père Bertuel, reprend la thèse démontrant que la vraie source du Coran et de l’Islam serait en fait tout simplement l’idée d’un zélateur juif de la diaspora, désirant combattre l’idolâtrie locale, et qui aurait enseigné à un jeune disciple arabe local, le futur Prophète Muhammad, avec naturellement des idées anti-chrétiennes, la doctrine juive (L’Ancien Testament juif), soit un judaïsme classique des temps postérieurs à la destruction du Temple de Jérusalem (fin du premier Siècle).


3) Frère Bruno Bonnet-Eymard – Le Coran, traduction et commentaire systématique (1988 – 2011) –  [Tome 1] , [Tome 2], [Tome 3]


Enfin le vrai Coran… Trente ans de travail ont livré le secret. « Votre humilité dût-elle en souffrir, vous êtes le premier, vous n’avez pas de devancier, vous avez ouvert et pavé lentement un chemin sur lequel les érudits, les islamologues occidentaux, les historiens des religions, les âmes religieuses et les musulmans eux-mêmes, pourront avancer d’un pas sûr »
« Certes, tant en Orient qu’en Occident, chrétiens, juifs talmudiques et arabes musulmans seront stupéfaits de la traduction que vous leur présentez, comme une découverte du texte original, authentique. Mais je n’y lis rien de choquant, d’indigne. Au contraire cet écrit y retrouve une grandeur quasi biblique, voire évangélique, que souvent les interprétations grossières du hadit avaient occultée et avilie… Voici que le Coran nous apparaît relevé bien au-dessus de ces ignominies, et son auteur lavé de tout soupçon, comme l’égal des plus grands inventeurs et fondateurs de religions que l’histoire connaisse. » Abbé de Nantes




De l'islam au Vrai Dieu Vivant : la chaîne vidéo d'un catholique algérien de Tamazgha

Éclairer la genèse de l'islam

Autres sources :

Poste de Veille - Chronique d'Hélios d'Alexandrie : Les origines de l'islam (partie 1)
Poste de Veille - Chronique d'Hélios d'Alexandrie : Les origines de l'islam (partie 2)
Poste de Veille - Chronique d'Hélios d'Alexandrie : Les origines de l'islam (partie 3)
L'info par le bout de la lorgnette : La question épineuse de l’origine de l’islam
L'info par le bout de la lorgnette : Les origines de l’islam
Herodote.net : Aux origines du Coran - Comment est né le texte sacré de l'islam
Abbé Guy Pagès : Preuve irréfutable pour les musulmans
Le blog de l'abbé Guy Pagès : Islam et Vérité
Édouard Pertus : Connaissance élémentaire de l'Islam
Existence de Dieu : Pour trouver la vraie religion







vendredi 10 mai 2013

Samedi 11 mai, Congrès nationaliste à Villepreux : "Défendre la famille socle de la nation"


L'événement annuel à ne pas rater !



Informations, programme de la journée, inscription : Congrès nationaliste

tél. : 06 21 22 16 32

Quelques précisions concernant le cinquième Congrès nationaliste, qui se tiendra près de Paris ce samedi 11 mai, de 10h30 à 19h30. L'événement annuel à ne pas rater !

- Il est possible de s'inscrire pour le banquet sur le site du Congrès (par Paypal), ce qui vous permet d'être sûr d'avoir de la place si vous souhaitez y participer, et de bénéficier d'une réduction de 2 euros sur un tarif déjà réduit !

- Des navettes gratuites sont organisée entre la gare de Villepreux (train de banlieue depuis Paris-Montparnasse) jusqu'au lieu du Congrès (horaires ici). Et toujours un parking gratuit, surveillé.
- Une garderie gratuite sera à disposition des familles.
- Retrouvez le programme ici, et une liste indicative des participants ici.

Voici une liste (non définitive) des intervenants, classés par ordre alphabétique…

Prendront la parole (par ordre alphabétique) :

Jérôme BOURBON (directeur de Rivarol)
Thibaut de CHASSEY (directeur du Renouveau français)
Alain ESCADA (secrétaire général de Civitas)
Roger HOLEINDRE (président du Cercle national des combattants)
Carl LANG (président du Parti de la France)
Jean-Pierre MAUGENDRE (Renaissance catholique)
Alberto TORRESANO (Falangiste espagnol)

+ des invités surprises...

À 14h15, avant les interventions, une conférence de Sylvain Maubranches sera proposée à ceux qui le veulent sur le thème « Nourriture industrielle, notre poison quotidien ».

Voici déjà une première liste (qui sera complétée au fil des jours sur le site) des stands (dont écrivains qui dédicaceront) :

MOUVEMENTS et ASSOCIATIONS

Action familiale et scolaire
ADIMAD
ADMP
Alliance pour la Résistance Nationale
Association pour la mémoire de l'empire français
Association universelle des amis de J. d'Arc
Cercle franco-hispanique
CIVITAS
CLAN
CSVR
Fier de l'être
France action jeunesse
Fraternité franco-serbe
GUD
Jeunesses nationalistes
Nationalistes espagnols
Œuvre française
Parti de la France
Renaissance catholique
Renouveau Français

PUBLICATIONS :

Contre-info.com
L'Héritage
Mémoires d'Empire
Présent
Retour aux sources
Rivarol / Écrits de Paris
Synthèse nationale

OBJETS, LIVRES, MUSIQUE :

Brocante nationaliste
Choeur Montjoie Saint Denis
Le Crépuscule des dieux (vêtements)
FTP (groupe musical)
Ferronerie d'art (avec démonstrations)
Goldofaf
Ignace et ses cartes postales
Librairie française
Patriote Productions
Projet Cent-onze (vêtements)

AUTEURS QUI DÉDICACERONT :

Louis de Condé
Laurent Glauzy
Patrick Gofman
Roger Holeindre
Arnaud de Lassus
Lajos Marton
Alain Pascal
Jean de Rouen
Hervé Ryssen

Nous comptons vivement sur votre présence et celle de vos proches lors de cette grande journée de combat, d'amitié et d'espérance.


Par ailleurs, le lendemain, dimanche 12 mai, aura lieu le traditionnel défilé d'homme à Sainte Jeanne d'Arc. Rendez-vous à 10h15 place de la Madeleine, métro Madeleine, derrière les drapeaux du RF pour un beau cortège suivi d'un dépôt de gerbe et d'une allocution ! Un repas à la bonne franquette sera ensuite proposé.

Vous pouvez contacter l'organisation pour toute question au : 06 21 22 16 32.

À samedi,
Cordiales salutations nationalistes,
Le Comité directeur du Renouveau Français
www.renouveaufrancais.com



Les Jeunesses Nationalistes, fer de lance de la "Manif Pour Tous", de l'Honneur français…




Les Jeunesses Nationalistes, fer de lance de la "Manif Pour Tous"

Fondateur des Jeunesses Nationalistes, Alexandre Gabriac, 23 ans, a été exclu de Front National mariniste et "normalisé" en avril 2011… Yvan Benedetti, 48 ans et proche de Bruno Gollnisch, a connu la même vindicte en juin 2011. Tout deux adhèrent à "L’Œuvre française", un mouvement nationaliste authentique fondé dès 1968 par Pierre Sidos.


tél. : 07 62 84 04 35




lundi 6 mai 2013

La Voix de la Russie : "Mur des cons"… c'est tout pourri en Flanbyland…



Bienvenue pour cette nouvelle édition du journal télévisé de La Voix de la Russie…

Au sommaire de cette édition du 6 mai 2013 :

- Le "mur des cons" du Syndicat de la Magistrature : une honte pour la Justice en France
- Il y a quelque chose de pourri en Hollandie : sans doute sa classe politique ?
- Semaine sociale en France : du FN au FG en passant par les syndicats, tous envient la "Manif pour Tous" !
- Russie : une politique de défense ?
- Offensive Paris fête le centenaire de la création du Sacre du Printemps de Stravinsky.

En bref, mais en détail :

- Colloque franco-russe sur la corruption : la Russie a les solutions, Paris les corrompus ?
- Mr Bricolage en Chine : quand une caisse à outils part à la conquête de la manufacture du Monde ?
- Les relations russo-nippones sont au beau fixe
- La Norvège n'apprécie ni les Roms ni les Français.


dimanche 5 mai 2013

5-Mai : Fête du Couronnement - วันฉัตรมงคล : วันที่ 5 พฤษภาคม ของทุกปี



Après le décès accidentel de son frère  âgé de 20 ans, le Roi Ananda Mahinol (Rama VIII), Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX), accède au trône le 9 juin 1946 [2489] à l'âge de 18 ans. Encore mineur, le Roi doit donc régner sous un Conseil de régence. Après des études en Suisse, le prince Bhumibol revient en Thaïlande en  1950 où il se mariera avec la princesse Sirikit Kitiyakorn et sera couronné le 5 mai 1950 [5 พฤษภาคม 2493]. La fête Chatmongkol [วันฉัตรมงคล], célèbre le couronnement du roi de Thaïlande le 5 mai de chaque année.

samedi 4 mai 2013

Le Président Andry Rajoelina, 41è candidat sur la liste définitive de la CES




Le Président Andry Rajoelina est le 41è candidat sur la liste définitive de la Cour Électorale Spéciale… En application de la décision n°01-CES/D du 3 mai 2013 par laquelle la Cour Électorale Spéciale a fixé la liste des candidats retenus pour l'élection présidentielle du 24 juillet 2013, le Président Andry Rajoelina devrait démissionner de ses fonctions actuelles au moins 60 jours avant la date de l'élection…
"article 7.- Monsieur Andry Nirina RAJOELINA, Président de la Transition en exercice, candidat, doit démissionner de son poste soixante jours avant la date du 24 juillet 2013."
"En ce qui concerne la candidature de Monsieur Andry Nirina Rajoelina", la CES a précisé qu’elle était "soucieuse du principe de la liberté de tout citoyen de se porter candidat à toutes les élections afin de permettre à tout un chacun de choisir librement celui ou celle qui dirigera leur destinée, pour instaurer un climat d’apaisement permettant de tenir des élections justes, crédibles et acceptées par tous".

Parmi les candidats retenus, figurent l’ancien président Didier Ratsiraka ainsi que l’épouse du fugitif Marc Ravalomanana, affairiste et prosélyte sectaire par qui tous les récents malheurs de Madadagascar sont arrivés…

Dans un contexte politique pollué par la profusion des ambitions et rivalités individuelles, la CES a voulu justifier pourquoi, bien qu’elle soit inéligible selon le code électoral, l'épouse de Marc Ravalomanana était finalement autorisée à se présenter au nom de la "mouvance" de son mari, toujours fugitif en Afrique du Sud.

Elle n’est revenue à Madagascar qu’en mars et ne remplit donc pas l’obligation de six mois de résidence physique avant le scrutin. M. Didier Ratsiraka, au pouvoir de 1975 à 1993 puis de 1997 à 2002, résidant en France, revenu à Madagascar qu'en avril, aurait également dû être disqualifié pour la même raison.

Mais selon la CES, "leur absence sur le territoire malgache résulte de faits et de circonstances indépendantes de leur volonté de rentrer à Madagascar".

Le premier tour de l’élection présidentielle malgache est prévu le 24 juillet et le deuxième le 25 septembre.



vendredi 3 mai 2013

La Guerre eschatologique : pleins feux sur le dernier livre d'Hervé Ryssen



L’eschatologie, c’est l’étude de la fin des temps. Dans les trois grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, il y a cette croyance que le monde que nous connaissons a été créé par Dieu, mais qu’il doit aussi se terminer.

Les cataclysmes, les guerres et toute sorte d’événements terrifiants qui doivent avoir lieu se retrouvent dans chacune de ces grandes traditions, ainsi que chez les anciens Aryas et dans la mythologie nordique. Du combat final contre les forces du mal – la grande guerre de la fin des temps – naîtra un monde régénéré, d’où seront bannis les incroyants et les hérétiques.

L’histoire a donc un sens : celui que lui donnent les hommes. On voit ici que la ligne de fracture ne se situe pas tant entre les adeptes d’une vision linéaire et les adeptes d’une vision cyclique de l’histoire, qu’entre ceux qui croient à une victoire terrestre et qui s’activent en ce sens, d’un côté, et ceux qui vivent dans la nostalgie d’un Âge d’or passé ou la vague espérance d’un paradis éternel dans l’au-delà.

C’est l’eschatologie qui permet de comprendre pourquoi, aux États-Unis, des millions de chrétiens évangéliques sont les plus fervents partisans de l’État d’Israël.

C’est l’eschatologie qui permet de comprendre pourquoi les musulmans sont aujourd’hui leurs ennemis les plus acharnés.

C’est l’eschatologie qui permet de comprendre le triomphe de l’idéologie mondialiste, le long déclin de l’Église catholique et la crise morale que traverse l’Occident.


La Guerre eschatologique

Entretien avec Hervé RYSSEN

extrait de Rivarol n° 3092 du vendredi 3 mai 2013

RIVAROL : Vous faites paraître cette semaine votre neuvième livre. Cette fois-ci, vous traitez d’eschatologie. Pourriez- vous d’abord expliquer aux lecteurs de RIVAROL ce qu’est l’eschatologie ?
Hervé RYSSEN : L’eschatologie, pour faire court, c’est l’étude de la fin des temps. Dans les trois grandes religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, il y a cette croyance que le monde que nous connaissons doit se terminer un jour. Dans chacune de ces traditions — mais aussi dans la mythologie nordique — des cataclysmes, des guerres et toute sorte d’événements terrifiants doivent se succéder et précéder le combat final contre les forces du mal, duquel naîtra un monde régénéré. On retrouve ce schéma à chaque fois.

R. : Quels enseignements avez-vous tirés de votre étude ?
H. R. : L’eschatologie nous apprend précisément que ces trois religions sont incompatibles les unes avec les autres, pour la simple et bonne raison que leur vision de l’avenir diverge sur ce point fondamental : à la fin des temps, une, et une seule, doit triompher ! Les autres doivent se convertir (chez les chrétiens et les musulmans), ou disparaître purement et simplement. Chez les juifs, en effet, il n’y a pas cette volonté de convertir les autres au judaïsme. Tout le militantisme juif, toute la propagande des intellectuels juifs (à travers leurs discours, leurs films, leurs romans, etc.) consiste à discréditer chez les autres l’idée de religion, de race, de patrie, et tout sentiment d’appartenance, et ce, afin d’élever les juifs au-dessus de la masse des “goys”. Quand toutes les nations auront été détruites, transformées en sociétés multiculturelles, quand toutes les religions auront été anéanties et qu’un gouvernement mondial aura été instauré — sans doute après une grande guerre — une paix « absolue et définitive » régnera sur le monde, pensent-ils. C’est alors que leur messie tant attendu viendra. Les juifs, qui auront su garder leurs traditions, seront alors reconnus par tous comme le “peuple élu de Dieu”.

R. : Le suprématisme juif n’est pas une exception. Les musulmans veulent eux aussi imposer leur domination sur le monde..
H. R. : Il y a effectivement aussi dans l’islam cette idée que toute la terre doit se soumettre et accepter le message du Prophète. Mais, comme je vous le disais, il s’agit ici de convertir les autres, et non de les détruire. L’islam n’est pas une secte fermée, comme le judaïsme, mais une religion ouverte, universaliste, tout comme le christianisme, d’ailleurs. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’on trouve à plusieurs reprises dans le Coran l’idée de combattre les infidèles, les armes à la main, s’il le faut. En tant qu’“infidèle”, ça me gêne un peu au niveau du col !

R. : Certains patriotes français pensent que les juifs, ou au moins certains juifs, peuvent être des alliés face à la poussée de l’islam en Europe. Qu’en pensez-vous ?
H. R. : Depuis une dizaine d’années, une poignée d’intellectuels juifs, qui étaient auparavant de fervents défenseurs de l’immigration, ont effectivement retourné leurs batteries et se sont soudainement transformés, comme par magie, en super-patriotes français, « plus français que les Français », depuis qu’ils se sont aperçu que tous ces immigrés musulmans qu’ils avaient contribué à faire entrer chez nous n’étaient pas forcément leurs amis. Leur objectif n’est pas de renvoyer ces immigrés dans leurs pays d’origine, mais de les intégrer en douceur, en cassant la force de l’islam. Ils l’ont dit et répété. D’autre part, le discours contre le « fascisme islamique » (“fascislamisme”, écrivait déjà Bernard-Henri Lévy en 2006) est un moyen de préparer les esprits à une guerre contre l’Iran, pays qui ne nous menace pas du tout, en tant que Français, mais qui représente un obstacle pour l’État sioniste au Proche-Orient. Cette rhétorique fallacieuse est donc un attrape-nigauds. En ce qui nous concerne, nous sommes foncièrement opposés à l’implantation massive d’immigrés du tiers-monde sur notre sol, qu’ils soient musulmans ou pas ; et sur le plan international, nous sommes totalement du côté de la Syrie, de l’Iran, ainsi que de tous les pays qui s’opposent à l’axe occidentalo-sioniste. Que les juifs fassent leur guerre eux-mêmes, pour une fois !

R. : Comment les théologiens musulmans envisagent-ils la fin de cette confrontation contre le monde occidental et le sionisme ?
H. R. : Un théologien comme Imran Hosein a parfaitement compris que l’Occident “chrétien” est aujourd’hui largement judaïsé, du fait d’une propagande cosmopolite incessante dans les médiats. « L’avortement, l’homosexualité, le lesbianisme, l’adultère sont légalisés aujourd’hui… », écrit-il. Ils sont « devenus juifs », dit-il des Européens, à juste raison. Imran Hosein dénonce aussi avec force les manœuvres occidentales en vue de l’instauration d’un « gouvernement mondial ». Pour lui, en tout cas, les choses sont très claires : Dieu a puni une première fois les juifs avec une armée babylonienne ; il les a punis une deuxième fois avec une armée romaine ; la troisième punition sera le fait d’une armée musulmane ; et cette fois-ci, ce sera la bonne ! Quant aux chrétiens, qui n’ont pas su se préserver du nihilisme juif, ils devront cesser d’adorer Jésus comme s’il était Dieu et « seront contraints de le reconnaître comme Prophète ». On note ici une différence de ton entre les musulmans, qui reconnaissent Jésus comme un prophète, et les juifs, qui, dans leur Talmud, insultent le Christ et considèrent qu’il est le fils d’une prostituée et d’un soldat romain. Dans l’eschatologie musulmane, Jésus est aussi parfois considéré comme le “Mahdi” (Celui qui est guidé par Dieu), qui vaincra l’Antéchrist à la fin des temps. Car il y a aussi un “Antéchrist” chez les musulmans. Ils l’appellent le “Dajjal” ; et comme chez les chrétiens, l’Antéchrist, qui viendra persécuter les fidèles avant d’être finalement vaincu, est issu de la secte juive, ce qui n’est guère étonnant !

R. : Quelles différences voyez-vous entre l’eschatologie chrétienne et l’eschatologie musulmane ?
H. R. : La différence essentielle est que les musulmans croient à un triomphe terrestre, tout comme les juifs, tandis que les chrétiens, et notamment les catholiques, semblent avoir renoncé à toute idée de victoire sur cette terre. L’eschatologie des catholiques est confuse, pour tout vous dire, et n’est pas mobilisatrice, comme chez les juifs ou chez les musulmans chiites, qui travaillent à faire venir leur messie. Dans de rares textes, on peut croire à une évangélisation de toutes les nations. C’est la “sixième période” de l’Église, décrite par le vénérable Barthélémy Holzhauser, qui précède la grande apostasie. À la période suivante, celle de l’Antéchrist, on lit que « la seule victoire possible, pour les chrétiens, en ces jours si terribles, sera d’être vaincus, persécutés, tourmentés et mis à mort, en demeurant fidèles, constants et fermes ». Cet exemple est symptomatique. On voit que les chrétiens sont désarmés, moralement, et les héros qu’ils pourraient être sont transformés en martyrs. Dans l’église conciliaire d’après le concile de Vatican II (1962-1965), l’eschatologie est encore plus démobilisatrice. Cette fois-ci, l’église conciliaire semble avoir épousé la cause du judaïsme. Elle doit être humble, et semble attendre le gouvernement mondial et le règne de l’Antéchrist avec impatience ! La conversion des juifs ? Elle est renvoyée à la fin des temps, et ce n’est jamais du fait du zèle évangélique des catholiques. Il n’y a donc pas ici d’activisme messianique. « Personne ne regrettera les cathédrales gothiques », fruit de notre “orgueil”, écrit un théologien, avec l’imprimatur de l’évêché de Paris. On a vraiment l’impression d’un élan suicidaire. Il n’est donc pas étonnant, dans ces conditions, de constater que nos ennemis avancent, et que nous reculons. Tout nous paraît on ne peut plus normal.

R. : Qu’en est-il de la “Weltanschaung” du milieu païen ? Pouvez-vous nous-en dire un mot ?
H. R. : Le milieu païen en général nourrit une eschatologie qui est assez peu combative. C’est très facile à comprendre : depuis des décennies, le principal penseur de ce courant de pensée, Alain de Benoist, a ressassé cette idée que chez les Européens d’avant le christianisme, l’histoire était cyclique, et non linéaire. Et tous les penseurs de cette mouvance, après lui, on répété à satiété le mot de Nietzsche : « Ce qui doit tomber, il ne faut pas le retenir, mais le pousser ». Ce qui fait que, tout naturellement, nombre de militants de cette mouvance pensent que le mieux à faire est de regarder mourir cette civilisation, et même d’encourager la décadence, convaincus qu’ils sont qu’un nouveau cycle renaîtra une fois que tout aura été détruit. Ils ne se rendent même plus compte qu’à la fin de ce cycle, les hommes blancs seront morts et enterrés, et qu’ils auront laissé le champ libre à leurs ennemis. Les meilleurs d’entre eux se réclament d’un « pessimisme combatif ». Les esprits moins politiques sont les “traditionalistes”, adeptes de René Guénon et de l’Italien Julius Evola. Pour ce courant de pensée, l’histoire est un long déclin, un éloignement progressif de la « Tradition primordiale », et ce, depuis quelques dizaines de milliers d’années (ou quelques centaines de milliers, selon les interprétations !) Après l’Âge d’or, il y eut un Âge d’argent, puis un Âge de bronze. Nous sommes aujourd’hui dans le quatrième et dernier Âge, l’âge de fer, qui dure plus de six mille ans, mais qui doit se terminer prochainement et clore le grand cycle. Ne sentez-vous pas que vous êtes fatigués ? Il faut attendre que tout se termine, affirme Julius Evola ; il est absolument inutile de tenter quoi que ce soit pour lutter contre le courant de décadence ! On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi les juifs et les musulmans ont le vent en poupe ! Tout est question d’eschatologie ! Pour le reste, j’apporte dans la troisième partie du livre quelques éléments de réflexion qui permettent, je crois, de comprendre le fonctionnement de la guerre psychologique que nous devons mener. Pour faire court : pour nous, douter, c’est déjà trahir !

Propos recueillis par Jérôme BOURBON
Hervé Ryssen, La Guerre eschatologique, avril 2013, 192 pages
14 rue Pierre Brossolette, 92300 Levallois

jeudi 2 mai 2013

Pinocchio, un conte maçonnique perfide…



Pinocchio, un conte maçonnique perfide

Pinocchio est une œuvre emblématique, pétrie du sentimentalisme de l’époque, point d’appui par antonomase de l’opération de rééducation du peuple enfant qui, avec grand peine, après des siècles de ténébreuse superstition catholique, ouvre les yeux à la nouvelle lumière du progrès et de la paix.
Les aventures de Pinocchio ressembleraient justement à une fable maçonnique magistralement composée – se référer par exemple au livre de N. Coco et A. Zambiano « Pinocchio e i simboli della Grande Opera » (Pinocchio et les symboles de la Grande Œuvre, Roma, Edizioni Atanor, 1984).
Pinocchio est un morceau de bois qui parle, un morceau de nature à l’état pur, une marionnette de naissance virginale qui a pour père adoptif Joseph.
Ses mésaventures le conduisent tout de suite à une incroyable incarnation dans un âne, préfiguration de la matière incréée qui, sous la forme d’un morceau de bois, dans cette histoire, s’élève, même si c’est à travers les douleurs de l’imperfection et de la chute, vers des formes plus évoluées et plus parfaites.
Et pendant trois jours Pinocchio reste prisonnier dans le ventre d’un gros poisson où il rencontre son père (allusion singulière aux trois jours passés par le Christ dans le sépulcre et la descente aux Enfers).
Il ressuscite enfin comme un homme, sommet d’une évolution qui a vu la matière inanimée se spiritualiser et s’incarner en passant de vie en vie, comme suivant la loi du karma, selon les mérites accumulés dans ses diverses phases, jusqu’à s’auto-racheter et à arriver finalement à la perfection.
Autour de Pinocchio tournent divers personnages comme le très célèbre couple du Chat et du Renard, allusion allégorique à la « prêtraille » qui réussit à soutirer de l’argent en exploitant par une escroquerie camouflée l’ignorance des hommes, en leur promettant en échange de leur bien le Champ des Miracles du pays d’Acchiappacitrulli (= attrape-nigauds), le nom métaphorique réservé au paradis chrétien, d’existence tout autant improbable que celle de l’arbre fantomatique des sequins d’or du Champ des Miracles.
Extrait de Epiphanius – Maçonnerie et sectes secrètes (2005) – pages 142-143

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Epiphanius : "Maçonnerie et sectes secrètes : le côté caché de l'histoire"
Prodigieux travail historique de documentation sur l'évolution des mouvements maçonniques depuis l'Égypte ancienne jusqu'au 20e siècle. Chaque page est un émerveillement, tant par la pertinence éclairée - initiée ? - de ses analyses et de ses sources, que par la qualité littéraire de l'ouvrage. Remarquable travail sur la conduite du monde telle que nous ne l'avions que rarement entrevue. Indispensable pour qui souhaite mieux comprendre la complexité apparente de nos sociétés actuelles, la mise en place de démocraties improbables sur fond de révolutions "populaires", de réseaux d'influence millénaires dictant, finalement, les politiques mondialistes d'aujourd'hui, sous fond de cérémonials gnostiques. Osons nous répéter : tout simplement remarquable !
4e de couverture :

Honoré de Balzac, qui lui aussi était martiniste, écrivait dans son roman Les illusions perdues : « il y a deux histoires : l'histoire officielle, mensongère, qui nous est enseignée, l'histoire "ad usum delphini" et l'histoire secrète, où se trouvent les causes véritables des événements, une histoire honteuse ».
"Cette histoire honteuse" souvent ruisselante de sang, est l'objet de ce livre qui décrit de façon détaillée, à partir de documents sûrs, comment depuis plusieurs siècles de puissants cénacles antichrétiens (la maçonnerie, le B'nai Brith, le Bilderberg Group, la Trilatérale...) d'inspiration hermético-cabaliste, s'acharnent de façon efficace à saper et à détruire les fondements mêmes de la civilisation européenne.
Inspirée par la puissance des ténèbres, cette véritable Contre-Église s'est peu à peu emparée de tous les centres de pouvoir religieux, politique, économique et culturel.
Ses caractères sont ceux de la Haute Loge et de la Haute Finance : Haute Loge où domine le mage à travers l'ésotérisme et la magie qui planifie, dirige, impose des corrections de route, et Haute Finance qui, concentrant dans ses mains, chaque jour un peu plus, toutes les richesses mondiales, les oriente dans le but de la domination mondiale que poursuit la Haute Loge.

En s'appuyant sur des dizaines et des dizaines d'œuvres et de documents rares, le présent ouvrage dénonce le complot mondial, en indiquant finalement les moyens pour lutter et ne pas céder au découragement. Une œuvre de longue haleine, indispensable à tout véritable chercheur de la vérité des faits.

Extraits de la table des matières :

Lettre-préface d'Henry Coston à l'édition française - Existe-t-il des sommets subversifs occultes ? - La Gnose - Sa grande rentrée à la fin du Moyen-Âge. La Cabale - Les Rose-Croix - L'assaut au trône : les Illuminés de Bavière - Action des Illuminés et leur survie - Les révolutions de 1848 - Le "Risorgimento" italien - Les sociétés secrètes européennes - Saint Yves d'Alveydre - Le Socialisme - La voie chrétienne vers la Synarchie - La révolution de 1917 - La longue route du communisme - Crise, guerre, révolution : la Seconde Guerre Mondiale - Les Nations Unies et le gouvernement mondial - Pornographie, drogue, et écologie - Église post-conciliaire et Nations Unies - Le racisme dans la stratégie des hauts initiés - Le Lucis Trust et la Nouvelle Ère du Verseau - L'initiative des Religions Unies - Structures des sociétés secrètes - Les principales associations mondialistes.