: histoire d'un vampire des carpettes qui aimerait bien que le sang coule en Syrie
Serait-ce la tribune de trop pour BHL ?
Dans l’édition du Point de ce jeudi 29 août, le Bazar Henri Lévy se livre à une violente diatribe contre la Fédération de Russie et son Président, Vladimir Poutine. Pour lui, aucun doute, au diable les inspecteurs de l’ONU, c’est Bachar Al-Asssad qui a gazé son peuple. Ne pas le dire, c’est, je cite, écoutez bien, être « d’un quarteron de rouge-brun qui ne ratent aucune occasion d’exercer leur révisionnisme maniaque ». Fin de citation.
Il faut le savoir, si vous n’êtes pas de l’avis de BHL, vous êtes un nazi. C’est une première constante chez BHL. Comme ça sent le gaz en Syrie, il faut que l’ONU intervienne, c’est incontournable. Je cite à nouveau : « pas de question non plus sur la nécessité d’une riposte : la morale l’exige ; la cause de la paix le demande ; mais le pragmatisme, l’esprit de sérieux, la realpolitik la plus élémentaire le prescrivent tout autant ». fin de citation. Notez que lui se garde bien d‘y aller car il n’a jamais mis sa peau au bout de ses idées malsaines ! C’est une deuxième constante chez BHL. Et si l’ONU est bloqué, je cite encore : « par les États voyous et, de fait, par leur parrain russe », fin de citation, il faut passer outre le droit international et faire comme en Serbie en 1999.
Tant pis pour les populations civiles bombardées, les terres polluées par l’uranium enrichie des munitions de l’OTAN et les infrastructures civiles rasées. Si la nef de la gloire de BHL doit flotter sur des océans de sang, qu’à cela ne tienne : Serbes, Kosovars, Géorgiens, Ossètes, Palestiniens, Libyens ont déjà payé leur tribut à BHL, c’est au tour des Syriens. C’est une troisième constante chez BHL. Dans son texte, mal écrit comme à l’accoutumé, il dit que la Russie est, je cite : « un grand pays gouverné par des matamores revanchards, dopés au ressentiment ». Et le philosophe péripatéticien de s’interroger : « Et si Vladimir Poutine n’était qu’un tigre de papier ? Un Popeye bodybuildé ? Un maître chanteur sans biscuits, qui ne prendra pas le risque de mettre en péril ses Jeux olympiques de Sotchi ? ». Fin de citation.
On peut tapisser la Syrie de bombes, car la Russie n’interviendra pas. BHL le sait, je cite toujours « [il en] a pris conscience en discutant, cet été, avec un responsable russe dont [il] dois respecter l’anonymat ». Il faut croire BHL sur parole. C’est une quatrième constante chez BHL. Et c’est là qu’il faut faire le portrait de BHL, puisqu’il nous demande de le croire sur parole. Quel est donc cet homme qui a ses audiences dans la plupart des rédactions françaises, dans lesquelles il est soit actionnaire, soit ami avec les propriétaires ?
Le Bazar Henri Lévy, dit BHL, est un agent d’influence millionnaire et un menteur pathologique. Millionnaire, il l’est, grâce à la société de commerce de bois précieux, hérité de son père, la Becob. Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon sont des proies faciles. Si plusieurs enquêtes de journalistes français ont été bloquées et jetées à la corbeille, une association humanitaire anglaise a dénoncé les méthodes quasi-esclavagistes qui règnent dans ces exploitations : salaires en retard, équipements sanitaires déplorables et un ruisseau pollué pour s’alimenter en eau… Chargé de la communication interne, puis vice-président du conseil de surveillance, et même dirigeant pendant deux ans, le Bazar-Henri s’est sérieusement impliqué dans la boutique familiale, boutique qu’il a revendu au Groupe Pinault pour plusieurs centaines de millions d’euros. Pas obligé d’avoir du talent ou de travailler pour bien vivre, BHL peut utiliser tout son temps à se mettre en valeur…
Comme écrivain ou philosophe, BHL est la risée de ses pairs. Les livres qui démontent son mythe, sont légions. Les élucubrations de le Bazar-Henri Lévy lui ont valu les réprimandes et les sarcasmes d’intellectuels aussi divers que Raymond Aron, Gilles Deleuze, Pierre Bourdieu, Pascal Boniface, Michel Onfray ou encore Pierre Vidal-Naquet qui a dit de lui, je cite : « qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, B.H.L. affiche dans tous les domaines la même consternante ignorance, la même outrecuidance ». Fin de citation. La palme revenant sans doute à Alain Soral qui l’a réduit à néant dans l’une de ses vidéos, désormais culte.
BHL serait sans importance, s’il n’était porté aux nues, par des médias aux ordres, et complaisants. Ses livres et ses films sont des flops retentissants que le public raille quand il ne le boude pas Tout n’est qu’apparence, fatuité, et pour cause, le seul idéal de BHL, c’est lui-même. Falsificateur, affabulateur, menteur, lâche, narcissique, il devient dangereux quand il se prend pour un journaliste ou un diplomate.
Nous ne remonterons pas à la Bosnie ou à la Serbie, où il a déjà sévit, même si son influence était encore restreinte. En 2005, en Géorgie, alors que la Russie a mis fin au massacre des civils en Ossétie du Sud et stabilisé la ligne de Front, BHL s’installe au Mariot, un 5 étoiles à Tbilissi, et témoignera de la férocité des Russes qui ont brûlé Gori, avec des centaines de chars. Pourtant, il n’a rien vu, n’est jamais allé sur le front et ses propos sont démentis par les journalistes et les élus européens présents sur place. Mais ce n’est pas grave, l’oracle a parlé. Deux jours et demi en palace, et il repart comme il est venu, en jet privé. Il paraît qu’il ne pouvait pas rester plus longtemps sur place, il avait une soirée à Nice le samedi…
Mais c’est en 2010 qu’il parvient enfin à avoir sa guerre, déclarée par lui, tout seul. La Lybie. Dans un numéro incroyable, où toute la diplomatie française est squeezée par quelqu’un qui n’a aucun mandat du peuple, pas même une écharpe de maire adjoint d’un bourg de la Corrèze, BHL fait bombarder un État souverain, livrant la population libyenne aux milices islamiques et à l’anarchie.
La France, qui n’a pas les moyens de payer ses fonctionnaires, de nourrir ses retraités et d’équiper ses hôpitaux, lance deux milliards d’euros sur les Libyens, sous forme de bombes, missiles et roquettes. Quand les combats cessent, BHL est là et pose en guerrier, aux milieux de soldats d’opérette, aux treillis bien repassé, aux fusils d’assaut équipés pour le tir à blanc et avec un seul chargeur… Deux ans après, alors que les massacres continuent, BHL n’a jamais eu le moindre mot de compassion pour les civils que son délire à plonger dans le sang, le meurtre et les exécutions confessionnelles. Pire, il veut récidiver en Syrie.
Toutes les abominations commises par ses amis, les pseudo-rebelles, du viol de gamines de moins de 13 ans, à l’éventration des femmes chrétiennes, en passant par les décapitations des soldats capturés vivants ou des scènes de cannibalisme, rien n’a pu altéré la splendide suffisance de ce fou dangereux, qu’il faudrait écouter comme un nouveau messie. Son cas est pathologique, il tient plus de la psychiatrie que de la diplomatie, du journalisme ou même de la philosophie.
C’est cet homme là qui veut entraîner le monde dans une guerre en Syrie, dont nul ne peut dire qu’elles seront les conséquences, vues les puissances régionales et internationales impliquées. Le Bazar-Henri Lévy vend sa folie, comme d’autres vendent leur corps… On dit qu’en Irlande, la folie, ça se danse. En France, visiblement, ça se prostitue. Mais en Russie, ça se soigne. Et c’est sans doute ce qui fait tant peur, à BHL.
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