DeGaulle s'est toujours délecté du sang des Français… |
Les derniers mois des évènements d'Algérie sont ensanglantés par le chaos qu'a déclenché la capitulation de la France gaulliste, le 19 mars 1962. Les crimes des triomphateurs insolents du FLN n'ont désormais plus d'opposition malgré les derniers soubresauts de la résistance de desperados de l'Algérie française. Le vide du pouvoir s'installe au fur et à mesure du repli d'une administration française capitularde et de la passivité d'une armée de quillards pour laisser toute latitude aux agissements revanchards d'un FLN vaincu militairement et de ses militants de la 25ème heure. À partir de mars 1962 et de la capitulation imposée par l'infâme criminel compulsif DeGaulle se multiplient les enlèvements d'Européens aux périphéries d'Alger et d'Oran par ces groupes FLN informels. Plus de 630 civils et militaires sont enlevés dans les quatre mois qui séparent la capitulation du 19 mars 1962 du jour de la proclamation de l'indépendance. Le sort de ces disparus n'a jamais été révélé par les autorités algériennes, tandis que les corps n'ont jamais été restitués aux familles. Alors que les hypothèses penchent pour des actes crapuleux ou des arrestations de militants supposés de l'OAS et des vengeances du FLN, rapidement des rumeurs hantent les quartiers européens, qui évoquent la découverte de cadavres d'Européens vidés de leur sang. Un quotidien britannique affirme même que les "forces de l'ordre" auraient retrouvé des cadavres pendus à des crochets de boucher. L'existence de vampires semble ne plus faire de doute pour les Européens. Cette étude historique révèle que derrière ces enlèvements se cache la pratique des prélèvements sanguins forcés. Cet ouvrage, fruit d'un travail de huit années, fait la synthèse de l'ensemble des informations sur les enlèvements destinés à pallier le déficit de banque de sang du FLN. Il présente ainsi l'ensemble des documents militaires français, d'études algériennes et des archives du CICR de Genève qu'il confronte à des témoignages écrits et oraux de rescapés de ces pratiques. Gregor Mathias reconstitue minutieusement le contexte de la fin des évènements d'Algérie et l'émergence du mythe des vampires et explique les raisons qui ont poussé le FLN à recourir à cette pratique qu'aujourd'hui ne désapprouverait pas le pseudo-État islamique…
Gregor Mathias : Les Vampires à la fin de la guerre d'Algérie, mythe ou réalité ? Préface de Guy Pervillé
Guy Pervillé : Préface au livre de Gregor Mathias : Les Vampires à la fin de la guerre d’Algérie, mythe ou réalité ? (2014)
Guy Pervillé : Les prises de sang forcées en Algérie en 1962 : mythe ou réalité ? (2011)
Il faut remarquer, comme le fait Gregor Mathias, que les accusations de prises de sang forcées ne concernent pas seulement l’Algérie de 1962… L’auteur cite les accusation d’anciens prisonniers marocains du Front Polisario libérés après une très longue captivité en 2005, qui déclarent que les prisonniers étaient transformés en "vaches à sang", certains étant pompés "dix fois par mois" [Mélanie Matarese, "Les survivants de l’enfer sahraoui", Le Monde, mardi 11 octobre 2005, p. 13]. Sont encore cités les témoignages de M. Barry, Le Royaume de l’insolence, Afghanistan 1504-2001, Flammarion, 2002, p. 489 ; celui de C. Chameau et R. Panh, La Machine khmère rouge, Flammarion, 2009, p. 193-194. Plus récemment, un rapport du Conseil de l’Europe a mis en cause l’UCK du Kosovo pour un trafic d’organes qui auraient été prélevés sur des prisonniers serbes (cf. Le Figaro, 25 janvier 2011, p. 8).
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