Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

lundi 2 février 2015

Réquisitoire de Jean-Marie Bastien-Thiry contre DeGaulle, le 2 février 1963… et pas seulement contre DeGaulle !… Un document d'une extraordinaire actualité !…


"Bastien était chargé de mission par le haut commandement rattaché au C.N.R. et cette mission, à mon sens trop humaine, était non pas de tout liquider mais de faire des prisonniers. Je dois dire que j'enrage encore en me remémorant notre petite sortie. Pensez donc, si au lieu de tenter de percer les pneus nos gars avaient flingué le pare-brise ! Pour des tireurs chevronnés, c'eût été un enfantillage. Quel gaspillage de compétence ! Bien entendu, Bastien ne voulait pas que nous tirions à tort et à travers. (...) Hélas !…"

Le document à faire lire par tous les enfants des écoles…
et dans toutes les casernes de la République…

DÉCLARATION DU COLONEL BASTIEN-THIRY
 2 février 1963 






L’action dont nous répondons aujourd’hui devant vous, présente un caractère exceptionnel et nous vous demandons de croire que seuls des motifs d’un caractère également exceptionnel ont pu nous déterminer à l’entreprendre. Nous ne sommes ni des fascistes ni des factieux mais des Français nationaux, Français de souche ou Français de cœur, et ce sont les malheurs de la patrie qui nous ont conduits sur ces bancs. Je suis le chef de ceux qui sont ici, j’assume à ce titre toutes mes responsabilités et c’est pourquoi je parlerai au nom de mes camarades et plus longuement qu’ils ne l’ont fait avant moi.

Nos motifs d’action sont liés aux conséquences de l’effroyable drame humain et national qui, à la suite des événements qui se sont déroulés en Algérie depuis bientôt cinq ans, ont mis en jeu, et mettent encore journellement en jeu la liberté, les biens et la vie de très nombreux Français ; après avoir mis en jeu l’existence même, en tant que telles, de collectivités nationales dans leur ensemble, et l’existence même du principe de l’unité nationale.

Nos motifs d’action sont liés aussi, et par voie de conséquence, au danger, mortel, à notre avis, que fait courir à notre pays l’actuel pouvoir de fait : par suite des conditions dans lesquelles a été obtenu ce qu’on a osé appeler le règlement du problème algérien, des principes et des lois qui sont, ou qui devraient être à la base de la vie nationale, ont été mis en question. Les nations sont mortelles et, dans un passé lointain ou proche, des nations ont cessé d’exister en tant que telles. Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d’un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français.

Ce patrimoine procède d’un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l’homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui ont un caractère universel et qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale. Nous croyons qu’on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière ; sans la mettre, par le fait même, à la merci des diverses formes de matérialisme moderne, au premier rang desquels se place évidemment le totalitarisme communiste, négateur de la liberté humaine, qui empêche l’homme et les collectivités de s’épanouir librement, en en faisant de simples éléments dans le cadre et au service d’une doctrine perverse et fausse.

Nous croyons nécessaire, au début de cette déclaration, de rappeler brièvement ce que furent, au cours des cinq dernières années, les principaux aspects du drame algérien. Ce drame n’appartient pas encore au passé ; il est inscrit aujourd’hui dans la chair et dans le cœur de millions d’êtres humains.

Rappelons-nous que la période de mai-juin 1958 avait été précédée par des mois de troubles et d’incertitudes qui avaient ébranlé l’armée française et l’opinion publique. Un changement du régime politique français fut rendu possible par l’attitude de l’Armée et s’opéra à Paris. Ce fut à cette époque que des engagements solennels furent pris devant le peuple français, devant l’Armée et devant les différentes communautés d’Algérie par celui qui personnifiait le nouveau pouvoir politique. Ces engagements furent pris sous forme de serments à Oran, à Mostaganem, à Bône et autres lieux de la terre algérienne ; et ces serments proclamèrent que l’Algérie resterait terre française et que tous les habitants d’Algérie deviendraient des Français à part entière. Ces engagements, nul n’était obligé de les prendre ; ces serments, nul n’était obligé de les prêter ; mais dès lors qu’ils étaient pris par un chef de gouvernement nouvellement investi, ils avaient valeur de programme politique. Serments prêtés par un officier général en uniforme devant d’autres officiers et soldats, c’était une question d’honneur, d’honnêteté intellectuelle et de simple bonne foi de tout faire, de faire tout ce qui était humainement possible pour honorer ces engagements et pour tenir ces serments.

À l’époque, ces engagements impliquaient toute une politique qui fut, dès ce moment, mise en œuvre par l’Armée et par l’administration française en Algérie ; ils signifièrent la parole donnée, au nom de la France, par d’innombrables officiers et fonctionnaires ; ils signifiaient l’engagement à nos côtés, dans la vie et dans la mort, de milliers de Musulmans français qui, par les paroles mêmes du nouveau chef de l’État, étaient incités à faire confiance à la France et à se ranger à ses côtés.

À cette époque, ces engagements représentaient pour la majorité des Français, et pour l’armée française, un programme politique qui était à la fois réaliste, conforme aux intérêts moraux et matériels de tous les habitants d’Algérie, conforme aux intérêts supérieurs et stratégiques de notre pays : l’Algérie était française depuis cent trente ans, la vie menée en commun sur le sol algérien par les diverses communautés, le sang versé en commun sur les champs de bataille, avaient créé des liens qui, vraisemblablement, pouvaient devenir inaltérables.

Le nationalisme algérien n’existait vraiment que dans des sphères assez restreintes, chez une minorité d’agitateurs politiques et de terroristes. Ce nationalisme ne touchait pas profondément les masses qu’il aurait été possible, selon toute vraisemblance, de rallier définitivement à la France dans la mesure où celle-ci se serait montrée forte, généreuse et unie. Il fallait pour cela une ligne politique ferme et continue venant de Paris, mettant en œuvre divers moyens propres à montrer aux Musulmans que leur intérêt moral et matériel était de rester français, à les amener progressivement à confirmer en toute liberté leur option française. Ces musulmans avaient infiniment plus à gagner dans une véritable libération de l’individu et de leur personne humaine, libération effectuée dans la justice et dans la dignité d’homme, que dans une prétendue libération collective et nationale dont nous constatons aujourd’hui, et dont ils constatent eux-mêmes les funestes résultats.

C’est pourquoi nous étions sincèrement partisans de l’Algérie française, parce que nous estimions cette solution réaliste et bénéfique pour tous ; mais nous concevions qu’il y eut d’autres solutions pour l’avenir algérien, solutions pouvant être défendues de façon honnête et sincère ; l’impératif absolu, quelle que fût la solution finalement retenue, était, en tout état de cause, et sous peine de trahison et d’infamie pour le pouvoir politique mettant en œuvre cette solution, de faire respecter la vie, la liberté et les biens des millions de Français de souche et de Français musulmans vivant sur cette terre.

Il apparut, dès la fin de l’année 1958, au cours de conversations privées, et à l’automne 1959 à l’occasion d’une déclaration publique, que le chef de l’État nouvellement investi était décidé à rompre et à remettre en question ces engagements, ces serments, prêtés avec tant de solennité, rendant caduc le programme politique et humain qu’il avait officiellement fait sien à la mi-1958. Durant ce très court laps de temps, il n’y eut aucun fait national ou international important qui pût fournir le moindre prétexte à reconsidérer ces engagements. Bien au contraire, le peuple français et les communautés d’Algérie avaient, à l’occasion du référendum de novembre 1958, approuvé massivement le principe de l’Algérie terre française ; la nouvelle Constitution, qui n’a pas été révisée depuis sur ces points, confirmait l’appartenance à la nation des départements français d’Algérie et du Sahara, rendait le président de la République responsable, sous peine de haute trahison, de l’intégrité territoriale de la nation et déclarait explicitement, en son article 89, qu’aucune procédure de révision ne pouvait être engagée concernant l’intégrité du territoire national.

Par ailleurs, il n’existait aucune nation occidentale ou amie de la France qui ne fût disposée à reconnaître le bien-fondé de nos droits et responsabilités sur l’Algérie. S’il y en avait eu, l’expérience vécue et l’exemple donné par des nations occidentales beaucoup moins puissantes que la France, montrent qu’il aurait été possible, même contre la volonté de certaines nations alliées, de maintenir ces droits et responsabilités africaines.

Pourquoi, alors, avoir pris ces engagements que le pouvoir remettait en question avec tant de cynisme et de désinvolture ? La conviction de nos amis, étayée par tous les événements qui ont suivi, est que les engagements de juin 1958, dont la rupture a fait couler tant de sang et tant de larmes, a occasionné tant de malheurs et tant de deuils, n’ont été pris que dans un but tactique et ne correspondaient nullement à la pensée profonde, aux intentions réelles du chef de l’État ; en juin 1958, le pouvoir politique que son actuel détenteur venait de retrouver d’une manière inespérée, après l’avoir attendu et espéré vainement douze années durant, ce pouvoir était encore fragile et sous la dépendance immédiate de ceux qui, à Alger, avaient prêté le serment de l’Algérie française ; il fallait leur donner des gages de bonne volonté pour conserver et affermir ce pouvoir auquel on tenait par-dessus tout et dont l’on croyait avoir été si longtemps injustement frustré.

À notre avis, c’est là un point essentiel et qui portait en germe tout ce qui allait suivre ; en prêtant, dans un but tactique, des serments qu’il n’était pas décidé à tenir, l’actuel chef de l’État montrait qu’il était décidé à exercer son pouvoir envers et contre tout, en utilisant les moyens et les méthodes les plus cyniques et moralement les plus condamnables. J’ai d’ailleurs trouvé récemment dans un hebdomadaire qui avait groupé un certain nombre de « bons mots » gaullistes, la sentence suivante : « Comme un homme politique ne croit jamais ce qu’il dit, il est tout étonné quand il est cru sur parole ».

Messieurs, tous les Français nationaux qui nous ont précédés devant ce tribunal, ou devant d’autres cours de justice, en particulier le général Salan, ont qualifié comme il convenait la rupture de ces engagements de juin 1958 : le parjure qui en est résulté constitue l’une des plus grandes, et peut-être la plus grande imposture de l’Histoire de France ; la rupture de ces engagements qui, à partir de 1959, allait être consommée dans les faits en vertu de déclarations et initiatives successives, savamment graduées, constitue une escroquerie politique et morale apparemment sans précédent ; ses conséquences en furent à la fois tragiques et immenses, et ces conséquences sont très loin d’être épuisées aujourd’hui.

Dès lors que l’on avait basé une politique sur le parjure et le reniement, il devenait impossible de s’arrêter de mentir, de se parjurer et de se renier. En premier lieu, les conditions posées, en septembre l959, à l’exercice de l’autodétermination, n’ont aucunement été tenues. Ensuite nous avons entendu successivement des déclarations et professions de foi sur la solution la plus française dont, en janvier 1960, le chef de l’État se déclarait partisan en Algérie ; nous avons entendu des assurances selon lesquelles on ne livrerait jamais l’Algérie au FLN, c’est-à-dire au chaos et à l’égorgement généralisé ; selon lesquelles le drapeau FLN ne flotterait jamais sur Alger ; selon lesquelles on ne traiterait jamais avec le seul FLN ; apparemment, toutes ces déclarations ont été faites pour désarmer et tromper les opposants successifs, pour abuser de leur bonne foi afin de réduire leur opposition.

Quel était donc, dans l’esprit de son auteur, le but réel de cette politique menée avec des méthodes si condamnables et dont nous voyons aujourd’hui les si mauvais résultats ? Le but affiché semble avoir été de faire de l’Algérie un État indépendant et coopérant à la faveur de mutations historiques que l’on déclarait irréversibles et inévitables, dont l’actuel chef de l’État se voulait l’initiateur et l’artisan, dont il se croyait seul à pouvoir hâter la réalisation en tant que pouvant assumer « seul » une grande tâche historique.

Ces vues dénotent, à notre avis, en même temps qu’un sens personnel démesuré, une très forte imprégnation matérialiste et marxiste ; car le sens de l’Histoire, le grand vent de l’Histoire, sont des notions matérialistes et marxistes ; il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire, car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions bonnes ou mauvaises.

Quant aux rapports entre coloniaux et colonisés, il est bien certain qu’ils doivent évoluer au fur et à mesure que ces derniers évoluent eux-mêmes ; mais il n’est nullement assuré que cette évolution doive se faire sous la forme d’une rupture avec le passé, ni même sous la forme de la reconnaissance d’une indépendance accordée à de multiples nouvelles nations qui n’ont pas toujours les moyens d’exercer réellement cette indépendance.

Pour justifier sa politique, le chef de l’État a employé d’autres arguments dont aucun n’était sérieux ou défendable : on a dit que l’Algérie coûtait trop cher, on a dit que la guerre d’Algérie était absurde et périmée, alors qu’au contraire aucune guerre peut-être ne pouvait se justifier mieux que celle-là, puisqu’il s’agissait de défendre des valeurs de civilisation humaine et les intérêts moraux, humains et matériels, de populations françaises tout entières, en même temps que les intérêts stratégiques de tous les Français.

Dès 1960, il était clair, pour ceux qui vivaient en Algérie, que la politique du pouvoir ne pouvait aboutir qu’à la prise en compte du pays par les hommes et les terroristes du FLN, c’est-à-dire à une dictature sanglante et cruelle, ou à l’anarchie, ou à un mélange de dictature et d’anarchie.

Cette population française d’Algérie, qui avait conscience que le gouvernement français sacrifiait ses droits les plus sacrés et ses intérêts les plus légitimes, s’est efforcée de prendre en main la défense de ses droits et de ses intérêts ; elle l’a fait avec le concours de généraux et de nombreux officiers français, ce qui restera, pour ces généraux et ces officiers, un honneur devant l’Histoire : cette autodéfense des populations françaises d’Algérie était profondément légitime ; tous les juristes, les moralistes, reconnaissent la légitimité profonde de l’insurrection d’une population menacée, dans son existence même, par l’action et les procédés d’un pouvoir tyrannique : ce pouvoir qui avait le devoir de les protéger et qui, bien au contraire, s’arrogea, contre toutes les lois de la nature, le droit de les contraindre, par la violence, à un destin qu’elles refusaient.

Cette autodéfense des populations d’Algérie a été menée sur divers plans ; elle a comporté certains excès que, pour ma part, j’ai beaucoup déplorés, mais qui étaient presque inévitables car, dans toute guerre, a fortiori dans les insurrections, il y a des excès ; et les troupes de Jeanne d’Arc, elles-mêmes, se sont livrées plusieurs fois à des massacres. Il y a peut-être eu aussi dans ce combat des Français d’Algérie des erreurs de méthode qui ont probablement influé sur le résultat final ; ce résultat étant que, malgré la résistance, le pouvoir politique actuel réussit à imposer sa volonté à ces populations.

Pour réussir à imposer cette volonté, le pouvoir, qui violait le sentiment national des Français d’Algérie, de la façon la plus contraire aux lois de la nature, a décidé d’employer tous les moyens pour briser la résistance nationale en Algérie ; et ces moyens ont le plus souvent été atroces. Les mensonges du chef de l’État le conduisirent, comme c’était prévisible, au crime. Il y eut les rafles, les ratissages, les perquisitions. Il y eut de nombreux patriotes, hommes et femmes, torturés dans des conditions abominables, selon des méthodes analogues à celles de la Gestapo nazie. Face à la résistance des grandes villes françaises d’Algérie, des unités spéciales acceptèrent d’employer et de généraliser les méthodes que les troupes allemandes n’avaient que rarement utilisées pendant l’Occupation, et que nos troupes elles-mêmes n’avaient jamais employées au cours de la répression anti-FLN. Le feu fut ouvert systématiquement contre des éléments civils non armés qui manifestaient pacifiquement leurs sentiments nationaux ou qui même ne manifestaient pas du tout ; des femmes furent blessées ou tuées en allant chercher du ravitaillement ou en étendant leur linge à leur balcon ; des femmes et des enfants furent blessés ou tués au fond de leur appartement ; la diffusion des documents relatant les conditions et les résultats de la fusillade du 26 mars à Alger, qui fit des centaines de victimes, fut interdite. Cette fusillade du 26 mars et diverses autres opérations menées contre les populations, ont fait plus de victimes que le massacre d’Oradour-sur-Glane qui fut, à la fin de la dernière guerre, cité comme l’exemple de la barbarie nazie. Cette répression inhumaine était exercée par des Français contre d’autres Français, qui ne luttaient que pour rester Français sur la terre de leurs pères. Elle restera dans l’Histoire le signe de l’inhumanité totale de celui qui l’a ordonnée. [fin de l'enregistrement audio ci-dessus.]

Parallèlement, le pouvoir, en négociant, des années durant, avec les seuls représentants du terrorisme FLN, lui reconnaissait dans les faits la représentativité exclusive des populations musulmanes et le droit à prendre en main l’Algérie indépendante, décourageant par le fait même les sentiments pro-français de très nombreux Musulmans. Il plongeait dans des épreuves sanglantes les Musulmans qui s’étaient formellement engagés à nos côtés. Il encourageait à l’attentisme ceux qui étaient prêts à se rallier ; il décourageait dans les faits, à propos de l’affaire Si Salah, des ralliements possibles ; quant à la large fraction de la population musulmane qui s’était tenue sur une prudente et compréhensible réserve, il la poussait franchement dans les bras du FLN.

On reconnaît l’arbre à ses fruits. La politique qui, des années durant, n’avait été qu’une politique de trahison, aboutit aux accords d’Évian passés avec des représentants FLN qui étaient hors d’état de les faire respecter. Ces accords furent tout de suite violés de la façon la plus grave sans que l’actuel pouvoir fît quoi que ce soit de sérieux pour les faire honorer.

Il existait en Algérie une collectivité nationale française nombreuse, dynamique et florissante. Cette collectivité était fortement enracinée sur ses terres et dans ses villes ; ces terres et ces villes avaient tous les caractères de terres et de villes françaises ; cette population y avait ses coutumes, ses traditions, ses cimetières et ses morts. Les représentants de cette collectivité avaient depuis longtemps dénoncé et prévu les funestes conséquences de cette politique faite sans eux et contre eux. Cette collectivité fut littéralement dispersée et détruite à la suite des accords d’Évian ; la plus grande partie fut contrainte de s’exiler dans des conditions qui furent pires que celles de la débâcle de 1940, qui s’effectua pourtant en présence et sous la pression des troupes ennemies ; les conditions dans lesquelles s’effectua cet exil, et l’arrivée en France des réfugiés sont indignes d’une grande nation occidentale, et jamais les gouvernements de pays comme la Grande-Bretagne et les États-Unis n’auraient permis que leurs nationaux fussent ainsi traités.

L’accueil en métropole fut, à l’origine, très mal organisé par le gouvernement bien que, dès le début, des initiatives privées fissent tout ce qui était en leur pouvoir pour l’améliorer. Cet hiver, la situation de la plus grande partie de ces réfugiés est, à tous égards, très précaire ; une grande partie d’entre eux ont perdu, avec des êtres très chers, la totalité ou l’essentiel de leur biens, et nombreux sont ceux qui ont perdu ce qui faisait leur raison de vivre. De nombreux réfugiés n’ont-ils pas été conduits par le désespoir aux pires extrémités ?

« Vous souffrirez », avait dit le chef de l’État aux représentants du peuple pied-noir ; beaucoup de ceux qui se sont exilés en métropole ont en effet beaucoup souffert déjà par la faute du chef de l’État ; mais ceux qui sont restés en Algérie n’ont rien à leur envier, bien au contraire. Ceux-là sont réduits à la condition de citoyens de second ordre et, dans le nouvel État indépendant, leur liberté, leurs biens et leur sécurité sont à tout moment menacés. Il y a eu, ces derniers mois, plusieurs milliers d’enlèvements et, pour les proches personnes enlevées, cette condition est parfois pire que la nouvelle d’une mort certaine, parce qu’elle permet de tout supposer. Il y a des femmes françaises enlevées qui servent de passe-temps aux nouveaux maîtres de l’Algérie, sans que, et c’est l’infamie, les responsables français fassent quoi que ce soit pour les délivrer. Il y a eu des centaines d’assassinats, des lynchages, des viols. Le pouvoir politique qui dispose encore de forces armées importantes en Algérie, n’a pas agi pour limiter ou épargner ces souffrances et ces crimes ; il est donc directement complice de ces crimes et de ces exactions fondamentalement contraires aux accords qui ont été signés.

Cependant, la trahison de l’actuel pouvoir politique à l’égard des populations françaises musulmanes est certainement plus infâme encore et ses crimes plus impardonnables. Car il s’agit d’hommes et de femmes qui, ayant fait confiance à la parole du chef de l’État, général en uniforme, ayant fait confiance à l’Armée et à l’administration française agissant conformément à la politique et aux instructions du gouvernement, s’étaient, en vertu d’un choix libre et courageux, rangés à nos côtés, et pour beaucoup d’entre eux avaient combattu à nos côtés. Parmi ces populations françaises musulmanes, il y a eu la fraction d’entre elles qui, grâce aux officiers agissant parfois de leur seule initiative et contrairement aux instructions de M. Joxe, ont pu gagner la métropole, abandonnant leurs terres, et sont installées maintenant dans des conditions souvent misérables, parfois en butte aux menaces des agents du FLN. Mais il y a ceux, beaucoup plus nombreux, qui ont été purement et simplement abandonnés à leurs bourreaux et à leurs égorgeurs. La presse, et surtout la radio d’État, a été singulièrement discrète sur l’ampleur des massacres et des tortures infligés aux Musulmans francophiles qui sont nos frères. Tous ces hommes sont actuellement sous le coup d’une loi d’épuration. Dans certaines régions d’Algérie, tous ces hommes sont morts en prison. Il s’agit d’un véritable génocide, perpétré contre des Musulmans qui avaient cru en la France ; ce génocide a fait plusieurs dizaines ou centaines de milliers de victimes mises à mort dans des conditions et après des tortures abominables. Ces massacres dépassent de loin en horreur ceux de Katyn, ceux de Budapest, ceux du Katanga, et le caractère monstrueux du dictateur apparaît à son indifférence devant ces indicibles souffrances qui sont pour lui autant de manquements à l’honneur.

On doit se demander à qui profite cette politique algérienne du pouvoir, qui a dispersé et ruiné la communauté française de souche, la communauté israélite, et qui a laissé égorger et emprisonner la fraction musulmane francophile. Elle ne profite qu’à un tout petit groupe de meneurs et de politiciens, car elle ne profite nullement à la masse des Musulmans ; la situation de ces masses est très mauvaise et depuis l’indépendance elle n’a fait qu’empirer, quoi qu’on en ait dit, et malgré les centaines de milliards engloutis à fonds perdus par le gouvernement français en vertu de la plus aberrante des attitudes, la misère est grande et le chômage généralisé. De très nombreux Musulmans regrettent plus ou moins ouvertement la paix française ; ceci a été constaté par les journalistes français qui furent les propagandistes les plus acharnés de l’indépendance de l’Algérie. Il est probable que des convulsions internes secoueront encore longtemps l’Algérie indépendante ; sans parler des discordes et rivalités avec les pays voisins. Si elle peut sortir de ces convulsions, ce sera pour se trouver sous l’emprise d’un régime totalitaire, c’est-à-dire un régime basé sur la dictature de quelques hommes et sur le contrôle de toutes les activités du pays par un parti politique unique opprimant la personne humaine, ne tenant pas compte des libertés et asservissant les populations.

Tels sont les fruits amers et sanglants d’une politique basée tout entière sur le mensonge, le parjure, l’imposture et la violence. Pour qualifier cette politique nous nous référerons à ce qu’en a écrit dans un ouvrage récent, un juriste éminent, aux termes d’une analyse irréfutable sur les plans humain et juridique : « La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l’humanité, elle n’est qu’ignominie et déshonneur. » Ces paroles, nous les faisons nôtres ; et nous ajoutons qu’il n’y a pas, dans l’histoire de notre pays, de précèdent à un abandon aussi infamant du patrimoine national ; abandon auquel nulle circonstance ou pression extérieure ne pouvaient fournir le moindre commencement de prétexte, depuis que, au début du XVe siècle, une femme, la reine Isabeau de Bavière, aliéna la couronne de France.

Le désastre algérien, avec tous ses morts et toutes ses ruines, pouvait être évité et il a tenu essentiellement à l’acharnement de la volonté d’un très vieil homme. Ce désastre, si on le mesure en vies humaines perdues et en biens matériels aliénés, est pire que ceux que la France a connus en 1870 et en 1940, qui ont été causés par une défaite des armes françaises.

Mais surtout, ce désastre nous fait perdre l’honneur ; en couvrant d’infamie le drapeau français qui a été amené, dans l’abandon de ceux qui avaient cru en la France. La réalité de ce désastre prouve que dans ce pays fatigué, désorienté et trompé, il est possible à un homme sans scrupule ne reculant devant aucun moyen, poursuivant des vues politiques aberrantes et les confondant souvent avec ses propres ressentiments et ses vengeances à assouvir, de déchaîner les forces du mal sans trouver, dans l’immédiat, des obstacles suffisamment forts à son entreprise funeste.

En passant à la seconde partie de cet exposé, je voudrais mentionner que ce qui est en cause, en raison de l’actuel pouvoir politique et en raison des conditions dans lesquelles il ose se féliciter aujourd’hui d’avoir tranché le problème algérien, c’est, purement et simplement, l’existence de la France en tant que nation libre.

Renan disait qu’une nation est une âme, un principe spirituel. Une nation est aussi une entité, c’est un être moral qui a une existence propre et qui se compose de collectivités d’êtres humains, mus par des sentiments humains, bons ou mauvais, que l’on peut qualifier sur le plan moral. Les nations peuvent mourir et, au cours de l’Histoire, de nombreuses nations sont mortes parce qu’elles n’ont plus trouvé en elles des sentiments humains assez bons et assez forts pour assurer la survie de la nation face aux périls extérieurs, et pour dégager de leur sein les élites et les dirigeants capables de les mener, non à des abandons et à des démissions successifs, mais sur les chemins qui conduisent à conserver, au besoin par la force, leur patrimoine humain, spirituel et matériel.

Au nombre de ces sentiments humains que chaque membre de la nation, chaque citoyen, doit posséder à un degré d’autant plus marqué qu’il occupe un rang plus élevé dans la vie et dans les responsabilités de la nation, se trouvent ce que l’on appelle : le sens civique ; le sens de la solidarité nationale, c’est-à-dire l’aptitude de chacun à se sentir effectivement solidaire des épreuves et des souffrances de ses concitoyens, même si ces épreuves et ces souffrances ne le concernent pas directement ; le sens de la fierté nationale, de la conservation du patrimoine national qui implique que le citoyen, sachant ce qu’est ce patrimoine qu’ont légué ceux qui l’ont précédé, est prêt et est décidé à le défendre par son labeur, et, à la limite, par son sang. Si ces sentiments n’existent plus, ou sont affaiblis, la collectivité nationale n’existe plus en tant que telle, elle n’est plus qu’une juxtaposition d’individus qui ne forment plus une nation. Cette juxtaposition d’individus dénationalisés est alors prête à se laisser mener, par des chefs indignes ou aveugles, à toutes les aventures du monde moderne et se trouve essentiellement vulnérable aux entreprises de subversion idéologique et matérialiste. Elle n’est plus apte à « survivre ».

Le premier devoir d’un gouvernement, d’un chef d’État dépositaire du patrimoine national, est précisément de veiller à ce que ces sentiments de solidarité nationale, ce sens de la conservation du patrimoine, soit éveillé ou réveillé chez tous les nationaux ; la collectivité nationale, comme d’autres collectivités humaines, repose sur des bases naturelles et légitimes ; ces sentiments que je viens d’énoncer sont naturels et légitimes ; et les ébranler c’est ébranler, par le fait même, les bases de la nation ; c’est faire acte contre nature de détourner ces sentiments de leur véritable objet. Le crime le plus grand que puisse commettre un chef d’État, c’est précisément de violer ces sentiments chez des êtres dont il a la responsabilité politique, de les amoindrir ou de les dénaturer. Et c’est précisément ce qui a été fait par l’actuel pouvoir politique, dans le dessein de trancher, selon ses vues, le problème algérien, dans le sens et avec les moyens qui ont été énoncés.

N’oublions pas qu’en 1958 la grande majorité de l’opinion publique était partisan du maintien de la souveraineté française en Algérie, ou, tout au moins, se montrait opposée à une politique d’abandon et de dégagement.

Face à cette situation, et face à l’attitude de l’Armée qui en constituait en quelque sorte l’expression et la synthèse, les procédés du Pouvoir furent subtils et progressifs, en vue d’aboutir à une véritable démobilisation de l’opinion publique, à une démobilisation du sens de la solidarité nationale, de la fierté nationale et de la conservation nationale.

D’une part on procède à une intoxication, à une mise en condition du public, en utilisant des arguments et des slogans faux et spécieux qui pouvaient porter, sinon sur la minorité française qui était au courant des données du problème algérien, mais sur la masse des braves gens mal informés et qui ne pouvaient se douter des ruses et des inexactitudes de la propagande officielle ; ces arguments et ces slogans ont été répétés à l’envi par la radio et la télévision d’État : ce sont « le sens de l’Histoire », « la guerre d’Algérie absurde et périmée », « la décolonisation nécessaire et inévitable », « le mythe de l’Algérie terre française », etc. ; d’autre part, dès que la résistance nationale française eut pris corps en Algérie et eut commencé à s’exprimer par la violence, seul moyen d’expression qui lui restait, puisque toutes les associations et groupements dits « légaux » avaient été dissous par le pouvoir, on dénonça sans relâche les excès des nationaux, en oubliant de dire qu’ils n’étaient que la conséquence des crimes, combien plus atroces et nombreux, de l’organisation FLN avec laquelle on négociait l’avenir de l’Algérie, et en passant soigneusement sous silence les effroyables aspects de la répression menée contre les nationaux par le pouvoir politique français ; enfin on essaya systématiquement de détourner l’attention du grand public du problème algérien, qui était le problème humain et national de loin le plus important, et de l’accaparer par des sujets de prestige : ce furent les voyages spectaculaires du chef de l’État en province et à l’étranger, les réceptions des chefs d’États étrangers, l’accent mis sur le rôle mondial de la France, le battage sur la force de frappe – question sur laquelle je vais revenir dans un instant, en tant que technicien.

Plus tard, lorsque la politique algérienne aboutit au fiasco et au désastre, on fit tout ce qui était possible pour masquer à l’opinion ce fiasco et ce désastre, pour passer sous silence les crimes, les tortures, les enlèvements, les détresses de toutes sortes.

A-t-on entendu, venant du chef de l’État, un seul appel public à la solidarité nationale en vue de participer à l’immense détresse des centaines de milliers de réfugiés ? Cet appel eût été le geste d’humanité élémentaire et il ne semble pas douteux que, dans des circonstances analogues, tout autre chef d’État français, tout chef d’État d’une nation libre, l’aurait lancé.

D’une manière générale, on peut dire que, durant cinq années, il n’a jamais été fait appel aux sentiments élevés, désintéressés et nationaux des Français métropolitains ; au contraire le pouvoir a essayé de jouer sans cesse sur l’égoïsme, sur l’irresponsabilité humaine et civique, parfois sur l’avarice, toujours sur la tendance naturelle et actuelle qui pousse nos concitoyens à s’enfoncer dans une existence de type matérialiste.

C’est ainsi que le chef de l’État réussit, par des référendums truqués et illégaux, à faire entériner par la majorité du corps électoral, l’abandon de l’Algérie ; bien que l’opinion publique ne puisse, à proprement parler, porter la responsabilité du non-respect des accords d’Évian et du génocide qui a suivi ; car le dernier vote positif supposait au contraire le respect des accords passés à Évian et la protection accordée en Algérie à tous ceux qui se réclamaient de la France. Ainsi les Français furent-ils amenés à entériner la liquidation de leur patrimoine en Algérie ; mais à quel prix ?

Il faut peser toutes les conséquences, sur la vie nationale, des conditions dans lesquelles fut réalisé cet abandon. Une opinion publique que le chef de l’État a à ce point dénationalisée, à laquelle il a peu à peu enlevé le sens de l’honneur et de la fierté nationale, le sens de la solidarité et de la conservation nationale, ne pourra plus, à propos de n’importe quel autre problème, à propos de n’importe quel autre péril extérieur ou intérieur, retrouver ce sens national qui n’est que la transposition, sur le plan personnel, de l’instinct de conservation. Ayant participé au suicide du patrimoine français en Algérie, on voit mal comment les Français pourraient ne pas se laisser aller, à propos de la première épreuve venue, au suicide national.

Si les Français ont admis, sur les incitations du chef de l’État, qu’il était absurde et périmé de se battre pour Alger et pour Oran, villes françaises, comment veut-on qu’ils puissent admettre, qu’ils puissent vouloir un jour se battre pour Berlin ou se battre contre les dangers externes et internes représentés par la pénétration communiste multiforme ?

Comment l’opinion publique, habituée maintenant aux slogans de la décolonisation, pourra-t-elle résister aux slogans du totalitarisme ? C’est là que réside le crime contre l’esprit, contre l’âme de la nation. D’une part on a flatté la vanité des Français par des procédés qui ont été constamment ceux de l’imposture : c’est une imposture, par exemple, de prétendre qu’on a réglé, une fois pour toutes, le problème de la décolonisation, alors que l’Algérie a abouti au désastre et que, comme chacun sait, l’Afrique noire est mal partie ; c’est une imposture de parler, comme on l’a fait récemment à la radio, des résultats « éclatants » obtenus par le gouvernement gaulliste, alors que la décolonisation s’est effectuée comme l’on sait, que la nation est divisée et désorientée, que la situation sociale et financière est en réalité précaire et que la France a été, d’une façon absurde et délibérée, isolée dans le monde. D’autre part on a constamment poussé les Français dans le sens de l’absence d’effort, de l’absence de risque, dans le sens d’un matérialisme petit-bourgeois et exclusif de tout idéal, de toute notion d’honneur, de solidarité et de conservation nationale.

Une nation que son responsable suprême laisse aller, et même oriente volontairement vers la décadence morale et spirituelle, vers le matérialisme dans la vie courante et dans les modes de pensée ; à laquelle on ne parle plus que de niveau de vie et de faits économiques, devient une proie facile pour la subversion communiste et matérialiste ; les circonstances sont telles, à l’extérieur et à l’intérieur de nos frontières, qu’au régime gaulliste doit logiquement succéder une dictature matérialiste et totalitaire, sauf réveil de la vraie France que certains s’emploient actuellement à obtenir.

À l’extérieur de nos frontières, le résultat de la politique du pouvoir, c’est d’avoir installé en Algérie un régime à caractère totalitaire dont le programme d’action, établi à Tripoli, est de l’inspiration marxiste la plus authentique, dont une bonne partie des chefs sont notoirement des sympathisants communistes même si, pour préserver le dogme du parti unique, le parti communiste algérien a été dissous. Le bloc communiste a aidé militairement et politiquement la rébellion algérienne ; actuellement, il y a de nombreuses fournitures et armes venant des pays de l’Est ; il y a de nombreux envois de techniciens et ces jours derniers, il y avait en Algérie une mission militaire chinoise. Ce processus de communisation progressive d’un pays soumis à un régime totalitaire est bien connu ; c’est celui qui a été appliqué à Cuba avec les dangers qui en sont résultés récemment pour les États-Unis ; il ne semble pas douteux que dans un avenir proche, l’Algérie peut représenter un danger de pénétration communiste en Europe occidentale, analogue ou supérieur à celui que Cuba représente aujourd’hui pour l’Amérique du Nord. Les liens d’amitié entre les dictateurs cubain et algérien sont connus. Ce qui l’est peut-être moins, c’est la synthèse islamo-marxiste qui est en cours de réalisation, avec l’appui du gouvernement algérien et qui s’exprime, par exemple, dans le livre Le Meilleur combat rédigé par un ami intime du Premier ministre algérien.

Un des principes de base de la stratégie mondiale de la pénétration communiste est qu’il faut tourner et investir l’Europe par le Sud et par l’Afrique. C’est ce qui est en train de se réaliser : l’Algérie n’est plus dans l’Alliance atlantique ; c’est pourquoi la trahison du général de Gaulle en Algérie n’est pas seulement une trahison à l’égard des populations françaises de ce pays ; c’est aussi une trahison à l’égard du monde libre tout entier, et je sais pour l’avoir constaté au cours de nombreuses missions officielles, ces dernières années, à l’étranger que nos amis américains et anglais, et en particulier nos camarades de l’armée américaine et de l’armée britannique se rendent bien compte comme nous que l’actuel chef de l’État trahit l’Occident et le monde libre. D’ailleurs l’Algérie totalitaire théoriquement neutraliste mais pénétrée, en fait, par le communisme, représente un danger mortel pour le reste de l’Afrique, Maroc et Tunisie en tête – et également l’Afrique noire : un travail actif de préparation est en cours dans certains pays de cette Afrique noire, notamment dans certains pays d’expression française où la décolonisation, voulue par le pouvoir, n’est une réussite ni sur le plan social, ni sur le plan économique, ni sur le plan politique.

À l’intérieur de nos frontières, le danger de subversion totalitaire résulte de cette situation de décadence morale, spirituelle et nationale dans laquelle l’actuel pouvoir a plongé volontairement le pays dans le but de faire aboutir, envers et contre tout, sa politique algérienne. Après ce qui s’est passé en Algérie, et tant que les Français seront soumis à ce pouvoir, il ne peut plus y avoir de fierté nationale, de sens de conservation nationale ; l’armée française qui devrait représenter l’honneur de la nation peut, à bon droit, se sentir déshonorée par ce qui s’est passé en Algérie, ainsi que l’ont dit publiquement des dizaines d’officiers et plusieurs généraux actuellement en retraite ou en activité.

Dès lors que, publiquement et devant toutes les nations du monde, le pouvoir français a abandonné au massacre des populations entières qui avaient fait confiance à la parole qu’il avait donnée, quelle nation du monde, quel chef d’État étranger, quel partenaire dans nos alliances pourra, nous le demandons, faire confiance à la parole de la France aussi longtemps que l’actuel chef de l’État prétendra la personnifier. Mais il est de fait que, de plus en plus, toutes les nations du monde se rendent compte que de Gaulle ne personnifie pas la France.

En outre, tout ce qui devrait constituer les structures naturelles, sociales et politiques de la nation ont été, ces dernières années, plus ou moins liquidées, amoindries ou déconsidérées par le pouvoir.

L’Armée est en proie à un grave malaise et de très nombreux officiers quittent ou veulent quitter le métier des armes.

Ce qui est vrai pour l’Armée l’est à des degrés divers pour tous les grands corps de l’État et de l’Administration. Le pouvoir cherche systématiquement à passer par-dessus ceux qui devraient être les véritables porte-parole et représentants des populations et qui devraient éclairer et orienter les populations sur tous les problèmes qui se posent. En éliminant tous ces intermédiaires, qui sont indispensables dans toute société normalement constituée ; en s’adressant directement aux masses populaires, qui sont forcément moins bien informées, ont moins de sens critique et de réflexe de défense, il espère avoir beaucoup plus de chances de faire admettre et approuver ses vues.

Mais le résultat c’est aussi que le peuple français n’est plus structuré, qu’il y a une véritable pulvérisation, une véritable atomisation de la société française contemporaine. L’homme français contemporain, qui est isolé, désorienté et désemparé, ne sait plus sur quoi et sur qui s’appuyer, et est prêt à se laisser entraîner aux aventures ; on peut craindre que les préoccupations essentiellement matérialistes de beaucoup de nos concitoyens, qui ont en même temps oublié où se trouve leur dignité d’hommes libres et responsables, les conduisent à aliéner leurs droits et leurs libertés d’homme et à se laisser prendre en main par une dictature matérialiste et marxiste après avoir été pris en main par l’actuel régime.

Le chef de l’État professe lui-même, ainsi qu’on l’a vu à propos des justifications qu’il a essayé de donner à sa politique algérienne, des vues sur l’évolution historique qui sont très proches du marxisme. Si nous en croyons certains amis, il aurait dit en privé qu’il croyait inévitable le triomphe final du communisme ; ce qui veut dire qu’il s’y résigne. Il a, par son action, porté des coups très sérieux à la solidité de l’Alliance atlantique qui est le principal rempart du monde libre ; il est le promoteur d’une politique d’isolement anachronique et vaniteux de notre pays.

En tant qu’aviateur et technicien, je me dois de mentionner les graves mécomptes auxquels la nation s’exposerait en se basant sur la force de frappe pour garantir cette politique d’isolement ; mécomptes qui risquent d’être semblables à ceux que l’on a rencontrés en 1940, en se basant sur la ligne Maginot pour assurer la sécurité du pays. J’ai rédigé, il y a deux ans, un rapport sur la force de frappe qui a été diffusé au ministère de l’Air et que je tiens à votre disposition. Les conclusions auxquelles on aboutit facilement, sont que cette force dite de dissuasion sera, en réalité, incapable de dissuader l’adversaire désigné et sera plutôt de nature, par son existence à l’intérieur de nos frontières, à attirer et à justifier, sur le pays, des coups atomiques adverses que nous serions bien incapables de rendre ; je n’ai d’ailleurs jamais entendu un général de l’armée de l’Air assurer que l’on aurait réellement la capacité de dissuasion, sauf un seul qui travaille dans la firme qui construit les bombardiers. J’insiste sur le fait que l’une des raisons de mon opposition à la politique gaulliste réside précisément dans le caractère aberrant de cette attitude d’autonomie nationale basée sur un outil militaire illusoire auquel a été sacrifié l’ensemble de la politique militaire nationale : ceci est totalement irréaliste.

Les conditions sont donc réunies pour que le peuple français se retrouve un jour sous la férule d’un régime communiste ou cryptocommuniste, sans même s’être bien rendu compte des différentes étapes qui auront été franchies pour en arriver là. Ceci sera le résultat de l’abandon des valeurs spirituelles, morales et nationales qui ont fait, dans le passé, l’armature de notre pays et dont le maintien devrait constituer la condition essentielle de survie nationale. Ceci sera le résultat de l’abandon d’un idéal de liberté et de dignité humaine, idéal qui se trouve inscrit dans les lois de la nation, qui fut dans les traditions de la nation et que le pouvoir politique a si cruellement bafoué en imposant sa propre loi aux Français d’Algérie.

Ceci m’amène à rappeler dans quelles conditions le pouvoir politique a violé, de la façon la plus cynique et la plus nette, cette loi suprême de la nation à l’intérieur de laquelle sont inscrites les garanties des droits et libertés de tous les citoyens français ; cette loi, c’est la Constitution. L’application de la Constitution s’impose à tous et d’abord au chef de l’État qui, par définition, en est le gardien et le garant. Cette constitution est un garde-fou qui a pour but d’empêcher le régime républicain de dégénérer en dictature et en tyrannie. Le chef d’État qui la transgresse se met, par ce seul fait, hors des lois de la nation ; il est coupable de forfaiture et doit être traduit en Haute Cour.

Bien d’autres que nous ont dit, avant nous, que l’actuel chef d’État avait transgressé et violé la Constitution. Cette Constitution, à notre avis, a été violée à la fois dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre.

La Constitution a été violée dans son essence, car l’essence de la Constitution est d’exprimer la double loi de survie et d’unité nationale. L’unité nationale, c’est la conservation et la défense du patrimoine de la nation, c’est-à-dire du patrimoine de tous les Français, où qu’ils se trouvent. C’est l’unité nationale qui a été brisée et c’est le patrimoine national qui a été sacrifié en Algérie par le chef de l’État, de par ses propres volonté et initiative, sans qu’aucune pression extérieure puisse en fournir la moindre excuse. D’autre part, ce sont ces conditions de survie de la nation qui ne sont plus assurées, à la suite de cette savante entreprise de dénationalisation de l’opinion publique, qui a été menée depuis quatre ans. C’est son armature morale qui a été détruite.

La Constitution a été violée dans son esprit ; car l’esprit de la Constitution, c’est un certain nombre de principes moraux et humains : ce sont en particulier les principes de dignité et de liberté individuelles, les droits fondamentaux de l’homme : ce sont ces principes qui interdisent d’imposer, par la violence et contre son gré, son destin à une fraction de la nation ; principes qui ont été outrageusement bafoués pour les Français d’Algérie. C’est aussi le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire qui ont été sans cesse bafoués ; c’est enfin le principe qui veut que le chef de l’État soit un arbitre entre les différents pouvoirs et non un autocrate décidant de tout et pouvant conduire la politique de la Nation selon son bon plaisir, qui n’a pas été respecté.

La Constitution a été violée dans sa lettre ; car plusieurs de ses articles ont été, depuis des années, ignorés et transgressés, en particulier cet article 89 dont la transgression a motivé l’accusation de forfaiture publiquement prononcée contre le chef de l’État.

Ce viol de la Constitution dans son essence, dans son esprit et dans sa lettre, fait que nous ne sommes plus sous un régime de légalité républicaine, mais sous le régime d’une dictature de fait ; les critères et les caractères de la dictature gaulliste sont analogues à ceux de bien d’autres dictatures, ce sont : d’abord l’atteinte grave portée aux droits et libertés fondamentales des personnes humaines. Nos frères Pieds-Noirs et Français musulmans avaient droit à la vie sur la terre de leurs pères ; ils avaient droit au respect de leur personne, de leur liberté et de leurs biens. Ces droits ont été abominablement bafoués, contrairement à toutes les lois et à tous les principes.

En Métropole même, la majorité des citoyens est privée, par la dictature, d’un droit fondamental de l’homme libre en tant que membre d’une démocratie : le droit au libre choix en matière d’opinion civique et politique, qui suppose que chaque citoyen dispose de la liberté d’information, seule capable de lui fournir les éléments de jugement et d’information objective, nécessaire à l’exercice de ce libre choix ; or il n’est pas douteux que le pouvoir contrôle étroitement la majorité des moyens d’information du public. Si la presse est libre, théoriquement du moins, le pouvoir sait fort bien qu’elle ne touche qu’une faible partie du corps électoral : le tirage des journaux et l’assiduité des lecteurs sont dans l’ensemble nettement plus faibles en France qu’en Angleterre par exemple. Par contre, le gouvernement est maître de la radio et de la télévision d’État qui constituent les principaux moyens de pression sur l’opinion publique.

Les multiples messages et discours à la télévision de l’actuel chef de l’État sont analogues et ont les mêmes buts que les harangues radiodiffusées d’Hitler ou que les discours des dictateurs fascistes s’adressant aux foules depuis leur balcon. Vis-à-vis d’un public crédule et privé d’information, ils ont le même effet. Nous savons le rôle qu’ont joué la radio d’État et la télévision d’État dans la mise en œuvre de la politique algérienne, en particulier dans les référendums.

Le deuxième caractère de la dictature, ce sont les méthodes de police et de justice. Il existe des preuves que plusieurs dizaines ou centaines d’hommes libres qui se sont opposés au pouvoir en Algérie furent atrocement torturés ou acculés au suicide par des méthodes policières totalitaires employées sous la responsabilité d’hommes qui ont actuellement des postes de premier plan dans le régime. Nous-mêmes, dans l’affaire du Petit-Clamart, nous souhaiterons nous expliquer sur les conditions d’arrestation, de garde à vue et de détention qui furent les nôtres et celles de certains membres de nos familles. Nous souhaitons aussi que toute la lumière soit faite sur la mort tragique de notre camarade le commandant Niaux. Ma présence dans ce box atteste l’efficacité des méthodes de garde à vue. Notre présence devant votre juridiction d’exception atteste les entorses faites aux principes judiciaires.

Enfin, un autre caractère de cette dictature, et que l’on retrouve dans toutes les dictatures, c’est la servilité extraordinaire dont ont fait preuve tant de personnes, en particulier, tant d’hommes politiques au service d’une politique qui est, de façon évidente, une très mauvaise politique nationale. Cette servilité ne peut s’expliquer que par l’existence d’un pouvoir dictatorial capable de forcer et d’orienter les consciences d’hommes faibles, intéressés ou déraisonnables.

La dictature gaulliste est donc, comme les dictatures hitlérienne et communiste, basée à la fois sur le contrôle de l’opinion, c’est-à-dire sur le mensonge, et sur la violence, c’est-à-dire sur les méthodes de coercition appliquées aux opposants ; comme les dictatures hitlérienne et communiste, elle est basée sur le mensonge plus encore que sur la violence.

Que peuvent faire les hommes libres, les citoyens libres, qui ont constaté la réalité de la dictature et qui ont mesuré ses effets funestes et mortels pour l’ensemble de la nation ou pour une partie de la nation ? Ils doivent se rappeler que nous ne sommes plus au temps du régime de la monarchie absolue et que nous ne sommes pas au temps de l’autocratie ; il n’y a plus de bon plaisir du prince, il y a une Constitution, une loi républicaine ; si le chef d’État transgresse cette loi, la Constitution donne aux citoyens le droit de résister au dictateur ; il y a dans la Constitution et dans les droits fondamentaux et universels de l’homme, un droit imprescriptible ; c’est le droit de résistance à l’oppression, le droit d’insurrection pour les minorités opprimées ; c’est ce droit dont M. Michel Debré disait, en d’autres temps, qu’il était aussi le plus sacré des devoirs. C’est au nom de ce droit, c’est donc au nom de la véritable légalité républicaine, transgressée par le pouvoir de fait, que le CNR s’est constitué, et c’est au nom de ce droit, c’est-à-dire au nom de la véritable légalité républicaine, que nous avons réalisé une action de force contre celui qui s’est placé hors de la légalité. Car si le chef de l’État sort de la légalité, il doit être taxé publiquement de forfaiture, et c’est ce qui a été fait par les plus hautes autorités de l’État ; si le chef de l’État, étant sorti de la légalité, tue ou laisse tuer ceux qui sont sous sa responsabilité, ou s’il est responsable, et seul responsable, d’un désastre national, il doit être mis par la force hors d’état de continuer à exercer son pouvoir de fait ; et c’est ce que nous avons essayé de faire, au nom de la loi.

Ce qui a été constaté, en effet, par ceux qui se sont groupés au sein du Conseil national de la Résistance, c’est la réalité de la dictature gaulliste : c’est en particulier le fait que, à l’occasion des derniers référendums et grâce au contrôle des moyens d’information, l’adhésion populaire a été usurpée par le pouvoir de fait, à l’aide de moyens illégaux et immoraux. Illégaux parce que les référendums sur l’Algérie étaient contraires à l’article 89 de la Constitution et parce que dans les périodes ayant précédé ces référendums, le corps électoral s’est vu dispenser, par les services officiels en général, et par le chef de l’État en particulier, une information à sens unique selon les procédés qui, dans tous les pays totalitaires, assurent infailliblement une réponse positive ; immoraux parce que le pouvoir a en fait usurpé le oui de beaucoup de Français en leur mentant sur ce que seraient les conséquences de leur oui ; beaucoup de Français ont cru de bonne foi, en votant oui, ramener la paix en Algérie et assurer la coexistence des différentes communautés, alors qu’en fait leur oui a été la porte ouverte à des massacres, à un chaos, et à une misère bien pire que ce qui existait précédemment. C’est pourquoi on ne peut pas dire que ces référendums illégaux et immoraux représentaient réellement la volonté du peuple français. Au surplus, même si le peuple français a approuvé les accords d’Évian, il n’a pas approuvé le non-respect des accords d’Évian, c’est-à-dire la dispersion et la destruction des communautés françaises de souche et le génocide des Français musulmans. Le chef de l’État de fait est donc seul, avec quelques ministres, à porter la responsabilité de cette destruction et de ce génocide, contraire à la lettre sinon à l’esprit des accords d’Évian.

Partant de la réalité de la dictature gaulliste, que peut-on dire sur son point d’application ? Il est certain que, dans ce pays ou dans d’autres pays, nous avons connu précédemment et au cours de l’Histoire, d’autres dictatures et d’autres formes de pouvoir personnel. Mais il est sans précédent que, comme c’est le cas aujourd’hui, tous les moyens d’action que permet la dictature, c’est-à-dire la violence, le conditionnement des masses, les procédés de répression aient été employés exclusivement contre une partie de la population française, pour lui imposer un destin qu’elle refusait et pour amoindrir le patrimoine national.

Le pouvoir personnel de Napoléon Ier, de Napoléon III, la dictature d’Hitler, s’étaient donné comme tâche de grouper les Français ou les Allemands pour réaliser une politique d’expansion territoriale de la France ou de l’Allemagne qui, pour discutable qu’elle ait été, n’était pas, de ce seul fait, contraire à l’honneur de la France ou de l’Allemagne et contraire aux intérêts de ces pays.

Au contraire, la dictature de de Gaulle a eu pour effet principal et s’est donné pour tâche essentielle de briser l’unité des Français et l’unité nationale, sans aucune contrepartie sur le plan de la politique générale de la France ; elle est, par ce seul fait, contraire à la fois à l’honneur et aux intérêts de la France.

Partant de ces constatations, le CNR s’est cru en droit d’exercer contre la dictature, dans le cadre de la légalité républicaine, la résistance à l’oppression des minorités opprimées, et le droit d’insurrection qui sont des droits formellement reconnus par notre Constitution, comme ils le sont par la Convention universelle des Droits de l’Homme, comme ils l’ont été par toutes les constitutions de tous les régimes démocratiques depuis le temps des cités grecques et des républiques romaines. Ce droit est au cœur de l’homme, il exprime tout simplement sa volonté de vivre et de survivre, c’est le droit de légitime défense. Le droit de légitime défense existe, sur le plan collectif, contre les dictateurs et les tyrans, de même qu’il existe, sur le plan individuel, contre les voleurs et les assassins. En vertu de ce droit, nous pouvons et nous devons défendre nos frères spoliés et assassinés en raison de la politique et de l’action personnelle du dictateur. Car j’insiste sur le fait que le non-respect des accords d’Évian résulte de la seule volonté du chef de l’État de fait.

Dans tous les régimes républicains, ceux qui sont sortis de leur rôle de chef d’État républicain, pour s’arroger les pouvoirs d’un dictateur, ont toujours su que des citoyens libres pouvaient se réunir pour les combattre, en vertu des lois républicaines. Ces citoyens libres ne sont pas plus justiciables des lois de la République auxquelles ils se conforment, que ne l’est un simple citoyen qui défend sa sœur menacée de viol ou de meurtre. Nous-mêmes qui sommes ici, nous ne sommes pas justiciables des lois républicaines, nous ne tombons sous le coup d’aucun article du Code pénal, car nous n’avons fait que défendre nos frères et nos sœurs menacés de viol et de meurtre. Puisque, par hypothèse, vous nous jugez conformément à la loi, ainsi qu’il est dit à la page 41 de l’exposé des faits que vous nous avez fait remettre, vous devez nous reconnaître non coupables.

Sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, les lois constitutionnelles et pénales d’une part, les lois morales d’autre part, sont en complet accord. Nous nous garderons de vouloir transformer ce procès en un procès religieux. Mais nous tenons à rappeler que les chrétiens que nous sommes ne seraient des criminels que s’ils avaient gravement enfreint l’un des commandements de Dieu.

Nous savons qu’il existe un cinquième commandement qui interdit l’emploi de la force, sauf dans des cas précis qui ont été étudiés et définis par l’Église ; de même qu’il existe un deuxième et un huitième commandement qui interdisent à tous, singulièrement aux chefs d’État, les faux serments et les mensonges destinés à abuser la bonne foi de leurs concitoyens.

Mais nous savons qu’il existe un premier commandement, qui est le plus grand de tous, et qui nous commande la charité et la compassion envers nos frères dans le malheur. C’est pourquoi il a de tout temps été admis dans la chrétienté que, dans certaines conditions, un acte de force pouvait être un acte d’amour ; et c’est pourquoi, selon l’enseignement traditionnel, peuvent être licites des actions de force dirigées contre ceux qui ont perdu le sens moral et le sens humain, et qui précipitent dans la désolation ceux qu’ils ont la charge de protéger et de défendre. Si l’action que nous avons menée, en accord avec les représentants de toutes les élites de la nation, avait réussi, l’une des premières conséquences escomptées eût été l’arrêt du génocide en Algérie. L’actuel chef de l’État aurait pu arrêter ce génocide en donnant un seul ordre, qu’il n’a pas donné, et, à notre avis, il en portera à tout jamais la responsabilité.

Nous n’avons pas agi par haine de de Gaulle, mais par compassion pour les victimes de de Gaulle et pour sauvegarder des vies humaines innocentes sacrifiées par un pouvoir tyrannique. Saint Thomas d’Aquin nous dit : « C’est le tyran qui est séditieux et qui nourrit dans le peuple les discordes et la sédition ; car le régime tyrannique n’est pas juste et n’est pas ordonné au bien commun ; sont dignes de louange ceux qui délivrent le peuple d’un pouvoir tyrannique ». Selon saint Thomas, le chef d’État a pour devoir premier et principal de gouverner ses sujets selon les règles du Droit et de la Justice, en vue du bien commun de la collectivité ; si, perdant de vue la fin pour laquelle il exerce ce pouvoir, il s’en sert pour lui-même et pour satisfaire ses passions et ses conceptions, il ne règne plus que sur un troupeau d’esclaves ; lui-même n’est plus un chef d’État, mais un tyran.

Nous croyons donc que les ecclésiastiques éminents qui ont été consultés, et qui n’ont pas déconseillé notre action, n’ont fait que rappeler les commandements de Dieu, le principe et le droit de légitime défense, et la morale traditionnelle enseignée par l’Église en la personne d’un de ses plus grands philosophes. Il n’y a guère de place ici pour des arguties théologiques. La tyrannie du général de Gaulle n’appartient pas à ce genre de tyrannie « douce » à laquelle certains Pères de l’Église conseillent de se résigner par esprit de patience et de mortification chrétiennes. C’est une tyrannie violente, sanglante, qui divise, qui détruit et qui est responsable de la mort d’innombrables victimes.

À notre avis, les règles morales et les règles constitutionnelles se rejoignent à propos de notre action. Saint Thomas d’Aquin n’a fait d’ailleurs, sur ce point, que transposer et sublimer sur le plan de la morale chrétienne les principes de la Cité posés par les philosophes grecs en général et par Aristote en particulier. Les principes de la Cité grecque se retrouvent dans le droit romain, dont nos principes constitutionnels sont héritiers.

Je ne rappellerai pas les conditions dans lesquelles a été créé le Conseil national de la Résistance. Cette création n’est au fond que la réaction naturelle et légitime de nombreux représentants des cadres et des élites de la nation devant la politique gaulliste. Le CNR est un organisme politique, c’est une autorité politique, et son action se situe dans le cadre constitutionnel, conformément aux lois en vigueur dans la nation.

Le CNR est conscient du fait que la « légitimité profonde » n’appartient plus au général de Gaulle, pour autant qu’elle lui ait jamais appartenu, car le dictateur ne peut plus représenter l’honneur et les intérêts véritables de la nation. Cette légitimité profonde appartient en fait aux cadres, aux élites, qui sont conscients de tous les torts que la politique gaulliste a causés à la France, qui veulent servir les intérêts véritables de la nation, et rétablir son honneur.

Nous ne sommes pas des maniaques de l’antigaullisme, parce que nous savons que la dictature gaulliste n’est qu’un accident dans la vie nationale de la France, accident rendu possible par les conditions ambiantes qui, nous l’espérons, devraient être amenées à se modifier rapidement. Notre résistance est une résistance à l’abandon infamant et démentiel de positions nationales essentielles, et une résistance à la dictature qui a nié et continue à nier les droits et les libertés essentielles d’une partie des membres de la collectivité nationale ; qui a opprimé, par des moyens atroces, et continue à opprimer une partie des membres de la collectivité nationale, et qui est le contraire d’une vraie démocratie et d’une vraie république. C’est pourquoi la Résistance nationale peut actuellement compter sur des concours actifs aux plus hauts postes de l’État, dans l’Armée, dans l’Administration, dans toutes les couches sociales, dans toutes les classes de la nation, en particulier dans les milieux humbles et ouvriers. C’est pourquoi les hommes qui dirigent la Résistance nationale sont ou seront amenés à s’entendre avec tous les hommes de bonne volonté qui sont à la fois nationaux, républicains et opposés au totalitarisme. C’est pourquoi la Résistance nationale se propose de faire l’union avec tous les Français de bonne volonté.

Nous n’avons pas à exposer ici le programme politique qui a été proposé par le CNR. Ce programme se situe dans le cadre constitutionnel théoriquement en vigueur, et il a essentiellement un aspect humain. Il vise à faire de la société française une société humaine, et non pas une société économique et matérialiste comme le voudrait l’actuel pouvoir de fait ; il vise à faire du citoyen français un être humain, libre et responsable, et non pas un être purement économique, incivique et irresponsable, comme a cherché à le faire l’actuel pouvoir de fait, dans le but d’assurer sa dictature.

Nous n’appartenons pas à cette droite qui est non seulement la plus bête, mais la plus lâche du monde, et qui a fait faillite. Nous sommes profondément conscients de l’injustice sociale qui existe en France par suite du conservatisme étroit de certains possédants et à cause de certaines formes immorales du capitalisme. Nous sommes conscients des réformes profondes à réaliser pour aboutir à plus de justice sociale.

Nous sommes pour l’Europe, car nous croyons que la France peut s’intégrer à l’Europe sans renoncer à rien de ce qui fut les gloires de son passé et de ce qui fait son patrimoine moral et spirituel. Nous sommes pour la communauté atlantique parce que nous croyons que, face à la menace permanente et écrasante de subversion communiste, le monde libre ne doit pas se laisser diviser et doit être entièrement solidaire de l’Amérique.

Sur le plan algérien, nous nous devons de dire bien haut qu’il n’est pas possible de considérer, à aucun titre, que le problème algérien a été réglé définitivement par les honteux accords qui ont été signés à Évian et qui n’ont pas été respectés. Notre pays a des droits et des responsabilités en Algérie ; ces droits et ces responsabilités sont impérissables et inaliénables ; l’avenir de l’Algérie, de cette terre qui fut française depuis plus de cent trente ans, ne peut s’accomplir qu’en union avec la France ; la communauté française d’Algérie doit redevenir nombreuse et florissante ; ce qui reste des collectivités franco-musulmanes doit être protégé, et la France se doit de servir les intérêts de tous les Musulmans algériens qui furent si longtemps à ses côtés et de ne pas les abandonner au totalitarisme.

Le mouvement CNR eut à prendre des décisions concernant la personne du chef de l’État de fait. Il prit ces décisions à partir du fait, constaté par des représentants des cadres et des élites de la nation, que le chef de l’État de fait était sorti de la légalité républicaine et qu’il avait instauré un régime dictatorial non conforme à la Constitution ; il a été constaté par le CNR qu’une minorité nationale a été, ces dernières années, constamment opprimée par ce régime dictatorial ; cette minorité nationale, ce fut celle des Français d’Algérie et des Français musulmans d’Algérie ; c’est encore, à l’heure actuelle, celle des Français et Français musulmans d’Algérie ; mais c’est aussi la minorité composée de milliers et de milliers de Français métropolitains qui, appliquant le grand principe de la solidarité humaine, ont voulu défendre leurs concitoyens ; plusieurs milliers de ces Français métropolitains remplissent, à l’heure qu’il est, les prisons du régime. Indépendamment de la violation grave de la Constitution qui constitue l’atteinte aux droits et libertés fondamentales de cette minorité française, le CNR a eu à constater d’autres violations graves de la Constitution par le chef de l’État de fait. À partir de ces constatations, le CNR a reconnu que le chef de l’État de fait était coupable de forfaiture.

Le CNR a constaté également que les intérêts vitaux et sacrés des minorités françaises d’Algérie avaient été trahis et bafoués par le chef de l’État de fait, en vertu d’une politique qui a été imposée, par la force et contre son gré, à cette minorité, et qui est une trahison, non seulement à l’égard de ces minorités, mais aussi à l’égard des intérêts de la France entière et du monde libre. Le CNR a constaté que cette trahison par le pouvoir de fait des minorités d’Algérie n’avait pas été approuvée par la nation française, car elle s’est effectuée en violation des accords d’Évian ; accords qui ont été approuvés par les Français métropolitains et non par les minorités d’Algérie, le non-respect de ces accords n’ayant été approuvé ni par les Français métropolitains ni par les minorités d’Algérie ; le chef de l’État de fait est donc seul responsable du non-respect de ces accords ; la conséquence du non-respect de ces accords, c’est ce qu’on appelle un génocide. Il y a génocide lorsque des communautés d’êtres humains, qui possédaient, en tant que communauté, une vie et une existence propres, qui avaient donc un être, sont détruites et dispersées ; il y a aussi génocide lorsque des dizaines de milliers de Français musulmans ont été abandonnés, par le pouvoir de fait, à leurs égorgeurs.

Le CNR a constaté, en résumé, ce que tout homme et tout Français de bonne foi peut également constater, à savoir que le chef de l’État de fait était coupable de violation grave de la Constitution, c’est-à-dire de forfaiture ; qu’il était coupable du crime de haute trahison à l’égard des minorités d’Algérie, de la France métropolitaine et du monde libre ; qu’il était coupable ou complice du crime de génocide, car il n’avait qu’un ordre à donner pour faire arrêter ce génocide ; cet ordre c’était de faire respecter les accords d’Évian. J’ajoute qu’en plus le chef de l’État de fait est coupable d’un crime qui, contrairement aux crimes précédents, n’est pas sanctionné par la loi : c’est le crime d’infamie, car il n’y a pas d’infamie plus grande que d’abandonner à leurs bourreaux des hommes qui ont fait confiance à la France et se sont rangés sous son drapeau ; n’y aurait-il eu en Algérie qu’un seul nouveau capitaine Moureau, le chef de l’État de fait aurait été coupable du crime d’infamie ; mais il y en a des milliers et des milliers ; il y a eu des milliers de martyrs abandonnés aux tortures de leurs bourreaux, de même qu’il y a des milliers de Français et de Françaises abandonnés aux mains des hommes du FLN et livrés à leur bon plaisir.

C’est à partir de la constatation selon laquelle le général de Gaulle est coupable des crimes de forfaiture, de haute trahison et de complicité de génocide, que nous avons agi conformément aux possibilités que donne la loi. Nous croyons que cette action était juste ; car les mobiles de cette action sont ceux que dictent la morale, le droit et la raison humaine ; car la morale, le droit et la raison humaine s’accordent à reconnaître que la politique du général de Gaulle est à la fois immorale, illégale, aberrante et infamante.

Les décisions qui ont été prises par le CNR concernent uniquement l’action qui a été celle du général de Gaulle depuis quatre ans ; sur ce qui a été fait par lui précédemment, je donnerai cependant une observation à titre personnel : c’est que les hommes de ma génération, qui n’ont pas eu à prendre parti dans les luttes internes et à se ranger dans les factions qui ont divisé ce pays au cours de la dernière guerre, se rendent compte que, à propos de certains événements qui se sont déroulés pendant cette guerre, des mythes ont été construits par ceux qui ont été les acteurs de ces événements et les profiteurs de ces mythes ; avec un peu de recul, les historiens pourront dire d’où a soufflé, à cette époque, le vent qui a divisé les Français ; les historiens diront aussi qu’après la Libération, l’union des Français de bonne volonté pouvait être réalisée dans la réconciliation, mais que cette union n’a pas été réalisée ; qu’il y a eu, au contraire, l’une des épurations les plus sanglantes de notre histoire, plus sanglante même que la Révolution française ; qu’il y a eu, au lieu de la réconciliation nationale, un retour en force des communistes au sein et à la tête de l’État. Je pense donc que l’Histoire fera justice de certains mythes.

Ce qui a été exposé, concernant les motifs de notre action, décrit ce qui était attendu de la réussite de cette action ; nous n’en attendions pas le déclenchement d’une guerre civile, car il serait absurde de dire que les conditions permettant une guerre civile auraient existé ; nous en attendions essentiellement le rétablissement d’une vraie légalité républicaine et nationale, condition de la réalisation d’une union retrouvée entre tous les Français nationaux, républicains et opposés au totalitarisme. Cette légalité républicaine retrouvée permettait d’imposer, dans un premier temps, le respect des accords passés par la France, c’est-à-dire la fin d’un génocide, la sauvegarde de milliers de vies humaines, la fin ou tout au moins l’atténuation de souffrances innombrables et cruelles : la France aurait, nous en avions la certitude, recommencé à faire son devoir qui est de protéger tous ses enfants. Nous pensions que, dans un deuxième temps, cette action rendait possibles les conditions de réalisation d’une restauration nationale, pouvant être menée à partir des principes qui ont été esquissés, dans une nation qui se serait réconciliée avec elle-même.

Nous avons cherché s’il existait des précédents historiques à la mise en pratique du droit de résistance à l’oppression sous la forme où nous l’avons exercée, et nous en avons trouvé plusieurs ; il existe des précédents dans l’Histoire sainte, il en existe dans l’histoire des cités grecques et des républiques romaines, il en existe dans l’histoire des États modernes, et je ne mentionnerai que celui qui s’est déroulé il y a dix-neuf ans dans un pays voisin du nôtre.

En juillet 1944, des officiers qui représentaient l’élite de l’armée allemande, menèrent, contre le dictateur Adolf Hitler, une action qui, si elle fut sur le plan pratique très différente de celle que nous avons menée, présentait, nous le croyons, certaines analogies dans les mobiles ; dans l’un et l’autre cas, il s’agissait de dictateurs mus par le même orgueil insensé et démesuré, et la même volonté de puissance à l’égard de leurs semblables ; qui entraînent le dérèglement du jugement ; qui conduisent les dictateurs à s’identifier faussement à la nation qu’ils prétendent incarner ; qui leur font se forger une conception aberrante de ce qu’ils appellent leur rôle historique ; qui les poussent à haïr et à détruire leurs adversaires ; qui les mènent au même mépris des hommes et de la dignité humaine. Ce que le dictateur Hitler exaltait chez les Allemands de 1936, c’était le mépris des faibles, le goût de la violence et de la puissance ; tandis que les sentiments auxquels le dictateur de Gaulle a fait appel chez les Français de 1960, ce sont, nous l’avons vu, la propension trop marquée au matérialisme, à l’égoïsme individuel et collectif, à l’incivisme et à l’irresponsabilité politique.

Dans les deux cas, il s’agit de l’exploitation cynique de certaines tendances naturelles à l’homme ; car les dictateurs drainent à leur profit une part de ce qu’il y a de mauvais et de bas dans l’âme humaine ; ce qui leur permet de réaliser assez facilement l’asservissement mental d’une partie de la nation.

Ce qui détermina le maréchal Rommel, le lieutenant-colonel van Stauffenberg et leurs compagnons à agir, ce fut sans doute la crainte de voir leur pays détruit matériellement et livré, en totalité ou en partie, au communisme, comme suite à la politique insensée du dictateur ; je n’ai pas besoin de dire que nos mobiles sont les mêmes si l’on remplace le risque de destruction matérielle de l’Allemagne en 1944 par le risque actuel de destruction morale et spirituelle de la France. Ces officiers ont dû aussi être douloureusement frappés par le génocide hitlérien des Juifs, comme nous le sommes par le génocide gaulliste des Français musulmans : ils ont dû être soulevés au plus profond d’eux-mêmes par l’horreur des camps de concentration nazis, comme nous l’avons été par l’horreur des camps de détention qui existent aujourd’hui en Algérie avec la complicité du pouvoir de fait. Cependant, pour la majorité de l’armée allemande, Hitler représentait encore à cette époque une certaine gloire militaire et n’avait pas compromis l’honneur de cette armée ; alors que, pour la majorité de l’armée française d’aujourd’hui, le général de Gaulle a déshonoré le drapeau en l’amenant en Algérie dans les conditions du parjure et de l’infamie ; c’est pourquoi le problème de conscience de ces officiers allemands a peut être été, dans l’Allemagne en guerre, plus difficile que le nôtre.

Ces officiers, après avoir été condamnés par un tribunal d’exception, sont maintenant honorés en Allemagne par leurs concitoyens et par les autorités morales et politiques. Ceci nous a été un encouragement dans notre action.

Au terme de ce long exposé, je voudrais souligner que nous avons tenu à expliquer les circonstances et les raisons qui nous ont conduits à l’action ; nous avons dit pourquoi nous avons agi, et nous sommes prêts à dire comment nous avons agi. Mais les explications que nous avons données ne sont pas une justification car, ainsi que l’a dit avant nous le général Salan, nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des populations victimes d’une politique barbare et insensée. Nous ne devons de comptes qu’à ces populations ; nous ne devons de comptes qu’au peuple français et à nos enfants. En faveur de ces populations, nous avons exercé le droit qui est au cœur de l’homme, le droit qui exprime sa volonté de vivre et de survivre, et qui est le droit de légitime défense.

Nous n’avons transgressé ni les lois morales ni les lois constitutionnelles, en agissant contre un homme qui s’est placé lui-même hors de toutes les lois : hors des lois morales, hors des lois constitutionnelles, hors des lois humaines. C’est pourquoi, si vous vous conformez aux lois de la République, vous devez nous reconnaître innocents. Car, avant de nous faire condamner, le pouvoir de fait devrait faire modifier, par le Parlement, l’un des points essentiels de la Constitution qui reconnaît à l’homme, en tant que droit fondamental et inaliénable, le droit de résistance à l’oppression. Le pouvoir de fait devrait, avant de nous condamner, faire voter par le Parlement une loi de lèse-majesté, ou de lèse-dictateur. Seule cette loi permettrait de condamner ceux qui ont agi contre le dictateur, en tant qu’il est le dictateur. Encore cette loi ne nous serait-elle pas applicable, en vertu de la non-rétroactivité des lois.

Pour nous, nous avons agi contre Charles de Gaulle en tant qu’il est un citoyen, justiciable, comme les autres citoyens français, des lois de la nation ; et en tant que ce citoyen est responsable d’innombrables morts et d’immenses souffrances ; en tant que ce citoyen est responsable chaque jour de nouveaux meurtres et de nouvelles souffrances ; et en tant que c’est notre droit, et que nous avons considéré que c’était notre devoir de défendre légitimement les victimes de ces meurtres et de ces souffrances.

Nous n’avons pas de sang sur les mains, mais nous sommes solidaires de ceux qui ont été amenés à verser le sang au cours d’une guerre civile qui a été imposée par les parjures et par la trahison du pouvoir de fait.

Nous sommes solidaires du lieutenant Degueldre qui a tenu son serment d’officier de se battre pour ne pas livrer l’Algérie au FLN, et qui est mort.

Nous sommes solidaires des généraux de Tulle, de ceux que les circonstances ont conduits à verser le sang, comme de ceux que les circonstances ont conduits à ne pas verser le sang, et que le pouvoir de fait a tenté récemment de séparer, à la suite d’une manœuvre de division, conforme à la ligne de conduite de ce pouvoir qui n’a fait que diviser et que détruire.

Nous sommes solidaires de tous ceux qui, dans les prisons, dans la clandestinité, à l’étranger ou en France, aux postes officiels ou dans les diverses couches de la population, constituent la Résistance française à l’abandon et à la dictature. La Résistance nationale française est une ; elle ne se laissera pas diviser ; elle sera debout tant que durera la dictature et tant que durera l’abandon.

Nous croyons avoir dit la vérité, après beaucoup d’autres hommes qui ont dit cette vérité avant nous en de nombreux discours et en d’innombrables écrits ; nous pensons que, tôt ou tard, cette vérité sera connue des Français et l’emportera sur l’imposture et sur les mensonges des hommes au pouvoir, sur les déclarations lénifiantes de beaucoup, et sur les silences complices de la radio d’État, de la télévision d’État et de certains organes de presse. Peut-être nos propos seront-ils déformés par la radio d’État, par la télévision d’État et par ces organes de presse, comme ont été déformés ceux que nous avons tenus au moment de notre arrestation ; on n’empêchera pas qu’ils reflètent l’expression de la vérité.

Malgré l’extraordinaire mauvaise foi des hommes au pouvoir, malgré leur extraordinaire cynisme, c’est une vérité qu’il y a eu, qu’il y a en France et en Algérie, des milliers de morts et de martyrs, qu’il y a des milliers de disparus et des centaines de milliers d’exilés, qu’il y a des camps de détention et de tortures, qu’il y a eu de nombreux viols et de nombreux massacres, qu’il y a des femmes françaises obligées de se prostituer dans les camps du FLN. C’est une vérité que le pouvoir de fait aurait pu épargner ou limiter toutes ces horreurs s’il l’avait voulu ; mais c’est une vérité qu’il ne l’a pas voulu. C’est aussi une vérité que ce pouvoir fait le jeu du communisme en divisant le monde libre.

C’est une vérité que l’homme contre lequel nous avons agi est, à tous moments, passible de la Haute Cour, et qu’il suffirait d’un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l’y traduire ; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d’hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons.

Nous avons exercé le droit de légitime défense contre un homme, au nom de ses victimes, au nom de nos concitoyens et au nom de nos enfants ; cet homme est ruisselant de sang français et il représente la honte actuelle de la France. Il n’est pas bon, il n’est pas moral, il n’est pas légal que cet homme reste longtemps à la tête de la France ; la morale, le droit et la raison humaine s’unissent pour le condamner. La vérité que nous avons dite, et que bien d’autres que nous ont dite avant nous, restera attachée au nom de cet homme, où qu’il aille et quoi qu’il fasse. Un jour cet homme rendra compte de ses crimes : devant Dieu, sinon devant les hommes.

Le pouvoir de fait a la possibilité de nous faire condamner ; mais il n’en a pas le droit. Les millions d’hommes et de femmes qui ont souffert dans leur chair, dans leur cœur et dans leurs biens, de la politique abominable et souverainement injuste qui a été menée, sont avec nous dans ce prétoire pour dire que nous n’avons fait que notre devoir de Français. Devant l’Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n’avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes.



CERCLE JEAN BASTIEN-THIRY : Le procès du Petit-Clamart

CERCLE JEAN BASTIEN-THIRY : DÉCLARATION DU COLONEL BASTIEN-THIRY,  2 FÉVRIER 1963

CERCLE JEAN BASTIEN-THIRY : Déclaration audio du colonel Jean Bastien-Thiry

CERCLE JEAN BASTIEN-THIRY : DÉCLARATION DU COLONEL BASTIEN-THIRY, 2 FÉVRIER 1963 (transcription en anglais)


vendredi 30 janvier 2015

La Voix de la Russie devient "Sputnik"… notre compagnon sur la route de la liberté…


Chers amis, chers lecteurs,
La Voix de la Russie change de nom et déménage sur un nouveau site.
Nous nous appellerons Sputnik et nos informations, articles et émissions radio seront disponibles sur le site de Sputnik.
Le site de La Voix de la Russie ne sera plus renouvelé à partir du 29 janvier. A partir de cette date, nous vous invitons à vous connecter sur le site  http://fr.sputniknews.com.
Nous serons ravis de vous compter toujours parmi nos lecteurs !



Sputnik : une radiodiffusion sur le monde entier

Le groupe multimédia Sputnik, une nouvelle grande marque médiatique avec des centres multimédias modernes dans des dizaines de pays, a été lancé le 10 novembre 2014 sur le marché mondial des communications.

Chaque bureau de Sputnik dans les capitales les plus importantes du monde entretient un site et diffuse par l’intermédiaire de radios locales. Dès 2015, la radiodiffusion de Sputnik dans 30 langues du monde dépassera 800 heures par jour dans 130 villes du monde. Le contenu exclusif de Sputnik est destiné à des milliards d’auditeurs qui sont las de propagande obsessionnelle d’un monde unipolaire et qui ont besoin d’avis alternatifs. Le site principal est www.sputniknews.com.

Sputnik dans un monde multipolaire

Sputnik montre une image plus complète du monde et la diversité des opinions dans celui-ci. Sputnik raconte ce que des autres taisent. « Certains pays imposent leur volonté à l’Ouest ainsi qu’à l’Est. Du sang coule, des guerres civiles éclatent, des "révolutions de couleur" surviennent et même des pays se désintègrent partout où ils s’ingèrent. L’Irak, la Libye, la Géorgie, l’Ukraine, la Syrie...  Beaucoup comprennent déjà qu’il ne faut nécessairement pas aider les Américains à le faire. La Russie propose un modèle de monde au profit de l’humanité. Nous sommes pour un monde polychrome et multipolaire et nous avons nombre d’alliés dans ce domaine, et c’est pour ça que notre groupe média lance la nouvelle marque mondiale Sputnik », dit le directeur général de l’Agence d’information internationale Rossiya Segodnya, Dmitri Kisselev. Sputnik montre un monde multipolaire où chaque pays a ses intérêts nationaux, sa culture, son histoire et ses traditions à lui. « Dans ce monde, le Japon est japonais, la Turquie est turque, la Chine est chinoise et la Russie est russe dans l’optique de notre civilisation multiethnique. Nous ne demandons à personne de vivre selon les règles russes, nous estimons que chacun a le droit à son propre monde de vie et que ce monde est basé sur le droit international. La modification actuelle de l’ordre mondial s’effectue à notre profit, au profit de l’humanité. Nous ne sommes pas un média d’opposition pour les pays dans lesquels nous travaillons, nous maintenons de bonnes relations avec tout le monde », a conclu Dmitri Kisselev.

Le concept de la radiodiffusion de Sputnik

La radiodiffusion de Sputnik est orientée uniquement sur les auditeurs étrangers. « L’Agence a radicalement modifié le concept de ses activités. Si auparavant toutes les stations radio émettant en langues étrangères fonctionnaient à Moscou, maintenant la majeure partie de nos émissions radio et de nos sites sera produite dans les pays de destination », dit Dmitri Kisselev.

« Il nous est évident qu’il n’est pas fructueux de tenter d’émettre en différentes langues depuis Moscou et de chercher à s’attirer ainsi des auditeurs dans d’autres pays. Les gens qui travaillent à Moscou ne peuvent pas connaître tout aussi bien qu’à l’étranger les réalités locales ni inviter au studio des vedettes de l’actualité et des experts locaux », déclare pour sa part Margarita Simonian, rédactrice en chef de Rossiya Segodnya.

Les ressources multimédias de Sputnik

Sputnik détient un créneau unique de fournisseur d’actualités alternatives et de radiodiffuseur à la fois. Dans chaque pays concerné, Sputnik constituera un centre multimédia qui comprendra une station radio pour auditeurs locaux, un site, une agence d’information qui créera du contenu exclusif ainsi qu’un centre de presse.

« Les centres multimédias créeront différents projets simultanément. Il s’agit du lancement de nouvelles émissions, soit un show médiatique et humoristique, soit un show analytique, soit des votes sur un site ou bien des entretiens en direct avec des experts mondiaux. De toute façon, il importe que tout le contenu unique puisse être accessible à différents types d’auditeurs locaux », dit Margarita Simonian.

La radio n’entend émettre que dans les formats modernes : en bande FM, dans les formats numériques DAB/DAB+ (Digital Radio Broadcasting) et HD-Radio ainsi que sur des téléphones portables et sur Internet. La radiodiffusion doit gagner considérablement en ampleur au bout d’un an et s’effectuer vingt-quatre heures sur vingt-quatre à moyen terme. « De nombreux pays ont proposé de retransmettre les émissions de Sputnik par des stations radio FM locales. Ils ont témoigné eux-mêmes de l’intérêt pour le nouveau contenu sur leur marché médiatique et ils diffuseront à leur propre initiative nos émissions. Nous espérons que le réseau régional de Sputnik s’étendra avec l’avènement d’une nouvelle marque et avec l’amélioration simultanée de la qualité des émissions », a noté la rédactrice en chef de Rossiya Segodnya. La radiodiffusion sur Internet se développe activement elle aussi. Dans les pays où travaille Sputnik, les sites doivent se renouveler vingt-quatre heures sur vingt-quatre et les informations les plus importantes doivent être diffusées dans les réseaux sociaux en attirant leurs propres auditeurs.

Des informations paraissent en continu sous la marque Sputnik en anglais,n en espagnol et en arabe. Elles sont diffusées par souscription et elles sont orientées sur les médias professionnels, les milieux d’affaires, les experts et les institutions publiques. Les bureaux régionaux fonctionnent en mode 24/7 pour diffuser des nouvelles en continu à Washington, au Caire, à Pékin et à Montevideo.

Le service photo de Sputnik regroupe un réseau de photo-reporters à travers le monde. Les photos seront gardées dans une base commune pour assurer un échange rapide d’informations entre les centres régionaux.

Les langues de la radiodiffusion

Sputnik crée son propre contenu multimédia et émet dans les langues russe, abkhaze, azérie, anglaise, arabe, arménienne, géorgienne, persane, espagnole, kazakhe, tataro-criméenne, kirghize, chinoise, kurde, lettone, moldave, allemande, tadjique, polonaise, portugaise, pachtoue, serbe, turque, ouzbèque, ukrainienne, finnoise, française, hindoue, estonienne et japonaise.

Qui émet de la part de Sputnik

Les centres multimédias de Sputnik sont situés à Londres, Washington, New Delhi, au Caire, à Montevideo, Pékin, Berlin, Rio de Janeiro, Istanbul, Paris, Buenos Aires, Belgrade, Helsinki, Minsk, Kiev, Tachkent, Astana, Bichkek, Douchanbé, Soukhoum, Tskhinval, Tbilissi, Erevan, Bakou et Chisinau. Le personnel de chacun de ces centres compte de 30 à 100 personnes et son noyau est constitué de professionnels locaux.

Sputnik en tant que norme de qualité

L’agence Sputnik est une nouvelle norme de qualité des médias pour les pays où elle fonctionne. « Sputnik est un média mûr, moderne et très actuel qui se distingue surtout des autres médias par le choix des thèmes, le point de vue et la conception du monde », explique Margarita Simonian.








lundi 26 janvier 2015

Sylvie Collet présente ses "réinfos" bimensuelles du 26 janvier…




Au sommaire de ce numéro de "Réinfo" du 26 janvier :

Front National de Marine Le Pen :  La cage aux folles contradictions devient une foire d’empoigne. Ceux qui sont contraints au silence n’ont le choix que de partir ou de devenir des cautions du pire.
• 10e édition de la Marche pour la vie : Face aux tenants de la culture de mort qui veulent désormais légaliser l'euthanasie, le Parti de la France et Carl Lang proposent, d'une part, l'inscription dans la Constitution du principe de respect de la Vie depuis sa conception jusqu'à son terme naturel, d'autre part, le remplacement des lois Veil, Roudy et Aubry sur l'avortement par une grande politique familiale favorisant l'accueil de la Vie.
• Ukraine :  Les soutiens du pouvoir génocidaire de Kiev ne tolèrent pas que les résistants pro-russes du Dombass se défendent contre l’OTAN,  l’Union européenne et les massacres de masse.
• Arabie Saoudite : La mort du roi Abdallah oblige les tenants du système à faire allégeance à un pays faiseur de guerre, prônant comme l"État islamique l’application stricte de la charia. Ennemis ailleurs, alliés ici, combien de temps la position incohérente de la France pourra-t-elle tenir ?
 

Général Antoine Martinez : "À ceux qui n'ont rien compris et qui ne voudraient toujours pas comprendre"



Le général Antoine Martinez a longtemps gardé le devoir de réserve des officiers de la « grande muette ». Dégagé de ce devoir de réserve, il s’estime désormais lié par un devoir d’expression, pour dénoncer les dérives de notre société. Dans son livre « Devoir d’expression d’un citoyen (pas), ordinaire », il a dénoncé le politiquement correct , la repentance, le mondialisme, l’immigration, l’islamisation…

Introduction
Le politique
Le politiquement correct
La mondialisation
Vers le désastre programmé
L’immigration extra-européenne
Des mesures insensées qui aggravent la situation
L’école et son environnement : état d’urgence
Des mesures conservatoires urgentes
Le débat sur l’identité nationale
Un constat dramatique qui interpelle le citoyen
Les ambiguïtés de la gauche française
L’islam, une menace pour la Nation et pour la démocratie
Notre engagement en Afghanistan
Le problème de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne
Conclusion
L’unité de la nation française est mise en sérieux danger en raison de la fracture identitaire qui ronge insidieusement le peuple français. Trois facteurs interagissent depuis plusieurs décennies : le manque de clairvoyance, de lucidité et de courage des responsables politiques ; le règne du politiquement correct qui terrorise notre liberté d’expression ; la mondialisation qui a mis à mal le sens du collectif. C’est pourquoi l’avenir de notre société est menacé. Cette situation désastreuse, amplifiée par une immigration extra-européenne massive dont la culture et la religion invalident tout espoir d’intégration, est aggravée par des mesures sociales insensées adoptées ces dernières années, par la politique contestable de l’Éducation nationale depuis plusieurs décennies et par la suspension du service militaire non remplacé. Les citoyens attachés à leurs racines, aux valeurs qui ont fait de la France une grande nation, héritiers d’une Histoire et d’une culture, ne peuvent plus rester silencieux face à l’imprévoyance et au laxisme de leurs responsables politiques : Antoine Martinez se fait leur porte-parole. 
Éditions Amalthée - 238 pages - n° ISBN 978 2 310 01314 7 - 19,80 € site internet : www.editions-amalthee.com


17 janvier 2015
Éditorial du général Antoine Martinez :


Les événements dramatiques que vient de traverser la France doivent provoquer le réveil de notre peuple qui depuis de trop nombreuses années n'a pas son mot à dire sur l'immigration qu'on lui impose et donc sur son avenir, la classe politique ayant décidé qu'elle était seule à détenir la vérité et donc à pouvoir décider. Cette dernière est pourtant responsable, par son manque de clairvoyance, son absence de courage, son déni des réalités et sa carence en matière de vision à long terme du monde de ce qui vient de nous frapper. Il n'y a, en effet, pas de mot pour qualifier les actes de barbarie que notre pays meurtri vient de subir. Mais au-delà des personnes qui ont été lâchement assassinées, c'est Voltaire qu'on assassine, c'est la France qu'on veut mettre à genoux, c'est nous tous qu'on attaque, c'est toute notre histoire, notre culture, nos valeurs, notre héritage spirituel qu'on veut détruire et c'est donc toute l'Europe et le monde épris de liberté qui est visé et concerné. Alors devant une telle évidence, nos élites politiques et une grande partie de nos médias vont-ils continuer à nier un vrai problème – l'islam – et à qualifier de problème ceux qui sonnent le tocsin ?

Il ne suffit pas de décréter un deuil national, de mettre les drapeaux en berne, de rassembler le peuple dans la rue dans une manifestation unitaire pour tout résoudre. Nos gouvernants ne doivent d'ailleurs pas croire que ce rassemblement historique du 11 janvier constitue une marque d'adhésion ; au contraire, elle démontre l'échec du politique et un début de révolte. Mais ne nous berçons pas d'illusions. L'émotion, la compassion, l'indignation ne suffiront pas. Les islamistes s'en moquent car ils savent que le ver est à présent dans le fruit, bien installé, après une quarantaine d'années conduites de façon insensée et suicidaire par nos élites politiques en matière d'immigration, sans qu'à aucun moment elles aient pris la mesure du danger pour la nation. Les Français doivent donc savoir que cela va dorénavant être difficile et douloureux car il faut qu'ils s'attendent malheureusement à verser du sang et des larmes. Un trop grand nombre de nos compatriotes, croyants ou pas, mais imprégnés des valeurs chrétiennes qui sont universelles, pensent encore qu'un tel ennemi peut être raisonné et amené à changer en proclamant l'amour du prochain. Ils sont victimes de leur culture ouverte aux autres mais qui est devenue une faiblesse exploitée par les barbares. Qu'ils méditent cette phrase de bon sens : "Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes" (Julien Freund). Qu'on le veuille ou pas, nous sommes l'ennemi déclaré des islamistes, et ce depuis longtemps déjà mais nos élites politiques ne le savaient pas. Elles viennent seulement de l'apprendre, ignorant qu'elles avaient elles-mêmes, par leur laxisme, créé des bombes à retardement. Dans ces conditions, il faut être réaliste, seules deux solutions se présentent : la soumission ou la révolte, une révolte qui doit impérativement être menée maintenant – il serait temps – par la classe politique qui, il faut le souligner, s'est suffisamment soumise jusqu'à présent aux exigences d'une immigration de plus en plus hostile à nos valeurs, à nos modes de vie et à nos traditions. Mais cette révolte doit conduire à l'adoption de mesures claires qui devront être appliquées fermement et sans états d'âme. Ne pas le faire serait criminel pour l'avenir de notre nation. Ne pas le faire pourrait mener à l'affrontement, à la violence, à la guerre civile. Il faut donc tirer les conséquences de ces événements dramatiques et nommer clairement et rapidement non pas l'adversaire mais l'ennemi. Il ne s'agit pas de terroristes mais d'islamistes radicaux fanatisés; il ne s'agit pas de Daech mais de l'État islamique. Que cela plaise ou pas, c'est le mot islam qui est commun à tous ces barbares qui s'en réclament d'ailleurs. C'est pour cela qu'il est difficile de ne pas considérer l'islamisme comme étant l'intégralité de l'islam, car l'islamiste applique le Coran et les hadiths à la lettre. L'islamiste est donc le bon musulman. Et si on "raisonne" en bon musulman, c'est la Charia qui a été appliquée en punissant Charlie Hebdo. Il n'y a donc aucune discussion, aucune négociation possible avec ce fascisme vert. Nos gendarmes et nos policiers ont réussi à neutraliser ces trois premiers fous de Dieu. La justice est ainsi passée par les armes et personne ne s'en plaindra.

Cela dit, quand on écoute depuis ce drame nos responsables politiques interrogés par les médias, on ne peut être que consterné par tant d'aveuglement, par un tel déni des réalités, une telle constance à n'énoncer que des lieux communs et une telle incapacité à envisager des réponses adaptées à la menace. C'est pourtant notre Patrie et notre Nation qui sont en danger ! Manifestement, ils n'ont toujours rien compris. Il est donc à craindre que passé ce premier choc, incapables de s'unir sur un sujet vital, droite et gauche confondues continuent à se déchirer, à repousser les décisions, à tergiverser alors que l'ennemi, lui, continue à avancer. Il faut cependant qu'ils prennent garde : si rien n'est fait et si d'autres événements dramatiques se produisent, le peuple de France pourrait ne pas leur pardonner et ils risquent d'être balayés en 2017. Le Premier ministre l'a probablement compris mais son beau discours à l'Assemblée nationale reste un discours qui n'annonce que des améliorations de mesures qui sont déjà plus ou moins appliquées. En fait, comme d'habitude, on ne cherche à traiter que les symptômes et non pas les causes. Il faut aujourd'hui avoir le courage de nommer la cause – non pas l'islam de France mais l'islam en France et plus largement dans les pays démocratiques et en Europe en particulier – et accepter les conséquences logiques à en tirer.

La cause

Si certains de nos compatriotes d'origine musulmane ont réussi à s'intégrer –vet ils sont nombreux – c'est qu'ils ont compris au fond d'eux-mêmes que c'est leur culture qui maintient un milliard et demi de musulmans dans le monde dans la misère et l'obscurantisme. Alors il y a les uns, intégrés, voire assimilés, certains pratiquant leur foi discrètement, d'autres pas du tout, d'autres étant athées, quelques-uns s'étant même convertis au christianisme, ayant décidé d'adhérer à nos valeurs. Et puis, il y a nos frères Harkis que notre mère patrie a abandonnés et maltraités alors qu'ils s'étaient battus pour elle. Ils ont également droit à notre respect, à notre reconnaissance et à notre protection. Les uns et les autres qui sont nos frères ont choisi la France et ses valeurs. C'est pour cela qu'ils réussissent.

Mais le choix, ou le non-choix, c'est à dire le laisser-faire en matière de flux migratoires extra-européens associé au regroupement familial décidé il y a quarante ans, les régularisations massives (en 1981 et 1997) et régulières (au moins 30 000 chaque année) de clandestins (ce qui implique le regroupement familial dans la foulée), l'acceptation de la double nationalité pour les non-européens, l'acceptation sur notre territoire de la polygamie (50 000 familles concernées, ce qui représente au moins 500 000 personnes), l'acquisition automatique de la nationalité française à 18 ans (85 000 chaque année), l'instauration de prestations sociales comme l'Aide Médicalisée d’État (AME) véritable pompe aspirante, la non-expulsion des clandestins (aucun chiffre disponible mais on peut les estimer sans risque d'erreurs à plus de 500 000 présents sur notre territoire) ou des déboutés de demande d'asile (65 000 chaque année), c'est à dire la non-application de la loi républicaine, conduisent notre pays à la catastrophe que ce soit sur le plan économique ou sur le plan identitaire et donc menacent sérieusement son unité.

Alors, pourquoi le ver est-il dans le fruit ? Tout expert sérieux ne peut que constater que, compte tenu de ce qui précède, c'est l'équivalent de 8 à 9 millions de musulmans (français ou étrangers) qui sont présents sur notre territoire qui n'en comptait que 400 000 en 1962 (!). Mais, diront certains, les trois-quarts des musulmans sont pacifiques. On voudrait bien le croire. Mais cela fait tout de même un quart soit au moins 2 millions qui ne le sont pas. On le constate d'ailleurs tous les jours et la meilleure preuve en est, alors que notre pays vient d'être frappé par les fanatiques, la réaction des jeunes, de tous âges, issus de l'immigration qui ont refusé de s'associer à la minute de silence en hommage aux victimes. Comment expliquer que des jeunes de 9 ou 10 ans (!) aient une telle attitude ? Comment peut-on faire l'apologie de ces actes barbares ? C'est bien que leur "éducation", celle qu'ils "reçoivent" de leurs parents les maintient dans la haine et les forment au rejet de nos valeurs et de nos principes de vie. Mais c'est aussi la faute de l’Éducation nationale, et donc de l’État, qui par la politique insensée suivie a fabriqué des freins puissants à leur intégration. Cette politique suicidaire pour la cohésion nationale a pourtant été dénoncée par deux rapports du Haut Conseil à l'Intégration (en 1990 et 2010) sans que cela n'émeuve aucun de nos ministres de l’Éducation nationale pendant toutes ces années. De plus, on ne peut que condamner le rôle critiquable de nos élites politiques déterminant avec les lois mémorielles sélectives et l'instrumentalisation de l'histoire avec des conséquences extrêmement néfastes. Ils n'ont fait qu'injecter le poison de la haine à cette jeunesse issue de l'immigration appelée à devenir automatiquement française. Comment expliquer que 25 % des 18 à 35 ans dans notre pays aient une opinion favorable à l’État islamique ? Comment expliquer la présence dans nos cités de milliers de djihadistes dangereux qui ont fait allégeance à l’État islamique ? En fait, tout cela est cohérent car 25 % des naissances sont d'origine immigrée et confirme bien que le ver est dans le fruit. Mais cela n'a surtout pu se produire qu'en raison des principes mortifères que véhicule l'islam. Car, non monsieur Lang, l'islam n'est pas une religion de paix et de lumière. Si c'était le cas, cela se saurait. Lisez donc le verset 29/sourate 9, par exemple. Non monsieur le Président de la République l'islam n'est pas compatible avec la démocratie. La Cour Européenne des Droits de l'Homme n'a-t-elle pas jugé en 2003 que la Charia était incompatible avec les principes démocratiques ? Écoutez donc le maréchal Abdel Fattah al Sissi, actuel président de l’Égypte, qui vient, lui, contrairement à vous, de mettre en cause le dogme islamique, tout le dogme islamique et pas seulement l’islam radical. Il vient de le faire dans l’un des lieux les plus importants de formation d’imams. Il dénonce l’islam pour la situation consternante de naufrage dans laquelle se trouve le monde musulman, et il ne blâme personne d’autre. Il affirme que la peur et le rejet de l’islam qui existent dans le reste du monde viennent de l’islam lui-même et sont une peur et un rejet qui sont fondés. Et il en appelle non pas à une réforme, mais à une révolution (!).

"Ce corpus de textes et d’idées que nous avons sacralisé depuis de nombreuses années, au point que s’en éloigner est devenu presque impossible, suscite l’hostilité à notre égard du monde entier (…) Il est impossible que la pensée que nous tenons pour la plus sacrée puisse faire de l’entière communauté des croyants une source d’anxiété, de danger, de meurtre et de destruction pour le reste du monde (…) Est-il concevable que 1,6 milliards de personnes puissent penser qu’elles doivent tuer les autres membres de l’humanité, qui compte sept milliards de personnes aux fins de pouvoir vivre ?… Je dis ces mots ici à Al Azhar, devant cette assemblée d’ulémas (…) Tout ce que je vous dis, vous ne pouvez pas le comprendre si vous restez coincés dans cet état d’esprit. Vous devez sortir de ce que vous êtes pour être en mesure d’observer et de réfléchir dans une perspective plus éclairée. Je dis et répète que nous sommes face au besoin d’une révolution religieuse. Vous, les imams, êtes responsable devant Dieu. Le monde entier, je le répète, le monde entier attend votre prochain mouvement (…) car la communauté des croyants est ravagée, détruite ; elle est perdue, et elle l’est à cause de nous".

Nos médias se sont bien gardés de rapporter ces propos pourtant éclairants. Ils constituent un camouflet cinglant pour nos responsables politiques qui courtisent l'islam.

Les conséquences à en tirer

Les événements dramatiques que nous venons de vivre devraient donc logiquement réveiller l'ensemble de la classe politique et conduire nos dirigeants à prendre conscience de la gravité de la situation et à admettre enfin le problème que pose l'islam qui constitue une menace sérieuse pour nos sociétés démocratiques. La réflexion doit donc être engagée, rapidement et sans tabou, sur des mesures adaptées à cette menace qui ne doit pas être considérée comme un simple problème de terrorisme. Car il ne s'agit pas de terrorisme. Non, monsieur le Président de la République, il ne s'agit pas de terrorisme. "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde" écrivait Albert Camus. La menace est d'une tout autre nature. Il s'agit d'une guerre déclarée par l'islam radical à la démocratie, et en particulier à la France. Le Premier ministre l'a lui-même reconnu. Il faut donc en tirer les conséquences. Il appartient, bien évidemment, à la classe politique, majorité et opposition, de s'entendre pour déterminer les mesures les plus appropriées et les plus efficaces. Mais cette classe politique qui ne s'est pas illustrée jusqu'à présent par sa clairvoyance et son sens de l'anticipation permettra à un citoyen fidèle à son héritage historique, spirituel et culturel et attaché aux principes et aux valeurs qui en sont issus de formuler quelques suggestions, non exhaustives, qui peuvent faire l'objet de réflexions et de critiques car, bien évidemment, personne ne détient la vérité. Elles visent à lutter contre la barbarie et à essayer de rompre ce processus criminel engagé à marche forcée qui conduit à la fracture de notre identité, car non, nous ne voulons pas de cette "identité heureuse" forcée que certains préconisent par lâcheté. Tirons les enseignements de l'histoire et prenons l'exemple du Kosovo, cœur historique de la Serbie, qui est récemment devenu indépendant par la volonté d'une population devenue majoritairement musulmane du fait de l'immigration albanaise dont le taux de natalité était supérieur à celui des Serbes. Que nos responsables politiques prennent conscience du fait que la démographie peut constituer une arme redoutable.

Il convient donc de distinguer deux volets ou deux types d'actions : les premières constituent un arsenal de mesures qu'on pourrait qualifier de classiques, ciblées et aménagées, qui doivent répondre au principe de prévention/répression. Ce sont celles qui s'appliquent aux symptômes. Les secondes, d'une autre nature, doivent répondre au principe de précaution et permettre d'engager dans le temps un processus indispensable qu'on pourrait qualifier de "désislamisation" à l'inverse de ce qui s'est produit au cours de ces quarante dernières années. Ce sont celles qui s'appliquent aux causes et qui doivent faciliter, voire inciter ceux qui ont des difficultés à s'intégrer ou qui refusent nos principes, nos valeurs et nos traditions à quitter la France.

Parmi les premières,

- il serait urgent de déclencher des opérations "coup de poing" dans les cités répertoriées dans la liste des zones de non-droit connues en décrétant localement et temporairement l'état d'urgence pour permettre leur bouclage avec l'aide de l'armée, le temps que les forces de sécurité et de police y effectuent la fouille systématique de tous les véhicules qui s'y trouvent, de tous les garages, de toutes les caves, de tous les appartements de chacun des immeubles concernés. La récupération d'armes de guerre de toutes sortes ainsi que de drogues serait miraculeuse et permettrait l'arrestation et la neutralisation de centaines d'ennemis de la République ; par ailleurs, les familles concernées doivent être expulsées dans leur pays d'origine ; - nos candidats djihadistes au départ ne doivent pas être empêchés de partir. Il faut simplement bloquer les mineurs en rétablissant l'autorisation parentale pour quitter le territoire. En revanche, on doit empêcher les djihadistes de rentrer, par exemple en prononçant des condamnations lourdes par contumace et en les privant de la nationalité française lorsqu'ils ont une double-nationalité ;
- la justice doit se montrer plus sévère et implacable à l'égard de tous ceux qui prêchent la haine ou qui participent à des actions violentes, y compris les incendies "festifs" de voitures. Et il est essentiel de responsabiliser les parents en frappant là où cela fait mal, c'est à dire au porte-feuille en supprimant les allocations familiales ou autres prestations et en leur imposant des amendes lourdes. En outre, les peines doivent être exécutées en totalité sans possibilité de réduction. Cela permettra d'éviter de donner à des Coulibaly l'occasion de tuer alors que, condamné à 5 ans de prison en 2013, il aurait dû se trouver en cellule ; nous avons là l'exemple d'une faute majeure commise par notre Justice ;
- l'isolement des islamistes radicaux en prison doit être étudié pour éviter la contagion et la radicalisation des autres détenus ; il faut envisager la mise en place de systèmes empêchant l'introduction ou l'utilisation de téléphones portables ou d'ordinateurs dans les établissements pénitentiaires ;
- il faut instituer un contrôle renforcé de l'Internet et des réseaux sociaux qui sont de plus en plus utilisés pour endoctriner, recruter, propager des discours de haine des juifs et des chrétiens avec des passages à l'acte ;
- à l'école, il devient urgent et il est impératif d'appliquer les préconisations du Haut Conseil à l'Intégration ignorées jusqu'ici en supprimant notamment les Enseignements de la Langue et de la Culture d'Origine (ELCO) véritables freins à l'intégration, en rétablissant l'autorité des maîtres, en refusant tout compromis en matière d'enseignement et de mixité. Et il faut rendre les parents – tenus de suivre des cours spécifiques de langue française et de civisme – responsables de tout manquement à ces prescriptions en supprimant, si nécessaire, les allocations familiales, voire en expulsant ces familles vers leur pays d'origine ;
- envisager, sinon un retour du service militaire, un système comparable dans l'esprit visant à inculquer les valeurs de la République, le goût de l'effort, l'esprit de corps, le sentiment d'appartenir à une nation ;
- renforcer nos services de renseignement en moyens humains et matériels et faciliter leur travail ;
- créer une agence européenne de renseignement (car l'ensemble de l'Europe est concernée) qui centraliserait les données sur les islamistes, en s'appuyant peut-être sur des structures européennes déjà existantes comme Interpol et Europol ; réétudier le fonctionnement de Schengen.

Parmi les secondes,

- envisager rapidement la refonte complète de notre politique d'immigration en restreignant dorénavant l'entrée de ressortissants de pays hostiles à nos valeurs et notamment à la laïcité ;
- stopper immédiatement le regroupement familial ;
- entreprendre la refonte de notre code de la nationalité avec notamment la suppression de la double nationalité pour les non-européens, la suppression de l'automaticité de l'acquisition de la nationalité française à 18 ans pour les enfants d'immigrés nés sur notre sol, le durcissement des critères pour l'acquisition de la nationalité française par naturalisation ;
- renvoi dans leur pays d'origine des familles polygames ;
- expulsion des clandestins (la scolarisation des enfants ne doit pas constituer une entrave, ils sont clandestins et doivent donc être expulsés) ; - expulsions des déboutés des demandes d'asile ;
- suppression de l'Aide Médicale d’État (AME) qui est inutile si on applique simplement la loi car un clandestin doit être expulsé ;
- arrêt du cofinancement de la construction des lieux de culte, notamment des mosquées, par les mairies et associations qui ne respectent pas la loi ;
- suppression du subventionnement du culte musulman par la taxe versée aux imams dans les abattoirs halal et interdiction du subventionnement du culte musulman par des pays étrangers (Maghreb, Pays du Golfe) ; ne plus admettre les imams étrangers sur notre sol ;
- application stricte de la loi sur l'interdiction de la burqa, y compris par la force (tolérance zéro) ;
- soumission de l'islam de France aux principes de la République. Ceux qui le refusent peuvent toujours aller pratiquer leur foi dans un pays musulman comme, par exemple, l'Arabie saoudite, le Yémen ou l'Afghanistan. On ne retient personne ;
- au niveau européen, rejeter définitivement la candidature de la Turquie à l'Union européenne.

La question fondamentale qui est donc posée est celle-ci : devant l'islamisation rapide (en quatre décennies seulement) de nos sociétés européennes et en particulier de la société française due au manque de clairvoyance et de courage politique qui conduisent irrémédiablement à la fracture et à la violence, que comptent faire nos gouvernants et la classe politique dans son ensemble ? N'est-il pas temps d'arrêter ce processus mortel pour notre démocratie et d'en engager un autre pour inverser le cours des choses ? Car notre héritage chrétien, en prônant l'amour du prochain, nous a rendus vulnérables face à d'autres qui n'ont pas une vision aussi angélique du monde. Les réactions violentes dans le monde musulman ces derniers jours doivent nous le rappeler. Mais le rôle du politique n'est-il pas d'avoir une vision à long terme avec suffisamment de recul pour ne penser qu'à l'unité, à la sécurité et aux intérêts de son peuple ?

Nous sommes, certes, dans un État de droit mais dans certaines situations il est nécessaire de prendre des mesures exceptionnelles. Car on ne fait pas de politique avec de bons sentiments. Que nos gouvernants aient le courage, dans un premier temps de faire simplement appliquer la loi qui existe, toute la loi, rien que la loi dans toute sa rigueur. Cela répondra déjà à l'objet d'un certain nombre de propositions évoquées plus haut. On le constate, ce qu'on attend maintenant de nos gouvernants et de la classe politique c'est le courage d'appliquer des mesures visant à rétablir partout les lois de la République et à refuser les compromis et les dérogations acceptés jusqu'ici par clientélisme. Ceux qui refusent de s'y soumettre sont donc invités et doivent être incités fortement à quitter la France. Ce serait une grossière erreur de renoncer à défendre et à imposer nos valeurs sur notre propre sol.

Le 17 janvier 2015 Général (2s) Antoine MARTINEZ




Violence, intolérance, y a-t-il une spécificité de l'islam ?

dimanche 25 janvier 2015

Bistro Libertés et Journal de bord de Jean-Marie Le Pen, président d'honneur fondateur du Front National




Au Bistro Libertés, Martial Bild reçoit Jean-Marie Le Pen (président d'honneur fondateur du Front National), Caroline Parmentier (du journal Présent, dont elle expose ostensiblement un numéro sur son guéridon à victuailles !… celle-là même qui dans le numéro 8275 de Présent daté du 20 janvier n'a pas hésité à publier - ô tristesse - un entretien avec cet ayatollah du laïcisme, ennemi juré du catholicisme : Christine Tasin !), maître Nicolas Gardères (avocat), Philippe Randa (du Salon Beige, écrivain et éditeur) ainsi que Nicolas Gauthier (de Boulevard Voltaire, journaliste et écrivain). 









vendredi 23 janvier 2015

Rivarol : Ni Charlie ni Charia, ni Mossad ni CIA !


Ce numéro 3171 du 15 janvier de Rivarol, un numéro collector, comme diraient les pipoles… avec une suite tout aussi riche dans le dernier numéro daté de ce jeudi 22 janvier… Tout y est dit, ou presque… Sauf peut-être ce rappel auquel nous restons attachés : les liens de Libération et de ses frères en franc-maçonnerie de Charlie Hebdo avec les Khmers rouges…
Et cette lumineuse suggestion de certains parmi les plus extrémistes de nos maîtres manipulateurs de faire du 7 janvier un jour férié… Ô facéties du calendrier ! Le 7 janvier est déjà un jour férié au… Cambodge. Ce jour-là le Cambodge commémore la chute de l'Angkar : l'organisation révolutionnaire des Khmers rouges qui le 7 janvier 1979 dut fuir Phnom Penh.
Pour mémoire, rappelons les unes de Libération des 17 et 18 avril 1975 qui célébraient l'entrée des Khmers rouges à Phnom Penh… Selon les journalistes de Libération, Phnom Penh "libéré" était "en liesse" ! Un rappel gros de signification quand on sait ces liens fraternels et idéologiques entre Charlie Hebdo et Libé… Des journalistes et leurs soutiens socialo-trotskistes aujourd'hui au pouvoir en France, si proches en 1975 des Khmers rouges… Il y a là matière à réflexion…



Éditorial :

Du 7 au 9 janvier nous avons vécu notre 11 septembre à nous, un 9-11 français, un 9-11 du pauvre puisque les attentats ont fait 17 morts (20 en comptant les tueurs) contre quelque 3 000 aux États-Unis d’Amérique. Depuis une semaine la France a basculé dans l’hystérie collective. Hollande qui était le président le plus décrié, le plus impopulaire de la Ve République apparaît tout à coup aux yeux de la grande masse des imbéciles comme le père de la nation, le nouveau Clemenceau, le nouveau DeGaulle. Il est d’ailleurs très choquant que les attentats profitent au pouvoir exécutif alors même que par leur politique conjointe d’immigration-invasion et de soumission au lobby américano-sioniste les politiciens qui se sont succédé depuis plusieurs décennies au pouvoir portent une responsabilité écrasante dans les tragiques événements de la semaine dernière. N’était-ce pas une folie d’encourager à la fois la venue et l’installation de millions d’immigrés extra-européens, pour la plupart de culture et de religion mahométanes, et issus pour l’immense majorité d’entre eux d’Afrique du Nord ou d’Afrique subsaharienne et par ailleurs de les exciter contre la France en menant des guerres en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie où nos intérêts vitaux n’étaient nullement menacés, de s'affirmer de manière partiale et injuste en faveur l‘entité sioniste dans son attitude meurtrière envers les Palestiniens (rappelons que lors de la dernière offensive majeure de Tsahal sur Gaza Hollande et Valls avaient interdit des manifestations de protestation contre la sauvagerie de l’armée israélienne massacrant sans vergogne des enfants désarmés), d’être inféodés chaque jour davantage à l’axe américano-sioniste ? La France est le pays d’Europe qui compte à la fois la communauté juive et la communauté arabo-musulmane les plus nombreuses, ce dont il n’y a certainement pas de quoi se vanter, et ce qui est un cocktail explosif. RIVAROL le répète depuis des décennies : les sociétés multiculturelles, multiethniques et multiconfessionnelles sont multi-conflictuelles. L’exemple du Liban, du Kossovo et de tant d’autres régions du monde l’ont amplement démontré.

Si la France était restée ce qu’elle était encore il y a une soixantaine d’années, un peuple homogène, blanc, européen et chrétien, nous n’aurions jamais connu les attentats sanglants de ces derniers jours. Les vrais criminels sont ceux qui se sont ingéniés à détruire, de manière irréversible, du moins l’espèrent-ils, l’homogénéité corporelle, culturelle et spirituelle de notre pays. C’est pourquoi il est hors de question d’entrer dans l’union nationale, l’union sacrée que l’on nous propose et qui est un rassemblement autour de ceux qui sont directement à l’origine de la faillite de notre pays. Il n’est pas question de nous unir autour des valeurs de leur République judéo-maçonnique. Car si nous n’avons évidemment aucune sympathie pour l’islam, quelles qu’en soient les composantes et les tendances, et que nous nous sommes toujours opposés à l’islamisation de notre pays, à la construction de mosquées et de minarets, à la généralisation du hallal tout en précisant que l’islamisation n’était qu’une des conséquences détestables de l’immigration de masse organisée par nos dirigeants et les lobbies et cercles mondialisés, nous n’en avons pas davantage, et même encore moins, pour leurs Gay Pride, leur loi Gayssot et leur loi Veil, leur laïcité liberticide, leur athéisme d’État, leur anti-christianisme hystérique, leur soumission au CRIF et à la Licra, leur cynisme, leur immoralité, leur obscénité, leurs mensonges et leurs forfaitures, leur mépris du peuple, de notre pays, de notre histoire, de nos racines, de nos traditions. Contrairement à ce que l’on nous serine, il ne s’agit pas d’un combat de la civilisation contre la barbarie mais d’une guerre entre deux conceptions du monde également condamnables. Nous ne nous reconnaissons ni dans l’islam salafiste ni dans cet Occident apostat, judaïsé, maçonnique, post-chrétien, matérialiste et lui aussi barbare. Nous avons affaire à deux fanatismes également répréhensibles : celui des tueurs mais aussi celui, antichrétien, antireligieux, des caricaturistes de Charlie.

Car s'il n'est pas acceptable d'abattre froidement des hommes désarmés (même si c’est ce qu’a fait la Résistance de 1940 à 1945 : on a considéré comme des héros les résistants qui abattaient froidement des soldats allemands dans le dos et si des résistants avaient décimé toute la rédaction d’un journal pétainiste ou collaborationniste, ils auraient été considérés à coup sûr comme dignes du Panthéon !), favoriser et rembourser l’assassinat dans le ventre de leur mère de millions d’enfants à naître, n’est-ce pas une forme moderne, mais elle parfaitement autorisée et même promue, de barbarie ? L’Assemblée nationale, à l’occasion des 40 ans de la loi Veil, dans une résolution solennelle votée à la quasi-unanimité des parlementaires, a réaffirmé « le droit universel, des femmes à disposer librement de leur corps ». Et que dire du “mariage” homosexuel et de l’adoption promus par nos gouvernants et acceptés de facto aujourd’hui par tous les grands partis politiques ? N’est-ce pas là aussi une forme de barbarie moderne que cette union contre-nature ainsi institutionnalisée, solennisée, protégée ? Qu’il est loin le temps où les petits enfants de France apprenaient dans le Catéchisme de Saint Pie X que « l’homosexualité est un crime qui crie vengeance devant Dieu » ? Et dans ses vœux pour la Saint-Sylvestre, le chef de l’État a dit sa volonté de voir voter par le Parlement une loi légalisant l’euthanasie c’est-à-dire le suicide de masse, à commencer par celui des personnes âgées, handicapées ou dépressives n’étant d’aucune utilité pour la machine économique. Cet Occident barbare est donc particulièrement mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit et pour se revendiquer de la civilisation et du bien. Méfions-nous comme la peste de ce discours manichéen sur l’axe du bien et l’axe du mal. Il est mensonger et ne peut de surcroît qu’attiser les guerres civiles et les guerres extérieures. De plus, ce régime se réclame de la sanglante Révolution française qui décapitait à tout-va et des épurateurs de 1944-1945 qui n’ont pas non plus fait dans le détail. Le terrorisme est donc à géométrie variable. Lorsque les Allemands recevaient des bombes au phosphore à Hambourg et à Dresde, lorsque les Japonais subissaient la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki, là ce n’était pas du terrorisme ni un crime contre l’humanité. Il y a donc de bonnes et de mauvaises bombes ; tout dépend qui les lance et sur qui elles s’écrasent.

Ce n'est pas un hasard si dans une démarche totalitaire, on a enjoint à tous les Français de s’identifier à Charlie Hebdo avec le slogan partout répété « Je suis Charlie ». En effet leur République, leur régime, leur Système, leurs valeurs, leur vision du monde, leur idéal c’est Charlie. C’est-à-dire un immonde torchon conformiste, grassement subventionné, fait par des dessinateurs et des journalistes soixante-huitards dénués de talent et qui se sont acharnés à coups de slogans et de dessins orduriers, abjects, pornographiques pendant des décennies à salir la police, l’armée (corps de métier que tout à coup les media n’ont eu de cesse de vanter après la fusillade à Charlie Hebdo, quelle ironie !), le drapeau, la nation, le peuple, les Français de souche, la religion catholique, à condamner le prétendu racisme des Français, à favoriser l’immigration extra-européenne et musulmane dans notre pays tout en provoquant de manière ignominieuse et irresponsable ces mêmes mahométans en reproduisant des caricatures, elles aussi abjectes, de leur “Prophète”. Une chose est en effet d’être incroyant, une autre est d’insulter de manière grossière, haineuse, à travers des dessins scatologiques, ignobles ce que les croyants ont de plus sacré. En s’en prenant de manière aussi outrageante, aussi blessante, aussi ignominieuse aux croyances les plus sincères et les plus profondes, on déchaîne les passions, on favorise les guerres civiles, on excite les antagonismes et on amasse des charbons ardents sur sa tête.
Si l’on ne peut évidemment approuver ou cautionner en quoi que ce soit la tuerie à Charlie Hebdo, quels qu’en soient d’ailleurs les véritables commanditaires (des services secrets, américains ou israéliens, auraient parfaitement pu manipuler des islamistes, les poussant cyniquement à agir, ou les laissant faire, ce qui était tout bénéfice pour eux sur le plan géopolitique), massacre qui a de surcroît coûté à la vie à un agent de maintenance et à deux policiers dont l’un était père d’une fillette de un an, on ne saurait faire des plumitifs de Charlie des victimes innocentes. On nous présente ces hommes comme joyeux, tolérants, sans haine et respectueux des autres alors qu’il suffit de feuilleter un seul numéro de Charlie Hebdo pour avoir la nausée et les mains sales. Nous avons d’ailleurs décidé de ne pas reproduire ces dessins, fût-ce pour les dénoncer, ni même de les décrire car nous ne voulons pas participer à d’odieux blasphèmes. Disons seulement qu’à l’occasion de la Nativité ces immondes personnages de Charlie avaient concocté un numéro spécial sur le Christ et la Sainte Vierge où ils s’étaient surpassés dans l’ignominie. Et que dire d’un dessin tout récent sur la Sainte Trinité absolument vomitif ! D’aucuns penseront que la mort sanglante et subite des principaux dessinateurs et rédacteurs de Charlie Hebdo le lendemain de l’Épiphanie, pendant le temps de Noël, n’est pas le fruit du hasard. Si cette tuerie est évidemment moralement condamnable, la Providence a pu se servir de tueurs mahométans fanatisés (ou d’autres exécutants si la version officielle est fausse) pour venger la Mère de Dieu ainsi outragée, le Christ ne souffrant pas que l’on touche impunément à Sa Mère. Qu’auraient dit d’ailleurs les dessinateurs de Charlie si l’on avait fait des dessins ignobles sur leur mère, leur père, leur sœur ou leur frère ? Et là c’est infiniment plus grave puisqu’il s’agit de Dieu.
À cet égard, comment ne pas être scandalisés (bien que cela ne nous étonne pas) que le clergé moderniste ait fait partout sonné le glas des cathédrales et des églises en hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo ? Que l’on ait fait sonner le glas de Notre-Dame de Paris et de tous les sanctuaires de Lourdes est une insulte sans précédent à la Sainte Vierge qui ne peut qu’attirer la malédiction du Ciel sur leurs auteurs et ceux qui les applaudissent. Que dire aussi des propos du clown François qui a condamné la tuerie sans à aucun moment critiquer les dessins ignobles de Charlie et qui a appelé à se joindre aux manifestations judéo-maçonniques qui prônaient la liberté du blasphème ? Le dimanche 11 janvier était en France la solennité de l’Épiphanie, c’est-à-dire la manifestation de Dieu aux hommes, de la Vérité dans les ténèbres. Or ces manifestations du 11 janvier qui ont réuni, paraît-il, quatre millions de moutons, étaient une contre-Épiphanie, le témoignage de l’apostasie publique de la France, de la liberté et de la revendication du blasphème avec les pancartes et autocollants partout affichés : « Je suis Charlie ». Or il est évident que dans un pays civilisé un torchon comme Charlie aurait été interdit et ses plumitifs auraient eu à rendre des comptes. Devant la justice, avec toutes les garanties du droit, de la défense, et évidemment sans être abattus comme des chiens. Si les tueurs qui ont tué froidement une grande partie de l’équipe de Charlie sont incontestablement des assassins qu’il faut condamner, les plumitifs de Charlie, par leurs dessins abjects, sont des assassins de l’âme.

On nous parle ad nauseam de la liberté d’expression en répétant que Charlie en serait le plus bel emblème. De qui se moque-t-on ? Ce journal qui avait milité pour l’interdiction du Front national (l’ancien, pas celui, totalement soumis au Système, de Marine Le Pen), qui a toujours refusé la liberté de recherche et d’expression pour les révisionnistes, est d’un conformisme des plus navrants. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est Libération, dirigé par Rothschild, qui a accueilli une fois encore la rédaction de Charlie. D’ailleurs quasiment toutes les télévisions, toutes les radios se sont mises au service de Charlie, ont mis un bandeau noir sur l’écran et en ont fait des tonnes en qualifiant de héros et de martyrs de la liberté d’expression les dessinateurs tués. Or si un attentat avait ainsi décimé la rédaction de RIVAROL ou de Minute, croyez-vous que ces media en auraient fait le millième de ce qu’ils ont fait pour Charlie ? Certains auraient même dit ouvertement que nous l’avions bien cherché ! Preuve que Charlie était un organe des plus lâches et des plus méprisables, il avait chassé un de ses piliers, le dessinateur Siné, en 2008, parce que ce dernier s’était simplement interrogé, sur le mode humoristique, sur l’annonce de la conversion du fils Sarkozy au judaïsme du fait de ses fiançailles avec l’héritière israélite des fondateurs de Darty. Siné avait simplement terminé sa chronique par ses mots : « Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »
Ce qui a suffi au directeur de Charlie de l’époque, Philippe Val, pour l’accuser d’anti-sémitisme et pour le renvoyer du journal. Pis, le dessinateur Riss (qui a été blessé dans la tuerie du 7 janvier) a attaqué en justice Vincent Reynouard qui avait repris sans autorisation et détourné quelques caricatures de Charlie dans une brochure révisionniste, le faisant condamner de manière définitive à quelque 20 000 euros d’amende et de dommages et intérêts et à de la prison avec sursis. C’est dire à quel point ce journal est attaché à la liberté d’expression ! Il n’est en effet attaché qu’à la liberté de salir, de diffamer, de souiller, d’injurier, de blasphémer, de détruire. On nous dit qu’il est ahurissant d’être tué parce que l’on a seulement fait usage d’un dessin et d’un crayon. Mais outre que les dessins et les mots peuvent tuer, lorsque l’Iran a organisé un concours de dessins et de caricatures sur l’“Holocauste”, les dirigeants occidentaux et les media ont dénoncé ce qu’ils estimaient être une ignominie, preuve de leur hypocrisie et signe que la religion de la Shoah est, avec l’avortement et l’homosexualisme, eux aussi protégés par des lois d’exception (Neiertz et Perben), les seules religions de l’Occident décadent.

On nous parle sans cesse ces jours-ci de la liberté. Mais plus on la célèbre, plus on l’assassine. Il est en effet question, comme aux États-Unis, après le 11 septembre 2001, de mettre en œuvre l’équivalent de Patriot Act, lesquels dispositifs ont fortement réduit les libertés outre-Atlantique, au nom de la lutte contre le terrorisme, et permis les abominations de Guantanamo. Lorsque Hollande et Valls disent qu’ils vont encore renforcer la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme (que vient-il faire dans cette affaire ?), on peut légitimement craindre le pire. Si l’on ne fait pas sienne la version officielle des attentats, l’on risque d’être poursuivis en justice pour diffusion de fausses nouvelles. Si l’on laisse entendre que les dessinateurs de Charlie ont récolté tragiquement dans leur chair ce qu’ils ont semé dans les âmes sans prendre le soin de condamner explicitement le carnage, on peut être poursuivis pour apologie de terrorisme. Plusieurs personnes ont déjà été condamnées à des peines de prison ferme et embastillées pour avoir dit leur solidarité avec les jihadistes (4 ans de prison ferme dans un cas pour apologie de terrorisme, dix et trois mois de prison ferme pour d’autres jeunes hommes). Et Dieudonné qui, au retour de la manifestation de dimanche, avait écrit sur sa page Facebook « Je me sens Charlie Coulibaly » est poursuivi pour apologie de terrorisme, le ministre de l’Intérieur ayant parlé d’“abjection”. Et le fait que l’humoriste dans une lettre ait essayé de calmer les choses en expliquant ce qu’il avait voulu dire par là (aux yeux des autorités il est considéré comme un terroriste de la pensée, comme la branche humoristique d’Al Qaïda) n’a pas suffi à faire baisser la pression. On nous dit de rire avec Charlie mais quand on voit la tête patibulaire de Valls et les menaces qu’il professe sur tous ceux qui ne s’aligneront pas sur la pensée unique, l’on n’a vraiment aucune envie de rire.

Les autorités auront cependant du travail pour faire taire les jeunes mahométans qui sont déjà souvent irrévérencieux envers le dogme de la Shoah — contrairement aux jeunes Français de souche qui sont en général des moutons de Panurge — et qui considèrent les trois jihadistes comme des héros. Dans beaucoup d’établissements scolaires, la grotesque minute de silence (d’origine maçonnique et inventée pour se substituer à la prière silencieuse) a été très perturbée, certains enseignants y ont même renoncé devant les réactions des élèves. Dans une école élémentaire de Seine-Saint-Denis, pas moins de 80 % des enfants d’une classe ont refusé ce rituel laïcard. Certains élèves ont aussi fait entendre leurs convictions. « Mais vous ne comprenez pas, le Prophète, ils n’auraient pas dû le dessiner (…). Il est au-dessus des hommes », a lancé une élève de sixième à son professeur qui, lui, au moins, défend ses convictions contrairement aux catholiques tièdes. Un élève d’une enseignante de français dans le XIIIe arrondissement de Paris l’a interpellée en ces termes : « Madame, c’est possible que je ne fasse pas la minute de silence ? Je ne veux pas me recueillir pour des gens comme ça. » Un autre lui a lancé : « Ils l’ont bien cherché. On récolte ce que l’on sème à force de provoquer. » Dans une classe de troisième comptant 26 collégiens, raconte Le Figaro, huit ont rejeté la décision de décréter un jour de deuil national. Dans un collège de Roubaix, un rassemblement de 400 élèves a été dominé par un « grand bourdonnement » et les réflexions de certains qui « ne comprenaient pas bien à quoi ça servait », rapporte un enseignant. Sur son compte Facebook, un professeur raconte sa difficile journée de jeudi, expliquant vouloir demander sa mutation. Elle raconte avoir été accueillie à 8 heures par des « Moi, j’suis pour ceux qui l’ont tué ». « Moi, ma mère dit qu’ils l’avaient bien cherché », glisse à une enseignante un élève mahométan, toujours selon le quotidien de “droite” libérale. « Je te bute à la kalach » a lancé à Lille un élève de quatrième à son enseignante pendant la sacro-sainte minute de silence.
Ce qui a semé la consternation chez des enseignants, pour la plupart gauchistes, qui ont pourtant encouragé pendant des décennies l’immigration de masse et qui aujourd’hui se retrouvent face à des élèves qui sont aux antipodes de leur vision du monde, un peu à l’image de la France black-blanc-beur que nos dirigeants ont voulue et qui plébiscite Dieudonné, s’esclaffant dès que l’humoriste sort de bons mots sur les juifs. Voilà au moins quelque chose de roboratif dans la situation actuelle !

Que penser enfin de ces attentats ? Nous consacrons un numéro spécial à ces événements avec un maximum d’informations, d’analyses de commentaires. Outre nos rédacteurs, nous donnons la parole à des personnalités de la dissidence et à différentes figures des droites nationales et radicales qui donnent en toute liberté leur point de vue, parfois convergent, parfois différent. Deux thèses s’affrontent : ceux qui, faisant leur la thèse officielle, considèrent qu’il s’agit d’attentats islamistes et qu’il ne faut pas chercher plus loin, et ceux qui, s’interrogeant sur les multiples invraisemblances de la version officielle, se demandent s’il ne s’agirait pas d’une opération orchestrée par les services secrets américains ou israéliens. Il est en effet facile pour ces professionnels de manipuler des islamistes voire d’actionner des agents se faisant passer pour tels. La carte d’identité d’un des frères Kouachi miraculeusement retrouvée dans la voiture laissée à l’abandon qui rappelle étrangement les passeports des terroristes retrouvés au milieu du plomb fondu dans les ruines fumantes du World Trade Center, ne nous permet pas pour notre part d’adhérer à la version officielle. Un terroriste ne se promène pas avec sa carte d’identité et ne l’oublie pas. Les invraisemblances et incohérences sont légion, l’ami Léon Camus en recense un certain nombre dans ses articles.
On peut par ailleurs s’étonner qu’en plein Paris, vers midi, les rues soient totalement désertes lorsque les deux tireurs agissent, ainsi que le montrent les différentes vidéos, que les deux frères prennent tout leur temps alors qu’ils sont censés être poursuivis par toutes les polices de France, qu’ils connaissent parfaitement le lieu et l’heure de la conférence de rédaction de Charlie mais ne semblent pas en connaître l’adresse exacte (ils se trompent de numéro puis d’étage). Ils permettent à la personne dont ils ont volé la voiture, alors qu’ils sont pourchassés, de faire descendre son chien qui se trouve à l’arrière du véhicule, ne portent pas leur cagoule devant le gérant de la station d’essence et devant la femme dont ils volent la voiture dans leur cavale et ne les tuent pas, ce qui permet à ces derniers d’appeler la police. Pis, les deux frères relâchent le gérant de l’imprimerie où ils ont trouvé refuge, ce qui est incompréhensible car ils se mettent ainsi en danger et s’interdisent ainsi toute possibilité de fuite. Encore plus curieusement, lorsqu’un journaliste de BFMTV appelle l’imprimerie où ils sont retranchés, l’un des frères répond très calmement et explique par qui il est financé, de quel groupe il dépend (Al Qaïda Yémen). Encore plus curieusement, Amedy Coulibaly, pendant la prise d’otages à l’hypermarché cacher porte de Vincennes qui a fait quatre morts (qui soit dit en passant ont tous été enterrés dans l’entité sioniste, comme les enfants de l’école toulousaine tués par Merah, preuve que la famille de ces israélites se sent plus israélienne que française) appelle de lui-même la même chaîne de télévision (comment a-t-il pu avoir le numéro de BFM TV ?) et dit tout aussi calmement que lui dépend non d’Al Qaïda mais de l’État islamique tout en affirmant ayant organisé de concert ces opérations avec les frères Kouachi). Tout cela est très étrange et il y aurait encore beaucoup à dire.

Nous vivons l'époque de toutes les manipulations. Gardons donc notre calme et notre sang-froid. Aiguisons notre esprit critique. Sachons repérer la propagande, débusquer les mensonges et les impostures. Tout indique qu’il y a au plus haut niveau une volonté de créer en France une guerre civile. Des mosquées ont été attaquées, sans gravité pour le moment mais tout indique que l’on veut nous pousser dans une guerre civile entre juifs et mahométans selon la stratégie du choc des civilisations que fait sienne une Marine Le Pen à qui tous les espoirs sont donc permis, et que l’on veut nous obliger à choisir notre camp, à nous embrigader dans une prétendue guerre de la civilisation et du droit contre la barbarie. Comme en 1914, comme en 1939. Rappelons-nous la grande leçon de Céline : ne faisons pas la guerre pour ces gens-là. Leur guerre n’est pas la nôtre. Leurs intérêts, leurs dilections et leurs haines ne sont pas les nôtres. Si l’on en doutait, il suffisait d’entendre l’autre jour Bernard-Henri Lévy dénoncer sur BFMTV « les islamo-fascistes, les nouveaux nazis » contre lesquels il faut selon lui mener une guerre à outrance, une guerre à mort. Quant à nous, nous ne marcherons pas. Nous sommes catholiques et Français et nous entendons le rester. Nous luttons pour un pays blanc, européen et chrétien, ce qu’il fut pendant près de vingt siècles.
Nous ne sommes pas Charlie, nous ne sommes pas Ahmed, nous ne sommes pas Lévy. Ni Charlie, ni Charia, ni Mossad ni CIA : nous sommes RIVAROL !
RIVAROL





mercredi 21 janvier 2015

À Notre Bon Roi Très-Chrétien et Martyr, Louis XVI le Bienfaisant…



Hommage au roi, c'était le 21 janvier 2014…
Le drapeau du royaume de France flotte un instant sur la place de la Concorde,
juste au dessus de l'Assemblée nationale.
Le Prince Sixte-Henri de Bourbon Parme est là présent,
fidèle descendant de Louis XVI parmi les fidèles royalistes
pour honorer son ancêtre, "roi et père de la nation"…
Très beau discours et simple, sur l'importance de l'intuition et le charnel.




"Pie Jesu" du Requiem de Charles Gounod chanté par la Maîtrise des Hauts de Seine, direction Francis Bardot


 Notre Bon Roi Louis XVI a été assassiné le 21 Janvier 1793 par les crapules révolutionnaires. Du Ciel où Il est Il prie pour nous et pour la France. Que son Précieux Sang injustement versé ne retombe pas sur nos têtes !


« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s'achève ce qu'on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c'est un répugnant scandale d'avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l'assassinat public d'un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s'en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du Roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu'ici, se mêlait à l'histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n'y a plus de Roi. Il n'y a donc plus qu'une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l'Évangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s'est pas encore relevé. Il semble vraiment que l'exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s'est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s'accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu'il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s'identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu'il soit bien dit que l'attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l'incarnation divine, et non la chair effrayée de l'homme. Son livre de chevet, au Temple, est l'Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l'échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n'est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d'une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa « ressemblance » avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : « Je boirai, dit-il, le calice jusqu'à la lie ». Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »
 Albert Camus, L'homme révolté, La Pléiade, p. 528-529




Cher Amis,

Nous voici réunis une nouvelle fois autour de la mémoire de Louis XVI. Remercions le Père Augustin Pic d’avoir su, avec la hauteur du théologien, éclairer pour nous les aspects les plus profonds de sa personnalité de roi et de chrétien et en tirer les leçons applicables à nos vies quotidiennes.

Nous nous retrouvons chaque année à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du roi, mais il n’est pas question pour autant de nous tourner simplement vers le passé avec nostalgie. Ceci serait contraire à la tradition royale que traduit la formule ancienne « le Roi est mort, vive le Roi ». Hymne à la vie, au progrès. Chaque roi, et Louis XVI en particulier s’est préoccupé de faire avancer la société, de l’adapter. Roi géographe, Louis XVI, a ouvert la France sur le monde ; épris de sciences humaines et politiques il avait compris que des réformes étaient nécessaires notamment en matière fiscale.

Voilà un roi qui n’aurait pas aimé notre société dont il est dit souvent qu’elle est bloquée, qu’elle est désenchantée notamment pour les plus jeunes.

La royauté était là pour ré-enchanter chaque génération. Saint Louis si commémoré l’an dernier, tant en France qu’à l’étranger a fait bouger les structures qui par nature ont toujours tendance à se scléroser. Il a réformé la justice, les impôts, renouvelé l’exercice de la charité, favorisé la paix et la diplomatie s’éloignant des guerres féodales. Ainsi, huit siècles après sa mort, le siècle de Saint-Louis est objet d’admiration.

Cette année nos regards et notre réflexion se porteront vers François Ier et Louis XIV. Deux autres symboles d’une monarchie active ayant œuvré également pour les générations à venir.

Ces exemples éclairent notre mission. En commémorant, nous appréhendons les ressorts de l’action des rois et leurs effets. Or il me semble qu’il est très important d’avoir cette vision prospective pour notre temps si inquiet et qui a des raisons de l’être. Ce sentiment j’ai l’impression qu’il est partagé par beaucoup. Je l’ai ressenti lors de mes derniers déplacements à Paris mais aussi en province, à Bouvines à Aigues-Mortes ou encore dans le Missouri cet été. L’histoire et les commémorations servent de repères pour mieux guider notre action présente.

Ainsi lorsque je m’exprime sur tel ou tel événement du passé, bien évidemment j’honore une action d’hier d’autant plus que souvent elle s’est accompagnée du sacrifice de ceux qui y ont participé, mais chaque fois ma préoccupation est de savoir ce que cela apporte pour aujourd’hui, pour demain.

France qu’as-tu fait de ton histoire ?

Que peut-elle nous apprendre ?

Chacun peut voir la grande différence entre les façons de faire contemporaines et la politique des rois. Ils étaient animés par une vision du long terme. Voir loin pour bien gouverner c’est-à-dire toujours se poser la question « avec ce que je fais aujourd’hui, dans quelque domaine que ce soit, quelles seront les conséquences pour demain ? ». Notre société ne doit-elle pas s’interroger sur ses responsabilités et son rapport au temps ?

Ce souci du futur était associé à un profond sens de la justice, lié à ce don de l’Esprit Saint qui s’appelle la crainte de Dieu. De Saint-Louis à Louis XVI, tous les rois se sont posé la question des plus fragiles (les veuves, les orphelins, les enfants, les vieillards, les estropiés et les malades) et de leurs droits – de la naissance à la mort – afin qu’ils ne soient pas lésés. Ces questions ne sont-elles pas toujours d’actualité ? De cruelle actualité ?

Voilà à quoi servent les commémorations, à nous mettre en face des réalités du quotidien pour essayer de trouver des solutions. Le rappel des fondements de notre histoire peut nous y aider.

Voyez-vous si je tiens ces propos aujourd’hui, en cette période où il est traditionnel d’échanger des vœux c’est parce qu’il me semble que ce sont des vœux que nous pouvons tous formuler pour notre Chère France. Elle a besoin de retrouver les sources de sa pensée, de ce qui a fait sa grandeur et sa force : responsabilité dans l’action, justice pour tous, confiance, sens à donner à la société.

Avant moi, mes prédécesseurs, notamment mon grand-père et mon père, ont rappelé tout cela. Sans doute parlaient-ils trop tôt. Il me semble que ce langage est plus audible désormais. Le Saint-Père le tient. Les jeunes l’attendent. C’est à nous d’être les sentinelles de notre société et de lui apporter le fruit de l’expérience. A nous d’être des précurseurs. La récente actualité tragique nous y convie et comme le disait le Cardinal Vingt-Trois dimanche dernier « il ne faut jamais désespérer de la paix si l’on construit la justice ».

Ainsi je termine ces mots en vous demandant à tous de prendre aussi vos responsabilités dans tous les domaines où vous agissez, dans vos familles et dans la vie professionnelle ou associative. Nous ne courrons pas derrière une quelconque nostalgie mais nous souhaitons rendre notre monde meilleur. Tel est bien le message de dix siècles de monarchie. Toujours nous demander ce que la royauté pourrait apporter de neuf et de fort pour demain ! Tel est ma façon de voir.

Dans cet esprit, j’ai souhaité réorganiser les associations ayant pour objectif de mieux faire connaître l’histoire de la royauté française et de ses apports à la société. Il me semble qu’avec une seule association nous serons plus forts. Si l’autonomie des uns et des autres doit être préservée, l’unité dans la complémentarité est une nécessité. L’unité a toujours été au cœur de la pensée royale. Il fallait la retrouver.

J’ai aussi souhaité que les domaines de compétence soient mieux lisibles notamment vis-à-vis de l’extérieur. D’un côté avec l’Institut nous pouvons continuer la nécessaire œuvre culturelle et d’approfondissement des connaissances; de l’autre avec mon secrétariat que j’ai voulu élargi, peut être menée une action plus ouverte, notamment sur les problèmes éthiques, sociaux et économiques auxquels la société est confrontée. Je continuerai ainsi mes déplacements en province et à l’étranger pour mieux comprendre les situations des uns et des autres et apporter le message d’espoir que peut représenter pour eux l’héritage de la monarchie française et des valeurs qu’elle véhicule.

J’espère tout au long de l’année vous retrouver nombreux, afin qu’ensemble, fidèles à la tradition nous sachions être des artisans du futur, voilà les vœux que je forme en ce début d’année, pour vous et vos familles et pour que la France, demeure fidèle à sa tradition de fille aînée de l’Église.

Merci de m’avoir écouté.

Louis, duc d’Anjou, chef de la Maison de Bourbon


Lettre autographe signée de Louis XVI datant du 20 janvier 1793 (la veille de son exécution)

Le blogue du Maître-Chat Lully : Il y a deux-cents ans, à Paris, l’exhumation des restes de Leurs Majestés le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette (1ère partie)

Le blogue du Maître-Chat Lully : Il y a deux-cents ans, à Paris, l’exhumation des restes de Leurs Majestés le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette (2ème partie)

Le blogue du Maître-Chat Lully : Il y a deux-cents ans, à Paris, l’exhumation des restes de Leurs Majestés le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette (3ème partie)

Le blogue du Maître-Chat Lully : Deuxième centenaire du transfert à Saint-Denis des restes de Leurs Majestés le Roi Louis XVI et la Reine Marie-Antoinette

Messes à la mémoire de Notre Bon Roi Louis XVI :
Liste des Messes 2015 pour le repos de l'âme du Roi Très-Chrétien, Martyr, Louis XVI le Bienfaisant et les Martyrs de la Révolution et le Salut de la France.