Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 19 août 2011

Charles de Foucauld : l'aventurier de Dieu

« À 17 ans j'étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé… »
« Les Touaregs de mon voisinage me donnent les plus grandes douceurs et consolations ; j'ai parmi eux d'excellents amis. »
« Mon apostolat doit être l'apostolat de la bonté. Si l'on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire : "Parce que je suis le serviteur d'un bien plus bon que moi". »
« Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au ciel ! » …

Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) est né à Strasbourg le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il est élevé, avec sa sœur Marie, par son grand-père, dont il suit les déplacements liés à sa carrière militaire.

Adolescent, il s'éloigne de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révèle cependant une volonté forte et constante dans les difficultés…

Charles de Foucauld intègre Saint-Cyr pour une carrière dans l’armée… Mais, à vingt-trois ans, il décide de démissionner de l'armée pour une périlleuse exploration du Maroc alors interdit aux Européens, en se faisant passer pour un Juif (1883-1884). La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d'or de la Société de géographie, et une grande renommée suite à la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888).

 Le témoignage de la foi des musulmans réveille en lui la question de Dieu : "Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse"

De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se met en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouve Dieu en octobre 1886. Il a 28 ans. "Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui".

Un pèlerinage en Terre Sainte lui révèle sa vocation : suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passe sept ans à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vit ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.

Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il part au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie" dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise : Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ?".

Le soir du 1er décembre 1916, Charles de Foucauld est tué à la porte de son ermitage par une bande qui l'avait encerclé. Très vite, il est  considéré comme un saint et une véritable dévotion s'instaure, confortée par le succès de l'œuvre biographique de René Bazin :  Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara (1921).

Charles de Foucauld avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres : après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous… De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l'eremitisme s'inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres. 

Le procès en béatification de Charles de Foucauld avait commencé dès 1927. Interrompu durant les événements d'Algérie, il reprend ultérieurement… Charles de Foucauld est déclaré Vénérable le 24 avril 2001 par le pape Jean-Paul II, puis bienheureux le 13 novembre 2005 par le pape Benoit XVI.


En 1907, Charles de Foucauld écrivait à René Bazin, de l'Académie française, président de la Corporation des publicistes chrétiens (lettre parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n° 5, octobre 1917)  :

Charles de Foucauld,
explorateur du Maroc, ermite au Sahara
« Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l'Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l'esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l'étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d'autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu'elle a avec les Français (représentants de l'autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d'elle.
Le sentiment national ou barbaresque s'exaltera dans l'élite instruite : quand elle en trouvera l'occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l'islam comme d'un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman indépendant.

L'empire Nord-Ouest-Africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc., a 30 millions d'habitants ; il en aura, grâce à la paix, le double dans cinquante ans. Il sera alors en plein progrès matériel, riche, sillonné de chemins de fer, peuplé d'habitants rompus au maniement de nos armes, dont l'élite aura reçu l'instruction dans nos écoles. Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens.

Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui.

D'une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s'y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l'un, celui du « Medhi », il n'y en a pas : tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu'à l'approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l'islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l'engage à subir avec calme son épreuve; "l'oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s'il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération", disent-ils.

Ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu'aux Allemands, parce qu'ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ils soumettront la France.
De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d'un peuple étranger qu'on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? 

Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d'apostasie, un renoncement à la foi du Medhi...  »

mercredi 17 août 2011

« Mon chemin de Damas » : journal d’un séjour en Syrie

InfoSyrie publie le récit d'un voyage de huit jours que vient de faire en Syrie, de Damas à Palmyre, en passant par le Golan, début août, Christian Bouchet.

Christian Bouchet est membre remarqué mais "sous surveillance" dans un Front national marinalisé : soutien de la Marine, Christian Bouchet n'en a pas moins été démis de ses fonctions de secrétaire départemental adjoint de Loire-Atlantique. Turbulences intestines et choix politiques bien étrangers aux options des rédacteurs d’InfoSyrie… Si InfoSyrie publie ce récit, c’est que les témoignages récents d’étrangers – et a fortiori de Français – sur la situation, et l’atmosphère qui prévalent en Syrie ne sont pas légion…

Bref, Christian Bouchet n’a pas vu toute la Syrie, mais il en a vu assez pour se faire une idée du climat prévalant dans une partie importante du pays : un climat de calme et de modernité, tempéré par l’inquiétude, présente notamment chez les chrétiens, face à une montée en puissance de l’extrémisme islamiste. De bonne foi, Christian Bouchet n’a pu que mesurer le décalage existant entre la réalité sur le terrain, sur cette partie du terrain en tout cas, et la représentation mélodramatique qu’en font les journalistes en Europe et aux États-Unis :

« Du 3 au 12 août dernier, j’ai séjourné en Syrie. Alors que les agences de presse occidentales présentaient le pays comme en proie à une répression féroce et à une guerre civile larvée, je n’y ai rien vu de tel. Les lignes qui suivent sont extraites de mon journal de voyage… »
Lire la suite sur InfoSyrie : « Mon chemin de Damas » par Christian Bouchet


dimanche 14 août 2011

De la Thaïlande à Madrid… de jeunes Karens se rendent aux JMJ



Un groupe de jeunes Karens, venant de Thaïlande et en route pour Madrid, font étape sur les hauts lieux spirituels de France… Reçus par l'archevêché de Rouen…  Rencontre avec d'autres jeunes catholiques, Français. Malgré toutes les différences culturelles, communion parfaite entre ces jeunes… Témoignage de l'universalité de l'Église…

Pour aller plus loin…

Voici un excellent article signé Joël Prache, et publié sur l'excellent blog "O.N.G. Extrême Orient(é)" :

Un pionnier chez les Karens du nord de Maesot : le père Joseph Quintard
par Joël Prache

http://www.ongasie.com/tag/Tha%C3%AFlande/p20-0.html
Parmi les Français qui ont vécu en Thaïlande à notre époque et qui se sont illustrés par une œuvre exemplaire, le nom du Père Quintard (1934-2003) des Missions Étrangères de Paris (MEP) mérite d’être retenu. 

Joseph Quintard est un des premiers prêtres catholiques à s’être rendu dans les montagnes du nord-ouest de la Thaïlande pour venir en aide aux Karens de la région de Maesot (province de Tak), groupe ethnique de quelques milliers de personnes vivant alors dans le plus grand dénuement, replié sur lui-même avec sa propre langue non écrite et ses coutumes ancestrales. Né en 1934 a Saint-Félix-de Lunel, en Aveyron, il entre au séminaire des Missions Étrangères a Paris. Il accomplit son service militaire dans les Zouaves à Tataouine (Tunisie), il est ordonné prêtre en 1960 puis, en 1961, il est envoyé en Thaïlande par les MEP. Très doué pour les langues il apprend rapidement le thaï à Bangkok où il exerce en paroisse. Homme de caractère, doté d’un esprit vif, il est vite remarqué par ses supérieurs qui décident en 1963 de le nommer dans la nouvelle paroisse de Maesot pour aider le père Verdiere, déjà sur place. Il se met avec enthousiasme à l’étude de la langue Karen qu’il parlera bientôt couramment. 

Bien que les Karens soient très fortement implantés en Birmanie, ceux de Thaïlande sont venus directement des montagnes du Yunnan, il y a environ 300 ans, sans doute en délicatesse avec les Hans et se sont installés sur des terres disponibles en hauteur dans les régions de Chiangmai et de Maesot.
Les MEP en fondant la mission de Maesot ne souhaitaient pas faire de prosélytisme, mais tout simplement parler de l’enseignement des Évangiles à ceux des Karens qui voulaient bien écouter, d’aller vers des pauvres en leur apportant un soutien moral, car cette population de croyance animiste était devenue très pessimiste quant à son avenir.

Le père Quintard réside d’abord à Maesot, d’où il organise de véritables expéditions à pied vers les villages karens disséminés dans les montagnes environnantes, que jouxte la frontière birmane, partant parfois plusieurs semaines. Cela lui permet de connaitre les habitants, de gagner leur confiance et d’évaluer leurs besoins. Il se rend vite compte que ceux-ci sont immenses, car ils sont délaissés par le pouvoir central.

Les Karens vivaient alors d’une économie de subsistance, consistant en une maigre culture du riz et du maïs, culture sur brulis, ainsi que dans l’élevage de porcs et de volaille. Ils avaient aussi en commun avec plusieurs villages voisins un petit nombre d’éléphants pour le transport et les travaux forestiers. Il n’y avait pas de routes, ce qui ne facilitait pas les échanges, ni eau courante, ni électricité, ni école, ni dispensaire.

Pendant plusieurs années à partir du centre de Maesot, le père Joseph parcourt sans relâche "sa région", longue de 200 km sur 50 de large, et avec ses faibles moyens il encourage les uns et les autres, des familles se convertissent, l’élan est donné…

Avec méthode, il commence sa véritable œuvre de missionnaire, il demande de l’aide à ses supérieurs tant en hommes qu’en moyens matériels. Il est rapidement convenu que le centre de Maesot sera confié à de jeunes prêtres Thaïs de sorte que les quelques missionnaires des MEP plus expérimentés pourront résider chacun dans un village karen.

Il va alors, lui-même, s’établir dans le village de Maewé (district de Tha Song Yang), premier village devenu chrétien, au nord de Maesot. Ce village est à 200 km de Maesot, dans une cuvette, à 13 km de la route nationale, par une piste construite par les Karens eux-mêmes. Ce centre sert de relai à la trentaine de villages situés sur les hauteurs, à plusieurs heures voire à plusieurs jours de marche.

Sa vie s’organise à Maewé, les rapports avec les Karens sont confiants, tout le monde le connaît et l’apprécie. Il va pouvoir donner le meilleur de lui-même. Sa devise est simple : "éduquer, former, construire".  Il continue de parcourir inlassablement les sentiers de montagne pour visiter les villages. Il sera toute sa vie un missionnaire itinérant.
L’éducation, comme facteur d’assimilation et de progrès social, a toujours été une des ses principales préoccupations. Il commença par trouver et former des instituteurs pour son école de Maewé. L’idée étant qu’une fois obtenu le certificat d’études primaires thaïlandais, les élèves Karens pourraient alors entrer dans une école thaïe de la vallée jusqu’à la fin de l’enseignement secondaire. L’économie des villages montagnards ne peut donner du travail à tout le monde et les jeunes iraient après en ville chercher un travail décent, certains pourraient même revenir dans les villages pour devenir instituteur.

Petit à petit, un réseau d’écoles primaires va s’établir dans les villages, organisé par d’anciens élèves Karens. Puis il ouvre un foyer au sous-district de Maetawo, dans la vallée le long de la rivière Moei, ou il rassemble les écoliers les plus doués des petites écoles de village, afin de leur permettre de pouvoir suivre des études secondaires à l’école publique de Maetawo même, puis après pour certains continuer vers l’enseignement supérieur .

Pour la santé de ses protégés, le père Quintard organise des équipes médicales volantes avec des médecins et des dentistes thaïs qui viennent bénévolement le week-end soigner ceux qui en ont besoin. Il n’hésite pas a aller avec eux le sac à dos rempli de médicaments. De même pour l’amélioration de l’hygiène quotidienne, le père Quintard installe l’eau courante dans son village de Maewé en la faisant descendre des sommets par gravité. Ce procédé simple a été repris dans d’autres villages.

Il se fit aussi constructeur de routes. En 1997 n’écrivait-il pas dans un bulletin des MEP : « Le percement de la piste-route de Poblaki est un peu ma dernier fierté. En 1996, une centaine de montagnards ont manié la pioche pendant trois mois pour percer une route carrossable (en 4×4) de 17 km. Cette route permet de désenclaver des dizaines de villages. » Par voie de conséquence, la construction de routes permit le raccordement d’un certain nombre de villages au réseau électrique et ce à la fin du vingtième siècle seulement !

Après 40 années de vie bien remplie chez les Karens, il décède en 2003 dans un accident de voiture prés de Maeramat, en route pour son apostolat. Dès l’annonce de la triste nouvelle, un millier de Karens descendent spontanément à Maewé pour rendre un vibrant hommage à leur bienfaiteur. Il est enterré en terre thaïlandaise au cimetière de Nakorn Sawan, siège de son diocèse.

Missionnaire-pionnier, administrateur- éclairé, le père Joseph était connu comme « le loup blanc » dans sa région. Comme lui a dit un jour un officiel de Maesot : « Vous êtes l’un des nôtres », signe de l’appréciation de son travail par les autorités locales. Il a vécu simplement pour « ses Karens », toujours en mouvement, sans recherche des honneurs, dans la foi et l’amour des autres.

Aujourd’hui, son œuvre est poursuivie par son successeur, le père Alain Bourdery (MEP), qui avec le même esprit et la même énergie fait resplendir la mission Karen du nord de Maesot. Cette mission catholique partie de peu est maintenant aidée par des associations caritatives et compte à l’heure actuelle en incluant les religieuses et les catéchistes une quarantaine de personnes dont plusieurs prêtres Karens.

Joël Prache

jeudi 11 août 2011

Elle est belle la rue… loin de Londres et des cités


Clément Bousquet chez lui à Privas, le 3 août 2011

Clément Bousquet, un petit ange ardéchois qui n'a pas fini de nous étonner… Il met en ligne, sur YouTube, 28  chansons françaises  interprétées en "concert" devant une centaine de privilégiés… Un coin de rue près chez lui à Privas, en ce début d'août 2011…  À écouter, toutes plus belles les unes que les autres…



mercredi 10 août 2011

Thịt chó : délice de la gastronomie vietnamienne…


La viande de chien (thịt chó) est très appréciée des Vietnamiens… Une viande qui atteint des prix relativement élevés. Cela ne peut que susciter un trafic qui s’étend aux pays voisins. Des prises sont régulièrement effectuées…

Ce jeudi 11 août, rapporte le quotidien  de Bangkok, The Nation, vers Nakhon Phanom à 600 km au nord-est de Bangkok, près de la frontière du Laos, la police thaïlandaise a intercepté des convois transportant 1 800 chiens et leurs cages réparties sur cinq camions… Ces chiens devaient être transférés sur des bateaux pour traverser le Mékong et être vendus au Vietnam où ils auraient été cuisinés…

C’est un groupe de protection des animaux qui aurait alerté la police. Responsables du gang, trois citoyens thaïlandais et un Vietnamien ont été arrêtés. Les cinq camions saisis. Un chien s'achèterait entre 500 et 1000 bahts sur le marché thaïlandais…

Bien que les chiens aient été délivrés du gang de trafiquants, personne ne peut garantir leur sécurité et leur survie… Certains d’entre eux ont été trouvés morts ou blessés. Les autres,  épuisés, ont été recueillis à la station de quarantaine animale de Nakhon Phanom. La station n'a toutefois pas le budget pour nourrir une telle foule de chiens. Aussi, le directeur de la station appelle à l’aide pour aider à nourrir ces chiens ou à les adopter



dimanche 7 août 2011

Bois-Fleuri : cité interdite

Élie et Dieudonné, galère de djeunes… Élie et Dieudonné, galère de flics… Une vie encore plus dure pour les "Portos"…


Pitreries à tous les étages d'une société… À chacun les siennes…

Un jeune voyou de 24 ans inculpé de violences mineures, Saïd Bahmed, lors de son transfert au tribunal de Besançon, s'est évadé  le 27 juin dernier, jour de son procès. Disparu avec ses menottes, son trophée ! "En bonne santé !" annonce-t-il. Dans une ambiance fumette, avec d'autres djeunes, il vient de mettre en ligne sur Internet une vidéo dans laquelle il provoque police et autorités. Un succès… Tellement con, tellement affligeant, tellement absurde… qu'on ne peut qu'en rigoler ! Un talent qui, soyons-en sûr, ne pourra bientôt que follement amuser ses futurs codétenus… Un document significatif  d'un contexte social… Pitreries à tous les étages d'une société… À chacun les siennes…





Saïd Bahmed a restitué les menottes chipées  et a bien retrouvé ses heureux codétenus, mercredi 10 août… Pour sans doute une fête à la prison de Besançon ! Si "la liberté n'a pas de prix", être une bête traquée c'est pas la joie…

Un sac de riz pour la Somalie… Encore ?

Les guignols de l'info…
 Bernard Kouchner reste pour l'éternité associé aux images de sa campagne du « sac de riz pour la Somalie », dans laquelle il s'est ostensiblement impliqué, débarquant à Mogadiscio, un sac de riz sur l'épaule… alors qu'une armée de journalistes avait été conviée à immortaliser ce geste aussi spontané que généreux…

C'était en décembre 1992, objectif atteint, personne n'a oublié cette image choc. Belle pitrerie. Belle réussite… Seulement pour l'image de Bernard Kouchner

Pour la Somalie c'est une autre histoire… Une histoire sans fond, de luttes intestines sanglantes et de famine endémique… Une histoire ancienne, connue, sur laquelle nos bonnes consciences ont déjà été alertées à maintes reprises…

 Bernard Lugan, sur son blog d'actualité africaine fait le point sur cette longue tragédie :

… … à l’exception du Somaliland et dans une mesure moindre du Puntland, les islamistes contrôlent  la majeure partie du pays. Or, pour eux, la famine est une véritable aubaine car :
- elle va leur permettre d’être reconnus par la « communauté  internationale » qui devra traiter avec eux pour l’acheminement de l’aide alimentaire ;
- elle va leur permettre d’achever la prise de contrôle du pays ;
- elle va leur permettre de tirer de juteux profits des détournements de cette aide, comme cela avait été le cas lors de la grande famine d’Éthiopie dans les années 1984-1985. 

La conclusion de cette mise au point est donc claire : nous n’avons rien à faire dans cette galère. À moins, naturellement, de vouloir verser dans le « tonneau des Danaïdes » somalien une aide qui serait pourtant tellement utile à nos SDF et à toutes ces familles françaises qui ne mangent plus à leur faim.
Enfin, mes pensées vont à cet officier français - et à sa famille -, prisonnier des milices somaliennes depuis deux longues années et dont le sort n’émeut pas particulièrement l’opinion. Mais il est vrai qu’il n’a pas la chance d’appartenir à la corporation journalistique...

Lire le communiqué complet de Bernard Lugan : Somalie : merci, mais nous avons déjà amplement donné…

Une nouvelle implication des médias français dans une propagande qui ne peut que favoriser les islamistes… Que les shebabs se soient apparemment retirés dans la nuit du 6 août de la capitale Mogadiscio ne change pas grand chose. Ils contrôlent toujours 80% du territoire somalien. Les discussions pour l'acheminement et la distribution de l'aide humanitaire avec les agences pourvoyeuses leur ont offert une ouverture vers la reconnaissance internationale attendue… La toute récente attaque revendiquée de Kampala, qui a fait au moins 74 morts, marque une première action d'envergure du groupe hors des frontières de la Somalie. Une action à inscrire dans un processus visant à acquérir la franchise al-Qaïda pour l'Afrique orientale… La faction dure du mouvement shebab semble désormais dominer. Cette faction se réclame de l'idéologie du jihad mondial prôné par al-Qaïda, et qui prétend que l'Afrique appartient à l'islam.

jeudi 4 août 2011

Syrie : réunion tribale à Deir Ez-Zor, pour une "révolution You Tube"


Vidéo significative et très intéressante d'une réunion tribale nocturne à Deir Ez-Zor. Une vidéo qui donne une indication précieuse sur la manière dont fonctionne le mouvement. Il n'est pas nécessaire de vraiment comprendre l'arabe pour saisir ce qui se dit et se trame… Plusieurs intervenants, certains munis de porte-voix, prêchent le soulèvement (djihad) contre l'armée syrienne, clament que le régime ne connaît ni le sens de la paix ni celui du dialogue. Depuis Deir Ez-Zor, ils demandent une coordination avec d'autres villes, invitent à collecter de l'argent dans villes et campagnes, à entrer entrer en lutte contre le régime. La proximité du mouvements avec les islamistes est évidente… À l'opposé du régime laïc de la Syrie du président Bachar al-Assad…

Afin de ne pas permettre une décapitation de l'insurrection par une arrestation de ses chefs, la stratégie du mouvement reste de ne pas être centralisé et de n'avoir aucun leader affirmé. Pourtant une certaine coordination est manifeste. Partout en Syrie les bannières et les slogans sont remarquablement similaires, de la ville de Dera'a dans le sud, à Hama dans la plaine centrale, jusqu'à cette ville du désert qu'est Deir ez-Zor. Même dans la capitale Damas, les chants et slogans sont les mêmes : « Le temps est venu pour le président Bachar al-Assad de partir. »… Notons que ces vidéos sont nombreuses… et largement diffusées et accessibles dans toute la Syrie. Ainsi certains parlent de "révolution You Tube". Nouvelle dimension de la guerre révolutionnaire…

Rappelons que le président Bachar al-Assad, dans sa récente ouverture au multipartisme, a exclu les partis à caractère confessionnel… Précisément ceux-là que cette vidéo met en action…

- La lettre ouverte du père Élias Zahlaoui - prêtre arabe, de rite melchite, du diocèse de Damas - au mal informé Alain Juppé, ministre français d'Affaires auxquelles il demeure obstinément étranger,  reste malheureusement toujours d'une actualité brûlante… Lire la lettre : Lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie à Alain Juppé, ministre français des Affaires Étrangères…