Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

Pages spéciales…

vendredi 14 octobre 2011

Mariage royal dans l'intimité nationale au dzong de Punakha… "Tashi Delek" !











Le jeune roi Jigme Khesar Namgyel Wangchuck, 31 ans, a couronné la reine Jetsun Pema au dzong de Punakha, capitale du Royaume jusqu'en 1955. Ce dzong du 17e siècle avait été ceinturé de drapeaux aux couleurs auspicieuses, selon les croyances bouddhistes. 

Depuis son couronnement en novembre 2008, à la suite de l'abdication de son père, les 700.000 sujets de ce pays, enclavé entre l'Inde et la Chine, attendaient avec ferveur le mariage de leur roi, diplômé d'Oxford et amateur de basketball. Il poursuit depuis trois ans le processus de démocratisation entamé par son père tout en voulant préserver son royaume des méfaits de la mondialisation.

Les fiancés étaient arrivés séparément peu après le lever du jour, au son d'instruments de musique et dans un nuage d'encens, escortés par des processions de moines en robe rouge et d'officiels drapés dans leur gho traditionnel. Des milliers de villageois descendus des montagnes avoisinantes se pressaient dans la matinée aux portes de la forteresse, parés de leurs plus beaux atours dont les origines remontent au 14e siècle. Des spectacles de danse ont été prévus à l'issue de la cérémonie de trois heures. 

La date de leur mariage a été choisie par un lama en fonction de l'alignement des planètes et des signes astrologiques des fiancés. La veille de leur union était une nuit de pleine lune. 


Le roi, qui a souhaité un mariage simple, dans l'intimité nationale, n'a invité aucune tête couronnée ni aucun chef d'État ou de gouvernement. Pas même Stéphane Bern


Présenté comme proche du peuple, le souverain avait annoncé son mariage en mai lors d'une allocution télévisée au parlement. Depuis, sa fiancée l'a accompagné lors de visites dans le pays. Le roi n'hésite pas à tenir la main de Jetsun, une première dans un pays où le sentiment amoureux ne s'affiche pas en public. 

Le quatrième roi de la "Terre du Dragon-Tonnerre", le père de Jigme, avait quatre épouses. Selon Dasha Karma Ura, chercheur au centre d'études bhoutanaises à Thimphu, "la future reine a le potentiel et la personnalité pour asseoir son autorité de femme sur le trône". "Elle a une grande connaissance de la culture bhoutanaise et elle peut servir d'inspiration à nombre de femmes", dit-il.  Le royaume du "bonheur national brut" ne cache pas sa fierté d'avoir su préserver ses traditions. Il n'avait ni routes, ni téléphone, ni monnaie jusque dans les années 1960. Le Bhoutan n'a autorisé la télévision qu'en 1999. Il a toujours la sagesse de sélectionner ses touristes. Monarchie absolue jusqu'en 2008, le pays est désormais une monarchie parlementaire où le bouddhisme continue d'imprégner la vie quotidienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire