Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

Pages spéciales…

dimanche 28 octobre 2018

250 ans après, la reconquête d'Ayutthaya par le Grand Roi Taksin (24 au 28 octobre 2018)




Le roi Taksin dirigea la libération du Siam de l'occupation birmane après la deuxième chute d'Ayutthaya en 1767. Le onzième mois lunaire de l'année du cochon [1767], le roi conduisit sa flotte navale de 100 navires et 5 000 soldats au départ de Chanthaburi pour entrer dans le fleuve Chao Praya. Il a attaqué l'armée birmane au camp Pho Sam Ton, dans la région de Wat Madua, entre les rivières Phasak et Lopburi. Finalement, il réussit à assurer l'indépendance du Siam le 6 novembre.
La Marine Thaïlandaise vous invite à célébrer "250 ans après, la reconquête d'Ayutthaya par le Grand Roi Taksin"…

La flotte de la Marine Thaïlandaise répètera le voyage  du Grand Roi Taksin, avec une halte dans les diverses provinces sur la route de la marche d'il y a 250 ans pour y organiser chaque fois un grand événement, entre le 24 octobre et le 11 novembre 2561…Quel est l'évènement de chaque jour ? Où se déroule-t-il ? Toute l'information est donnée principalement  sur le lien suivant : http://250yearsprajaotak.com/  ainsi que sur Facebook : มูลนิธิสมเด็จพระเจ้าตากสินมหาราช.



Rendez-vous du 24 octobre au 11 novembre…


























Du 24 octobre au 11 novembre 2561, vous êtes invités à vivre la reconstitution de l'épopée du Grand Roi Taksin et de sa flotte !




24 octobtre 2561, peu avant la cérémonie d'ouverture…




















25 octobre…




26 octobre 2561… Rayong, du chantier naval de Phra Taksin jusqu'à Luang Ang Thong puis Trang…





Samedi 27 octobre 2561, les habitants de Rayong honorent les images du Grand Taksin… 
Voyage sur le parcours de l'armée royale en direction de Chonburi














Dimanche 28 octobre 2561, Chonburi
































PICHAYA SVASTI : Celebrating the old capital - Thon Buri turns 250 this year

AMPA SANTIMATANEDOL : Titan of history rises from bones of an old shipyard

PLOENPOTE ATTHAKOR : Forum kicks off Thon Buri celebration

Pimpraphai Bisalputra : King Taksin and Thailand’s Chinese roots

Pattaya Mail : King Taksin the Great

Pattaya Mail (26 octobre 2018) : Pattaya prepares for King Taksin 250-year commemoration

Pattaya Mail (26 octobre 2018) : Navy sets sail to re-enact King Taksin’s amphibious assault

Pattaya Mail (30 octobre 2018) : Parade of boats commemorates King Taksin the Great

Pattaya Mail (9 novembre 2018) : 250 years later, King Taksin lands his troops again in Pattaya

Pattaya Mail (10 novembre 2018) : Image of King Taksin the Great placed at his monument in Bangkok

Facebook : ๒๕๐ ปี ตามรอยกองเรือ สมเด็จพระเจ้าตากสินมหาราช

Facebook : Thai NavySEAL

http://250yearsprajaotak.com/

Facebook : มูลนิธิสมเด็จพระเจ้าตากสินมหาราช











mercredi 3 octobre 2018

Liberté, Égalité, Fraternité… C'est la république !



Macron, vous voilà !

Que les Nations prennent enfin exemple sur la république en France !… Ici, foin de tout protocole !… De beaux jeunes-gens exhibent librement leur torse somptueusement musclé à la convoitise d’un président subjugué… Des gestes qui ailleurs seraient considérés comme aussi vulgaires qu’injurieux sont ici sublimés par un président qui aime, nous assure-t-il, tous ses citoyens. Liberté, Égalité, Fraternité… Macron, vous voilà !






Olivier Demeulenaere – Regards sur l'économie : Rendez-lui Benalla !


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Quand Michel Onfray adresse des billets aigres-doux à Manu… Des missives désenmourachées que davantage de temps libre devrait rendre plus fréquentes… Ne rougissons pas d’être un peu voyeurs, malgré tout notre dégoût des émanations des bas-fonds d’une raie-publique dont le nom n’a jamais été autant justifié…


Lettre à Manu sur le doigté et son fondement







mercredi 26 septembre 2018

Éric Zemmour en grande détresse mentale !…



Comment imaginer en faveur d'Éric Zemmour des paroles plus bénéfiques que celles dont il est gratifié dans cet article de Laurent Sagalovitsch ?… Laurent Sagalovitsch, en coreligionnaire compatissant mais d'une franchise sans complaisance, rappelle à Zemmour qui il est… Un Zemmour qui a bâti son image publique sur un déni de soi… Laurent Sagalovitsch ne s'adresse ici à Zemmour qu'en tant que coreligionnaire… ne faisant aucune référence au pays d'origine de Zemmour, l'Algérie… Nombreux sont ces enfants d'Algérie exilés en France qui se délectent des diatribes de Zemmour… Que ceux-là se souviennent que sur cet aspect de ses origines le discours de Zemmour est là aussi fait de dissimulation… Zemmour est né en 1958 dans un bled de Métropole ; cela signifie que ses géniteurs avaient fui et abandonné notre chère Algérie bien avant la nakba imposée par DeGaulle et les éléments les plus extrémistes du FLN… Une lâcheté que l'inconscient de Zemmour n'a sans doute pas évacuée ?…

Souhaitons sincèrement qu'Éric Zemmour rencontre cet article pour un radical examen de conscience et qu'il ait enfin la sagesse de s'entourer de toutes les aides qu'exige sa détresse mentale…

« … Qu'un Français bon teint eût tenu de telles paroles, c'eût déjà été de trop mais qu'un schnorrer comme Zemmour qui doit être autant gaulois que Rika Zaraï et Popeck réunis, en vienne ainsi à donner des leçons de francité, c'est non seulement risible, grotesque et absurde mais c'est en plus une sorte de crachat que Zemmour s'adresse à lui-même… »

Par ailleurs, un article savoureux… agneau, couscous, huile d’olive, harissa… manquent que les figues et les dattes !…




Nul doute que Zemmour eût préféré s'appeler Dupont ou Martin. Mais voilà il se nomme Éric Zemmour et quand on porte un tel nom, on s'abstient de donner des leçons de francité à une invitée prénommée Hapsatou.



Avec ma tête de juif errant et mon nom à faire rougir une carpe farcie, en toute logique, mes parents auraient dû me prénommer Schlomo, Mordechai ou Jacob. Par crainte que l'histoire ne bégaye, ils ont préféré nous affubler, mon frère et moi, de prénoms assez passe-partout pour ne point éveiller les toujours possibles soupçons. C'était là une attitude assez commune chez les familles juives européennes qui toutes portaient en elle les traumatismes de la déportation. On ne tenait pas à attirer l'attention et, en cas de malheur, avec ces prénoms neutres au possible, on pourrait peut-être échapper à la prochaine rafle.

Peut-être que les parents de Zemmour en firent de même : au lieu que leur dernier-né ne s'appelle Samuel ou Nathan, ils le prénommèrent Éric. Il est vrai que d'aller dans la vie en portant le nom d'Isaac Zemmour peut s'avérer être, dans certains cas, une véritable source d'emmerdements. Déjà que le seul vocable de Zemmour porte en lui des sonorités qui sentent bon le couscous à l'agneau, les cigarettes au miel ou les sandwichs au thon baignés à l'huile d'olive. Rajoutez-y un prénom aux consonances un tantinet hébraïques et vous êtes bon pour finir commercial auprès d'un fabricant de harissa. Ou doublure de Roger Hanin dans un film d'Alexandre Arcady.

Nul doute que Zemmour eût préféré s'appeler Dupont ou Martin. Éric Martin. Qui sait si à cette heure-ci, avec un patronyme pareil, il ne serait pas déjà rédacteur en chef au Figaro Magazine. Ou président de l'Assemblée nationale. Ou encore, chef de rayon chez Leroy Merlin. Seulement voilà, Zemmour s'appelle Zemmour, Zemmour est aussi juif que Sagalovitsch peut l'être – chacun dans son style – et cet héritage, s'il ne protège pas, hélas, de la connerie, impose qu'on ne puisse pas venir fanfaronner à la télé pour vilipender une invitée qui aurait le malheur de se trimballer avec un prénom qui ne sente pas bon les volcans d'Auvergne.

Qu'un Français bon teint eût tenu de telles paroles, c'eût déjà été de trop mais qu'un schnorrer comme Zemmour qui doit être autant gaulois que Rika Zaraï et Popeck réunis, en vienne ainsi à donner des leçons de francité, c'est non seulement risible, grotesque et absurde mais c'est en plus une sorte de crachat que Zemmour s'adresse à lui-même.

Que croit-il donc ce petit éditorialiste – je l'ai croisé un jour, il m'arrive à peine à la taille, moi qui dépasse à peine le mètre-soixante-dix – qui s'en va déposer chaque jour de la semaine, ici et là, sa petite chronique pleine de fiel et de ressentiment ? Qu'à force de rouler des pelles à toutes les Mariannes de l'Hexagone, de s'époumoner à chanter l'inaltérable gloire du coq français, de louer, la voix tremblante, la beauté inoubliable du Ballon d'Alsace ainsi que le goût de la cuisine picarde, de dénoncer l'immigrant, voleur de richesses, sous toutes ses formes, d'apparaître comme le parfait zélote de l’identité française en péril, il va finir par faire oublier cette tâche originelle dont son nom est le parfait étendard ?

Quand un juif commence à se comporter de la sorte, quand il entend inscrire ses pas dans la communauté nationale au point d'oublier d'où il vient, quand il passe son temps à célébrer à outrance les charmes d'un pays où, quoi qu'il fasse, il sera toujours considéré comme un étranger, lorsqu'il en rajoute des tonnes afin de mieux convaincre le Gaulois de souche de sa parfaite allégeance à la nation française, c'est que ce juif-là est soi fou, soit sot. Soit les deux à la fois.

Être raciste et juif est une aberration métaphysique. Quand on porte dans son nom, quand on charrie dans son sang, dans sa chair même, les magnificences et les blessures d'un peuple qui aura connu, tout au long de son histoire, les pogroms et les bûchers, le sang des déportations et l'arbitraire de l'exil, la mise au rebut et l'enfermement au sein de ghettos insalubres, la constante stigmatisation et la vindicte de nations égarées dans l'enfer du nationalisme, on ne vient pas à la télévision dire à une invitée qui porte le joli prénom d'Hapsatou : « Votre mère a eu tort de vous appeler ainsi. Elle aurait dû prendre un prénom du calendrier et vous appeler Corinne par exemple, ça vous irait très bien… C’est votre prénom qui est une insulte à la France. La France n’est pas une terre vierge. C’est une terre avec une histoire, avec un passé. Et les prénoms incarnent l’histoire de la France. »

D'ordinaire, rien n'excuse une pareille infamie mais quand elle émane d'un Juif, elle se teinte d'une telle irréalité qu'on ne sait plus si on doit en rire ou en pleurer. Tu n'as donc toujours pas compris mon petit Zemmour que le jour où tes idées viendraient à devenir celles de la majorité ambiante, le jour où tes glorieux camarades prendront le pouvoir, le jour où tes amis du Rassemblement National et autres groupuscules identitaires plastronneront à la tête de l’État et rêveront à une France enfin blanche et catholique, tout Zemmour que tu as été, tout servile que tu te seras montré, tout « frankaoui » que tu auras essayé d'apparaître, tu seras le premier à dégager et à monter dans un convoi pour Drancy, Pithiviers, Struhof, toutes ces aimables destinations où, naguère, des sbires versés dans la même fureur nationaliste que la tienne envoyèrent à la douzaine de pauvres petits juifs comme toi ?

Tu penses vraiment qu'à force de te vautrer dans ces fanges du nationalisme le plus fielleux qu'il soit, à rêver de Clovis, de Charlemagne et de Mireille Mathieu, à effeuiller avec amour et ferveur les pages de l'histoire de France, ton nom, tes origines, ton appartenance religieuse finiront pas disparaître au profit d'une identité franco-française qui malgré tout tes efforts, tes courbettes, tes révérences, ne sera jamais la tienne ? Jamais.

Zemmour, tu es un cancre de l'Histoire.

Et le dernier des Juifs.

Laurent-Sagalovitsch 


Facebook : Laurent Sagalovitsch - Un Juif en cavale

Laurent Sagalovitsch : Zemmour, tu es un cancre de l'Histoire











dimanche 23 septembre 2018

Dogora - Ouvrons les yeux… un chef d'œuvre universel de Parice Leconte




Amoureux du Cambodge nous ne pouvons qu'être envoûtés par l'enchantement qui se dégage de ce film de Patrice Leconte… Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce merveilleux pays des Khmers c'est une invitation à le découvrir… Mais c'est aussi pour chaque voyageur partout dans le monde ou plus simplement pour le sédentaire resté près de chez lui une invitation à ouvrir grand les yeux sur les êtres et la nature qui l'entourent… En ce sens ce chef d'œuvre de Patrice Leconte s'inscrit comme un chant universel…




Dogora se situe en marge de la fiction et du documentaire et ne comporte pas d'histoire. Ni démonstration, ni récit, ce  film de Patrice Leconte datant de novembre 2004 est davantage une expérience émotionnelle et sensorielle. Dans Dogora, l'image et la musique (composée par Étienne Perruchon) s'embrassent et font sens l'une pour l'autre ; aucun dialogue, aucune visée didactique ne viennent alourdir ou dénaturer cette symbiose qui nous ramène à une sorte d'essence du cinéma.




Au commencement étaient l'image et le son…

Dogora respire la simplicité, l'humilité originelle qui saisit un réalisateur quand il se laisse émerveiller par ce qu'il filme. Ce film est le fruit de deux chocs esthétiques reçus par Patrice Leconte et qu'il a synthétisés dans cette œuvre : l'un musical, survenu quand il a découvert la musique d'Étienne Perruchon, et l'autre visuel, éprouvé lors d'un premier voyage au Cambodge où il a été bouleversé par l'esthétique et la poésie qui pouvaient transparaître d'une banale scène de rue.

Dogora est donc un film avant tout sensible, qui ne dit pas mais suggère, qui donne corps à la matière au point qu'un plan serré sur un jean peut avoir mille résonances chez le spectateur : une réminiscence tactile, la pensée du chemin parcouru par le vêtement de sa fabrication là-bas, si loin, par des mains inconnues, jusqu'à nos grands magasins ou encore une réflexion sur le capitalisme…Chaque scène est un frisson nouveau, une expérience intime à laquelle la bande son donne une intensité extrême. La musique d'Étienne Perruchon n'est pas un support à l'image, elle ne fait pas corps avec le film mais est le film à proprement parler.

Dogora s'ouvre d'ailleurs sur une scène de concert filmée en noir et blanc qui donne dès la première seconde la coloration impressionniste du film : les visages des musiciens sont floutés, seuls les traits du chef d'orchestre nous apparaissent et au milieu des multiples lignes créées par les archets et les bras tendus, se détache l'ovale des bouches des chanteurs. Dans cette scène comme dans toutes celles qui suivent, la mise en scène est d'une rigueur et d'une inventivité remarquables: photographie, angles de prise de vue et cadrages sont autant d'éléments qui témoignent de la parfaite maîtrise technique atteinte par Patrice Leconte.

Et c'est grâce à cette maîtrise que le film se distingue du documentaire ; Patrice Leconte joue de la subjectivité de l'image et un même objet peut prendre une connotation totalement différente selon le champ, le cadrage ou la lumière choisis. À cet égard, plusieurs séquences rappelleraient les « Correspondances » de Baudelaire ; l'une d'entre elles s'arrête sur des arbres « saignés » dont on extrait le latex et évoque tout à la fois la féminité, l'abandon physique et une certaine sensualité. Mais là où le réalisateur aurait pu céder à l'outrance, il préfère le pointillisme, la discrétion, et l'on sent une profonde prise en compte du spectateur, de sa sensibilité et de ses attentes.

L'homme est d'ailleurs un élément central de Dogora, au travers surtout de l'enfant, dont Patrice Leconte parvient à capter la contradiction essentielle : celle de l'extrême vulnérabilité mêlée à une profonde force, souvent exprimée dans leurs regards. Ainsi, des enfants laveurs de voiture apparaissent tout d'abord comme une armée se préparant à un pillage ; ils sont casqués de chapeaux et de bandanas et les carrioles sur lesquelles ils trônent soulèvent des nuages de poussière. Mais lorsqu'ils remarquent la caméra, leurs regards butés se figent et laissent apparaître une immense fragilité.

Décrire Dogora n'est donc pas chose aisée tant chaque plan mérite commentaire et chaque élément fait sens au sein d'une œuvre dense mais exceptionnellement unitaire. Peut-être suffit-il alors de dire que ce film offre des moments de grâce et une vision extrêmement sensible des paysages et des moments de vie qui sont ceux du Cambodge, mais pourraient être ceux de n'importe quel endroit de la terre où le regard de l'artiste peut se poser.


Rendre visite à l'association "Pour un Sourire d'Enfant" au Cambodge

Pour un Sourire d'Enfant : Filmographie sur l'histoire complexe du Cambodge

Le Forum Khmer-Network : Patrice Leconte présente « Dogora »

Barbara Laurent-Ogier : Dogora - Ouvrons les yeux


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Patrice Leconte a choisi d’apporter son soutien à l’association Pour Un Sourire d’Enfant (PSE) qui, depuis près de 20 ans, forme à un métier les enfants les plus défavorisés du Cambodge, pour les sortir définitivement de la misère et la maltraitance. Touché par cette cause, Patrice Leconte est retourné fin novembre 2014 à Phnom Penh, tourner un court métrage présentant l’association et ses missions à savoir : nourrir, soigner, protéger, héberger, éduquer, scolariser et former à un métier.

Patrice Leconte (27 octobre 2014) : « Je connais PSE depuis une dizaine d’années. J’avais été faire un voyage au Cambodge, et aucun pays ne m’avait ému, bouleversé, à ce point.


J’y suis reparti un an plus tard pour y tourner un long métrage musical assez atypique : DOGORA. J’ai, à cette occasion, rencontré Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de PSE. J’ai adoré ces personnes magnifiques, humaines, lumineuses. J’ai connu leur travail, leur démarche, leur itinéraire. Et je les ai aussitôt aimées, pour toujours.


Je me suis efforcé de ne jamais perdre de vue PSE ; je suis retourné à Phnom-Penh donner des cours de cinéma pour former des anciens chiffonniers dans le cadre de la formation professionnelle des métiers de l’audiovisuel. Nous avons ensemble tourné des petits films. Je me suis toujours senti en harmonie avec PSE, comme une sorte de "parrain virtuel". Aujourd’hui, il m’est proposé de passer du virtuel à l’officiel, ce qui me touche infiniment. Je continuerai à être avec PSE, le plus possible.


La scolarisation de tant et tant d’enfants qui, pour la plupart, étaient abandonnés à un sort si peu enviable, puis la formation professionnelle qui leur permet à tous sans exception d’acquérir un métier, dans de multiples branches, tout cela me touche et m’émerveille. Car ce n’est plus un rêve, c’est une réalité.


Je vais tourner fin novembre [2014] un court métrage d’une vingtaine de minutes sur cette aventure incroyable qu’est PSE, et qui est née de la seule volonté d’un homme et d’une femme. Leur chemin est unique, il force l’admiration, m’émeut, et c’est cette émotion là que je vais essayer de transmettre, communiquer, avec ce film. Pour qu’il suscite de nombreux parrainages, des centaines, des milliers... »




Facebook : Pour un Sourire d'Enfant














samedi 22 septembre 2018

Patrice Leconte répond à Zemmour : "Le Corbeau et le Rossignol"… sans appel !




C'était le 6 février 2010… belle répartie de Patrice Leconte face à Zemmour…


Le Corbeau et le Rossignol


Patrice Leconte était invité sur le plateau d’On n’est pas couchés pour parler de Je l’aimais, son adaptation théâtrale du livre homonyme d’Anna Gavalda, qui se jouait au Théâtre de l’Atelier. Éric Zemmour lui adresse une critique sans concession, le metteur en scène l’écoute patiemment, et lui répond par une petite fable. « Je voudrais juste vous raconter une histoire qui va vous faire sourire sans doute… Je ne sais pas si vous la connaissez, c’est l’histoire du Corbeau et du Rossignol… » Le Corbeau et le Rossignol, réponse poétique et néanmoins sans appel, on reconnaît bien là le réalisateur de Ridicule ! Savoureux !







Version longue :





Qui est Éric Zemmour ?

Éric Zemmour, le grand représentant de la France éternelle… lui qui arriverait presque à nous faire oublier que sa famille, n’acquit la nationalité française, comme tous les autres Israélites vivant en Algérie, que par le fameux décret Crémieux de 1870. Un décret émis par le Ministre de la Justice de l’époque, Isaac-Jacob Adolphe Crémieux, qui fut accessoirement un haut dignitaire de la Franc-Maçonnerie et le Président de l’Alliance israélite universelle.

Monsieur Zemmour est très peu loquace sur ce sujet. Il est aussi très discret sur son appartenance communautaire, lui qui donne sans cesse des leçons d’assimilation. Parlons un peu de la sienne…

Zemmour confond assimilation et dissimulation, lorsqu’il déclare « c’est comme moi, je m’appelle Éric, Justin, Léon. Mais, à la synagogue, je m’appelle Moïse. » Se trahissant, il avoue sa double identité, celle qu’il présente au téléspectateur goy et celle qu’il dissimule ; car, notre ami Zemmour, ne se rend pas à la synagogue motivé par sa foi, non, Monsieur est athée…

C’est donc bien par pure appartenance tribale, que ce « Moïse » clandestin se rend à la syna ; et pour preuve, la journaliste Anna Cabana rapporte :
« Il a deux vaisselles séparées, une pour la viande, l’autre pour le lait, car dans la Torah il est dit : « Tu ne mangeras pas l’agneau dans le lait de sa mère ».
Jean-François Copé n’en revenait pas, lorsque Zemmour lui a raconté les deux vaisselles. Dehors, notre homme mange de tout. Sauf du porc. « Je n’aime pas. » Ah ? Même le Bellota ? « Je pense que j’ai sublimé l’interdit par le goût. »
« Il ne croit pas en Dieu, mais il fait quand même la prière à la synagogue. Et les fêtes religieuses. Et les bar-mitsva des garçons. On aperçoit une chaîne en or jaune sous sa chemise, on lui demande ce qui y pend, il sort un petit Sefer Torah, les rouleaux du texte saint. »

Éric Zemmour ne vient pas, comme Alain Finkielkraut, de l’extrême gauche la plus radicale. Lui était socialiste, eh oui, la gauche caviar ; mais ce qui est plus curieux encore c’est ce qui l’a motivé à opérer son virage à droite… Il raconte :
« Je me croyais de gauche. J’ai voté Mitterrand en 1981 et en 1988. Et puis, j’ai rompu avec la gauche depuis l’histoire du voile islamique au collège de Creil. »

Voilà donc un homme plein de convictions ! Demain, peut-être dira-t-il qu’il se croyait Français…

On notera ici, comme pour… bien d’autres, que Zemmour n’est français qu’en tant qu’il « déteste » les musulmans et/ou les enfants d’immigrés, dont il est par ailleurs !

Il n’aime, lui non plus, la France, qu’à condition qu’elle se voit déchirée par la guerre ethno-confessionnelle, causée par ces innombrables chevaux de Troie.

Youssef Hindi, 31 mai 2016

Ainsi Éric Zemmour - bien qu'il n'en soit pas puisque se disant d'origine berbère et ne se déclarant pas catholique - a le comportement typique d'un Marrane… Rester intimement au service d'une communauté juive berbère d'origine et proclamer publiquement les thèses des plus extrémistes d'une communauté à laquelle on affirme s'identifier pour mieux la détruire…

Le cas Zemmour par effet de miroir permet aussi de mieux comprendre l'attitude de ces Marranes de l'Islam, les Dönmeh

Jeunes turcs, Frères musulmans, Wahhabites et Salafistes de tout acabit ont le même type de comportement à l'intérieur de l'Islam… Exacerber les thèses les plus extrémistes d'une communauté à laquelle ils prétendent appartenir, alors qu'ils n'agissent qu'au service de leur communauté confessionnelle d'origine.

Non croyants, Marranes et Dönmeh ne visent que la destruction de l'Islam et du Catholicisme. Marranes et Dönmeh œuvrent pour un affrontement généralisé, sanglant, sans merci entre Catholiques et Musulmans…

C’est par les machinations d'individus tels Zemmour - malheureusement trop nombreux en Algérie - qui ont dévoyé le combat de l'OAS que ma patrie d’origine, l'Algérie, a sombré dans la haine entre communautés, attisée tant par DeGaulle que les extrémistes du FLN… La France d’aujourd’hui dans les drames qui se préparent ferait bien de s’en souvenir… L'Histoire se plait parfois à bégayer…


Youssef Hindi : Qui sont les faiseurs d’opinion en France ?

Emmanuel Berretta (Le Point) : Qui est vraiment Éric Zemmour ?






vendredi 7 septembre 2018

Entretien avec Gabriel Galice sur la Syrie



Un bref entretien avec Gabriel Galice, président de l'Institut International de recherches pour la paix à Genève, allant en toute sérénité à l’essentiel sur l'agression en Syrie… et pas seulement sur la Syrie…





Fondation GIPRI - Institut International de recherches pour la paix à Genève



mardi 28 août 2018

Damas, promenade au souk al-Bzourieh…



Nacime Chame, en famille depuis Damas, nous fait partager l'animation du souk al-Bzourieh… Le souk des épices et des bonbons… Des couleurs éblouissantes… pour les odeurs et la satisfaction de nos papilles gustatives Damas nous attend !… Mais le plus important serait-ce ce régal des enfants, les moustaches de chat ?…






Le Khan Asa'ad Bacha et le souk al-Bzouriyeh

Carnet de voyage en Syrie, avril 2018




samedi 25 août 2018

25 août 1944… Libération de Paris…



25 août 1944 : Libération de Paris

Partout en France, la "Résistance" tient à créer un climat insurrectionnel afin de se débarrasser des "notables" et cadres traditionnels de l'État français. Le glorieux général libérateur... et Grand Épurateur nomme au gouvernement plusieurs ministres communistes. Notre France sombre alors dans une guerre civile larvée dont elle ne s’est toujours pas relevée...


Imbécile fierté de ces criminels gaullo-communistes à l’abri de l’unanimisme moutonnier de la populace…


Voici le témoignage de Geneviève de Galard, l'exceptionnelle infirmière du camp retranché de Dien-Bien-Phu :

« Le jour de la Libération, le 25 août 1944, dès que nous avons appris que Leclerc était dans Paris et que DeGaulle allait arriver sur les Champs-Élysées, nous sommes parties, ma sœur et moi, vers la place de l'Étoile. Nous nous abritions sous les porches lorsque les tireurs des toits entraient en action, avant de nous précipiter à nouveau vers notre destination. J'étais toute fière d'être enfin arrivée au pied de l'Arc de Triomphe mais ma joie fut soudainement gâchée. J'étais sidérée par l'attitude de Parisiens qui insultaient le conducteur d'un camion allemand, dont le camarade, mort, gisait appuyé sur son épaule… Plus loin, des passants insultaient des femmes aux cheveux rasés qui passaient sur un autre camion, et qui étaient accusées d'avoir reçu chez elles des combattants ennemis. De leurs visages émanaient une telle haine que cela me faisait mal. J'avais dix-neuf ans et je découvris soudain la haine et l'intolérance. »

(Une Femme à Dien Bien Phu, p. 34)

Et le témoignage du Père Bruckberger, aumônier des Forces Françaises Libres&nbsp

« Le déchaînement populaire est hideux. L'image que j'en garde est hideuse. À trente ans de distance, elle me soulève le cœur : des femmes tondues, la croix gammée peinte au goudron sur le crâne, exposées nues aux crachats et à la dérision de la populace ! Des gens sans défense arrêtés de la manière la plus arbitraire, sans mandat, par des garçons qui jouaient aux petits soldats avec de vraies armes et qui se sentaient forts de la terreur qu'ils inspiraient. […]

Le fait est que le sentiment de solitude et de petit nombre qui nous avait si souvent accablés pendant l'occupation avait fait place à un immense étonnement : jamais nous ne nous serions crus si nombreux dans la résistance. […] [Le parti communiste] siégeait et hurlait à la mort dans toutes les cours de justice. Il exerçait un affreux chantage et une surenchère dans laquelle les démocrates chrétiens se laissèrent entraîner. Au cours de cette époque sinistre, le ministère de la Justice fut constamment détenu par un démocrate-chrétien qui avait toujours peur de ne pas en faire assez. Les gens étaient condamnés avant d'être jugés, ou plutôt la sentence était portée d'avance, la comparution devant un tribunal n'était plus qu'une parodie de justice, une cérémonie vide et sacrilège. »

(Tu finiras sur l'échafaud, pp.387-388)


Les sanglots longs des violons : La terrible humiliation des femmes tondues

Noticias 24 : Lamentables imágenes de las humillaciones a las mujeres de los nazis después de la guerra






lundi 20 août 2018

La paix retrouvée, Damas se prépare à fêter l'Aïd el-Kébir…




L'ambiance à Damas à la veille de l'Aïd el-Kébir… Un reportage vidéo réalisé par Nacime Chame goûtant avec sa petite famille l'ambiance du marché d'al-Jazmatia, tout proche de son domicile… Pâtissiers et confiseurs s'activent pour répondre à la demande des nombreux Damascènes venus effectuer leurs derniers achats avant une joyeuse célébration de l'Aïd… Bonne fête à tous !…











jeudi 16 août 2018

16 août 1830, exil du dernier roi de France ayant régné, Charles X



16 août 1830... Exil du dernier roi de France, Charles X, âgé de 72 ans... Charles X quitte Cherbourg pour l’île de Wight en rade de Portsmouth, à bord du paquebot américain Great Britain. Il est accompagné de toute sa famille, dont son petit-fils le jeune duc Henri de Bordeaux en faveur de qui il a abdiqué après avoir obtenu la renonciation à la Couronne de France du dauphin légitime, Louis-Antoine, duc d'Angoulême qui n'aura été le roi Louis XIX, le 2 août 1830 que le temps de l'hésitation avant d'apposer une signature… L'épreuve de l'exil Charles X l'a déjà vécue bien des années auparavant, dès le 16 juillet 1789, alors que son frère aîné Louis XVI et la Couronne de France entraient dans la tourmente révolutionnaire…

Honoré de Balzac, dans un texte magnifique, s’exprime au sujet de ce départ alors que le cousin Louis-Philippe squattera désormais le pouvoir au nom du peuple souverain…




Départ de Charles X à Cherbourg
Illustration for Histoire de Cent Ans by Jules Lermina (c 1870)


Voyez-vous ce bâtiment de guerre près de la jetée ?… Le ciel est bleu ; la mer est brillante ; les rivages bordés de granit, les fortifications de granit, les forts de granit et le port de Cherbourg se découpent vivement dans la lumière.

Y a-t-il quelques signes de désolation autour de vous ?… Non. Eh bien, la plus antique des monarchies va passer. Allons nous mêler à la foule qui se presse sur le port, et voyons ce terrible convoi.

Voilà le roi !…



Embarquement de Charles X et de sa famille, 1830
Musée national du Château de Versailles (Versailles), Victor-Jean ADAM (1801-1866)

Ce fut une sourde clameur irrésistible, échappée à toutes les lèvres, au moment où parut Charles X. – Ils ne savaient pas si bien dire !… C’est, en effet, le dernier roi de France ; après lui, peut-être y aura-t-il un roi des Français ; celui-ci est le roi de Dieu, le roi légitime, le roi comme doit être un roi, propriétaire de son trône, comme vous êtes propriétaire de votre fortune, car il y a, entre ce roi et votre fortune, d’invisibles rapports, une liaison intime dont vous vous apercevrez un jour.

En ce moment, ce vieillard à cheveux blancs, enveloppé dans son idée, victime de son idée, et dont ni vous ni moi ne pouvons dire s’il fut imprudent ou sage, mais que tout le monde juge dans le feu du présent, sans se mettre à dix pas dans la froideur de l’avenir ; ce vieillard vous semble pauvre : hélas ! il emporte avec lui la fortune de la France ; et, pour ce pas fatal, fait du rivage au vaisseau, vous payerez plus de larmes et d’argent, vous verrez plus de désolation qu’il n’y a eu de prospérités, de rires et d’or, depuis le commencement de son règne. – Voyez-vous ce banquier, vingt fois millionnaire, qui s’apprête à faire un roi par commission, qui portera son roi en compte, qui fera la facture d’un couronnement économique, qui écrira : Tant pour avoir jeté une révolution à Rambouillet, et qui, pour sainte ampoule, trempera son roi dans l’or ? Eh bien, ce banquier insolent qui frappe sur l’épaule du roi, qui lui dira : « Dînons ensemble, je vous ferai mon héritier ; » cet homme, le type des banquiers, jouira du spectacle de cent maisons de banque ruinées et tombées les unes sur les autres comme des cartes que renverse le souffle d’un enfant.

Tenez, pendant que le roi part, cette diligence part aussi. Les routes sont sillonnées de ses roues, elle ne roule qu’à prix d’or, il a fallu la paix et des millions pour l’établir… Dans quelques jours, le petit gouvernement pacifique de ces messagers n’existera plus… Le roi de France emporte le crédit, lui pauvre !… Mais que n’emporte-t-il pas !… Sur ce vaisseau l’accompagnent les arts en deuil.

Sont-ce les trônes au rabais, les rois à bon marché, qui pourront semer l’or pour faire éclore des chefs-d’œuvre ? – Sont-ce cinq cents bourgeois assis sur des banquettes, et qui pensent à planter des peupliers ; sont-ce des pharmaciens occupés à réaliser la civilisation des castors ; sont-ce des philanthropes enchantés de faire manger aux autres des soupes économiques ; sont-ce des marchands d’orviétan politique et des jurés priseurs de budget, qui décréteront l’argent nécessaire aux galeries, aux musées, aux essais longtemps infructueux, aux lentes conquêtes de la pensée ou aux subites illuminations du génie ! Il y aura cependant un art dans lequel se feront de grands progrès, l’art du suicide. Il sera prouvé qu’un homme, auquel il était impossible de lever le bras au-dessus de sa tête, a pu se pendre lui-même les pieds à terre ; seulement, il sera regrettable que la Faculté n’ait pas consacré la thèse inverse, à savoir qu’il est impossible de se pendre en l’air… Hélas ! ce loyal vieillard, il emporte ma tranquillité, ma douce liberté. La patrie, représentée par des voleurs ou des transfuges, par des régicides ou des niais, se métamorphosera en un billet de garde ; et, si je vais me promener, mon billet de garde me suivra ; si je vais dans mon pays natal, trois épiciers de mon quartier me prouveront que je devais être au corps de garde, et, tribunal improvisé, me condamneront à la prison dans la plus libre des patries. La liberté dans les lois, c’est la tyrannie dans les mœurs, comme le despotisme dans les lois garantit la liberté des mœurs… Voilà le paradoxe que le départ du roi légitime rendra vérité. Quand ce vieillard et cet enfant auront mis le pied sur ce vaisseau, le peuple sera souverain, – le peuple qui ne sait pas lire ; vingt millions d’êtres à qui la royauté divine donnait du pain, demain n’en auront plus, et alors, ils traduiront leur souveraineté par un terrible mot : « Plus d’impôts ! et de l’or !… » Tous ces pâtres voudront garder leurs moutons à cheval. La souveraineté du peuple sera traduite par la classe intermédiaire, encore plus fatalement ; Elle dira : « Plus de supériorité sociale ! plus de nobles ! plus de privilèges !… »

Et aussitôt, plus de luxe, plus de gloire, plus de travaux !… D’un mot, ils démoliront des monuments, sans pouvoir prononcer la royale parole qui les construit. Ce combat de la médiocrité contre la richesse, de la pauvreté contre la médiocrité, n‘aura pour chefs que des gens médiocres, et l’inhabilité débordera de haut en bas sur ce pays, si riche en ce moment ; et il nous faudra payer cher l’éducation de nos nouveaux souverains, de nos nouveaux législateurs ; car ils essayeront de tout, excepté de la force ; aussi pendant quelques mois, ces mères qui ont amené sur leurs bras des enfants pour être témoins de la chute d’un enfant, et savoir comment on porte le malheur à cet âge ; toutes ces mères trembleront de revoir la Convention ; le jour où, la pairie héréditaire renversée, il n’y aura plus qu’un seul pouvoir armé, celui de la représentation nationale, il n’y aura qu’une seule chose dont on ne doutera pas : la misère !

Tout cela sera le prix du passage de cette famille sur ce vaisseau. Trois fois tombée, la branche aînée aura trois fois ruiné la France. Qui a tort ? La France ou les Bourbons ? Je ne sais ; mais, quand ils revinrent, ils apportèrent les olives de la paix, la prospérité de la paix, et sauvèrent la France, la France déjà partagée. Ils payèrent les dettes de l’exil, ils payèrent les dettes de l’Empire et de la République. Ils versèrent si peu de sang, qu’aujourd’hui, ces tyrans pacifiques s’en vont sans avoir été défendus, parce que leurs amis ne les savaient pas attaqués. Dans quelques mois, vous saurez que, même en méprisant les rois, nous devons mourir sur le seuil de leurs palais, en les protégeant, parce qu’un roi, c’est nous-mêmes ; un roi, c’est la patrie incarnée ; un roi héréditaire est le sceau de la propriété, le contrat vivant qui lie entre eux tous ceux qui possèdent contre ceux qui ne possèdent pas. Un roi est la clef de voûte sociale ; un roi, vraiment roi, est la force, le principe, la pensée de l’État, et les rois sont des conditions essentielles à la vie de cette vieille Europe, qui ne peut maintenir sa suprématie sur le monde que par le luxe, les arts et la pensée. Tout cela ne vit, ne naît et ne prospère que sous un immense pouvoir.

Un moment viendra que, secrètement ou publiquement, la moitié des Français regrettera le départ de ce vieillard, de cet enfant, et dira : « Si la révolution de 1830 était à faire, elle ne se ferait pas. » Le singulier arrêt porté par les héros des trois journées sera toute une histoire, brève comme un mot de Tacite, et cette phrase portera ses fruits ; car les restaurations ou les révolutions ne sont jamais que l’accomplissement des pensées secrètes d’un peuple, et l’explosion des intérêts, qui tous tendent au même niveau, la paix et la sécurité. Nous pouvons reprendre pour le compte de la France le mot prononcé pendant le convoi de Paul Ier, et ceux qui savent lire notre histoire depuis quarante ans n’hésiteront pas à le répéter :

« Les gens qui mènent par les chemins le convoi de la monarchie légitime enterreront eux-mêmes l’adjudicataire au rabais de la couronne et du pouvoir. »

Napoléon a péri comme ces pharaons de l’Écriture, au milieu d’une mer de sang, de soldats, de chariots brisés, et dans le vaste linceul d’une plaine de fumée ; il a laissé la France plus petite que les Bourbons ne l’avaient faite ; ceux-ci sont tombés, ne versant guère que le sang des leurs, à peine tachés du sang de gens qui avaient les armes pour la défense d’un contrat, et qui, dans la victoire, l’ont méconnu.

Eh bien, ces souverains laissent la France agrandie et florissante. Les preneurs à bail, qui vont essayer d’entreprendre le bonheur des peuples, apprendront à leurs dépens la signification du mot catholicisme, si souvent jeté comme un reproche à ce vieillard que nous déportons ; et, si par hasard ils gouvernent une nation qui raisonne, je leur pardonnerai l’exil et la misère de ces princes. La Providence sera pour eux.

Voyez ce fort, là-bas, il a porté le nom de l’homme qui monte sur le vaisseau : il a déjà été débaptisé, le drapeau tricolore remplace le drapeau blanc. Maintenant, si vous n’avez pas lu sans émotion dans Walter Scott les regrets de la vieille Mérillies chassée de son village, ne donnerez-vous pas une larme à celui qui a perdu la couronne de France, et qui, pour la troisième fois, part en exil, trahi par les siens ?

Voilà quelque chose de plus horrible à contempler que le roi, car il y a de plus un enfant repoussé !

Comprenez-vous maintenant tout ce qu’il y a de grand, de malheureux, de terrible, de grave, de poétique, de sublime, de désespérant, de sombre, de glorieux, de national, de généreux, de sinistre, de religieux, d’intéressant, de ruineux, dans le départ de ces royales personnes ?

Sommes-nous au-dessus de la montagne du Roule, pour ne pas voir plus loin que les gens attroupés sur les pavés du port !

Ces rois ont fait des fautes, sans doute ; car ils sont maintenant en pleine mer, et n’ont plus de patrie que dans le ciel.

– Maintenant, dis-je à l’ami qui m’avait accompagné, si vous me demandez raison de cette oraison funèbre prononcée à coup sûr, je répondrai que je ne pense pas d’aujourd’hui, avec Hobbes, Montesquieu, Mirabeau, Napoléon, Jean-Jacques Rousseau, Locke et Richelieu, que, si le bien des masses doit être la pensée intime de la politique, l’absolutisme ou la plus grande somme de pouvoir possible, de quelque nom qu’on l’appelle, est le meilleur moyen d’atteindre ce grand but de sociabilité. Là-bas, dis-je en montrant le vaisseau, est le droit et la logique, hors cet esquif sont les tempêtes.

– Nous avons l’avenir, me répondit-il, et la France ! Adieu !

Décembre 1831.




L’évolution politique de Balzac, qui semble trouver son dénouement après la révolution de 1830, fut longue et complexe. Si on peut considérer qu’à la fin de 1831, il a franchement adhéré au légitimisme, comme le montrent le texte ci-dessus, tout comme cette réflexion que l’on trouve dans les Contes bruns : « Le plus beau pouvoir connu… Tout arbitraire et tout justice ; le vrai roi !… » – il convient de remarquer que sa doctrine est loin d’être celle des grands théoriciens traditionalistes de l’époque comme Maistre, Bonald, Ballanche ou le premier Lamennais. Balzac n’invoque pas comme eux les justifications morales, juridiques ou métaphysiques du principe de légitimité. Il met d’ailleurs celui-ci au second plan, puisqu’il va jusqu’à identifier légitimisme et absolutisme. Et l’on voit d’ailleurs bien que son système est, à cette date, un système de défense de la société. 1830 rappelait brutalement 1789, et, qui sait, pouvait rapidement se transformer en 1793.





mercredi 11 juillet 2018

Tham Luang, 17 jours d'intense communion du peuple thaïlandais avec ses enfants…




Ils étaient 12 Sangliers [ หมูป่] d'une équipe de foot et leur entraîneur…
Entrés dans Tham Luang le samedi 23 juin ils ne seront rejoints par une équipe de plongeurs que le lundi 2 juillet,

ce n'est que le dimanche 8 juillet que les 4 premiers d'entre eux seront extraits, une opération qui ne sera achevée que ce mardi 10 juillet…


Les 12 Sangliers et leur entraîneur, Ekkapol Chantawong, sont sauvés… Les trois derniers plongeurs de la Thai Navy Seal et le médecin qui était resté auprès des garçons plusieurs jours sont rentrés… Le succès de l'opération ne doit pas faire oublier le sacrifice il y a quelques jours d'un des sauveteurs, le sergent Saman Kunan, qui a perdu la vie après avoir livré de l'oxygène aux enfants. Les hommages affluent : « De temps en temps, nous voyons un vrai héros »… Ci-après, la dernière photo prise du sergent Saman Kunan avant de perdre la vie jeudi dernier, 5 juillet, alors qu'il revenait de livrer de l'oxygène aux garçons pris au piège dans la grotte. Il avait pris sa retraite de la marine thaïlandaise mais s'est porté volontaire pour porter secours…


Thai Navy SEAL


La dernière photo du sergent Saman Kunan [จ่าเอกสมาน กุนัน] à l'entrée de Tham Luang [ถ้ำหลวง]


















Une vidéo qui montre toutes les difficultés du sauvetage… un parcours que les garçons ont déjà effectué, refoulés vers l’intérieur surpris par la brusque montée des eaux le samedi 23 juin… Ils savent donc par où ils devront repasser lors de leur extraction ! Une grotte qui leur était sans doute familière, peuplée d‘esprits protecteurs…


Funérailles royales pour le sergent Sanam Kunan



















Mardi soir, 10 juillet, les quatre Navy SEALs thaïlandais, qui ont accompagné les derniers Sangliers et leur entraîneur, ont levé le pouce après avoir quitté Tham Luang…  Le Dr Pak Loharnshoon était le dernier à sortir…






Large team behind rescue effort takes a bow



Tham Luang (parc de Khun Nam Nang, district de Mae Sai, province de Chiang Rai)



À l'hôpital de Chiang Raï, pour quelques contrôles de précaution




Bangkok Post : Coach Ek the unlikely stateless hero of cave drama

Bangkok Post : Filmmakers seek to cash in on cave drama


Les vélos des 12 Sangliers et de Ek garés à l'entrée de Tham Luang, avant qu'ils ne soient piégés par des pluies soudaines
photo Saiarun Pinaduang