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vendredi 22 août 2014

Afghanistan - Héritage néfaste des USA : les talibans encore plus forts au lieu d'être battus



Les profits tirés du trafic de drogue afghan sont utilisés pour financer les organisations terroristes dans la région


À l'automne l'opération de l'OTAN en Afghanistan aura 13 ans. Les experts qui dressent le bilan de la campagne reconnaissent son fiasco. Au fond, les talibans se sont renforcés au lieu d'être battus.

Au lieu de la paix et du développement promis à l'Afghanistan, la présence des troupes de l'OTAN a créé des problèmes supplémentaires. La Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) quitte le pays laissant derrière elle une économie ruinée par la guerre. Selon les experts, le taux de chômage s'élève à 80 %. Les simples Afghans se voient obligés de travailler dans les plantations d'opium ou de se joindre aux talibans pour trouver les moyens de subsistance arme à la main a déclaré l'ex-candidat à la présidence en Afghanistan Baz Mohammad Kufi :

« Cette année 280 000 hectares en Afghanistan ont été plantés en pavot à opium. Si le peuple a la possibilité de gagner son pain par un travail honnête, je vous assure qu'aucun Afghan n'optera pour le narco-terrorisme et ne ralliera les talibans ».

Les problèmes de l'Afghanistan sont ressentis dans les États voisins. Le problème majeur est la drogue. Sa production a triplé pendant la présence de l'OTAN sur le territoire afghan. L'Afghanistan est devenu, de fait, le numéro un mondial dans la production des opiacés livrés en Russie et en Europe via les pays d'Asie centrale. Le Tadjikistan est le pays qui a endossé le fardeau de premier obstacle dans la voie du trafic de drogue, estime le directeur de l'Agence de contrôle du trafic de drogue près le président du Tadjikistan Roustam Nazarov :

« Au Tadjikistan la situation relative au trafic de drogue dépend en direct de la situation en Afghanistan. Ces dernières années on y constate la croissance des plantations de pavot à opium et de la production d'opium. En outre, il y a actuellement davantage de plantations de cannabis ».

De l'avis des experts, le Tadjikistan n'est pas évidemment l'unique cible des groupes terroristes concentrés dans le nord de l'Afghanistan. Les analystes militaires reconnaissent que les profits tirés du trafic de drogue afghan sont utilisés pour financer les organisations terroristes dans la région. Celles-ci regroupent de nombreux originaires des pays d'Asie centrale. La multiplication des incidents sur la frontière afghano-turkmène en est un exemple.

La frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan est longue de 1 344 km. À l'époque soviétique elle a été protégée par 25 000 militaires. Après la dislocation de l'URSS 19 000 gardes-frontières russes y ont été déployés pendant 14 ans. Vu les menaces éventuelles, Douchanbé compte sur l'aide des partenaires de l'Organisation du traité de sécurité collective.

Les observateurs estiment que la situation en Afghanistan pourrait se retrouver au centre des discussions du Conseil des chefs d'État de l'Organisation de coopération de Shanghai dont le sommet sera accueilli à l'automne par le Tadjikistan.

Tadjikistan : les rives de l'Amoudaria à proximité du temple de Takht-i-Sangin.
Si le temple de Takht-i-Sangin est situé au Tadjikistan, l'Afghanistan occupe les deux rives du fleuve Amoudaria.



La Voix de la Russie - Afghanistan : l'héritage laissé par l’Amérique

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