”Ma petite maman. Me voilà pris et ils vont me tuer. Je suis content.
La seule chose qui m’inquiète est que tu vas pleurer.
Ne pleure pas, nous nous retrouverons.
José, mort pour le Christ-Roi.”
José Luis Sanchez del Rio, 14 ans |
Bande annonce en français du film "Cristeros"
En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l'ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement. Une des pages les plus sombres de l'Histoire du Mexique…
Plongée dans les années 1920 au Mexique, qui vit à l'époque sur des fondements hérités d'une révolution menée en 1917, aux valeurs clairement anticléricales. Des lois liberticides sont décidées contre les religieux et contre la liberté de culte, et seront appliquées en 1926 par le président Callès. Ces lois entraînent une protestation vive de l'Église, qui décide de suspendre tout culte public. Le gouvernement expulse les religieux non mexicains, puis charge l'armée d'arrêter, de torturer et de fusiller prêtres et laïcs qui résistent à l'application des lois. Face à ces exactions, des chrétiens prennent les armes, et mettent à mal les forces du pouvoir, au cri de "¡Viva Cristo Rey!", ce qui signifie "Vive le Christ Roi !". C'est une guerre civile qui fera plus de 90 000 morts. Cet épisode tragique est retracé dans le film Cristeros de Dean Wright, avec Andy Garcia, Eva Longoria et Peter O'Toole. Sorti il y a deux ans au Mexique et aux États-Unis, il sort enfin en France ce mercredi 14 mai. Pour l'occasion, cette émission spéciale propose de découvrir cette histoire méconnue à l'aide d'extraits du film, et de débattre sur la notion de guerre juste, en compagnie de Jean-Yves Riou, directeur de la revue "Histoire du Christianisme", de Frère Alain Richard, franciscain et fondateur des Cercles de Silence, de l'Abbé Christian Venard, aumônier militaire, et d'Hubert de Torcy, distributeur du film en France. (Édition Spéciale KTOTV du 11/05/2014)
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Philippe Ploncard d'Assac à propos des Cristeros :
Dans "La Politique" n° 153 de juin 2014, Philippe Plincard d'Assac fait cette mise en garde à propos du film Cristeros :Cette analyse trouve son écho chez le père Guy Pagès, qui dans son blogue écrit :« Étrange film qui fait courir les catholiques… encore une fois bien naïfs, car qu’en est-il de la véritable histoire du martyr des Cristeros ?« Constatation essentielle, on note l’absence de toute référence aux causes de ce soulèvement suite aux lois antichrétiennes du gouvernement Calles.« À aucun moment n’est mentionnée son appartenance maçonnique, ni celle de son gouvernement !
« Ainsi pour un public ignorant, l’épopée Cristeros se résume à l’affrontement entre un président Calles à forte personnalité et des fanatiques catholiques engagés « pour une cause qu’ils croient juste » (sic)… !« De même, à aucun moment il n’est fait allusion à la trahison de Pie XI envers les catholiques mexicains.« Tout au plus est-il relevé que les États-Unis eurent un grand rôle par leur aide militaire à Calles et par leurs pressions sur l’épiscopat et Rome, pour le prix d’un accord sur l’exploitation du pétrole mexicain… !« Produit par la firme Newland - cela fait très New Âge - écrit par Michael Love (Loeve) nom juif, on note le nombre de juifs figurant dans le script !
« Je suis allé voir le film "Cristeros".
« Bien sûr, j'ai aimé ce film qui empêche une épopée héroïque de la geste chrétienne d'être encore méconnue.
« La figure du bienheureux José est bouleversante, ainsi que celle du général Enrique Gorostieta.
« Quelques regrets cependant :
« Je regrette que l'appartenance maçonnique du président Calles et du gouvernement n'ait pas été mentionnée, que la franc-maçonnerie n'ait pas été dénoncée.
« Je regrette également que les raisons d'être chrétien n'aient pas non plus été vraiment expliquées.
« Cela aurait donné de la profondeur au film.
« Au final, un ignorant ou un spectateur superficiel pourrait penser que ce film retrace l'histoire d'un soulèvement de fanatiques par un gouvernement certainement trop brutal, mais qui n'a peut-être que cherché à bien faire…
« - Vers la fin du film, j'ai trouvé que la tension se relâchait.
« On aurait pu au contraire montrer l'enthousiasme qu'ont dû vivre les Cristeros qui en étaient venus alors non seulement à dominer plus de la moitié du pays, mais à deux doigts de prendre le pouvoir…
« La lâcheté et la trahison de l'épiscopat, comme le fait que de faux renseignements ont été donnés au pape Pie XI pour obtenir de lui qu'il ordonne la fin des combats, n'ont pas non plus été montrés, non plus que le carnage dont le gouvernement s'est ensuite rendu coupable en tuant les Cristeros qui avaient, par obéissance au Pape, déposé leurs armes.
« Bref, ce film nous rappelle que le peuple de Dieu est ici-bas un peuple de martyrs, et que nous devons notre relative liberté au sacrifice de nombre d'entre eux…
« Sommes-nous prêts à transmettre à notre tour l'héritage reçu au prix auquel il nous fut transmis ?Étrange que ce très beau texte passionné du Père Pagès qui rejoint la froide analyse de Philippe Ploncard d'Assac n’ait pas trouvé d’autres échos.Tout ce que la droite dite « nationale » et « catholique » et "tradis" comporte de « journaleux », de Présent, à Rivarol, aux « bienpensants » etc…, tous y sont allés de leurs larmes, mais aucun n’a fait remarquer le point central de la tromperie du film, l’occultation de l’appartenance maçonnique du Président Calles et de son gouvernement, la responsabilité de Pie XI qui, comme avec sa condamnation de l’Action française, aura rendu un fier service à la maçonnerie.Sans comptez, l’étrange énumération de noms juifs dans le script, dont celui de l’auteur du scénario.Ceci expliquant sans doute l’occultation du rôle de la maçonnerie dans le drame.Ces « journaleux », « nationaux» ou « catholiques », sont-ils aveugles, ou complices ?!Philippe Ploncard d’Assac
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L'Homme nouveau : Les Cristeros ont-ils violé la loi d’amour évangélique ?"Le réalisateur montre bien dans son œuvre le rôle primordial des femmes, qui sont tout aussi résolues et courageuses que les hommes ; elles assurent le transport des munitions et cachées sous leurs sous-vêtements, et celui des enfants, la figure emblématique étant le petit Jose. Sous la torture (passage difficile du film), il refusera de parler et surtout d'insulter le Christ.Pour ma part, la partie du film où l'on voit la mère du petit Jose étreindre le corps sans vie de son fils unique fut la plus bouleversante, évoquant une Mater dolorosa au pied de la Croix…" Le Ciel, la Terre, l'Eau et le Feu
Hugues Kéraly : La Véritable Histoire des Cristeros - 224 p. avec un cahier de photos inédites. 4e édition revue et augmentée