Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mardi 5 juillet 2011

La Torah du roi : les islamistes n'ont rien inventé

En Israël deux rabbins favorables au livre « La Torah du roi », qui justifie le meurtre de goys (non-juifs), y compris des enfants, prônent une religion qui ne distingue pas le temporel du spirituel, une invention du Christ. 2 500 juifs religieux extrémistes se sont rassemblés lundi 4 juillet devant la Cour suprême à Jérusalem. Ils protestaient contre les interpellations de deux rabbins de leur mouvance.



Le livre Torath Hamelekh (ou Torah du Roi),  publié en 2009 et co-écrit par Elitzur-Hershkowitz et le rabbin Itzhak Shapira de l’implantation d’Yitzhar en Judée-Samarie, traite des règles de guerre et notamment des conditions dans lesquelles des non-Juifs peuvent être tués sans enfreindre les lois religieuses. La Torath Hamelekh reprend les règles religieuses prescrites en vue de la conquête d’Israël alors que le pays était peuplé des peuplades idolâtres. Les rabbins Dov Lior de Kiryat Arba, proche de Hébron (Cisjordanie), et Yaacov Yossef, fils du leader spirituel du parti Shas, Ovadia Yossef, soutiennent l’ouvrage et ses auteurs.

Un grand nombre de rabbins du mouvement sioniste pour la plus part ont signé des motions de soutien aux rabbins Dov Lior et Yaakov Yossef, qui sont des sommités de la Torah. D’autre part la question posée serait la suivante : Est-ce qu’un rabbin qui enseignerait les lois de la guerre en se basant sur les textes du corpus rabbinique serait en infraction avec la loi ? Un grand nombre de rabbins affirment que non, et que ce serait là une ingérence de la politique dans le rôle du rabbin dont la mission est la transmission du savoir rabbinique.

Dans le cadre de cette affaire lors d'une soirée de solidarité avec le livre et ses auteurs, le Rav de Kiriat Arba Dov Lior avait notamment déclaré « qu’il n’était pas question de laisser quelques fonctionnaires donner des directives et décréter ce qui est permis et ce qui est interdit ». Le Rav Lior avait encore souligné que « c’était le rôle des rabbins de rappeler les règles de la loi juive sans craindre les répercussions de leurs propos ».

« Personne ne me bâillonnera ! », triomphe Yaacov Yossef qui dans son fief du quartier pauvre de Schmouel Hanavi à Jérusalem passe pour « un des grands de sa génération ».  Le rabbin Ovadia Yossef, puissant chef spirituel du parti orthodoxe séfarade Shass, ce Haridi (Craignant Dieu) fait cause commune la mouvance dure des colons. Dov Lior, toujours considéré comme un des chefs de file de ce courant, n’a de son côté plus à faire la preuve d'intransigeance, voire de fanatisme… Dans les années 1980, il inspire un « réseau terroriste juif » anti-arabe. Il figure ensuite parmi les rabbins qui jettent l’anathème contre Yitzhak Rabin et légitiment son assassinat en 1995. Pour lui, Baruch Goldstein, ce colon qui a tué 29 fidèles musulmans en prières en 1994 au caveau des Patriarches de Hébron avant d’être abattu, est tout simplement « un saint et un martyr ».

Prochainement une deuxième édition… Le Rav Isaac Shapira, l'auteur de la Torath Hamelekh, a annoncé qu’il s’apprêtait à publier une seconde édition. Et même une troisième : « En raison de la publicité faite autour de mon livre, il va falloir bientôt préparer la troisième édition. Son contenu répond à des questions actuelles, comme par exemple la façon de considérer et de traiter le problème de Gaza d’après la tradition juive la plus authentique ».

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