Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 18 octobre 2011

"Ratonnades" d'octobre 1961 à Paris, contre ceux qui alors étaient des Français


« Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? »

- En juillet 1961, Maurice Papon  reçoit des mains de DeGaulle
la croix de commandeur de la Légion d'honneur.

- En 1967, Maurice Grimaud remplace Papon à la préfecture de police,
DeGaulle déclare alors à Grimaud :

« Vous avez là un poste très important et exposé.
Il y faut beaucoup de sang-froid et d'autorité.
Vous succédez à un homme qui l'a occupé de façon considérable. »


Alexandre Gerbi , sur son blog "Fusionnisme", signe sur ce sujet un excellent billet : « Ratonnades d’octobre 61 : Le sang comme écran de fumée ».

Un billet sans parti pris qui a le mérite de replacer ces évènements dans leur strict contexte de l’époque tout en les mettant en perspective par rapport à la stratégie de l’infâme DeGaulle…

Un éclairage sur le comportement de DeGaulle, criminel compulsif… Du 17 octobre 1961 à Paris au 26 mars 1962 à Alger puis au 5 juillet à Oran il y a une profonde cohérence… le goût du sang… le goût de la division des Français… la haine des « bougnoules », FLN et Harkis confondus, autant que des Européens d’Algérie… Chaque fois il s’agissait de créer l’irréversible… dans une délectation sénile criminelle de soldat raté. 

Aussi je ne partage nullement le point de vue de certains "Français de Souche" ou l'appel à manifestation marquant une opposition au rappel par des Algériens de ce 17 octobre 1961, notamment à Nice… La lucidité à l’égard du personnage DeGaulle doit primer. En dépit des divergences passées une solidarité entre les victimes, toutes, toutes autant haïes que flouées par cet ignoble personnage DeGaulle doit l’emporter. 

Le tribunal de l’Histoire défalsifiée doit être aussi serein qu'impitoyable.





1 - En sol majeur
 
2 - En sol majeur 
 

6 commentaires:

  1. Je pense que ce message pourrait être utile :
    Vient de paraître : " Les ratonnades d'octobre". Par Michel Levine
    Editions Jean-Claude Gawsewitch 2011.

    En octobre 1961. A Paris, en pleine guerre d'Algérie, Maurice Papon, préfet de police et chef de la répression, instaure un couvre-feu pour les Algériens, citoyens français de seconde zone : chasse au faciès, interpellations systématiques, bouclages de quartiers, etc. Les conditions de vie deviennent infernales pour des milliers d'hommes et de femmes.
    En protestation contre ces mesures qui rappellent l'occupation nazie, le F.L.N. organise le 17 octobre une manifestation pacifique. Aussitôt, Papon "chauffe ses troupes". La machine à tuer est en marche…On retrouvera des centaines de cadavres dans la Seine.
    Le crime commis, c'est le grand silence de la part des autorités et des médias, un mutisme absolu qui durera longtemps. Pour la première fois, on dévoile ce qui était ignoré de l'historiographie officielle ou soigneusement refoulé. L'auteur s'est livré à une véritable enquête, interrogeant victimes, avocats, témoins.
    Michel Levine revient sur cette période tragique de l'Histoire à l'occasion du 50e anniversaire des évènements d'octobre 1961.

    Michel Levine est historien des Droits de l'Homme. Il a notamment publié chez Fayard Affaires non classées (Archives inédites de la Ligue des Droits de l'Homme).

    RépondreSupprimer
  2. "Michel Levine est historien des Droits de l'Homme."

    Une bonne raison de ne pas l'acheter.
    Vous devriez lire cet article aussi :
    http://veterans-jobs-center.fr/vjc/le-coin-des-chronique/le-pretendu-massacre-des-algeriens-a-paris-le-17-octobre-1961-.html

    RépondreSupprimer
  3. Le seconde message, qui critique le livre " les ratonnades d'octobre" renvoie à un site militaire qui nie purement et simplement le massacre, alors même que les noms des victimes (y compris un Français nommé Guy Chevallier) sont connus de tous. Ce négationnisme outrancier ne mène pas très loin...

    RépondreSupprimer
  4. "…les noms des victimes (y compris un Français nommé Guy Chevallier) sont connus de tous…"

    Toutes les victimes, notamment les militants pro-FLN, étaient alors françaises !

    RépondreSupprimer
  5. Elles étaient "françaises" mais pas à part entière...on les appelait d'ailleurs officiellement F.M.A ("français musulmans d'Algérie")Vous connaissez une catégorie de français désignée par son appartenance religieuse ? Le cas s'est effectivement produit pendant le gouvernement de Vichy, où régnait déja un certain M.Papon.Les soldats d'origine algérienne étaient appelés F.S.N.A ("Français de souche nord africaine")ce qui est également très significatif. Quant au couvre-feu du 5 octobre de Papon, il s'adressait, curieusement, aux "Algériens" (relisez-le)et je passe sur le double collège électoral en Algérie. Non, hélas, ils n'étaient pas considérés ni traités comme des Français.Cela aurait pu se faire,très tôt, mais l'Histoire ne repasse pas les plats...

    RépondreSupprimer
  6. Blogger Chardon Ardent a dit...

    Votre remarque est parfaitement justifiée…

    Mais "Français" d'origine algérienne ou de confession musulmane, "ils" étaient bien à l'époque "Français"… Cela ne peut qu'aggraver les agissements criminels de DeGaulle… et accessoirement de son valet Papon.

    Un crime à ajouter à tous les autres… Je voudrais ici plaider pour une vraie solidarité de toutes les victimes de ce criminel compulsif… Pensez aussi à la centaine de milliers d'exécutions sommaires qui ont suivi la Libération… Des "Français"…

    On pourrait aussi parler de Sétif… Drôle de remerciements pour ceux qui s'étaient sacrifiés sur les champs de bataille européens…

    RépondreSupprimer