Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

samedi 28 novembre 2015

La gesticulation martiale de Hollande veut occulter ses accointances avec le terrorisme…






Vendredi a eu lieu, aux Invalides, la commémoration nationale en l’honneur des victimes de l’attentat du 13 novembre.

On considérera sans doute mal venu de rompre ce que certains tiennent pour un beau moment d’unanimité nationale. Tout écart peut sembler une offense aux morts que tant de familles pleurent.

Mais nous devons à la vérité de dire que celui qui préside la cérémonie, François Hollande, est sans doute le moins légitime à le faire.

Certains proches des victimes se sont désolidarisés, alléguant les lacunes des systèmes d’alerte et les effets de la politique laxiste de Taubira qui a conduit à sortir de prison plusieurs des terroristes qui auraient dû se trouver incarcérés et, donc, hors d’état de nuire au moment des faits.

Mais il y a bien plus grave. La gesticulation martiale du Président qui dit faire désormais une guerre totale aux terroristes occulte la réalité : le même Président depuis trois ans – et dans le sillage de son prédécesseur -, loin de faire la guerre aux terroristes, comme le croit l’opinion, leur a envoyé des armes, des conseillers militaires et peut-être quelques soldats, dans les zones rebelles de Syrie et dans les camps d’entraînement de Jordanie et de Turquie. Cette aide s’est faite en violation d’un embargo sur les armes décrété tant par l’ONU que par l’Union européenne.

Les alibis de cette politique qui, en regard de l’impératif de protéger les Français, s’apparente à une trahison, sont doubles.

Le premier : nous n’aidons pas Daech mais Al-Nosra (nouveau nom d’Al-Qaïda) qui représente, dit-on, les rebelles « modérés » (c’est encore ce que vient de dire Washington) ou l’Armée syrienne libre. Imposture, bien entendu. Ces prétendus rebelles modérés partagent avec Daech l’idéologie islamiste. Ils en ont les méthodes atroces, comme le montre le massacre du village chrétien de Maaloula perpétré par eux.

L’autre alibi, ce sont les horreurs que l’on prête au régime de Bachar el-Assad. S’il fait peu de doute que le président de la Syrie, toujours reconnu internationalement comme le seul gouvernement légitime, s’appuie sur une police politique de type soviétique, la propagande hystérique que lui opposent les médias occidentaux est exactement du même type, ce qui rend difficile de savoir où est la vérité. Une partie de ce qu’on lui a reproché s’est avéré faux, comme l’utilisation de gaz ou le massacre de Homs, en réalité opérés par les rebelles. Quoi qu’il en soit, il n’est pas venu, lui, massacrer des Parisiens. Bien au contraire, il était prêt à nous livrer des informations sur les djihadistes opérant en France. Or, M. Valls n’en a pas voulu.

Mais le plus abject dans l’engagement de la France auprès des djihadistes est que, par derrière de grandes considérations morales, il intervient sur fond d’affairisme. Certes, le conformisme atlantiste y a sa part, l’idéologie droit-de-l’hommiste aussi, mais le souci de satisfaire nos alliés et partenaires en affaires, Arabie saoudite et Qatar, encore davantage. Lâcheté ou corruption ? Que l’on fasse des affaires avec ces pays gorgés de pétrodollars, soit, mais rien ne justifie de les laisser soutenir activement des mouvements islamistes qui veulent ouvertement notre mort. Encore moins de soutenir, nous aussi, ces mouvements.

Les Français commencent à prendre conscience de ces faits. Mais en ont-ils tiré toutes les conséquences ? Pour le moment, Hollande surfe sur le deuil national. Poses martiales et agitation diplomatique (que nos partenaires ne prennent sûrement pas très au sérieux) contribuent même à le faire remonter dans les sondages. Qu’en sera-t-il quand les Français auront enfin compris l’imposture que recouvre cette gesticulation en regard du soutien que nos dirigeants ont continûment apporté aux djihadistes au cours des dernières années ?

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