Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 5 septembre 2014

Martin Peltier : L'antichristianisme juif - « L'enseignement de la haine »





Martin Peltier parle de son livre "L'antichristianisme juif - « L'enseignement de la haine »"
Un exposé remarquable par sa limpidité, sa concision, allant à l'essentiel
quant aux forces conjuguées de domination occulte qui depuis des siècles enseignent la haine…
À écouter,  et diffuser sans modération !!!

« On parle fréquemment d'antisémitisme chrétien. Un historien juif français, Jules Isaac (celui de Mallet et Isaac), a répandu la thèse que l'Église aurait dispensé un "enseignement du mépris" du peuple juif. Un évêque français, Mgr de Berranger, a déclaré que ce serait "le terreau" sur lequel aurait poussé la Shoah.
Aucune source sérieuse n'étaie ces allégations fantaisistes.
On constate à l'inverse que la tradition rabbinique du Talmud a distillé un enseignement de la haine du Christ et des chrétiens : depuis deux mille ans, l'antichristianisme juif a pris les formes les plus diverses, du blasphème à la lapidation, du bûcher à la révolution. 330 pages bourrées de faits établis, de références solides, pour recomposer une perspective historique raisonnable. Et en finir avec les fantasmes.
Historien, essayiste, romancier, journaliste, Martin Peltier n'a plus l'âge de prendre les censeurs au sérieux. Les sujets qui fâchent l'amusent, à condition de les examiner sérieusement. Il est attaché à la vieille maxime : "Si j'ai tort, qu'on me le prouve, si j'ai raison, qu'on me l'accorde". »

Martin Peltier : L'antichristianisme juif - « L'enseignement de la haine »

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On ne saura jamais ce qu’aurait donné l’alliance du judaïsme et de la réaction païenne si Julien n’était mort d’un coup d’un coup de lance lors d’une bataille en Mésopotamie, à Ctésiphon (363). En quelques années désormais, l’Empire va prendre des formes Chrétiennes. C’est-à-dire que la secte rejetée, risible, méprisée, moquée, vilipendée, persécutée par les juifs demeurés fidèles à la tradition de Ben Zakaï, va être associée à l’Empire du monde.
Cruel moment pour le judaïsme rabbinique : il a été très loin dans l’insulte et la voie de fait, il a lapidé, il a apporté des fagots aux bûchers, dénoncé les chrétiens à l’administration qui crucifiait ou jetait dans l’arène, et maintenant, il a peur de l’heure des comptes. (…)
Les juifs ont dénigré les chrétiens devant les nations pour obtenir leur persécution, et cela fut un succès, mais l’influence chrétienne a grandi. Aussi, dès avant Constantin, déjà, les juifs cherchent leur salut hors de l’Empire.
Ils cherchent des alliances pour se prémunir à toutes fins utiles. Ils trouveront du coté des Perses. En faisant bon accueil par exemple au roi sassanide Sapor lors de son intrusion en Asie mineure et en Syrie vers 260, et en le poussant à des persécutions antichrétiennes. Ils recommencent deux siècles et demi plus tard lors d’une nouvelle invasion perse.
En 608, ils en profitent pour massacrer les Chrétiens d’Antioche, et, en 614, se livrent à un progrome antichrétien général en Palestine. Cette stratégie, payante à court terme, ne sera ni oubliée des Chrétiens, qui découvrent des ennemis cruels et tenaces, ni des romains, qui verront chez les juifs des populations propres à faciliter les invasions étrangères.
Du coté de l’Arabie, aussi, les juifs cherchaient alliance et protection contre les Chrétiens. Par la conversion des rois notamment. Ainsi au sixième siècle, le roi Yusuf Asar Yathar, devenu juif, enleva la ville de Najran (517) et massacra les Chrétiens qui la peuplaient. Considéré sous ce point de vue, la réussite de Mahomet un peu plus d’un siècle plus tard serait un triomphe pour les juifs : ils trouveraient enfin l’allié indispensable contre l’empire romain devenu chrétien.
Cet Empire, ils contribuèrent à le disloquer en faisant bon accueil au conquérant musulman, partout, en Syrie, en Cyrénaïque, au Maghreb et en Espagne, livrant au besoin la clé de certaines villes aux armées du prophète et ses successeurs. Ce dernier fait, qui est attesté par tous les chroniqueurs de l’époque quel que soit leur bord, n’est plus nié par personne, même par les plus ombrageux historiens juifs.

Martin Peltier – L’antichristianisme juif : l’enseignement de la haine, 2014 – Chapitre 4 (Dominer par l’intérieur : la stratégie de l’hérésie) – éditions Die

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