L’État Islamique a réalisé sa vidéo de décapitation de 22 soldats syriens en plusieurs heures…
plusieurs heures d"agonie pour leurs malheureuses victimes…
Les terroristes musulmans de l’EI ont accès à un équipement très couteux et ont des cinéastes professionnels.
L’État Islamique a mis entre 4 et 6 heures pour réaliser sa vidéo de décapitation de 22 soldats syriens et a utilisé un équipement qui coûte autour de 200 000 $, comme l'a démontré une nouvelle analyse du Consortium d’Analyse et de Recherche du Terrorisme (TRAC) basé aux États-Unis et la Fondation Quilliam au Royaume-Uni
La vidéo intitulée en arabe “
Les mécréants qui Le méprisent”, a été réalisée le 16 novembre 2014 et dure près de 16 minutes. Elle montre la décapitation simultanée des soldats syriens par 22 bourreaux de l’EI, tous étrangers, dont le Français Maxime Hauchard, ainsi que le meurtre de l’humanitaire américain
Peter Kassig.
Les analystes expliquent que la lumière et les ombres révèlent que cette vidéo a été tournée avec de multiples prises pendant plusieurs heures.
Pratiquement tous les tueurs – d’appartenances ethniques et de nationalités différentes – sont à visages découverts et potentiellement identifiables, bien que seul Maxime Hauchard, un français converti à l’islam, soit formellement identifié à ce jour. Les tueurs semblent menés par le personnage connu comme étant “Jihadi John”, un Britannique masqué sans doute déjà responsable des décapitations de James Foley, Steven Sotloff, David Haines, Alan Henning et Peter Kassig et de deux soldats syriens non identifiés.
Veryan Khan, une chercheuse du TRAC a analysé la vidéo plan par plan. Elle pense que ce court métrage a eu un réalisateur, un producteur et que le scénariste peut même avoir utilisé un storyboard comme pour des films conventionnels. La vidéo a été probablement produite en utilisant la Technologie Avide, un programme de pointe qui coûte au moins 200 000 $ avec plusieurs cameras Haute Définition.
Khan soutient que les bourreaux ont été choisis selon des qualités cinématographiques, leur physique leur allure martiale. Elle indique que ces hommes ont une certaine sorte d’esthétique ; ils sont plutôt beaux, propres et semblent avoir déjà répété leur rôle. Le fait qu’ils viennent du monde entier est destiné à illustrer la large portée du califat auto-proclamé de l’EI, ajoute madame Khan.
Les chercheurs estiment que cette vidéo est destinée à des recrues potentielles. Ces combattants désirent probablement “jouir de l’infamie internationale, les transformant ainsi en héros de média sociaux comme ‘Jihadi John‘ et seront des atouts pour la propagande future. Sur Twitter les supporters de l’EI utilisent déjà les photos des bourreaux comme leurs avatars”.
Les analystes indiquent aussi que les bourreaux se sont lavés entre le tournage des meurtres et des scènes de post-exécution, une autre indication du travail impliqué dans la production du film.
L’approche médiatique centrale de l’État Islamique est de montrer son invincibilité. Mais malgré ce travail professionnel, les analystes ont remarqué des incohérences dans les images qui pourraient permettre d’obtenir une empreinte médico-légale spécifique des assassins et nous rapprocher des responsables les plus hauts placés dans l’appareil de l’EI.
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