Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 28 novembre 2015

L'Orient Le Jour : Témoignage sur la situation économique à Alep








Farès el-Chehabi, homme d'affaires alépin sunnite, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Syrie, fait part des ravages causés par quatre années de guerre sur sa ville et ses alentours. Depuis septembre 2011, il est inscrit sur la liste des personnes sanctionnées par l'Union européenne, accusé d'apporter un soutien économique au régime.

Quelles ont été les conséquences de la guerre sur la zone industrielle d'Alep ?
Alep était la capitale économique de la Syrie. Nous avions plus de 80 000 usines. Bien plus qu'aucune ville au Moyen-Orient. En 2011, dès le deuxième mois de la guerre, les destructions et les pillages ont commencé. Dès les premiers mois, les rebelles nous ont distribué des tracts exigeant la fermeture de nos entreprises, sinon elles seraient brûlées. Ils ont envoyé ces menaces à tous les magasins et entreprises. Les gens ont immédiatement pris peur. Une vingtaine de mes amis industriels, membres de la Chambre de commerce, ont été assassinés car ils refusaient de fermer leurs usines. En 2011, les rebelles avaient réduit en cendres plus de 100 manufactures.
L'une de mes usines se trouvait à Cheikh Najjar, la plus grande zone industrielle. Les rebelles s'en sont emparés en 2011. On m'a dit qu'elle ne m'appartenait plus et que je n'avais pas le droit de la réclamer sous peine de représailles. Mon usine, qui produisait de l'huile d'olive, que je croyais être entre les mains de l'Armée syrienne libre (ASL), était en fait le quartier général de l'État islamique (EI). Une fois cette zone libérée en juillet 2014, j'ai constaté les dégâts. Sur les murs, étaient peints le drapeau de l'EI, il restait les vêtements des jihadistes, leurs tracts. Dans la zone, j'ai remarqué qu'il y avait près de 500 enfants qui avaient été privés d'éducation pendant deux ans. J'ai alors décidé de transformer cette usine en école gratuite.

Vous avez accusé le gouvernement turc d'être derrière le pillage des usines d'Alep…
Oui. Et j'ai des preuves sérieuses. J'ai déposé deux plaintes contre le gouvernement turc, aux tribunaux de Strasbourg et à La Haye. J'ai recueilli des preuves solides, des vidéos, des confessions et des témoins. Beaucoup d'industriels m'appelaient en panique me disant que les rebelles étaient dans leur usine et que des experts turcs étaient avec eux. Les hommes armés ne font pas la différence entre les différentes lignes de production d'une usine. Ils ne savent pas comment désassembler les machines sans les endommager. C'est pourquoi les experts turcs étaient présents, pour choisir leur butin et les envoyer à Gaziantep, à Adana… J'ai reçu plus de 5 000 plaintes d'industriels, victimes de vols. Le butin est parti en Turquie avec la complicité de la police turque. Impossible de faire passer du matériel d'usine facilement. Certaines machines font 20, 30 mètres de long. Ils ont utilisé des camions, sont passés aux postes-frontières, pas à travers des champs d'oliviers. C'est de la contrebande organisée. Ils ont vidé les zones industrielles d'Alep. C'est un champ de ruines.

Aujourd'hui, comment Alep s'organise pour survivre? 
Depuis neuf mois, nous n'avons plus Internet. Depuis que la route Hama-Alep a été libérée, les produits du quotidien arrivent facilement. L'eau est contrôlée par al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda). L'Onu l'a déclarée organisation terroriste en 2014. La Coalition nationale syrienne essaye de rendre al-Nosra acceptable, en l'encourageant à couper ses liens avec el-Qaëda, pour qu'elle puisse rejoindre les modérés. Le Front contrôle en grande partie l'électricité. Et la grande centrale électrique est sous contrôle de l'EI. Donc nous n'avons que très peu d'électricité à Alep. Le gouvernement négocie avec eux. « Les terroristes » vous disent : « On donne à Alep 5 % d'électricité et on prend le reste. » Ce qui équivaut à 5 mégawatts pour 3 millions de personnes. Ce n'est pas de la négociation, c'est du chantage sur l'électricité comme pour l'eau. Nous attendons la libération de la plus grande station électrique près de l'aéroport de Kweires. Personne ne peut l'attaquer, car il y a des risques de contamination, de radiations… On a une autre centrale à Zorba qui devrait être libérée dans les prochains jours.

Est-ce que les Alépins habitant les zones contrôlées par le gouvernement craignaient que le régime ne les laisse tomber ?
Beaucoup de gens étaient frustrés au début et furieux, car ils se sentaient abandonnés. Nous n'étions pas en mesure de nous défendre contre les rebelles. Nous étions face à deux choix : soit détruire nous-mêmes ce qui reste d'Alep et les combattre, ou bien les assiéger sans détruire la ville. Et c'est la seconde option qui est en cours. Les gens bradent leurs maisons alépines à l'ancienne, juste pour partir. Et les plus visés sont les chrétiens et les Arméniens. Il ne reste que 10 000 Arméniens à Alep, alors qu'ils étaient plus de 200 000 avant la guerre. J'ai rendu visite aux patriarches et aux prêtres de toutes les communautés, et tous tiennent le même discours : ceux qui les attaquent sont des islamistes qui veulent les forcer à quitter le pays. Mais les islamistes oublient que la communauté chrétienne à Alep n'est pas une invitée. Ce sont les habitants originels de la ville. Ils étaient là avant les musulmans. Et on espère qu'un jour, les chrétiens reviendront.

Vous critiquez les rebelles, mais de son côté, le gouvernement syrien achète le pétrole de l'EI…
Déjà, ce pétrole n'est pas à l'EI. Il appartient aux Syriens. Donc, si un groupe contrôle ma production de blé, de coton ou d'huile, c'est mon travail de libérer mon usine ou de racheter la production par tous les moyens possibles. Il m'appartient. Donc, c'est hypocrite de pointer du doigt les efforts du gouvernement syrien qui rachète ce pétrole à l'EI pour le redonner à ses citoyens. Et puis le régime bombarde par ailleurs certains champs pétroliers.

Que pensez-vous des futures élections, décidées à Vienne, qui devront se tenir dans 18 mois ?
Nous décidons qui doit nous gouverner à travers des élections libres. Nous n'avons aucun problème si ces élections sont contrôlées par une organisation internationale tant qu'elle n'est pas corrompue. Si vous souhaitez le départ d'un président, organisez des élections. Mais nous n'acceptons pas les groupes rebelles comme Jaïch al-islam ou autre… Laissons les groupes dit « modérés » participer aux élections. S'ils gagnent, nous seront obligés de l'accepter. C'est la loi du bulletin de vote. Mais personne ne veut réellement d'élections et ils exigent que le président démissionne. Car ils savent que si Bachar el-Assad y participe, il gagnera. Il aura la majorité, peut-être pas 90 %, mais 45 % lui suffirait pour gagner. Et pour l'instant, personne du côté de l'opposition ne peut rallier autant de suffrages.

Comment voyez-vous votre pays dans quelques années ? 
La Syrie ne sera jamais plus comme avant. Elle est détruite. Nous avons des réfugiés partout malheureusement. En 2010, nous n'avions aucune dette étrangère. Je pense que dix ans après la fin de la guerre, nous serons à nouveau considérés comme un pays fort. Mais pour guérir nos blessures, cela prendra des générations et des générations, comme c'est encore le cas au Liban.


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La gesticulation martiale de Hollande veut occulter ses accointances avec le terrorisme…






Vendredi a eu lieu, aux Invalides, la commémoration nationale en l’honneur des victimes de l’attentat du 13 novembre.

On considérera sans doute mal venu de rompre ce que certains tiennent pour un beau moment d’unanimité nationale. Tout écart peut sembler une offense aux morts que tant de familles pleurent.

Mais nous devons à la vérité de dire que celui qui préside la cérémonie, François Hollande, est sans doute le moins légitime à le faire.

Certains proches des victimes se sont désolidarisés, alléguant les lacunes des systèmes d’alerte et les effets de la politique laxiste de Taubira qui a conduit à sortir de prison plusieurs des terroristes qui auraient dû se trouver incarcérés et, donc, hors d’état de nuire au moment des faits.

Mais il y a bien plus grave. La gesticulation martiale du Président qui dit faire désormais une guerre totale aux terroristes occulte la réalité : le même Président depuis trois ans – et dans le sillage de son prédécesseur -, loin de faire la guerre aux terroristes, comme le croit l’opinion, leur a envoyé des armes, des conseillers militaires et peut-être quelques soldats, dans les zones rebelles de Syrie et dans les camps d’entraînement de Jordanie et de Turquie. Cette aide s’est faite en violation d’un embargo sur les armes décrété tant par l’ONU que par l’Union européenne.

Les alibis de cette politique qui, en regard de l’impératif de protéger les Français, s’apparente à une trahison, sont doubles.

Le premier : nous n’aidons pas Daech mais Al-Nosra (nouveau nom d’Al-Qaïda) qui représente, dit-on, les rebelles « modérés » (c’est encore ce que vient de dire Washington) ou l’Armée syrienne libre. Imposture, bien entendu. Ces prétendus rebelles modérés partagent avec Daech l’idéologie islamiste. Ils en ont les méthodes atroces, comme le montre le massacre du village chrétien de Maaloula perpétré par eux.

L’autre alibi, ce sont les horreurs que l’on prête au régime de Bachar el-Assad. S’il fait peu de doute que le président de la Syrie, toujours reconnu internationalement comme le seul gouvernement légitime, s’appuie sur une police politique de type soviétique, la propagande hystérique que lui opposent les médias occidentaux est exactement du même type, ce qui rend difficile de savoir où est la vérité. Une partie de ce qu’on lui a reproché s’est avéré faux, comme l’utilisation de gaz ou le massacre de Homs, en réalité opérés par les rebelles. Quoi qu’il en soit, il n’est pas venu, lui, massacrer des Parisiens. Bien au contraire, il était prêt à nous livrer des informations sur les djihadistes opérant en France. Or, M. Valls n’en a pas voulu.

Mais le plus abject dans l’engagement de la France auprès des djihadistes est que, par derrière de grandes considérations morales, il intervient sur fond d’affairisme. Certes, le conformisme atlantiste y a sa part, l’idéologie droit-de-l’hommiste aussi, mais le souci de satisfaire nos alliés et partenaires en affaires, Arabie saoudite et Qatar, encore davantage. Lâcheté ou corruption ? Que l’on fasse des affaires avec ces pays gorgés de pétrodollars, soit, mais rien ne justifie de les laisser soutenir activement des mouvements islamistes qui veulent ouvertement notre mort. Encore moins de soutenir, nous aussi, ces mouvements.

Les Français commencent à prendre conscience de ces faits. Mais en ont-ils tiré toutes les conséquences ? Pour le moment, Hollande surfe sur le deuil national. Poses martiales et agitation diplomatique (que nos partenaires ne prennent sûrement pas très au sérieux) contribuent même à le faire remonter dans les sondages. Qu’en sera-t-il quand les Français auront enfin compris l’imposture que recouvre cette gesticulation en regard du soutien que nos dirigeants ont continûment apporté aux djihadistes au cours des dernières années ?

Émmanuelle Prévost appelle au boycott des cérémonies

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Le père d'Aurélie, victime de l'attentat du Bataclan, ne se rendra pas (non plus) à l'hommage national


vendredi 27 novembre 2015

Alain Benajam : Islam, la double manipulation de l'impérialisme


Les USA et leurs affidés de l'impérialisme ont pour projet, depuis la fin du siècle dernier de remodeler le grand moyen orient. Ce remodelage doit consacrer la fin des états nations des région arabo-musulmanes pour les remplacer par des états religieux croupions et soumis.

Le moyen était de procéder par nettoyages ethniques pour regrouper les populations par ethnies et religions afin de casser les frontières reconnues internationalement.

Pour les USA, il n'était pas possible de massacrer et de terroriser directement les populations pour appliquer leur plan. Il fallait passer par un certain nombre de fictions destinées aux peuples occidentaux afin de masquer de terrifiants desseins.

Le projet impérialiste


La fiction d'un ennemi, l'État islamique

L'État islamique a pour fonction de réaliser ce que les USA ne peuvent faire ouvertement. Une première fiction fut mise en place, celle de « la guerre au terrorisme » et maintenant à l'État islamique, qui doit être présenté comme ennemi irréductible afin que les USA puissent conserver les mains propres aux yeux du monde.

Cette fiction de la guerre au terrorisme a commencé avec Al Qaïda organisation militaire clandestine de recrutement de mercenaires, mais Al Qaïda n'avait pas pour fonction d'établir de pouvoir étatique sur des régions entières, ce n'était que du recrutement de combattants enrôlés pour combattre ça et là les ennemis de l'impérialisme.

L'État islamique lui a pour but de se saisir de territoires et y installer un pouvoir en cassant des frontières en l’occurrence celles de l'Irak et de la Syrie, il va plus loin qu'Al Qaïda dans le dessein impérialiste.

L'État islamique, prise de possession de territoires sur deux États, Syrie et Irak


L'État islamique a également pour intérêt dans cette fiction de « guerre au terrorisme » de montrer des « bons », maintenant Al Qaïda qui sont ouvertement appuyés, armés et financés pour combattre des « régimes » hostiles et de désigner des « méchants » ceux qui font ouvertement le plus sale boulot pour le compte de cet impérialisme. Ces « bons » transmettant armes, munitions et fonds aux « méchants ». Ainsi il est simple de faire semblant d'attaquer les « méchants » tout en les supportant par l'intermédiaire des « bons ».

Les revendications d'acte terroristes sous faux drapeaux précédemment attribués à Al Qaïda désigné maintenant « bon » ("ils font du bon boulot") sont maintenant attribués à l'État islamique désigné « méchant ».

Alors, la deuxième fonction de l'État islamique est, en revendiquant d'horribles attentats, de faire monter l'islamophobie, une guerre civile larvée et de donner prétexte à la limitation des libertés publiques afin de museler une population qui devient de plus en plus hostile. Le « méchant » doit apparaître de plus en plus « méchant » pour faire peur.

On voit que la création de cette entité pseudo hostile mais parfaitement contrôlée ne présente que des avantages pour l'impérialisme.

Comment Al Qaïda et l'État islamique ont il put recruter autant de mercenaires dans tous le monde arabe ? En élaborant une autre fiction pour le côté musulman avec l'aide et les moyens financiers de son très proche allié l'Arabie saoudite.

La fiction religieuse

Il fallait donner corps également à la guerre des civilisations côté musulman pour alimenter un « jihad » contre les « Croisés » assimilés à un impérialisme, il fallait « fondamentaliser » et radicaliser la religion musulmane la montrer en quelque sorte « révolutionnaire » anti occidentale pour pouvoir recruter parmi une jeunesses toujours prompte à l'engagement ou recruter parmi des populations pauvres agricoles et traditionnelles. Ce rôle fut dévolu à l'Arabie saoudite des Wahhabites et au Qatar des « Frères musulmans » alliés depuis toujours des anglo-saxons. Cette fiction passa par les mosquées pourvues largement en capitaux et en imams qui fustigeaient l'Occident dans leurs prêches reprenant le thème du jihad contre les Croisés modernes.

Depuis le début du siècles les anglo-saxons et leurs alliés saoudiens travaillent à créer ce fossé civilisationnel en faisant monter cette double fictions, celle d'un islam qui serait anti-occidental et anti-impérialiste d'un côté pour les populations musulmanes et de l'autre un islam qui serait fondamentalement barbare et terroriste pour les populations occidentales.

Évidemment tout cela n'est que manipulation, l'islam pas plus que d'autres religions n'est ni révolutionnaire (pour s'en convaincre voir l'Arabie saoudite) ni intrinsèquement terroriste puisque ce terrorisme comme celui du 11 septembre 2001 est toujours pratiqué par des spécialistes occidentaux, sous faux drapeaux.

La Russie ennemi permanent de la thalassocratie anglo-saxonne se devait de briser ces deux fictions en montrant derrière ces manipulations d'opinions, occidentales et musulmanes, l'horrible et criminel visage de l'impérialisme. En s'attaquant réellement à ses mercenaires autant ouvertement armés que clandestinement soutenus, ne croyant nullement à ses fictions, la Russie a mis à terre les plans de l'impérialisme qui projetait une fois l'affaire moyen-orientale terminée de lancer ses armées sur son sol.



Alain Benajam : Islam, la double manipulation de l'impérialisme

Les parties en présence et leurs conflits mouvants en Syrie… pour les Nuls et moins-Nuls !

Joe Quinn : Russie, Syrie et la Guerre du gaz anglo-américaine au Moyen-Orient

Olivier Berruyer (DiaCrisis) : “Daesh : autopsie d’un monstre” :
Il y a aussi des enjeux économiques absolument considérables… C’est un aspect qui était assez peu évoqué jusqu’ici mais il y a effectivement en arrière-plan le pétrole et le gaz, parce que jusqu’ici l’Arabie Saoudite domine la production de pétrole et le Qatar celle du Gaz. Or ces deux pays apprennent que l’Iran, leur plus farouche rival, projette de construire un pipeline qui traverserait l’Irak et la Syrie pour s’assurer un débouché vers la Méditerranée, alors ça redistribuait totalement les cartes du marché du pétrole et du gaz, et pour Alain Juillet c’est un des éléments qui vont pousser ces deux pays à déstabiliser Bachar el-Assad.




Mireille Delamarre (20 juin 2013) - Syrie Guerre du gaz : Assad obstacle au gazoduc Qatar-Turquie



jeudi 26 novembre 2015

Messe à Paris pour le repos de l'âme de ces soldats que la Russie a perdus…


Le 24 novembre, la Russie a perdu en Syrie deux de ses soldats : le lieutenant-colonel Oleg Pechkov et le fantassin de marine Alexandre Pozynitch.



Oleg Pechkov, 52 ans, était aux commandes du bombardier Su-24 frappé par un missile turc. Le pilote est parvenu à s’éjecter mais a été tué dans les airs par des tirs rebelles venant du sol. Le chef d’un groupe de Turkmènes syriens, opposés à Bachar el-Assad, opérant près de la frontière turco-syrienne, Alpaslan Tchelik, a confirmé à Reuters que « ses combattants ont tiré sur les deux pilotes russes lors de leur descente en parachute » et que Konstantin Mourakhtine, le co-pilote « a pu s’échapper ».

En fait, selon des sources de Novaïa Gazeta au sein du renseignement syrien, Mourakhtine a rapidement été capturé par un groupe de bandits après son atterrissage. Parallèlement, les forces russes et syriennes ont déployé une opération de sauvetage.

Vers 11 heures du matin, heure locale, soit une heure et demie après l’attaque contre l’avion, cinq hélicoptères Mi-8 ont été envoyés sur le lieu du crash. Chaque appareil transportait sept à huit soldats des forces spéciales russes et deux à trois Syriens devant servir d’interprètes et de passeurs. Les hélicoptères ont suivi les signaux envoyés par les radios installées sur le mécanisme de lancement que les aviateurs avaient utilisé pour s’éjecter de l’avion. En atterrissant, un des Mi-8 a été la cible de tirs provenant du sol. Le fantassin de marine Alexandre Pozynitch, 29 ans, a péri dans cette attaque.

Konstantin Mourakhtine, 39 ans, a été retrouvé vers midi. Les forces spéciales russes ont encerclé ses ravisseurs, avant de négocier avec leur chef. Vers 15 heures, Konstantin Mourakhtine a été ramené à la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie. Le lendemain, l’aviateur a confié à la presse attendre « avec impatience » sa sortie de l’hôpital, « pour reprendre immédiatement du service » et « venger la mort » du colonel Oleg Pechkov.

Le 25 novembre, le président russe Vladimir Poutine a décerné à titre posthume le titre de Héros de la Fédération de Russie à Oleg Pechkov. Le capitaine Konstantin Mourakhtine et le marin Alexandre Pozynitch ont tous deux été décorés de l’Ordre du Courage.



mercredi 25 novembre 2015

Jean-Michel Vernochet reçoit Roueida Khoury, qui revient d'un long voyage en Syrie




Jean-Michel Vernochet reçoit Roueida Khoury, qui revient d'un long voyage en Syrie. Ils évoquent pour Médias-Presse-Info les récents attentats de Paris, et la situation des chrétiens en Syrie, qui vivent depuis cinq années le calvaire de la guerre qu'a subi dans une soirée d'un vendredi 13 la France.

Le mardi 15 décembre à 20 heures, salle Saint-Léon, place du Cardinal Amette, Paris 15e, une grande manifestation est organisée pour évoquer cette situation.



Chrétiens de Syrie Pour la Paix



mardi 24 novembre 2015

Damien Viguier : "Les Français sont-ils abrutis ou terrorisés ?"



Dans la rigueur du droit français, c'est un piège intellectuel que de parler de terrorisme… Le droit français a été investi de l'intérieur par des voyous… Ce droit perverti est cohérent avec ce droit international qui en Syrie veut justifier une agression… "Terrorisme"… comme "antisémitisme" ne figurent nulle part dans le code pénal… Une absence voulue de définition qui permet à l'accusation une interprétation de la manière la plus libre… Une imprécision qui devient instrument de persécution de tout opposant… Voilà pourquoi les Français sont devenus soit abrutis soit terrorisés…

Damien Viguier : "Les Français sont-ils abrutis ou terrorisés ?"


"Les raisons de l'immobilisme du peuple français"

Conférence donnée à Damas le 1er octobre 2015 par Me Damien Viguier, lors d’un colloque sur les moyens de lutter contre le terrorisme.


Chrétiens de Syrie Pour la Paix : Informer, Alerter et Agir pour rétablir la Paix



lundi 23 novembre 2015

Les parties en présence et leurs conflits mouvants en Syrie… pour les Nuls et moins-Nuls !




La distribution confessionnelle en Syrie - التوزيع الطائفي في سوريا


Voici un texte pour nous qui avons bien du mal à comprendre et suivre les parties en présence et leurs conflits en Syrie… Un texte qui nous aidera enfin à nous y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants, et tous les autres… Un article -les Français y seront sensibles- qui a la courtoisie de ne jamais qualifier l'attitude des dirigeants socialistes en France.

*    *    *

Le président Bachar el-Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra !).

Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants !) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.

Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar el-Assad (qui est toujours méchant) ; ce qui est une bonne chose.

Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.

Pour en revenir à la Syrie.

Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce Russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar el-Assad (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?

Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.

Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) vont fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar el-Assad (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.

Donc, une coalition formée par Bachar el-Assad (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.

Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar el-Assad (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar el-Assad ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).

Bachar el-Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.

Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).

Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar el-Assad et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)

Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.

Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar el-Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran (aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence

J’espère vous avoir éclairci la situation !



Traduction par Maxime Belhache pour Valentin Vasilescu et Réseau international



L'appel des jeunes Russes aux peuples d'Europe


De jeunes Russes appellent les Européens à réagir (autrement que par des crayons brandis, des poèmes lus, des fleurs déposées… des cierges allumés et la prière) et à s’unir contre la menace islamiste et contre les pays et gouvernants qui l’orchestrent.

L'appel des Russes aux peuples d'Europe

La France et TV5Monde continuent effrontément leur propagande criminelle contre le régime de Bachar el-Assad et en faveur de tous les terroristes islamistes…


Un ramassis éhonté de mensonges et contre vérités débités par deux zigotos qui auront bien du mal à imposer un semblant de crédibilité !


La propagande des médias français contre le régime du président Bachar el-Assad et en faveur de tous les terroristes islamistes n'a pas changé malgré les massacres commis à Paris par ces mêmes islamistes le vendredi 13 novembre… Une insulte flagrante aux victimes des massacres des islamistes en Syrie et ailleurs…




TV5MONDE et RFI avec "Le Monde" présentent "Internationales", rendez-vous hebdomadaire de décryptage de l'actualité. "Internationales" accueille chaque semaine une personnalité de l'actualité politique, économique, scientifique ou culturelle.

Présentation : Philippe Dessaint

Invités :

Salam Kawakibi, politologue syrien et Nicolas Hénin, journaliste spécialiste de la Syrie Salam Kawakibi est un politologue syrien. Il a obtenu, en 1995, un Diplôme d’ Etudes Approfondies en sciences Politiques comparatives « Monde Arabe et Musulman » à l’Institut d’Études Politiques (IEP) d’Aix-en-Provence, et, en 1993, un Diplôme d’études supérieures en relations internationales à l’Université d’Alep.

Nicolas Hénin, né au Mans en 1975, est un journaliste français de presse écrite, radio et télévision. Il effectue divers reportages sur d’autres crises ou conflits du monde arabe, dont le Soudan, la Somalie et le Yémen, tant comme correspondant de l’hebdomadaire Le Point que pour des reportages télévisés. Depuis le déclenchement des mouvements dits du « printemps arabe », Nicolas Hénin couvre les événements d’Égypte, de Libye, du Yémen puis de Syrie où il se rend à cinq reprises de 2011 à juin 2013. En 2013, il est enlevé à Racca et détenu pendant près d'un an par l'État islamique. Il publie en mars 2015 Jihad Academy, un essai sur "nos erreurs face à l'État islamique"


La France vient de connaître le pire, ce vendredi 13 novembre. 129 morts à Paris, une mobilisation massive de la police et de la justice, un « tournant sécuritaire » de François Hollande face à la menace terroriste. Et une situation nouvelle : l'urgence est d'éradiquer Daech ! Une coalition de fait se met en place : Américains, Russes et Français désormais « alliés » face aux fondamentalistes, comme si le départ de Bachar el-Assad n'était plus l'urgence. Salam Kawakibi est une figure de l'opposition démocratique syrienne. Faut-il collaborer avec le régime syrien et oublier des dizaines de milliers de victimes ? L'opposition syrienne se sent-elle trahie par ces revirements ? Pourquoi n'a-t-elle pas été réunie pour renverser Bachar ? Éléments de réponse, avec Salam Kawakibi.

Présentation : Philippe Dessaint (TV5MONDE), Sophie Malibeaux (RFI), Hélène Sallon (« Le Monde »).


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TV5Monde Internationales : Salam Kawakibi, militant de l'opposition syrienne et Nicolas Hénin, journaliste