Azincourt… Waterloo… Sedan… le 7 mai 1954 tombait Diên Biên Phu…
"Concerto de l'Adieu" par Georges Delerue (Platoon)
Le 2ème REP à Diên Biên Phu…
"Concerto de l'Adieu" par Georges Delerue (Platoon)
« Le 7 mai au matin, des soldats du 1er, du 2e BEP et du 8e choc sont partis pour une dernière tentative de contre-attaque. J'ai filmé ces gens qui s'en allaient dans la lumière grise. Et puis la fin des combats est arrivée. Le ciel s'est brusquement dégagé, extraordinaire de pureté... »
Pierre Schoendoerffer, vétéran de Diên Biên Phu,
Le 2ème REP à Diên Biên Phu…
Commémorer le 7 mai si l'on est seul dans son coin…
"Je propose à ceux qui sont seuls dans leur coin le 7 mai d'observer une minute de silence à 17 heures…Cela permettra à nos prières de s'élever pour tous ceux qui sont morts là-bas pour conserver à la France une colonie dont - sans le dire - elle ne voulait plus."
Cette prière fut trouvée sur le corps de l’Aspirant Zirnheld, tué en juillet 42, en Libye, au cours d’un raid sur les arrières de l’ennemi. Elle avait été écrite en avril 1938, alors qu’André Zirnheld était professeur de philosophie au lycée de Tunis. Plus tard, l’Aspirant Zirnheld s’était engagé au 1° Bataillon d’infanterie de marine en Palestine, puis, envoyé à l’École d’aspirants de Brazzaville, il y fut recruté par le Capitaine Bergé qui mettait sur pied les premières compagnies SAS. A l’origine, ce texte s’intitulait “ Prière ”, mais il fut immédiatement adopté par les parachutistes qui, d’emblée, y retrouvèrent l’écho de leur âme : ce mélange d’abnégation orgueilleuse, de doute et de fureur, de désenchantement et de foi. Le texte de l’Aspirant Zirnheld exprime en effet aussi parfaitement que possible l’esprit parachutiste. Et, près d’un demi-siècle plus tard, dans un monde et un environnement différents il n’y a rien à y changer.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l’âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu’on vous refuse.
Je veux l’insécurité et l’inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre.
Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n’aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.