Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

jeudi 22 novembre 2012

La légendaire "excellence française" vue d'Asie…


À partir du 1er décembre 2012, les conditions d’obtention du Visa Vacances Travail (Work Holiday Pass) à Singapour seront profondément modifiées. Le point sur ce qui va changer pour les étudiants et diplômés des Universités et Grandes Écoles en France

À Singapour, les conditions d’obtention du Visa Vacances Travail (VVT) seront sensiblement plus restrictives à partir du 1er Décembre. "Un ajustement, indique le ministère du Travail, qui vise à maintenir le dispositif ciblé sur l’accueil en stage, à Singapour, des jeunes étudiants et diplômés étrangers hautement qualifiés". Si la durée du VVT, déjà limitée à 6 mois à Singapour, ne change pas, le dispositif est désormais réservé aux jeunes âgés de 18 et 25 ans, contre 17 à 30 ans précédemment, originaires des 8 pays associés au programme (Australie, France, Allemagne, Hong Kong, Japon, Nouvelle Zélande, Royaume Uni et Etats-Unis).

Plus contraignant pour les jeunes Français et francophones, les candidats à un VVT doivent être issus d’une institution figurant parmi les 200 premières dans l’un des trois classements choisis comme référence par le Ministère de l’Emploi de Singapour : le classement Quacquareli Symonds, celui de Shanghai et celui du Times. À ce jeu, les jeunes ayant fait ou faisant leurs études en France sont clairement désavantagés, les institutions françaises étant très mal positionnées dans les classements cités. Ce qui, au passage, ne manquera pas de souligner le déphasage actuel entre notre perception de "l’excellence à la française" et celle qu’en a le reste du monde, notamment dans les pays d’Asie, au travers de ces classements qui sont désormais la référence au niveau international.

Les seuls établissements français cités parmi les 200 premiers dans chacun des trois classements Quacquareli Symonds, Shanghai, Times :


mercredi 21 novembre 2012

UMP Follie : pas de mariage fofol, sur le bout François dit "non" à Jean-François…


Dessin d'Alexandre Donnadieu, alias Acé dessinateur attitré du "Plouc chez les bobos", le correspondant à Paris de la Tribune de Genève

Tripatouillage et magouillage sont les deux mamelles pendantes de cette élection à la présidence de l’UMP (Union pour des Manipulations Postélectorales). Entre les camps Fillon et Copé la haine s’affiche désormais en pleine lumière. La salope Juppette, témoin sournois de toute défaite, s’en arrache la calvitie, ce qui est fort tortueux… « Mes mains et mes bras sont grand ouverts… Je n'ai ni amertume ni rancœur » minaude Jean-François, mais François boude et tape toujours du pied… Coco ? Heu…

Copé, l'ami d'Israël

Jean-François Copelovici dit Copé et la mafia roumaine à l’assaut du parti gaulliste ?

Jappe, Juppé !… Alain Juppé, chiot de malheur… il fera que Nicolas Sarkozy perde…

lundi 19 novembre 2012

Homofolie d'étrons géants nauséabonds apatrides et haineux…


Quand les pauvres petits pédés, manipulés dans toute cette affaire,  jouent les idiots utiles des commandos et de l'activisme lesbiens

Une image qui en dit plus long que tous les discours possibles sur l'imbécillité de Flanby et sa clique…   Que voilà un bel aperçu de la nouvelle société dans laquelle ils ont décidé d'engager la France !


Après l'immense cortège qui a réuni près de 200000 personnes à Paris samedi après-midi, une manifestation entre fidèles catholiques, enfants et poussettes, chapelets, soutanes, chants religieux…  Vingt mille fervents catholiques (9000 selon la police) se sont donné rendez-vous ce dimanche 18 novembre autour de la station École Militaire pour défiler contre le mariage "pour tous", répondant à l'appel de l'Institut Civitas qui a affecté une trentaine de cars à travers toute la France.

Des centaines de militants et sympathisants de l’Action française [photos] ont également répondu au rendez-vous aux côtés de Français de tous horizons fermement déterminés à faire reculer le gouvernement sur un projet de loi aussi inique qu'imbécile…

Il était 14h30, neuf furies militantes des Femen, ces lesbiennes connues pour leurs actions topless et radicales, accompagnées par la militante tout aussi hystérique Caroline Fourest caméra au poing, font irruption au milieu du cortège déguisées en nonnes. Elles dénudent leurs poitrines devant les manifestants, se mettent à hurler "In gay we trust", agressent et aspergent le cortège du jet d'extincteurs domestiques sur lesquels elles ont griffonné "Jesus Sperm" ou "Holly sperm"… La riposte de s'est pas fait attendre… Une belle raclée bien méritée… La gouinerie en déroute… Qu'enfin les catholiques s'éveillent !

Les FEMEN : des agents provocateurs ?

Exclusivité EetR - Les FEMEN : ni putes ni soumises ?  Grand jeu : saurez-vous trouver sept points communs entre l’une des activistes FEMEN, Éloïse Bouton et la jeune escort girl Alise ?

Konigsberg : Putasserie story ou la gouinerie en déroute

Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique : Plainte contre les « Femen »

Yves Daoudal : Les homosexualistes n’aiment pas la liberté, surtout de conscience

samedi 17 novembre 2012

Les disparus d'Algérie : Histoire d’un silence d’État








Voir la suite de ces enregistrements sur la chaîne de PréchiPrécha" :



Les Disparus, histoire d’un silence d’État est une enquête documentaire sur la question de ceux que l’on appelle "les disparus" : ces européens d’Algérie et ces harkis enlevés à partir de 1955 et surtout durant les derniers jours de la présence française en Algérie, en 1962, notamment après le 19 mars date d'un "cessez-le-feu" unilatéral. La plupart ne sont jamais revenus.

Cinquante ans après, des archives de l’armée, du ministère des affaires étrangères et du secrétariat général de l’Élysée - classées jusque-là "secret confidentiel" - ont été enfin ouvertes.

Confrontées aux témoignages d’anciens disparus et de familles de disparus, confrontées aussi aux recherches d’historiens, ces archives permettent de lever le voile sur un pan méconnu de l’histoire de France en Algérie. Celle d’une histoire cachée par les gouvernements successifs des deux pays, qui ont minimisé les faits pour ne pas "rallumer la guerre".

Un documentaire de 52’ de Claire Feinstein


Jean-Jacques Jordi : "Un silence d'État, les disparus civils européens de la guerre d'Algérie"

Extrait :

Parmi d'autres, le général Gravil, chef du 2eme bureau, évoque les « cas tragiques de ces ressortissants impunément torturés, assassinés, contre tous les termes, tant sur le fond que sur la forme, des accords d'Évian ».

Un rapport relate le calvaire de Roland Planté, garde champêtre à El Rahel (département d'Oran) : « le 20 juin 1962, à 6 heures du matin, quatre hommes du FLN se présentent à son domicile, le ligotent et le jettent dans une voiture. Il est amené au douar Amadoueh, où il reste une journée entière, un sac sur la tête et les mains ligotés par du fil de fer. [Le lendemain], il est cravaché par la population musulmane qui l'amène dans une autre mechta à quelques centaines de mètres où il est alors plus violemment frappé. [Le surlendemain], il est frappé sans discontinuer par deux hommes et deux femmes dont une le brûle avec une cigarette. Il s'évanouit. » Libéré le 27 juillet dans un état « hagard » et « sérieusement ébranlé sur le plan de l'équilibre nerveux », le médecin militaire qui l'examine constate de « nombreux traumatismes sur son corps (tronc, bras et tête) avec fractures multiples des côtes, du sternum... ».

« Le 8 septembre, rapporte un autre document, une dizaine d'Européens étaient libérés. [...] Toutes ces personnes ont été torturées, soit par électricité, soit par noyade, soit par introduction de corps étrangers dans l'anus. »

La découverte de dizaines de charniers confirme ces pratiques. L'un d'eux contient les corps de neuf Français qu'« il ne fut plus possible de reconnaître tant les personnes étaient affreusement mutilées ». Parmi ces cadavres, « deux ont été tués à l'arme blanche, les autres par balles et portent des traces de coups dus à un acharnement sur leur corps », constate le médecin-colonel.

Un rapport évoque aussi des « cadavres ensevelis par la population après avoir été déchiquetés ».

Le 9 mars 1962, à Eckmühl, « 16 personnes dont 3 femmes périssent carbonisées dans un garage où elles s'étaient réfugiées et qui est incendié par un commando FLN ». Ces tortures, que Jordi qualifie de « systématiques », vont durer longtemps après l'indépendance !

Le 30 janvier 1963, le consul général d'Alger attire encore l'attention du ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Khemisti, sur l'existence de « locaux de torture dans une villa située chemin Laperlier, à El Biar, ainsi qu'au cinquième étage de la préfecture d'Alger » - d'où un Français, M. Bordier, s'est « suicidé en se jetant par la fenêtre, pour échapper à son supplice ».

Plusieurs documents vont jusqu'à relater le cas de personnes enlevées pour « donner leur sang » - jusqu'à la mort.

Un rapport parle de la découverte des corps de « 40 Européens séquestrés, jouant le rôle de donneurs de sang pour les combattants FLN ». Le 21 avril 1962, des gendarmes d'Oran en patrouille découvrent « quatre Européens entièrement dévêtus, la peau collée aux os et complètement vidés de leur sang. Ces personnes n'ont pas été égorgées, mais vidées de leur sang de manière chirurgicale ». Cette collecte de sang se déroule parfois avec la complicité de "médecins français" [gaullistes], acquis à l'indépendance. Aucun ne sera inquiété après leur retour en France.
Une commémoration occultée : les décès causés par les prélèvements sanguins forcés à la fin de la guerre d’Algérie

À lire sur ce blog :

Les collabos de ces égorgeurs du FLN : plus lâches que les lâches fellaghas…

Témoignage d'un soldat métropolitain enlevé par le FLN en juillet 1962

Un soldat témoigne : "Au siècle dernier en Algérie française"… La lâcheté récurrente des égorgeurs du FLN, fellaghas dits "moudjahidine"…

Oran, le 5 juillet 1962… le "Mur des Disparus", Perpignan : "Le vrai tombeau des morts c'est le cœur des vivants"

Jean-Jacques Jordi : Crimes et exactions du FLN après la capitulation du 19 mars 1962… forfaits commis avec la complicité jubilatoire de l'infâme criminel compulsif DeGaulle

mercredi 14 novembre 2012

"1830-1962, Algérie : l’exode sans retour"… exposition présentée par les exilés de Grenoble


"1830-1962, ALGÉRIE : L’EXODE SANS RETOUR"




Dans les salles de l’ancien Musée de peinture, place de Verdun à Grenoble, la Maison du Rapatrié de l’Isère et le Centre culturel départemental ont présenté du 31 octobre au 11 novembre 2012, une exposition retraçant la vie des Français en Algérie : 


Cette exposition a présenté au travers plus de 150 tableaux l’histoire de l’Algérie en ses différentes périodes (notamment occupations espagnole puis ottomane de 1515 à 1830). Ensuite étaient développés de 1830 à 1962, la place de l’enseignement, l’agriculture, la médecine, les échanges maritimes, les transports.

Certaines périodes étaient particulièrement mises en exergue : la guerre 1939-1945, le 13 mai 1958, les accords d’Évian, le départ de 1962 et l’arrivée en Métropole.


Lu sur le livre d'or de l'exposition :
[texte communiqué par Jean-Marc Gély]
"Vous les Pieds-noirs que nous avons chassés de votre terre natale nous avons vite compris que vous aimiez l'Algérie plus que nous, parce que vous l'aviez "enfantée" dans la douleur et élevée avec courage et dans le sacrifice… Le peuple algérien d'après 1962 n'arrivera jamais à faire quelque chose de ce pays car pour la grande majorité ils l'ont trouvé comme un beau jouet laissé à des enfants gâtés… Le jouet est cassé depuis longtemps et les dirigeants qui ont accaparé le pouvoir ont été incapables de stimuler le peuple pour lui faire aimer son pays. Au contraire, ils n'ont rien fait pour dissuader, retenir tous ceux qui l'ont fuit. Ils ont même exigé plus de visas et de conditions d'accueil des pays étrangers. Ils ont passé leur temps et leur énergie à alimenter les rancunes et la haine envers vous les Pieds-noirs et la France pour faire diversion de leur incompétence. Alors, nous aussi nous sommes partis, ne voulant pas que nos enfants coulent avec ce bateau à la dérive. Pardonnez-nous d'avoir découvert trop tard combien vous alliez nous manquer et surtout manquer à l'Algérie. Merci de cette magnifique exposition qui montre à la ville de Grenoble, ce que nous avons été capables de faire ensemble dans ce pays jusqu'en 1962.

Un enfant du bled né en 1959, exilé en France, professeur d'enseignement secondaire

Christianophobie algérienne : évacuation des archives catholiques d'Algérie


Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone, par Sandro Botticelli (1480)

Christianophobie algérienne : évacuation des archives catholiques d'Algérie

Les trois évêques d’Algérie (Alger, Oran et Constantine) ont dû par sage prudence évacuer toutes les archives de catholicité (baptêmes, confirmations, mariages, obsèques…). En effet, l'envahisseur arabe et le gouvernement de Bouteflika auraient envisagé de les saisir pour effacer toute trace d'un « colonialisme chrétien » et surtout contrôler si dans ces dernières années certains musulmans n'étaient pas retournés à la religion de leurs ancêtres. Ces archives ont été accueillies par trois monastères de religieuses, près de Valence, à Aix-en-Provence et à Nîmes.

Les catholiques exilés d'Algérie ou y ayant vécu un temps ne doivent plus désormais demander leurs actes de catholicité dans leurs diocèses d'origine, mais auprès de religieuses en France.

Adresses où soit consulter soit demander les archives :

Pour le diocèse d'Oran
(archives de 1880 à nos jours)
Monastère des Dominicaines
La Clarté Notre-Dame
26770 Taulignan
tél. 04 75 53 55 11
courriel : monastereop-clartetaulignan@wanadoo.fr

Pour le diocèse de Constantine
Monastère des Clarisses Capucines
16, avenue Paul Cézanne
13090 Aix en Provence
tél. 04 42 23 08 17
courriel : capucinaix@free.fr

Pour l'Archidiocèse d'Alger
(archives de 1842 à nos jours)
Monastère des Clarisses
34, rue de Brunschwick
30000 Nîmes
tél.: 04 66 26 66 76 - fax : 04 66 26 86 35

Concernant le service des archives du diocèse d'Alger, le plus commode est d'envoyer au monastère un courrier postal, en indiquant à quelle adresse postale faire parvenir la réponse. Le monastère demande un petit dédommagement pour le temps passé à faire les recherches. Vous pouvez éventuellement prendre un premier contact par téléphone.

Christianophobie israëlienne : « Les Juifs devraient se réjouir de l’islamisation de l’Europe »


Le rabbin israélien Baruch Efrati, directeur d’une école religieuse en Cisjordanie, vante les bienfaits de l’islamisation de l’Europe : « Les Juifs devraient se réjouir de l’islamisation de l’Europe »

Les Juifs devraient se réjouir que l’Europe chrétienne soit en train de perdre son identité, à titre de punition pour ce qu’elle nous a fait pendant des siècles quand nous y étions en exil.

Nous ne pardonnerons jamais aux chrétiens d’Europe d’avoir égorgé des millions de nos enfants, de nos femmes et de nos vieillards… Pas seulement lors de l’Holocauste récent, mais à travers les générations, d’une manière systématique qui caractérise toute les factions du christianisme hypocrite…

À présent, l’Europe est en train de perdre son identité au profit d’un autre peuple et d’une autre religion, et il n’y aura pas de vestiges et pas de survivants de l’impureté du christianisme, qui a versé une quantité de sang qu’il sera incapable d’expier .

Le christianisme est une idolâtrie alors que l’islam est seulement une religion qui se trompe dans ses jugements sur ses prophètes, mais qui est relativement honnête. 

Avec l’aide de Dieu, les goys européens vont adopter un mode de vie plus sain, décent et intègre, loin d’un christianisme hypocrite paraissant pur mais profondément corrompu.”


La présence musulmane en Europe en 2010 et son évolution projetée sur 2030

L’échange a d’abord eu lieu en hébreu. Il vient d’être traduit sur Ynetnews, le site anglophone de Yedioth Ahronoth, le quotidien le plus lu d’Israël, et a été immédiatement repris par de nombreux sites, y compris The Muslim Times.

Un étudiant israélien s’était inquiété de l’élection, le mois dernier, d’une musulmane portant le hijab comme maire de la ville de Visoko en Bosnie – le premier maire dans l’histoire de l’Europe à porter le hijab. Sur le site Kipa, il a donc consulté le rabbin Baruch Efrati, directeur d’une yechivah et rabbin de la colonie d’Efrat en Cisjordanie : « Comment combattre l’islamisation de l’Europe et la remettre aux mains des chrétiens et des modérés ? »

Réponse du rabbin Efrati : « Il faut se féliciter de l’islamisation de l’Europe, tant du point de vue moral que théologique ».

Du point de vue moral, « les Juifs devraient se réjouir que l’Europe chrétienne soit en train de perdre son identité, à titre de punition pour ce qu’elle nous a fait pendant des siècles quand nous y étions en exil ». Le rabbin a cité des textes juifs médiévaux sur les pogroms. « Nous ne pardonnerons jamais aux chrétiens d’Europe d’avoir égorgé des millions de nos enfants, de nos femmes et de nos vieillards… Pas seulement lors de l’Holocauste récent, mais à travers les générations, d’une manière systématique qui caractérise toute les factions du christianisme hypocrite… »

« À présent, a-t-il conclu, l’Europe est en train de perdre son identité au profit d’un autre peuple et d’une autre religion, et il n’y aura pas de vestiges et pas de survivants de l’impureté du christianisme, qui a versé une quantité de sang qu’il sera incapable d’expier ».

Du point de vue théologique, le christianisme, selon le rabbin Efrati, est une « idolâtrie », alors que l’Islam est seulement « une religion qui se trompe dans ses jugements sur ses prophètes, mais qui est relativement honnête ».

Le rabbin a cependant ajouté que les Juifs devaient « prier pour que l’islamisation de la plus grande partie de l’Europe ne fasse pas tort au peuple d’Israël ».


Les juifs intégristes expliquent ouvertement pourquoi ils défendent les guerres islamiques en Europe

Mme Sok Ang, guérisseuse d’hémorroïdes


Mme Sok Ang, guérisseuse d’hémorroïdes


"Carnet de rencontres au Cambodge : Mme Sok Ang, guérisseuse d’hémorroïdes"

Fascinés par la dimension artistique et pittoresque des panneaux commerçants du Cambodge, Christian et Sophie Provoost sont allés à la rencontre des personnes qui se cachent derrière ces enseignes hautes en couleur. Ils ont réuni leurs portraits dans le recueil illustré "Carnet de rencontres au Cambodge : au fil des routes", paru aux éditions Tuk-Tuk.

Voici le portrait de Mme Sok Ang, guérisseuse d'hémorroïdes basée à une trentaine de kilomètres de Phnom Penh.

L’enseigne, plantée à l’entrée de la maison-clinique sur pilotis de Madame Sok Ang est tout à la fois sobre et très explicite.

Madame Sok Ang est une "krou", c'est-à-dire un maître dans son domaine. Depuis vingt ans, elle traite les personnes souffrant d’hémorroïdes. Elle a appris ce métier peu courant au Kampuchéa Krom, auprès du krou qui l’en a guérie. Au terme de ses soins, le krou a accepté, contre rémunération, de l’initier à sa pratique. Elle a dû pour cela hypothéquer la maison familiale qui se trouve à une trentaine de kilomètres au nord de Phnom Penh, au bord du fleuve Mékong.

Madame Sok Ang est assise les jambes pliées sur le côté, sur le lit-table-bureau du rez-de-chaussée de sa maison de bois. Elle raconte que ses premières années de pratique, elle les a passées essentiellement à vélo, sillonnant les chemins de terre de la campagne environnante pour rencontrer ses malades à leur domicile. Elle dit avoir ainsi parcouru des milliers de kilomètres, le temps d’asseoir sa réputation et son expertise. Aujourd’hui, ce sont les patients qui viennent à elle. Nombreux. Certains même depuis le Ratanakiri, la province septentrionale du Cambodge. D’autres viennent du Vietnam. "Et puis aussi des Chinois" dit-elle, non sans une pointe d’orgueil, pour immédiatement ajouter : "Mais je ne peux pas les accueillir car ils sont exigeants. Ils me réclament des chambres avec climatisation, le temps de leur traitement...".

Le traitement en lui-même dure environ quatre jours, suivant le type d’hémorroïdes et l’avancée du mal. La base du traitement reste néanmoins identique et consiste en l’application locale d’une pommade faite à base de poudre blanchâtre dont Madame Sok Ang, suspicieuse, refuse de dévoiler la composition.

Chenda, une patiente encore alitée, doit repartir aujourd’hui à Kompong Speu, au terme de son traitement. Ang certifie que, des milliers de patients soigneusement répertoriés passés entre ses mains, aucun n’a fait de rechute. À leur départ, elle leur prescrit quelques antalgiques et leur prodigue des conseils diététiques préventifs. "Je préconise pour une semaine d’éviter les fruits de mer, les coquillages d’eau douce, les crabes salés, le prahok, le kapik et le mamm". "Les patients ne me payent que s’ils guérissent" garantit-elle.

Aucun des quatre enfants qu’elle a eus avec son mari Kong Vuthy ne souhaite prendre la relève. "Alors, je revendrai mon expertise au plus offrant", se résigne Madame Sok Ang.

Un jour, une Américaine d’origine cambodgienne venue se faire soigner lui a proposé de passer six mois aux États-Unis pour y exercer ses talents. Son mari ne souhaitant pas la voir partir, Madame Sok Ang a dû renoncer. Le krou qui l’avait initiée, lui, est parti aux États-Unis il y a quelques années, en laissant sa famille au Kampuchéa Krom.


Les enseignes commerçantes au Cambodge : un art authentique et populaire

Pour acheter l'ouvrage : 

"Carnet de rencontres au Cambodge : au fil des routes",  par Christian et Sophie Provoost, Tuk-Tuk Éditions