Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 30 novembre 2010

La Reconquête





L'Épuration, c’est pas fini… Une censure, larvée, pernicieuse, ampute d’écrits majeurs l’œuvre de certains parmi nos plus grands écrivains… Lucien Rebatet… Robert Brasillach… Charles Maurras… Léon Degrelle… Louis-Ferdinand Céline… L’écrivain et son œuvre, toute son œuvre, sont indissociables, ne supportent dans leur complexité aucune mutilation.  Proscrire certains écrits c’est attenter à l’image de l’écrivain… offenser la littérature… miner un patrimoine culturel… outrager l’Art… Si l’écrivain assume ses idées, s’en informer n’implique du lecteur ni adhésion ni approbation, seulement volonté de savoir… volonté qui mérite respect.
La Reconquête, une maison d’édition courageuse, entreprend la réédition de nombre de ces œuvres. Une visite du site s’impose à tous ceux avides de mieux comprendre une époque dont l’Histoire reste criminellement falsifiée… Goûter à ces œuvres littéraires maudites et qui pourtant font honneur au patrimoine culturel en français…  lever les falsifications sur une des époques les plus travesties…
Un catalogue très riche, où se côtoient Saint-Augustin, Charles Péguy, Joris-Karl Huysmans, Georges Bernanos, François-René de Chateaubriand, Jules Michelet, Léon Bloy, Maurice Barrès… Tous les ouvrages sont excellemment présentés, certains traduits en anglais.  À des prix très raisonnables. Rapidement expédiés.
Les Éditions de la Reconquête : http://www.chire.fr/article-14905-P2.aspx

dimanche 28 novembre 2010

Arunachal Pradesh

Nouvelles tensions aux frontières tibéto-indiennes… frontières de l'Arunachal Pradesh, "le Tibet du sud", selon les Chinois, déjà partiellement envahi en 1962.  L'Inde vient de former deux nouvelles divisions  - comprenant plus de 36.000 hommes - pour défendre son État du nord-est, l'Arunachal Pradesh. La 56e Division sera basée dans l'État voisin du Nagaland pour protéger le flanc est d'Arunachal Pradesh d'une attaque chinoise depuis la Birmanie. L'autre nouvelle formation, la 71e Division, sera basée au sud, en Assam, pour protéger le centre de l'Arunachal Pradesh. « Tous les hommes des ces formations seront recrutés au sein des tribus montagnardes locales,  mais les officiers viendront de l'Armée indienne au moins pendant un certain temps », a déclaré un commandant de corps. Avec la formation des ces deux nouvelles divisions, le déploiement de l'Inde dans le secteur oriental de sa frontière avec la Chine remonte au niveau de cinq divisions, celui de 1986-87, lorsque les deux pays en étaient une nouvelle fois arrivés au bord d'un conflit ouvertement déclaré.


Tawang : le "Gaden Namgyal Lhatse", le plus grand monastère bouddhiste après le "Potala"


Tawang : Pélerin au "Gaden Namgyal Lhatse"

Le Times of India fait état de mouvements rapides des troupes indiennes dans les territoires du Nord-Est pour contrer le déploiement massif des forces chinoises sur la frontière tibétaine. L’Inde a ainsi déployé deux nouvelles divisions d’infanterie sur la région frontalière située en Arunachal Pradesh, zone que la Chine dit sienne. Le Ministère de la Défense de l’Inde précisait que les deux divisions alpines d’infanterie incluaient 1 260 officiers et 35 011 soldats et qu’elles seront « opérationnelles avec un équipement spécialisé » en 2011. De même le premier bataillon des Scouts de l’Arunachal sera prêt à agir sur place dès mai prochain.

Un gradé confirmait : « Les deux divisions sont dès maintenant presque complètement sur place, avec des officiers et des soldats déjà en train d’être assignés à leurs postes. Et ils sont sur le point de recevoir leur nouvel équipement incluant des véhicules blindés et de légers obusiers ».

« Dés à présent, le Gouvernement a donné son accord pour le déploiement du bataillon des Scouts de l’Arunachal. Les Scouts du Sikkim sont également en préparation », précisait un officier. Créé sur le modèle des Scouts du Ladhak (promu au rang d’infanterie de régiment après son rôle crucial dans la chasse aux intrus Pakistanais lors du conflit de Kargil en 1999), les Scouts de l’Arunachal sont aussi centrés autour de la notion de « fils du territoir ».

Pendant ce temps les experts chinois dénoncent les mouvements Indiens comme une erreur de New Delhi. Le plus récent déploiement de bataillons Indiens se tient à trois semaines de la venue officielle du premier ministre chinois Wen Jiabao, pour le 60ème anniversaire du début des relations diplomatiques entre les deux pays.

« Depuis la guerre avec la Chine en 1962, l’Inde a placé dans la région une dizaine de divisions alpines », annonçe Wang Dehua dans le Global Times, journal d’État. Il cite un expert chinois disant au Shanghai International Studies Center : « une telle stratégie a pour but de gagner des points aux prochaines discussions sino-indiennes à venir au sujet des disputes frontalières ». Wang ajoute plus loin que « ces groupes bellicistes de New Delhi se montent la tête à la suite du soutien des Etats-Unis à la demande indienne de devenir membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU ».

De l’Académie chinoise des sciences sociales, département d’Études de l’Asie Pacifique, Sun Shihai dit que le plan indien de concentration des troupes rend les discussions au sujet des frontières plus difficiles. « En agissant ainsi, l’Inde montre son manque de volonté à faire de concessions lors de ces discussions » ajoute-t-il.

Une tension  analogue existe au Ladhak…






On pourra exploiter les liens vers d'autres vidéos à la fin de cet enregistrement…


samedi 27 novembre 2010

Le Premier ministre malgache, Camille Vital, parle…






Le Premier ministre malgache, Camille Vital, s'entretient avec Juliette Rengeval pour RFI. Surprenant le ton de l'entretien. Serein, pondéré, réfléchi… Étonnant, n'est-ce pas ? Un général, Premier ministre d'un régime que l'on voudrait présenter comme pestiféré qui s'exprime avec tant de mesure…







vendredi 26 novembre 2010

Ian Smith


Ian Smith
« Si Smith eût été un homme noir,
je dirais qu'il aurait été le meilleur Premier ministre que le Zimbabwe a jamais eu. »
Morgan Tsvangirai, Premier ministre du 11 février 2009 au 11 septembre 2013,
président fondateur du Mouvement pour le changement démocratique (MDC),
candidat aux élections présidentielles en 2002 puis 2008 contre Robert Mugabe.


Morgan Tsvangirai

Selon le Mail et Guardian Online, la coalition gouvernementale du Zimbabwe serait de plus en plus fragile…  Ce 25 novembre, Morgan Tsvangirai, Premier ministre du Zimbabwe, aurait décidé de poursuivre en justice le président Robert Mugabe pour violation de la Constitution et de l'accord de partage du pouvoir prévoyant que le Premier ministre soit consulté sur toutes les décisions importantes. Morgan Tsvangirai chercherait ainsi à faire annuler la nomination unilatérale décidée par Mugabe en octobre de dix gouverneurs provinciaux.







jeudi 25 novembre 2010

Alassane Ouattara ?

Alassane Dramane Ouattara, dit ADO
La tension est extrême en Côte d’Ivoire avant le deuxième tour de l’élection présidentielle de dimanche prochain 28 novembre…




Le Conseil de sécurité de l`ONU a décidé de transférer du Libéria en Côte d`Ivoire trois bataillons d`infanterie (500 hommes) et une unité aérienne, en raison des menaces de violences qui pèsent sur le second tour de la présidentielle prévu dimanche. Dans une résolution adoptée à l`unanimité, le Conseil souligne que "la situation en Côte d`Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région". Le transfert de la mission des Nations unies au Liberia (Minul) à l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) est prévu pour une période de quatre semaines au plus. Il s`agit d`un maximum de trois bataillons d`infanterie (500 hommes) et d`une unité aérienne composée de deux hélicoptères de transport militaire. Les membres du Conseil de sécurité "expriment leur inquiétude après les récents incidents en Côte d`Ivoire", a déclaré son président, Mark Lyall Grant, dans une déclaration lue devant la presse. "Ils sont tombés d`accord pour inviter les deux candidats et tous les responsables politiques à maintenir une atmosphère calme et pacifique pendant tout le processsus électoral et à appeler leurs partisans à s`abstenir de tout acte de violence, provocation ou incitation à la violence. … Les membres du Conseil de sécurité réitèrent leur vigilance à l`égard de ceux qui font obstacle à la paix et incitent publiquement à la haine et à la violence", a-t-il ajouté.

Un "Face-à-face" télévisé en direct entre les candidats Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo sera diffusé par la Radio Télévision Ivoirienne ce jeudi 25 novembre 2010 à 21 heures [22 heures en France]. L'émission aura une durée de 2 heures 15. Les conditions du débat très minutieusement précisées, puis l'émission elle-même devrait pouvoir être écoutée à partir des liens "Face-à-face" ou "Avenue 225" (conditions d'écoute excellentes).

Après le débat…
"Débat présidentiel télévisé : la leçon de la Côte d’Ivoire au monde…  2 heures 15 minutes. C’est le temps qu’a duré le débat historique entre les deux candidats au second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire : Le président sortant Laurent Gbagbo (Lmp) et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara (Rdr). Deux heures aux cours desquelles les deux candidats ont défendu leurs programmes au fil des thématiques. Prenant une allure tantôt sérieuse, tantôt amicale, le débat a permis aux Ivoiriens de se faire une idée plus précise de celui qu’ils devront élire le dimanche 28 novembre prochain. Mais au-delà des sujets de fond abordés – et sur lesquels on pourrait polémiquer toute la vie – ce qu’il convient de retenir, c’est l’esprit de courtoisie qui a régné sur le plateau. Souvent d’accord,  quelques fois en opposés sur des sujets, Gbagbo et Ouattara ont respecté les règles établies par le Cnca (Conseil national de l’audiovisuel, initiateur et organisateur du débat). Se vouvoyant, parfois, se tutoyant très souvent, s’interpellant même par moment, les deux acteurs politiques ont prouvé qu’on peut avoir des divergences, les défendre par les idées, par le verbe et non par des injures et par les armes. Une attitude qui devraient donner aux citoyens ivoiriens de comprendre que rien ne sert de descendre dans les rues et de s’entretuer pour des « amis » qui s’appellent par leurs prénoms et qui se téléphonent tous les soirs. Les Ivoiriens auront compris que dans le fond, Gbagbo et Ouattara veulent que la Côte d’Ivoire s’en sorte. Les deux candidats étaient quasiment en harmonie sur de nombreux points dans leurs programmes. Seul sujet de discordance : la guerre. Un point sur lequel, ils se rejettent mutuellement la faute, parfois avec le sourire. Pour ceux qui prévoyaient un débat tumultueux, le monde entier a assisté à un débat civilisé, un débat de fond dans un esprit calme. C’est le témoignage d’une Côte d’Ivoire mature (elle l’avait déjà démontré lors du premier tour), d’une Côte d’Ivoire qui a envie de se construire une démocratie solide et fondée sur de (nouvelles) bonnes bases. Le souhait de tous ceux qui ont regardé avec attention ce débat télévisé, est que toutes ces promesses d’appel au calme et de l’acceptation des résultats du vote soient respectées. Le Chef de l’Etat et l’ancien Premier ministre ont d’ailleurs pris l’engagement de respecter les résultats de la Commission électorale indépendante (Cei). C’est la Côte d’Ivoire qui en sortira grandie, et ça sera pour le bonheur de tous les Ivoiriens." À suivre…

mercredi 24 novembre 2010

Un Français ordinaire…

Texte d'un Français ordinaire, Midi-Libre du dimanche 7 novembre 2010
Les 5, 6, 7 novembre derniers le Cercle Algérianiste tenait à Béziers son 37e Congrès national. Plus de 1500 personnes, des tables rondes passionnantes, un public fervent. Bref un succès… Pour l'occasion, le Midi Libre avait envoyé un de ses graphomanes, un certain Jean-Jacques Sarciat, voir de quoi il retournait. Le Sarciat est venu. Et il a déposé - comme on dit qu'un chien pose sa crotte - un article intitulé, Kolossale finesse, "Indigènes". Un article qui commence très mal puisque le Sarciat n'a même pas été capable de retenir le nom  du président du Cercle Algérianiste, Thierry Rolando, qu'il appelle- le confondant peut être avec le frangin de Dalida - Thierry. Orlando… 
Je savoure dans le texte la haine exhalée par ce dénommé Jean-Jacques Sarciat… Forte envie de vomir… Vite un grand bol d'air frais ! et… lucidité retrouvée réflexion faite, je serais tenté d’adresser un très grand merci à ce JJS… Après tout ce JJS a le mérite de dire. JJS n’est qu’un Français ordinaire… Il dit ce que pensent un très grand nombre de ses congénères. Il n’y a à cela vraiment rien de répréhensible, sauf que ça ne peut faire plaisir aux Pieds-noirs en tant que communauté. Je mettrais en balance les propos de ce JJS et l’indifférence, la paresse à s’informer, le mépris de la connaissance historique des autres, ceux qui ne penseraient même pas à nous insulter, ignorant notre existence. Si ce papier de JJS pouvait amener un plus grand nombre de Pieds-noirs à s’interroger sur la pertinence d’une stratégie de communication, il aura été d’une grande utilité. Se faire plaisir entre soi, entre des participants nés généralement au plus tard fin des années 40, relève un peu de la masturbation. Si je choque, ce veut être pour la bonne cause. Nos enfants, petits-enfants, les jeunes Français n’ont que faire de ce qu’ils seraient tentés de considérer comme des rabâchages… Qui n’a pas entendu dire par un de ces enfants : « Mon père était Pied-noir ». Et, les petits-enfants ?  Ils n'y font même plus allusion. Passé. Distanciation. Mon propos ne nie rien des crimes imputés à De Gaulle et ses séides. Cela ne nie rien des faits. Cela ne remet pas en cause, un combat. Mais sachons que De Gaulle ne sera jamais condamné sur les seuls crimes liés à l’affaire algérienne… Alors, n’oublions pas Mers el-Kébir, les 3 et 6 juillet 1940. La Guinée, le camp Boiro... Et, l’Épuration, cette réplique occultée de la Terreur : selon Henry Coston, 110000 exécutions sommaires, plus ces tondues honorées par  Brassens… (110000 exécutions sommaires à rapprocher des 73000 déportations recensées de Juifs pendant l’Occupation.) … … Je  reste convaincu que le combat doit être recadré. Recadré dans une dénonciation d’une vaste entreprise de falsification de l’Histoire. De l’Histoire d’après la Première Guerre mondiale, avec un zèle tout particulier à partir de 1940… L’Épuration… La mise à mort de l’Algérie ne peut-elle pas s’analyser comme une réplique de cette haine qui a déferlé sur la France d’après la Libération. Donc indissociable d’un contexte élargi dans le temps. Il y a la France, mais aussi le Monde…  Cet intégrisme démocratique… Silence de connivence sur les crimes du communisme… Connivence des médias de masse dans le choix de l’actualité, des commémorations, des condamnations. Ce n’est qu’au prix d’un tel recadrage que notre combat sera crédible au-delà de ceux qui ont vécu directement la tragédie algérienne… N’est-ce pas notre objectif que de témoigner et imprégner une Histoire qui risque de continuer à s’écrire sans nous. Qui se souvient encore de la France d’Ali Chekkal et de Gaston Monnerville ? Qui se souvient de ce 2 octobre 1958 et des crimes engendrés contre la Guinée… Qui a souligné le courage d’une vie de combat pour la liberté d’un peuple menée par Alpha Condé… Cette Histoire c’est aussi la nôtre. Et la Côte d’Ivoire, sous le joug d’un Laurent Gbagbo ? Et Madagascar pillée, en dernier par Ravalomanana… J’ai très longtemps vécu à Madagascar. J’ai eu l’occasion de visionner en compagnie de Malgaches de tout âge des films sur leur pays d’avant 1958. Ils pleuraient.

lundi 22 novembre 2010

Madagascar : ostracisme totalement injustifié

Le président Andry Rajoelina reçoit un grpupe de parlementaires français

À l'invitation de Sylvain Rabetsaroana, sénateur de Madagascar,  Cécile Dumoulin, député des Yvelines, Yves Censi, député de l'Aveyron et Jean-François Mancel, député  de l'Oise, accompagnés de Henry Page, avocat britannique, se sont rendus à Madagascar y observer les conditions de préparation et d'organisation du référendum constitutionnel de ce 17 novembre…

Témoins des réalités malgaches, Jean-François Mancel, Cécile Dumoulin, Yves Censi  et Henry Page ont signé une déclaration conjointe demandant :
… solennellement à notre gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la communauté internationale cesse de faire preuve d'un ostracisme non justifié dans son excès à l'égard des autorités malgaches de transition. C'est pourquoi nous souhaitons tout particulièrement que les pays concernés, notamment, la Communauté européenne et au premier rang la France, apportent à Madagascar le soutien logistique utile au renforcement de la démocratie des prochaines étapes électorales. C'est pourquoi  nous  appelons également les nations qui l'ont suspendu à reprendre leur soutien au peuple malgache  dont la crise a incontestablement aggravé les conditions d'existence.
Ce sont des Français qui parlent des réalités qui prévalent effectivement à Madagascar ! Il était temps, alors que le fugitif Marc Ravalomanana soudoie depuis le 17 mars 2009 une foule de prétendus Malgaches qui à 10.000 km du pays  prétendent tout savoir…
Voici trois vidéos explicites… Deux témoins étrangers, parlementaires de surcroît… à écouter attentivement. Que cessent intox et désinformation pour un retour de Ravalomanana… Ces déclarations ont été recueillies à l'aéroport international d'Ivato, ce 18 novembre 2010.




Le site Madagate donne une traduction en français des déclarations du Président Andry Rajoelina et du Premier ministre, le général Camille Vital. Madagate donne également une relation complète de cette visite de parlementaires.

samedi 20 novembre 2010

Épuration : les hyènes ont toujours faim de haine

La police de la pensée a encore frappé… L’affaire du portrait de Pétain fait des émules. Le paisible village de Dernancourt (Somme) vient de débaptiser sa « rue du Maréchal-Pétain », renommée « rue du 5-avril-1918-Bataille-de-Dernancourt ». La décision a été adoptée en conseil municipal le 5 novembre dernier par huit voix contre une. 
Une semaine auparavant, le maire du village, Lionel Lamotte, avait reçu un courrier officiel de la sous-préfecture de Péronne l’invitant à rebaptiser la rue incriminée expliquant que le maintien de la dénomination originelle risquait d’être « interprété comme étant une apologie d’un personnage condamné en 1944 à l’indignité nationale ». Michel Delpuech, préfet de la région Picardie et de la Somme, s’est félicité de cette décision.  Cynique, non… putain, oui. Le fonctionnaire-préfet a précisé que c’est l’affaire du portrait de Pétain de Gonneville-sur-Mer (Calvados) – qui a dû être retiré à la suite d’une décision du tribunal administratif de Caen rendue fin octobre – qui l’avait interpellé et incité à entreprendre ces démarches.
Au moins deux autres bourgs français en possèdent encore une. A Parpeville (Aisne), Patricia Joint, maire depuis 2008, envisage « depuis le début de son mandat » de faire débaptiser la rue en question, sans pour autant avoir eu pour l’instant l’approbation de l’ensemble du conseil municipal. Une vague de terreur épuratrice qui pourrait l'inciter à imiter l'exemple de Dernancourt…
À Tremblois-lès-Carignan (Ardennes), il n’est pour l’instant « pas question de débaptiser la rue ». « Il s’agit bien de la rue Pétain, c’est-à-dire le général d’avant la Seconde Guerre mondiale, et non pas la rue Maréchal ou Philippe Pétain », insiste Jean-Pol Oury, le courageux maire de ce village de 114 âmes. La légende du vainqueur de Verdun est encore bien vivante dans cette région durement touchée durant le premier conflit mondial. L’édile ne cherche néanmoins pas à créer de polémique. « Si la préfecture nous demande de débaptiser la rue, nous en discuterons en conseil municipal. Nous pourrions même organiser un référendum. »

jeudi 18 novembre 2010

La Démocratie totalitaire

Les bornes sont dépassées, les ultimes murs de défense écroulés, les dernières redoutes à prendre, une à une. Si vous imaginiez encore vivre sous un régime humaniste, ou bien dans une époque civilisée, réveillez-vous et bienvenue dans l’enfer de la post-démocratie ! … Matthieu Baumier brosse ici de l’Occident contemporain, et de la France en particulier, un noir tableau dont le fond de nihilisme mis au jour laisse pantois.
« Que la confusion règne à tous les étages est l’un des signes de la post-démocratie », note-t-il d’emblée. Mais qu’est-ce donc que la post-démocratie ? Le temps où les valeurs de la démocratie sont totalement inversées. Et précisément, à quoi l’auteur s’engage dans cet essai, c’est à montrer sous tous les modes la corruption politique et sa méthode, quand elle s’étend au corps social en son entier. La démocratie, plaide le procureur Baumier, a dépassé l’équilibre de son « moment aronien », c’est-à-dire qu’elle ne fonctionne plus que selon une formule unique de la liberté, devenue virtuelle.
C’est-à-dire qu’elle sombre dans un chaos que menace un islam devenu totalitaire, où les médias pratiquent la pensée unique, où le « négationnisme individualiste » détruit la personne humaine telle que l’avait élevée le christianisme, où le spectaculaire s’avance comme le dernier horizon, où, enfin, la tendance communautariste fausse les identités et mutile les appartenances.
La post-démocratie selon Baumier dispose en fait dans les apparences du jeu démocratique des règles nouvelles et non encore dites que meut, essentiellement, un antihumanisme : guerre larvée au christianisme évidemment, mais aussi violence d’un pouvoir qui se veut total sur la vie nue, direction imposée des consciences. La démocratie est devenue une secte. Ni remède neuf, ni consolation facile, cet essai s’entend comme un appel au feu, comme un constat que, s’il est déjà trop tard pour tout sauver, demeure cependant la vérité, et le courage de la dire.
 Jacques de Guillebon, La Nef