Kodo, un battement de cœur japonais rythmé par le taiko
L’île de Sado, située à l’ouest du Japon, ferait presque figure de paradis sur terre en comparaison de la partie nord-est du pays (appelée Tohoku), ébranlée par un séisme et dévastée par un tsunami le 11 mars 2011.
Kodo, un groupe de percussionnistes japonais mondialement connu, originaire de cette île sanctuaire, n’a pas eu de morts à déplorer parmi ses musiciens et leurs familles. Ils continuent donc à perpétuer la tradition musicale japonaise à travers le monde, avec comme instrument de prédilection le tambour japonais (le taiko) qui rythme leurs spectacles.
En japonais, Kodo peut signifier "battement de cœur" ou bien "enfant du tambour".
Kodo a fêté ses 30 ans d’existence en 2011 par un One Earth Tour qui a débuté le 26 janvier 2011 en Amérique du Nord (Vancouver, Los Angeles, Chicago, Montréal, New York (le 20 mars)...).
Cet anniversaire a pu sembler bien dérisoire dans ce climat de fin du monde qui régnait alors au Japon.
Dans différents messages, ils invitaient à soutenir les sinistrés japonais en faisant un don à la Croix Rouge Internationale.
Depuis maintenant 30 années, ce groupe délivre, dans ses spectacles et ses actions culturelles, un message humaniste, pacifiste, prônant le partage et le respect de l’environnement.
Leur Fondation Culturelle organise chaque année au mois d’août
La Célébration de la terre (Earth Celebration), un festival musical qui accueille des groupes venus de l’étranger. Les Corses de A Filetta ont été leurs invités de l’édition 2010 .
En ce qui concerne les prestations musicales de Kodo (plus de 3100 concerts à ce jour), l’instrument phare est le taiko, un tambour traditionnel japonais, appelé également wa-daiko (tambour japonais). Les plus gros de ces tambours se nomment o-daiko et peuvent atteindre 3,70 m de diamètre, construits à partir d’une seule pièce de bois venant d’arbres multi-centenaires. Ces imposants tambours peuvent se retrouver dans des temples shintoïstes ou bouddhistes. La performance physique du percussionniste est à la hauteur des dimensions de l’o-daiko.
Kodo utilise d’autres instruments traditionnels : Fue (flûte japonaise en bambou shinobue) ou encore le shamisen (luth traditionnel à trois cordes fabriqué en bois de santal). Leurs spectacles, qui mêlent des œuvres traditionnelles et des créations contemporaines, incluent également du chant et de la danse.