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samedi 22 octobre 2011

Bangkok va devoir être inondée, les digues ouvertes au nord et à l'est












Les étudiants (en vacances de milieu d’année) de la faculté d’Architecture de l’université Chulalongkorn
ont conçu et fabriquent des toilettes portables pour les sinistrés… Ils font appel à des volontaires pour les aider.



Les habitants de Bangkok priés de mettre leurs biens à l'abri


Malgré tous les efforts déployés par les autorités thaïlandaises pour la protéger, Bangkok va devoir être inondée partiellement.

Objectif, évacuer vers la mer les milliards de mètres cubes d’eau accumulés derrière les digues artificielles au nord et à l’est de la capitale avant les grandes marées prévues vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 octobre. Des digues qui résistent de moins en moins à la pression de l’eau… Les zones de Bangkok qui serviront de couloir d‘évacuation des eaux n’ont pas encore été choisies.

Yingluck Shinawatra, Premier ministre, a demandé ce vendredi matin aux habitants de Bangkok, 12 millions d'habitants, de protéger leurs biens, en prévision de probables inondations. Le centre-ville, encore à sec, se prépare au pire. 

Cette annonce est intervenue au lendemain de sa décision de demander à la ville d'ouvrir toutes ses écluses, pour permettre l'évacuation des eaux qui inondent depuis plusieurs jours l’immense plaine au nord de la capitale et qu'il est devenu impossible de maîtriser.



« Je demande à tous les résidents de Bangkok de déplacer leurs biens en hauteur par précaution, mais ils ne doivent pas paniquer, simplement se préparer », a indiqué Yingluck aux journalistes, depuis le centre de secours mis en place à l'aéroport domestique de Don Muang.



Des dizaines de kilomètres de digues de fortune, en sacs de sable, ont été érigés, pendant que les stocks d'eau potable étaient dévalisés et que la grande banlieue abandonnait les voitures pour les bateaux et se prêtait aux évacuations de masse.



Les inondations, provoquées par une saison de mousson anormalement abondante, ont fait au moins 320 morts.



Le gouvernement a mobilisé 50.000 soldats et 30.000 policiers, postant notamment des hommes près des digues pour empêcher leur destruction volontaire par les habitants des zones déjà submergées.

Yingluck a promis de dégager les axes de communication majeurs, notamment les voies express surélevées, sur lesquels des résidents ont garé leurs véhicules. Nous demanderons à des responsables de la sécurité de superviser des sites importants, tels que le Palais royal et l'aéroport international Suvarnabhumi, toujours ouvert.

L'opposition avait réclamé mercredi l'état d'urgence pour donner plus de pouvoir aux militaires et permettre notamment les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. Une option que le gouvernement a jusqu'à présent refusé.

« Je vais réfléchir à l'état d'urgence, mais nous ne sommes pas favorable à ce genre de situation », a-t-elle déclaré ce vendredi. « La coopération des militaires est déjà satisfaisante et en réalité, je ne suis pas sûre que l'état d'urgence améliorerait le problème. »  Yingluck se voit reprocher depuis plusieurs jours indécision et déclarations contradictoires.

Le ministre de la Justice, le général Pracha Promnog, patron du Centre de secours, a émis de son côté une alerte pour deux districts du nord de la ville situés juste derrière une digue et qui pourraient être brusquement envahis par les eaux si elle venait à céder. « Nous craignons que la digue ne résiste pas à la pression de l'eau qui envahirait alors les districts de Lak Si et Don Muang », a-t-il déclaré à la télévision. 

 Le général Pracha estime cependant que Bangkok devrait être épargnée à 90%.

Dessin de Stephff  (The Nation)  : "Tous les animaux sont égaux mais…"

Tourisme : les inondations entraînent de nombreuses annulations…
…"mais nous sommes surtout inondés d'annulations"
"Mesdames, Messieurs, les journalistes, s'il vous plait essayez, un temps soit peu d'avoir une attitude professionnelle à l'anglo-saxonne. Vérifiez, re-vérifiez vos sources avant d'envoyer une info..."
 
Les images impressionnantes des inondations historiques qui ravagent la Thaïlande font peur aux touristes frappant un secteur crucial pour l'économie du royaume, même si les sites les plus populaires ne sont pour l'instant pas touchés.

L'Association des agents de voyage thaïlandais (ATTA) constate des réservations en baisse jusqu'à 70% par rapport à la fréquentation moyenne à cette période de l'année. Et l'Autorité du tourisme de Thaïlande a dénombré environ 25% d'annulations.  "De plus en plus d'annulations arrivent", avait également relevé jeudi son gouverneur adjoint, Sansern Ngaorungsi.

Phuket, Koh Samui ou Koh Phi Phi, îles aux plages de carte postale les plus prisées des touristes, sont au sec. 

L'inquiétude se concentre aujourd'hui sur Bangkok, plaque-tournante régionale où les 12 millions d'habitants se préparent à des inondations inéluctables.

"Personne ne veut venir à Bangkok", note un cadre d'un grand hôtel de la capitale donnant sur le fleuve Chao Phraya. Alors que dans le parking surélevé sont alignées Ferrari et autres voitures de sport de Thaïlandais soucieux de ménager leur véhicule, l'hôtel a positionné 10.000 sacs de sable à des endroits stratégiques.

 "Mais nous sommes surtout inondés d'annulations", a-t-il pesté, précisant que la chaîne hôtelière, qui compte une vingtaine d'établissements dans le pays, a déjà perdu près de 400.000 euros en annulations. Le secteur a malgré tout confiance dans sa capacité à rebondir. "Je pense que si on peut protéger l'aéroport, alors les réservations reprendront après la décrue", espère Chidchai Sakornbadee, vice-président de l'ATTA.


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