Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

mercredi 17 novembre 2010

Andry Rajoelina

17 novembre 2010, Ambatobe, traduction de la déclaration du 
Président Andry Rajoelina, serein, après avoir voté
« En premier lieu je suis venu accomplir mon devoir de citoyen malgache. Car le pays a besoin de l’opinion de nous tous, citoyens de Madagascar en âge et en droit de voter, sans exclusive. Voter est un devoir sacré pour tout citoyen. Je suis donc venu m’acquitter de ce devoir surtout en tant que citoyen de père et mère malgaches.
Certes, il y aura toujours des saboteurs mais je garde confiance. Remettons entre les mains de Dieu l’avenir de notre pays, particulièrement ce référendum d’aujourd’hui. Je souligne que les forces de l’ordre prennent pleinement leurs responsabilités et font tout leur possible avec tous les moyens en leur possession, pour assurer la sécurité des gens à travers toute l’île mais pas uniquement ici, à Antananarivo.
Grâce à Dieu, je suis toujours en vie…  Je vous remercie beaucoup. »

Andry Rajoelina à Fenoarivo Atsinanana

Le couple présidentiel salue la foule à Fenoarivo Atsinanana

Velléité de putsch conduit par une poignée d'officiers éconduits…  Ça n'intéresse personne… pssshh…
Andry Rajoelina, faisant fi de la croisade intégriste internationale du totalitarisme démocratique, bravant les embûches dressées par un trio d'anciens présidents nostalgiques des privilèges du pouvoir, poursuit sa route… Ce mercredi 17 novembre, Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, se présente au suffrage universel autant sur le référendum constitutionnel que sur ses projets pour Madagascar… À Toamasina, Andry Rajoelina déclarait vendredi dernier : « J'ai besoin de vous pour la concrétisation de mes projets. Nous allons tenir un référendum pour la Constitution, le 17 novembre. Il appartient au Peuple de choisir. La Nation a besoin de vous, j'ai besoin de votre participation », De Toamasina à Fenoarivo Atsinanana, comme lors de ses précédentes tournées, Andry Rajoelina, modeste, simple, amical, confirme sa proximité avec les populations. « Nous sommes amis et notre relation sera pour toujours », confie-t-il. « Je suis votre ami et les amis restent toujours ensemble, même dans les moments difficiles», promet-t-il, lors de son passage dans la partie orientale de l'île. L'homme fort de la transition lance une offensive pour, à la fois, défendre le projet de Constitution et mobiliser les électeurs pour aller voter. Parallèlement, il annonce ses projets sociaux…
Au cours de ses tournées provinciales, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer sans détour la candidature d'Andry Rajoelina aux prochaines présidentielless. La nouvelle constitution ne fera plus de son âge un empêchement.

lundi 15 novembre 2010

Le Président Alpha Condé

« Certains me traitent "d’éternel opposant" avec une note de sarcasme. C’est ma fierté d’avoir été pendant un demi-siècle à la pointe du combat pour imposer la démocratie en Guinée, d’avoir été le meilleur opposant contre les régimes corrompus qui ont conduit notre pays à la misère. Aujourd’hui, comme hier mon combat est celui de l’avenir de la Guinée. J’ai été le premier à me battre ouvertement pour le changement démocratique sans accepter le moindre compromis parce que j’étais lucide qu’il ne pouvait y avoir de réel progrès sans d’abord abolir les dictatures et instaurer une vraie démocratie. Maintenant que tous me rejoignent, mon combat n’est pas « contre », mais il reste « pour » un profond changement. Un changement qui nous permettra d’effacer les erreurs du passé ; et de construire pour une Guinée unie, rassemblée, moderne, tirant profit de toutes nos richesses pour mieux les partager entre tous les Guinéens »  Alpha Condé
Résultats globaux proclamés ce 15 novembre 2010, depuis le Palais du Peuple de Guinée, salle du 2-Octobre :
Inscrits : 4 270 531
Votants : 2 898 233
Bulletins nuls : 89 594
Suffrages valablement exprimés : 2 808 639
Taux de participation : 67,87%
Professeur Alpha CONDÉ : 1 474 973 voix, soit 52,52%
El Mamadou Cellou Dalein DIALLO : 1 333 666 voix, soit 47,48%

« L'ethnocentrisme est l'arme de ceux qui n'ont pas d'idées. »

Dès l'annonce de ces résultats, des coups de feu ont été entendus à Conakry. Après plusieurs mois de campagne électorale intense, les rivalités ethniques sont à leur paroxysme. L'affrontement passe du terrain politique pour se perdre dans une lutte des Peuls face aux Malinkés, la communauté de Cellou Dalein Diallo contre celle d'Alpha Condé. Face aux risques encourus, refuser de concéder la victoire à Alpha Condé est un comportement irresponsable, voire criminel. Cellou Dalein Diallo saura-t-il vite se reprendre et éviter que le pire ne se produise ?

La ville de Conakry et l’intérieur du pays sont en ébullition… Pas parce qu’il y a un nouveau président, mais parce que c’est Alpha Condé, "l'homme aux mains propres".  Cet homme qui a défié Sékou Touré, puis le régime militaire du général Lansana Conté par sa rentrée triomphale du 17 mai 1991, date à laquelle il a indélébilement inscrit son nom dans l’histoire de la Guinée comme libérateur du peuple guinéen. Opposant historique, Alpha Condé est reconnu par les Guinéens comme un homme sincère, honnête, intègre, incorruptible. Son élection à la magistrature suprême constitue un  immense espoir tant pour le peuple de Guinée que pour l'Afrique de la Liberté…

Que désormais nos regards se portent vers le pays voisin, la Côte d'Ivoire et le courageux combat d'Alassane Ouattara…

vendredi 12 novembre 2010

Guinée : sortie de l'enfer

Victoire d'Alpha Condé ? "Réfléchir à l’organisation des réjouissances populaires dans le calme et la sérénité" semble à présent la préoccupation majeure de Radio Kankan. "Une victoire qui sera avant tout la victoire de la Guinée et marquera un retour éclatant sur la scène internationale."
C’est à un combat courageux contre la dictature en Guinée que le Professeur Alpha Condé, 72 ans, a consacré sa vie : exil, clandestinité, prison, condamnation à mort par contumace. Alpha Condé n'a jamais accepté d’alliance et de compromis avec le régime qui a mis la Guinée à genoux. Cellou Dalein Diallo, onze ans de gouvernement, ministre puis premier ministre, reste attaché à plus d'un demi-siècle de malheurs de la Guinée… Le choix était clair… La descente aux Enfers avait été déclenchée par une confrontation entre la fougue d'un jeune syndicaliste, Sékou Touré, et l'outrecuidance sénile tout aussi paranoïaque que criminelle d'un De Gaulle. Les crimes de De Gaulle ne se circonscrivent pas au seul drame algérien…

mercredi 10 novembre 2010

Hommage à Jean Bastien-Thiry

Hommage au lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry ce 11 novembre 2010


Jeudi 11 novembre 2010 à 15 heures,
cérémonie au cimetière de Bourg-la-Reine (92)
en mémoire de tous les morts de l’Algérie Française,
unis dans notre souvenir à ceux qui ont donné leur vie pour la Patrie



Le lundi 11 mars 1963, alors que ses deux compagnons bénéficiaient de la grâce présidentielle, le colonel Bastien-Thiry était fusillé au fort d’Ivry.  Il assista avec une grande ferveur à la messe de l’aumônier et communia en brisant en deux l’hostie que lui tendait le prêtre, lui demandant d’en remettre la moitié à son épouse. Il marcha ensuite au poteau, en égrenant son chapelet, le visage calme et serein, même joyeux. Avant la salve, il ne cria pas “ Vive la France ! ” mais pria pour elle et pour ceux qui allaient le tuer. Au retour, son avocat déclara bouleversé : 
« Bastien-Thiry a vécu pour Dieu, pour sa patrie : il est mort au service de Dieu et de sa patrie. C’est désormais un martyr. »

 EN L’HONNEUR ET À LA MÉMOIRE
DE JEAN-MARIE BASTIEN-THIRY LACHEMENT ASSASSINÉ PAR LE POUVOIR GAULLISTE,  LE 11 MARS 1963 

Rendons un hommage tout particulier au colonel Jean Bastien-Thiry, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a 47 ans, le 11 mars 1963.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, polytechnicien, lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines. 
Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre. 
Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce à BASTIEN-THIRY. De Gaulle n’aimait pas les héros, n’en ayant jamais été un lui-même. 
Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française. 
Homme de foi, grand catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Sainte-Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Éternelle. 
Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le colonel Jean BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de la Nation. 
Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats.

mardi 9 novembre 2010

Déclaration du colonel Jean Bastien-Thiry devant la Cour Militaire de Justice
2 février 1963

Nous sommes solidaires de tous ceux qui, dans les prisons, dans la clandestinité, à l’étranger ou en France, aux postes officiels ou dans les diverses couches de la population, constituent la résistance française à l’abandon et à la dictature. La résistance nationale française est une : elle ne se laissera pas diviser; elle sera debout tant que durera la dictature et tant que durera l’abandon.

Nous croyons avoir dit la vérité, après beaucoup d’autres hommes qui ont dit cette vérité avant nous en de nombreux discours et en d’innombrables écrits; nous pensons que, tôt ou tard, cette vérité sera connue des Français et l’emportera sur l’imposture et sur les mensonges des hommes au pouvoir, sur les déclarations lénifiantes de beaucoup, et sur les silences complices de la radio d'État, de la télévision d’État et de certains organes de presse. Peut-être nos propos seront-ils déformés par la radio d’État, par la télévision d’État et par ces organes de presse, comme ont été déformés ceux que nous avons tenus au moment de notre arrestation; on n’empêchera pas qu’ils reflètent l’expression de la vérité.

Malgré l’extraordinaire mauvaise foi des hommes au pouvoir, malgré leur extraordinaire cynisme, c’est une vérité qu’il y a eu, qu’il y a en France et en Algérie, des milliers de morts et de martyrs, qu’il y a des milliers de disparus et des centaines de milliers d’exilés, qu’il y a des camps de détention et de tortures, qu’il y a eu de nombreux viols et de nombreux massacres, qu’il y a des femmes françaises obligées de se prostituer dans les camps du F.L.N.

C’est une vérité que le pouvoir de fait aurait pu épargner ou limiter toutes ces horreurs s’il l’avait voulu ; mais c’est une vérité qu’il ne l’a pas voulu. C’est aussi une vérité que ce pouvoir fait le jeu du communisme en divisant le monde libre. C’est une vérité que l’homme contre lequel nous avons agi est, à tous moments, passible de la Haute Cour, et qu’il suffirait d’un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l’y traduire ; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d’hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons.

Nous avons exercé le droit de légitime défense contre un homme, au nom de ses victimes, au nom de nos concitoyens et au nom de nos enfants, cet homme est ruisselant de sang français et il représente la honte actuelle de la France. Il n’est pas bon, il n’est pas moral, il n’est pas légal que cet homme reste longtemps à la tête de la France ; la morale, le droit et la raison humaine s’unissent pour le condamner. La vérité que nous avons dite, et que bien d’autres que nous ont dite avant nous, restera attachée au nom de cet homme, où qu’il aille et quoi qu’il fasse. Un jour cet homme rendra compte de ses crimes : devant Dieu, sinon devant les hommes.

Le pouvoir de fait a la possibilité de nous faire condamner ; mais il n’en a pas le droit. Les millions d’hommes et de femmes qui ont souffert dans leur chair, dans leur cœur et dans leur biens, de la politique abominable et souverainement injuste qui a été menée, sont avec nous dans ce prétoire pour dire que nous n’avons fait que notre devoir de Français. Devant l’histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes.

Nécrologie

De Gaulle… Et qu'à nouveau on nous les gonfle avec ce sinistre personnage… Ça suffisait pas pour cette année les 70 ans d'un appel trafiqué. Et aujourd'hui qu'on nous bassine avec ces 40 balais seulement qu'il a clapsé plantant sa piteuse  crapette solitaire, charentaises et camomille. Qui oserait imaginer son Au-delà…



dimanche 7 novembre 2010

Les bambous ont fleuri en Birmanie !

Aung San Suu Kyi, toujours en résidence surveillée, a été interdite de candidature. Son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), boycotte le scrutin. Ceux de ses militants qui néanmoins ont souhaité participer se sont regroupés au sein de la Force démocratique nationale (NDF).  Leur leader, le docteur Than Nyein. Théoriquement, 29 millions d'électeurs pourront se prononcer. Le parti de la junte, le Parti pour le développement et la solidarité de l'Union (USDP), présente 1100 candidats. 164 candidats sont présentés par la Force démocratique nationale (NDF). Au total 37 partis politiques sont en lice. La peur aidant, les militaires n’auront certainement pas besoin de truquer les résultats du scrutin. Et poutant…
Le chapeau de bambou est le symbole de la Force démocratique nationale (NDF) : Voilà que les bambous ont fleuri en Birmanie ! Et on en confectionne des chapeaux de leur paille… de ces bambous qui ne fleurissent que tous les cinquante ans… une floraison invariablement suivie d'une invasion de rats… et, après avoir fleuri, les bambous meurent… Un bien mauvais présage pour les tyrans.


vendredi 5 novembre 2010

Alpha Condé favori


 
 Alpha Condé né à Boké (Basse Guinée) le 4 mars 1938, est le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), candidat à l’élection présidentielle annoncée par les accords de Ouagadougou signés le 15 janvier 2010 par Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté sous l’égide de Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso. 
Alpha Condé part en France à l’âge de 15 ans pour des études secondaires puis universitaires (Sciences Po Paris, Sorbonne). En 1970, il est victime du régime du président Sékou Touré qui le condamne à mort par contumace. Il est alors contraint, comme bon nombre de ses compatriotes intellectuels, de rester en exil hors de son pays. Alpha Condé réside à Conakry depuis le 17 mai 1991, date de la fin de son exil et de son retour en Guinée.  
Radio Kankan présente un sondage d’opinion et d’intention de vote réalisé par un groupe spécialisé de la presse nationale guinéenne selon lequel le second tour de l’élection présidentielle de ce dimanche 7 novembre sera très serré. 
Malgré tout, selon ces mêmes spécialistes, le professeur Alpha Condé de l’Alliance Arc-en-ciel partirait favori, vu la grande popularité qu’il ne cesse d’obtenir en Haute-Guinée, en Forêt, en Basse-Guinée et aussi en Moyenne Guinée. Radio Kankan considère ce pronostic fiable 
Ainsi, le candidat du RPG et de l’Alliance Arc-en-ciel l’emporterait avec environ 58% des suffrages exprimés. Le professeur Alpha Condé pourrait être élu Président de la République de Guinée, après plus de cinquante d’années de lutte « au service exclusif des populations guinéennes qui ont enduré et qui continuent de tirer le diable par la queue ».