Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 3 mars 2022

Bodh-Gāya : où le Bouddha atteignit l’Éveil

 
 
Bodh-Gāya... le lieu le plus sacré du bouddhisme... là où tout bouddhiste souhaite venir en pèlerinage... C’est ici que le Bouddha a connu la Bodhi, l’Éveil ou Illumination, sous l’arbre dit de la Bodhi, un Ficus religiosa ou figuier des pagodes. Le temple de la Mahabodhi abritant le trône de diamant (Vajrasana) est le principal monument de ce site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2002.

Les communautés bouddhistes du monde entier ont construit dans la ville des temples ou des monastères dans le style respectif de leur pays. On y trouve ainsi un monastère tibétain, des temples japonais, birmans, un temple et un monastère chinois et... un monastère et un wat thaïs.

Le site a connu récemment deux attaques terroristes, en juillet 2013 et janvier 2018, aussi les mesures de sécurité y sont particulièrement sévères. Il est interdit d’y introduire des smartphones et donc de photographier avec. Les photos de la Mahabodi présentées ici ne sont donc que des emprunts.





























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Bodh-Gaya :  le wat, l'hôpital, le monastère thaïs...





















































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Bodh Gaya, au monastère cambodgien...




















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mercredi 2 mars 2022

Bénarès (Varanasi), les ghats la nuit... crémations, sadhus..



Bénarès, les ghats la nuit..
Crémations, sadhus..

Varanasi sur les rives du Gange, pour une dernière halte avant la vie éternelle… Varanasi, un passage entre Ciel et Terre enveloppé d’un voile de mystère, de spiritualité et de traditions ancestrales. Aussi connu sous le nom de Benarès ou Kashi, Varanasi n'est pas seulement l'une des cités les plus anciennes et les plus sacrées sur Terre mais une destination unique où la mort embrasse la vie. Ici, la mort n'est pas un tabou ni une tragédie, mais un évènement sacré, une porte vers la libération spirituelle.
Selon les croyances hindoues, mourir à Varanasi et être incinéré sur les rives du Gange est une bénédiction qui garantit le Moksha, la libération finale de l'âme individuelle du cycle des renaissances, le saṃsāra ; le moksha qui serait l'équivalent hindou du nirvāṇa bouddhique, la libération de l'âme du cycle de la renaissance et de la souffrance. Cette croyance fait de Varanasi un lieu de pèlerinage non seulement pour les vivants, mais aussi pour ceux qui sentent que leur temps dans ce monde touche à sa fin. La ville devient leur dernier refuge, l'endroit où ils attendent patiemment le moment de leur dernier départ.
Les ghats, ces escaliers menant au fleuve, sont l'épicentre de ces traditions de mort. Le plus célèbre d'entre eux, le Manikarnika Ghat, est témoin d'innombrables crémations quotidiennes. Ici, les bûchers funéraires brûlent jour et nuit, enveloppant la zone dans une fumée éthérée et un parfum de bois de santal. Des familles entières se réunissent autour de leurs proches pour leur dernier au revoir, effectuant des rituels transmis de génération en génération.
À Varanasi, la mort se vit en public. Les rues et les ghats sont un plateau où se jouent les derniers actes de la vie. Les corps, enveloppés dans des tissus fins et ornés de fleurs, sont conduits en processions solennelles à travers les rues étroites jusqu'à la rivière. Là, ils sont déposés sur les bûchers et livrés au feu selon un rituel symbolisant la dissolution des éléments physiques et la libération de l'âme. Mais Varanasi n'est pas seulement un lieu de mort ; c'est aussi un lieu d'une immense beauté et de vie vibrante. Ses marchés, temples et ruelles animées montrent la couleur et la richesse de la culture indienne. La ville est aussi un centre important d'éducation et de musique, où la connaissance et l'art sont transmis avec passion et révérence.
Le paradoxe de Varanasi est profond : alors que la mort est omniprésente, la vie aussi a son meilleur. À chaque coin de rue, à chaque ghat, à chaque rituel, Varanasi offre une réflexion sur le cycle éternel de la vie et de la mort. La ville apprend à ses visiteurs à embrasser tant la vie que la mort avec mêmes respect et étonnement.
Varanasi est plus qu'une destination ; c'est une expérience transformatrice, un miroir qui reflète nos propres vies et nos morts. Pour ceux qui cherchent à comprendre la profondeur et le mystère de l'existence, Varanasi offre des réponses dans ses silences sacrés et dans le murmure éternel de ses eaux. Dans cette ville, la mort n'est pas la fin, mais un chapitre crucial du grand livre de la vie, écrit sur les rives du Gange, où chaque âme trouve son dernier refuge et peut-être sa libération définitive.























Bénarès fin de journée, cérémonie brahmane… actions de grâce face au Gange

 


Bénarès, cérémonie brahmane...
une nouvelle journée s’achève, actions de grâce face au Gange...











Plus tôt, avant la cérémonie


Sārnāth : où le Bouddha tint son premier sermon après l’Éveil…





Sarnath, proche de Varanasi (Bénares), la ville la plus sacrée de l'Hindouisme…

Sārnāth, le Bouddha après avoir atteint l'illumination y a tenu son premier enseignement à ses cinq premiers disciples (Quatre Nobles Vérités), ainsi que son deuxième enseignement (l’absence de ‘Soi’)... Asanha bucha qui a lieu le jour de la pleine lune du huitième mois lunaire [en juillet de chaque année]…

Sarnath est le lieu où le Bouddha retrouva ses cinq compagnons d’ascèse et où il mit en mouvement la roue du Dharma (Dharmachakrapravartana).

Le nom Sarnath vient de Saranganatha, qui veut dire le Seigneur des biches. Dans une vie antérieure, le Bouddha, qui était alors un cerf à la tête d’un troupeau de biches, offrit au roi sa vie en échange de celle d’une femelle sur le point de mettre bas qu'il venait de capturer. Le roi fut impressionné par l’altruisme du cerf et se sentit si coupable qu’il décida de créer un sanctuaire le Parc des Biches (Mrigadaya) où les animaux pourraient s’ébattre en paix et en sécurité. Le Parc des Biches devint par la suite réputé auprès des sages comme un lieu paisible et propice pour la méditation, et de nombreux Rishi le fréquentaient.

Peu avant la venue en ce monde du prince Siddhartha, les dieux descendirent sur terre pour annoncer sa venue aux cinq-cents sages qui pratiquaient dans le Parc des Biches. À l’écoute de cette nouvelle, les cinq-cents sages entrèrent dans le nirvana, ne laissant derrière eux que des reliques par lesquelles le sol fut consacré. Le lieu est de ce fait aussi appelé Rishipatana.

C’est dans le Parc des biches que le Bouddha donna son premier enseignement à ses cinq compagnons, Kaundiya, Vaspa, Bhadrika, Mahanaman et Asvajit. Il expliqua les Quatre nobles Vérités, le Sentier octuple et les Douze liens de la production interdépendante. D’abord Kaundiya, puis ses quatre autres amis, obtinrent immédiatement l’Éveil, et réalisèrent le sens ultime de l’enseignement au moment même où il leur était transmis. La Suprême communauté (Arya Sangha) était dès lors établie, et les Trois joyaux présents pour guider les générations futures. De nos jours encore, on considère qu’une communauté monastique existe lorsque cinq moines pleinement ordonnés sont présents en un même lieu. Sarnath devint à partir de ce moment un lieu sacré pour tous les bouddhistes, symbole de la transmission du Dharma et de la fondation de la Sangha.

Peu de temps après le premier enseignement, une cinquantaine de jeunes hommes de la noblesse de Varanasi devinrent membres de la communauté naissante, portant le nombre de disciples à soixante. Tous atteignirent rapidement l’état d’Arhat. Le Bouddha les encouragea à voyager à travers le pays et à partager leur expérience avec les gens qu’ils rencontreraient.

Le Bouddha revint à plusieurs reprises à Sarnath et y donna d’autres enseignements tels que le Buddhapitaka-duhshilanigraha-sutra sur la conduite morale (ou sur les règles de moralité) que doivent suivre les moines et les moniales. Plusieurs autres sutras furent aussi transmis non loin de Sarnath, dans les environs de Varanasi, tels que le Adhyasayasamodana-sutra sur le karma, qui fut prononcé à l’intention d’un groupe de bodhisattvas dont les esprits s’étaient laissé distraire par les plaisirs mondains.






Le Dhāmek Stūpa










































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Swastika, littéralement : de bon augure...

Une symbolisation de la Roue dans le bouddhisme, roue du Dharma, de l’ensemble des Enseignements... Dextrogyre, symbolise initialement le mouvement du Soleil. C’est aussi le sens des circum-ambulations autour d’un stūpa, généralement trois : l’une pour chacun des trois joyaux, Bouddha, Dharma, Sangha...





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Retour à Bénarès…
Saint Thomas, apôtre et évangélisateur de l’Inde à Bénarès !...