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Il faut une très grande maturité pour être capable d'être parent, car cela implique d'être conscient que ce n'est pas une situation de pouvoir, mais une situation de devoir, et qu'on n'a aucun droit à attendre en échange.Françoise Dolto
Jacques Bompard condamne l’attaque perpétrée par des militantes d’extrême-gauche appartenant à un groupuscule activiste contre la manifestation du dimanche 18 novembre. Les extrémistes du groupe Femen ont attaqué violemment la manifestation en aspergeant avec des extincteurs les manifestants, dont des enfants en poussette, et le service d’ordre de la manifestation. Arrivées grimées en religieuses, elles se sont mises nues en vociférant devant les jeunes enfants. Des inscriptions christianophobes et ordurières ornaient leur poitrine. Contrairement à ce qu’affirme Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, les provocations et les appels à la haine émanaient bien des agresseurs et non des manifestants. Jacques Bompard rappelle son attachement à la liberté d’expression et à la liberté de manifester et regrette les propos de Mme Vallaud-Belkacem lorsqu’elle évoque l’interdiction éventuelle des futures manifestations."
Jacques Bompard était en tête de cortège des deux manifestations organisées à Paris samedi 17 et dimanche 18 novembre. Il se félicite de la mobilisation massive des Français contre ce bouleversement de la société que le gouvernement socialiste tente de leur imposer. Jacques Bompard appelle dès à présent tous les Français attachés à la famille, au mariage et au droit de tout enfant d’avoir un père et une mère à se rendre à la grande manifestation nationale prévue dimanche 13 janvier 2013.
L’Inter-LGBT est scandalisée par les déclarations tenues hier par François Hollande au congrès de l’Association des Maires de France à propos du projet de loi « Mariage pour tous ». Alors que les homosexuel-les - depuis des semaines - font preuve d’une incroyable dignité devant les propos quotidiennement insultants des opposants au projet de loi sur le mariage pour tous et l’homoparentalité, le Président de la République - qui est censé porter ce projet d’égalité - légitimise les propos les plus homophobes en considérant que l’on peut accepter d’un maire qu’il ne marie pas – une fois la loi adoptée – un couple de même sexe sous prétexte d’une « liberté de conscience ». Comment une « liberté de conscience » basée de fait sur des convictions personnelles pourraient-elles l’emporter sur la loi, et sur le principe fondamental de notre République qu’est l’égalité appliquée à toutes et tous ?L’Inter-LGBT exige d’être reçue rapidement par le Président de la République afin d’obtenir de sa part des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison.Dans l’attente, l’Inter-LGBT suspend toutes ses relations avec le Gouvernement.
Contact presse : Nicolas Gougain, porte parole de l’Inter-LGBT, 06 77 87 37 00, nicolas.gougain@inter-lgbt.org
TÊTU: Comment s'est déroulée votre rencontre avec le président de la République ?Nicolas Gougain : Nous avons été reçus à l'Élysée pendant 40 minutes, seulement un jour après la déclaration du président. Il faut reconnaître la rapidité de la réaction de l'Élysée, à la hauteur de notre inquiétude sur les propos qui avaient été lancés.Comment explique-t-il l'utilisation de l'expression « liberté de conscience » ?Il regrette ces propos. Il voulait évoquer les dispositions de droit qui existent déjà pour les mariages des couples hétérosexuels : le maire peut signer une délégation si lui-même ne peut ou ne veut pas célébrer le mariage. Il nous a donc précisé que le terme était malheureux, mais qu'il ne signifiait rien de plus que ce rappel. Il assure qu'il n'est pas question d'une nouvelle disposition de la loi qui introduirait cette notion. Il s'engage même à ce que tous les moyens de l'État, comme d'éventuelles sanctions, seraient mis en œuvre pour appliquer le mariage des couples de même sexe sur tout le territoire.Vous voilà donc rassuré ?Oui, même si nous regrettons toujours l'utilisation de cette formule.Et concernant le projet de loi lui-même ?Il nous a assuré les yeux dans les yeux que la loi présentée en Conseil des ministres serait votée, et qu'elle constitue un minimum. Le gouvernement pourra même soutenir des amendements qui entraîneraient une modification du code civil, sur l'adoption ou la filiation hors mariage par exemple, s'ils sont présentés au Parlement. Globalement, il a donc clairement réaffirmé l'engagement du gouvernement dans ce projet.Quelles requêtes avez-vous formulées ?Nous avons demandé au gouvernement et à la majorité d'être beaucoup plus engagées sur ce projet, et il a semblé d'accord. Nous avons demandé des déclarations publiques, des actes. J'espère que cet épisode servira au gouvernement à être plus offensif. Je pense qu'il a constaté qu'il y a une vigilance sur le sujet. Encore une fois, sa réactivité pour nous recevoir semble démontrer que c'est le cas. C'était peut-être l'électrochoc dont la majorité avait besoin.Vous maintenez votre appel à manifester le 16 décembre ?Bien sûr, nous la lui avons annoncée, nous lui avons dit quels messages nous allons faire passer, et il ne semblait pas inquiet. Il s'agit pour nous de montrer qu'il y a une très large adhésion des Français sur le sujet. Nous voulons créer une nouvelle dynamique en face de celle qui s'est exprimée dans les rues ce week-end, et montrer que la société civile est impliquée. Plus que jamais, nous appelons un très grand public, LGBT et gay-friendly, à se mobiliser ce jour-là.
Obsèques de Noël Mei : la montée de la basilique Saint-Augustin (La Seybouse n°138, avril 2014) |
Il était 18 h 45 ce 19 janvier 1962 à Bône. La nuit commençait à tomber et bientôt le couvre-feu (c’est à dire l’interdiction à quiconque non autorisé de circuler) serait effectif. Sur la place Alexis Lambert, place située à quelques centaines de mètres du centre ville, deux jeunes garçons collaient des affiches de l’O.A.S. sur la façade de l’école tenue par les sœurs de la Doctrine Chrétienne ; c’était une école maternelle que tout(e) jeune Bônois(e) a fréquenté au moins une année. Par ce geste patriotique bien dérisoire, ces deux très jeunes garçons participaient à leur manière à la résistance pour garder à la France ses départements d’Afrique du Nord, dont la superficie était cinq fois supérieure à l’ensemble des départements métropolitains. Faut-il préciser que leur action ne menaçait personne et ne mettait personne en danger, et surtout pas le troisième acteur de ce bien triste drame. Une 2 CV de l’armée conduite par le sous-lieutenant Gilbert PALVADEAU passait au même moment ; ce dernier vit les deux jeunes garçons. Bien sûr leur activité n’était pas légale et même interdite ; mais pas au point de condamner à mort ipso facto ces deux jeunes garçons, surtout sans procès – précision supplémentaire faite que Gilbert PALVADEAU, originaire de Villejuif, était juriste de formation. C’est bien pourtant ce qui s’est passé. Gilbert PALVADEAU, substitut du procureur militaire attaché au général commandant la zone-Est constantinois, descendit de son véhicule et tira sur les deux adolescents, tuant net l’un d’entre eux Noël MEI, âgé de 15 ans et blessant son jeune camarade âgé de 14 ans. Les détails sur les témoignages ne sont pas totalement concordants ; il est affirmé dans certains d’entre eux que Noël MEI a été abattu d’une balle dans le dos alors que d’autres prétendent que la balle a été tirée en plein cœur. À ce stade, dans le dos ou dans le cœur, l’acte est dans les deux cas inadmissible d’autant plus qu’il a été perpétré par un militaire qui n’était pas menacé, donc absolument pas en état de légitime défense. Cet acte, comme tant d’autres, restera toujours inqualifiable. La famille a demandé, à juste titre, que l’affaire soit jugée. À ma connaissance elle n’a jamais été jugée, Gilbert PALVADEAU a été transféré très précipitamment à Djibouti. En mars 1966, Gilbert PALVADEAU était intronisé comme substitut du procureur de la République au Tribunal de grande instance de Troyes... pour juger les crimes et délits commis par les « autres ».
Suite au décès de Noël MEI, une immense émotion s’est abattue sur la ville de Bône. L’endroit où fût tué Noël a été immédiatement fleuri par les sœurs de la Doctrine Chrétienne suivies bientôt par l’ensemble de la population bônoise ; ainsi gerbes, couronnes, bouquets étaient déposés autour de la photo de l’adolescent. Comme si cette mort n’était pas suffisante, la foule présente pour se recueillir fût mitraillée depuis un véhicule occupé par des militants FLN ; bilan deux morts européens supplémentaires.
Le 22 janvier 1962 les obsèques de Noël MEI se sont déroulées en présence d’une foule évaluée à 20000 personnes. La ville dans son ensemble était en deuil ; les magasins étaient fermés, les administrations et les services ne fonctionnaient pas pour marquer leur deuil et leur solidarité à cette modeste famille bônoise. L’après-midi eurent également lieu les obsèques de Mademoiselle Andrée ZAMMIT, âgée de 17 ans, tuée la veille par l’explosion d’un obus piégé placé par le F.L.N. devant une boucherie ; cet attentat avait fait 4 autres morts supplémentaires et 24 blessés.
Extrait de l'article de Pierre Spiteri, professeur émérite des Universités : Tragiques faits occultés similaires à la fusillade de la rue d’Isly, 26 mars 1962
Lettre ouverte de Maurice CalmeinPrésident de SOS Outre-merPrésident fondateur du Cercle algérianistePrésident d’honneur du Souvenir des Français disparus en AlgérieAuteur du livre « Les Français d’Algérie 50 ans après »Chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite
Non au Pont du 19 mars !
Le maire de Toulouse s’apprête à faire un drôle de cadeau aux Pieds-Noirs et aux Harkis pour le 50è anniversaire de leur douloureux exode. En effet, le conseil municipal de la Ville rose a décidé de débaptiser le Pont Bayard, situé en face de la gare Matabiau, pour lui donner le nom de « Pont du 19 mars 1962 ». Cette décision est due au lobbying forcené de la FNACA, la seule association d’anciens combattants d’Algérie qui s’entête à honorer ce jour-là la mémoire des militaires tombés en Afrique du nord. Cette attitude est particulièrement incongrue car le pseudo cessez-le-feu du 19 mars 1962, consécutif aux accords d’Évian signés la veille, ne peut être considéré comme la fin de la guerre d’Algérie dans la mesure où d’innombrables victimes, civiles et militaires et de toutes confessions, ont été assassinées, torturées, enlevées après cette date, à commencer par les dizaines de milliers de Harkis, désarmés et abandonnés par la France, qui furent massacrés dans des conditions atroces, de même que les 2000 Pieds-Noirs disparus à jamais le 5 juillet 1962 à Oran ou les 85 victimes de la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962 à Alger. Tous ces morts-là méritent, eux aussi, un peu de respect !
Tous les présidents de la République, de droite comme de gauche, ont pris position contre cette date de commémoration, tout comme la plupart des associations d’anciens combattants d’AFN et la totalité des associations de Français d’Algérie.
Que la FNACA, le conseil municipal de Toulouse ainsi que les élus régionaux et départementaux de gauche, qui assistent chaque année aux cérémonies du 19 mars, n’aient que mépris pour les Pieds-Noirs et les Harkis, c’est leur droit. Ceux-ci ont, hélas, l’habitude d’être caricaturés, méprisés et insultés. Mais que cette association et ces élus aient au moins le respect de ceux dont ils entendent honorer la mémoire, comme ces 20 jeunes appelés enlevés aux Abdellys, près de Tlemcen, et dont on apprendra par hasard, dans les années 2000, qu’ils furent assassinés par le FLN et jetés au fond d’un gouffre où leurs restes sont toujours.
Sur proposition d’un précédent gouvernement, le parlement a fixé au 5 décembre la date de l’hommage aux morts militaires et civils d’Algérie. Même si cette date ne correspond à aucun fait historique, elle a au moins le mérite de la neutralité, de l’apaisement et d’un large consensus. Au contraire, célébrer le 19 mars, c’est raviver des blessures et aller contre toute possibilité de réconciliation. Non, le 19 mars 1962 ne fut pas et ne pourra jamais être considéré comme la date de fin de la guerre d’Algérie ! Et si M. Cohen souhaite tant célébrer une défaite, pourquoi ne pas donner aussi le nom de Place de Waterloo à la Place du Capitole ? En tout cas, les Français d’Algérie n’oublieront pas l’affront qu’il leur fait aujourd’hui. Qu’il en soit assuré !
Déléguée générale du Comité VERITASDoyenne du RNFAAMembre de la Commission Histoire & Mémoire du CLAN. R
à
Pierre Cohen, député-maire de Toulouse
Hôtel de Ville, place du Capitole 31000 TOULOUSE
Monsieur le Député-Maire,
J’apprends que vous avez pris la décision de débaptiser le pont Bayard à Toulouse pour lui donner désormais comme nom « Pont du 19 mars 1962 »... Peut-on dire que la ville rose va s’anoblir par une telle décision ? Peut-on affirmer que le Chevalier sans peur et sans reproche, ayant largement fait ses preuves de Marignan à Mézières, cède la place à une page d’Histoire de France plus glorieuse que celles qu’il a écrites ? Cela reste à voir !
Vous estimez peut-être, Monsieur le Député-Maire, que les Français considèrent massivement le 19 mars comme « la date qui convient le mieux pour honorer la mémoire des morts pour la France en Afrique du Nord », c’est du moins l’impression qu’en a donné votre collaborateur, M. Michel Pech, en l’annonçant...
Je doute fort que les familles éprouvées des 537 soldats français prisonniers de l’A.L.N. en Algérie, qui, malgré les accords d’Évian – capitulation française devant un ennemi vaincu – et la convention de Genève, n’ont jamais été rendus à la France, partagent votre choix.
Vous considérez certainement que cette date repose, en effet, sur une réalité historique puisque, comme beaucoup de nos élus, hélas, vous la considérez comme la date du cessez-le-feu en Algérie, seulement c’est là l’erreur que commettent tous ceux qui ignorent la réalité des faits, ou qui n’ont vu dans le drame humain, véritable génocide dont le 19 mars marque le début, que « la quille ! ». Il y a quelques années, un député de votre groupe, M. Néri, m’avait répondu : « Nous célébrons le 19 mars, parce que c’est le jour où les petits sont rentrés à la maison... ».
En réalité, et sans vouloir vous offenser, il semble que vous maîtrisiez peu la réalité historique, ce qui, pour un représentant du peuple français, peut engendrer une déficience grave, puisque la loi N° 74 – 1044 du 9 décembre 1974 fixe la fin des combats en Algérie au 1er juillet 1962, mais, de plus, la réalité historique, même si on tente encore de l’occulter, n’était pas celle d’un cessez-le-feu, loin s’en faut !
En fait de cessez-le-feu, l’ordre de Ben Khedda était un diktat auquel, dès le 19 mars 1962, le général Ailleret s’empressa d’obéir en transmettant à l’armée l’ordre du jour suivant : « Votre rôle n’est pas terminé. Vous devez contribuer à empêcher que le désordre l’emporte, quels que soient ceux qui tenteraient de le déchaîner de nouveau ».
Autrement dit « Si les Français protestent, n’hésitez pas à les exterminer », et c’est ainsi que s’ajouta la persécution au calvaire des Français d’Algérie, de toutes ethnies, qui apprirent, dans ce contexte dramatique, que tous leurs droits civiques de nationaux leur étaient brusquement retirés, la souveraineté nationale du peuple se trouvant désormais concentrée entre les mains du seul corps électoral métropolitain !
Les Français d’Algérie, de toutes ethnies, je le répète, car, contrairement à la fable imposée, la plus grande partie des musulmans voulait rester française (d’où la suppression, dans les accords d’Évian, du choix de la francisation, pourtant annoncée et promise par Charles De Gaulle), ces Français là, de toutes ethnies, étaient donc ravalés au rang d’un troupeau de bétail qu’on menait à l’abattoir en s’indignant qu’il n’accepte pas, de bon gré, le mauvais sort qu’on lui imposait...
Mais nous étions des hommes, des êtres humains ! Nous ne pouvions endurer sans broncher les attentats, les enlèvements qui se multipliaient et qui n’étaient pas seulement imputables au FLN, mais bien souvent aux barbouzes gaullistes, ces mercenaires, condamnés de droit commun, sortis tout droit des prisons françaises pour détruire, en Algérie, le parti de la France ...
« Fin de la guerre d’Algérie » a osé déclarer l’un des récipiendaires de « la médaille du cinquantenaire du 19 mars » (parce que vous avez osé créer une « médaille du cinquantenaire du 19 mars », en oubliant que les médailles gagnées au feu par les Français d’Algérie d’origine musulmane, en vrais combattants, pendant les deux guerres mondiales, le FLN les leurs a fait avaler avant de les égorger, et cela aux portes des casernes où les troupes françaises étaient consignées sur ordre du chef de l’État français !).
Fin de la guerre d’Algérie !... Et Bab-el-Oued ? Et la rue d’Isly ? Et le génocide d’Oran ? Et l’extermination, non seulement des Harkis, mais de villages entiers où ils se réfugiaient (de l’aveu même de Bouteflika !) Budapest ? Varsovie ? Massacre des innocents ? Shoa ? Ou toutes ces atrocités à la fois ? Il n’est pas possible, Monsieur le Député-Maire, à moins que vous soyez trop jeune, que vous n’ayez jamais entendu ces plaintes déchirantes, ces râles désespérés, ces implorations pitoyables, retransmises pourtant, sept jours après ce que vous appelez le cessez-le-feu Algérie, sur les ondes de radio Luxembourg et d’Europe 1... Quels crimes avaient commis les hommes, les femmes, les vieillards et les enfants qui furent massacrés lors de la manifestation de solidarité du 26 mars 1962 ? Celui d’être français et d’oser le dire !
Est-ce que 5 juillet 1962 et jours suivants à Oran auraient disparu du calendrier comme de la mémoire des hallucinés qui prétendent que la guerre d’Algérie se serait terminée le 19 mars ... Madame Sallaberry, officier en retraite et ancienne chancelière de l’armée française, était en fonction, à cette époque, au Bureau des exactions de l’Ambassade de France au Rocher Noir : elle affirme sous serment que le nombre des victimes du pogrom de cette sinistre journée et de celles qui ont suivies est plus proche de 4.000 que de 3000 !... Et cet ethnocide a été perpétré en toute impunité, le général Katz ayant consigné toutes les troupes françaises pour obéir à l’ordre criminel reçu de l’Élysée : « Surtout, ne bougez pas ! ».
La France ne s’est pas beaucoup préoccupée du sort de ses disparus. Elle en a caché l’horreur tant qu’elle a pu. Il a fallu qu’en 1971, par une déclaration solennelle à la presse, le chef de l’État algérien, le colonel Boumedienne, en bon héritier des pirates du temps de la régence turc, déclare que son pays détenait toujours UN GRAND NOMBRE D’OTAGES FRANÇAIS, indiquant que, lorsqu’il le faudrait, il en communiquerait la liste exacte, mais que POUR LA LIBÉRATION DE CES OTAGES, LA FRANCE DEVRAIT Y METTRE LE PRIX ... Ce qu’elle n’a pas fait.. Et le monde moderne, dit humaniste, ne s’est pas indigné de telles ignominies...
J’ose espérer, bientôt un demi-siècle après le drame du 19 mars, que tous ceux qu’on a appelés « les disparus » sont morts, comme le sont aussi tous les musulmans du parti de la France, et je n’évoque pas seulement les Européens ou les Harkis, Moghaznis, ou fonctionnaires musulmans... J’ose espérer que le fleuve de sang ouvert le 19 mars 1962 n’est plus qu’un immense charnier où se décomposent, avec la dernière flambée du patriotisme français, les restes de près de deux cent mille êtres humains qui aimaient la France et qui sont morts à cause de cet attachement...
Et puis, Monsieur le Député-Maire, lorsqu’on accepte la charge d’une députation, il me semble qu’au plan légal, on devient, sinon garant, du moins gardien de la Constitution française. Vous, bien au contraire, vous voulez en afficher la violation sur les murs de la ville dont vous êtes le premier magistrat ! En voulez-vous les preuves ?
Charles De Gaulle, chef de l’État français de l’époque, a commencé par violer cette loi incontournable voulue et votée spontanément par le peuple français le 28 septembre 1958, portant sur l’intégrité du territoire national... Ayant l’obligation de respecter ce vote, le chef de l’État n’a pas appliqué la volonté du peuple puisque, après trois ans de manœuvres politiciennes contraires à celle-ci, il a exclu du vote concernant le sort de cette partie du territoire national appelée Algérie, tous les Français à part entière qui y résidaient alors que leurs vies et leurs biens étaient justement mis en jeu par ce vote...
La deuxième violation de la Constitution française concerne la liberté de penser de tous les citoyens et, quoi qu’on en dise, elle est encore en vigueur aujourd’hui... La Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 affirmait bien que « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions » et que « La libre communication des pensées est un des droits les plus précieux de l’homme »... Nous pouvons crier la vérité, Monsieur le Député-Maire, nous pouvons nous user les doigts à écrire la vérité, nous pouvons nous déchirer le cœur à la proclamer, en général, les politiciens de gauche comme de droite n’y répondent pas parce qu’ils ne veulent pas reconnaître les crimes du maître à penser que tous ont déifié, alors que le tout premier des crimes gaullistes a été la dégradation même de l’esprit humain !
Le troisième des crimes gaullistes est celui qui a porté atteinte à la Liberté... L’article IX de la déclaration de 1948 précise : « Nul ne peut être arbitrairement détenu ou exilé... ». Alors là, combien de milliers de Français d’Algérie ont été arrêtés, incarcérés, torturés, mis au secret sans jugement, relâchés par des magistrats, puis repris par des barbouzes, ou dénoncés à l’ennemi de la veille par ces mêmes barbouzes selon les ordres criminels du chef de l’État français ? On ne le chiffrera jamais, même si s’entrouvrent, aujourd’hui, des archives soigneusement expurgées... Mais il n’empêche que, depuis la violation de la Constitution française, la France n’est plus une démocratie, mais un pâle reflet qui n’a plus rien à voir avec la bravoure du Chevalier Bayard !
Vous, Monsieur le Député-Maire, vous qui, en tant que premier magistrat d’une des plus grandes villes françaises, devriez être un des garants du respect de la loi dans un pays de droit, les violations de la Constitution française devraient vous révolter tout comme elles ont révolté un illustre maître à penser de votre parti M. François Mitterrand et tout comme l’écrit aujourd’hui votre candidat à l’élection présidentielle M. François Hollande : « La France s’honorerait à reconnaître ses responsabilités dans l’abandon volontaire de nos concitoyens pendant la période suivant les accords d’Évian et le cessez-le-feu en Algérie… ».
Eh bien, non ! Il semble que vous ayez oublié l’objectivité et la rigueur attachées à votre haute fonction ! Pour plaire aux négationnistes de la FNACA, vous voulez célébrer jusque sur les murs de la ville un cessez-le-feu qui n’a jamais existé ! Alors, Monsieur le Député-Maire je vous demande seulement, en votre âme et conscience, de vous poser vous-même la question suivante : que célébrez-vous le 19 mars : UN CESSEZ-LE-FEU OU UNE FORFAITURE MARQUANT LE DÉBUT D’UN GÉNOCIDE ?
Et pour avoir pris la décision de débaptiser un pont qui porte le glorieux nom de Bayard pour le remplacer par la date d’un « péché mortel », comme l’a écrit le Maréchal Juin, ne réalisez-vous pas que la ville rose, cette belle ville que nous aimons, va en perdre jusqu’à cette appellation de rose tant elle rougira de honte !
Alors ne vous étonnez pas, Monsieur le Député-Maire, que j’appelle, par cette lettre ouverte, tous les Français dignes de ce nom, qui souhaitent, non pas la perdition, mais la réhabilitation de leur patrie, à une manifestation de masse pour protester contre un forfait qui ajoute à la forfaiture ! Et, j’en suis certaine, ils répondront PRÉSENTS !
Je vous prie de croire, Monsieur le Député-Maire, à l’expression de mon écœurement le plus profond.
Anne CAZAL
Dessin d'Alexandre Donnadieu, alias Acé dessinateur attitré du "Plouc chez les bobos", le correspondant à Paris de la Tribune de Genève |
Quand les pauvres petits pédés, manipulés dans toute cette affaire, jouent les idiots utiles des commandos et de l'activisme lesbiens |
Une commémoration occultée : les décès causés par les prélèvements sanguins forcés à la fin de la guerre d’AlgérieParmi d'autres, le général Gravil, chef du 2eme bureau, évoque les « cas tragiques de ces ressortissants impunément torturés, assassinés, contre tous les termes, tant sur le fond que sur la forme, des accords d'Évian ».Un rapport relate le calvaire de Roland Planté, garde champêtre à El Rahel (département d'Oran) : « le 20 juin 1962, à 6 heures du matin, quatre hommes du FLN se présentent à son domicile, le ligotent et le jettent dans une voiture. Il est amené au douar Amadoueh, où il reste une journée entière, un sac sur la tête et les mains ligotés par du fil de fer. [Le lendemain], il est cravaché par la population musulmane qui l'amène dans une autre mechta à quelques centaines de mètres où il est alors plus violemment frappé. [Le surlendemain], il est frappé sans discontinuer par deux hommes et deux femmes dont une le brûle avec une cigarette. Il s'évanouit. » Libéré le 27 juillet dans un état « hagard » et « sérieusement ébranlé sur le plan de l'équilibre nerveux », le médecin militaire qui l'examine constate de « nombreux traumatismes sur son corps (tronc, bras et tête) avec fractures multiples des côtes, du sternum... ».« Le 8 septembre, rapporte un autre document, une dizaine d'Européens étaient libérés. [...] Toutes ces personnes ont été torturées, soit par électricité, soit par noyade, soit par introduction de corps étrangers dans l'anus. »La découverte de dizaines de charniers confirme ces pratiques. L'un d'eux contient les corps de neuf Français qu'« il ne fut plus possible de reconnaître tant les personnes étaient affreusement mutilées ». Parmi ces cadavres, « deux ont été tués à l'arme blanche, les autres par balles et portent des traces de coups dus à un acharnement sur leur corps », constate le médecin-colonel.Un rapport évoque aussi des « cadavres ensevelis par la population après avoir été déchiquetés ».Le 9 mars 1962, à Eckmühl, « 16 personnes dont 3 femmes périssent carbonisées dans un garage où elles s'étaient réfugiées et qui est incendié par un commando FLN ». Ces tortures, que Jordi qualifie de « systématiques », vont durer longtemps après l'indépendance !Le 30 janvier 1963, le consul général d'Alger attire encore l'attention du ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Khemisti, sur l'existence de « locaux de torture dans une villa située chemin Laperlier, à El Biar, ainsi qu'au cinquième étage de la préfecture d'Alger » - d'où un Français, M. Bordier, s'est « suicidé en se jetant par la fenêtre, pour échapper à son supplice ».Plusieurs documents vont jusqu'à relater le cas de personnes enlevées pour « donner leur sang » - jusqu'à la mort.Un rapport parle de la découverte des corps de « 40 Européens séquestrés, jouant le rôle de donneurs de sang pour les combattants FLN ». Le 21 avril 1962, des gendarmes d'Oran en patrouille découvrent « quatre Européens entièrement dévêtus, la peau collée aux os et complètement vidés de leur sang. Ces personnes n'ont pas été égorgées, mais vidées de leur sang de manière chirurgicale ». Cette collecte de sang se déroule parfois avec la complicité de "médecins français" [gaullistes], acquis à l'indépendance. Aucun ne sera inquiété après leur retour en France.
"Vous les Pieds-noirs que nous avons chassés de votre terre natale nous avons vite compris que vous aimiez l'Algérie plus que nous, parce que vous l'aviez "enfantée" dans la douleur et élevée avec courage et dans le sacrifice… Le peuple algérien d'après 1962 n'arrivera jamais à faire quelque chose de ce pays car pour la grande majorité ils l'ont trouvé comme un beau jouet laissé à des enfants gâtés… Le jouet est cassé depuis longtemps et les dirigeants qui ont accaparé le pouvoir ont été incapables de stimuler le peuple pour lui faire aimer son pays. Au contraire, ils n'ont rien fait pour dissuader, retenir tous ceux qui l'ont fuit. Ils ont même exigé plus de visas et de conditions d'accueil des pays étrangers. Ils ont passé leur temps et leur énergie à alimenter les rancunes et la haine envers vous les Pieds-noirs et la France pour faire diversion de leur incompétence. Alors, nous aussi nous sommes partis, ne voulant pas que nos enfants coulent avec ce bateau à la dérive. Pardonnez-nous d'avoir découvert trop tard combien vous alliez nous manquer et surtout manquer à l'Algérie. Merci de cette magnifique exposition qui montre à la ville de Grenoble, ce que nous avons été capables de faire ensemble dans ce pays jusqu'en 1962."Un enfant du bled né en 1959, exilé en France, professeur d'enseignement secondaire