Qui ne risque rien n'est rien… sur le chemin de Damas, alors que les opinions ont cédé face aux faits…
on ne le dit assez : un âge n'en chasse pas un autre, tous les âges qu'on a vécu coexistent à l’intérieur de soi, ils s'empilent, et l'un prend le dessus au hasard des circonstances.

vendredi 25 mai 2012

Retour historique de Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej, en visite à Ayuthaya


Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej se recueille au mémorial de la Reine Suriyothaï à Ayuthaya

La reine Suriyothaï à Ayuthaya


L'intégralité de cette journée mémorable de liesse et de communion d'une Nation et de son Roi :




















C’est une visite immensément significative pour la population thaïlandaise, qui n’avait pratiquement pas vu le Roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 84 ans, hors de l’hôpital Siriraj où il est soigné depuis septembre 2009. Accompagné de la reine Sirikit et de sa seconde fille, la princesse Sirindhorn, le Roi s’est rendu dans la province d’Ayuthaya, à proximité de la rizière Makham Yong, une zone de rétention d’eau qu’il avait créée au milieu des années 90 pour lutter contre les inondations. Transporté en voiture, puis poussé dans un fauteuil roulant sur un tapis rouge, le Roi, vêtu d’un uniforme militaire et son appareil photo à la main, est apparu en relativement bonne forme. Des deux côtés de la route, des dizaines de milliers de Thaïlandais habillés en rose, jaune ou bleu (les trois couleurs royales) ont crié « Vive le roi ! » en agitant des drapeaux nationaux ou à l’emblème de la monarchie. Le prince héritier Vajiralongkorn n’était pas présent. 

À son arrivée à Ayuthaya, Yingluck Shinawatra, Premier ministre, en tenue officielle, a remis une guirlande de fleurs au souverain et a lu un message de bienvenue. Une procession d’éléphants chamarrés d’insignes royaux a ensuite été présentée aux membres de la famille royale installés dans un pavillon au bord du fleuve Chao Phraya. Un spectacle de chants traditionnels a également été donné. La famille royale a ensuite assisté à un spectacle son et lumière de plusieurs heures au bord du fleuve Chao Phraya.

Le Roi n’avait quitté qu’une seule fois l’hôpital Siriraj depuis septembre 2009 pour résider quelques jours dans son palais de Chitrlada à Bangkok, avant de regagner l’hôpital où un bâtiment lui est entièrement consacré. Le souverain avait été hospitalisé en 2009 pour une infection pulmonaire, dont, selon ses médecins, il est maintenant rétabli.



Galerie de Photos




Bangkok Post : King makes historic return

Cinéma thaïlandais : La Légende de Suriyothaï réalisé par le prince Chatrichalerm Yukol (2001)


La Légende de Suriyothaï est un film thaïlandais réalisé par Chatrichalerm Yukol avec au casting M.L. Piyapas Bhirombhakdi, Sarunyu Wongkrachang et Johnny Anfone. C’est un film historique d’aventure dont le titre original thaïlandais est Suriyothaï. Le résumé du film est le suivant : En Thaïlande, au début du XVIe siècle. Le royaume d’Ayuthaya est menacé de toutes parts : des rebelles provoquent la guerre civile tandis que le roi de Birmanie s’apprête à envahir le pays. Dans ce chaos, Suriyothaï, une jolie princesse, décide d’abandonner l’homme qu’elle aime pour servir son pays… un véritable voyage vers la Thaïlande du XVIe siècle. Un film qui, pour un spectateur français, ne pourra qu'évoquer  Jeanne d'Arc…

jeudi 24 mai 2012

Flanby pris de phobie pour l’avion… et il s’en va en train… Paul Deschanel ou Kim Jong-il ?



Paul Deschanel


"Quand on est le président de la France, on doit être impressionné par rien" ! …

Courageux mais pas téméraire notre Flanby national ! Le voilà à présent pris de phobie pour l'avion… et spécialement s'il doit rencontrer Angela Merkel… avec qui c'est pourtant pas vraiment le coup de foudre ! Et que notre Flanby se lance sur les traces de Paul Descahanel et de Kim Jong-il… Où donc le mènera son train présidentiel ? Aurons-nous bientôt comme première concubine de France, une garde-barrière ? C'est la Trierweiler qui devrait se méfier… De Paul Deschanel ou de Kim Jong-il quel sera son vrai modèle… Un beau suspens…

Attendons que soient annoncé le surcoût d’un train présidentiel spécial par rapport à un transport en avion… Mobilisation d’un service hôtelier important… Mobilisation d’un service de sécurité conséquent… Tentation d’inviter un surnombre de courtisans et parasites… Voilà que Flanby ne se refuse rien… Sans doute est-ce sa recette pour stimuler la croissance ?  Une phobie qui vient à point servir une tentation mégalomaniaque…


En train il y a aussi des accidents… et le coup de foudre peut venir d'ailleurs…

La célèbre voiture présidentielle PR1 permet d’évoquer les malheurs du président Paul Deschanel, descendu du train en chemise de nuit à la faveur d’un arrêt en rase campagne. Le train repart sans lui. Le lendemain, un entrefilet dans le journal local indique : « Un déséquilibré en chemise de nuit frappe à la porte du garde-barrière en prétendant être le président de la République ». Paul Deschanel doit démissionner.






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"Latma TV" adapte la Marseillaise en l'honneur de François le Normal dit "FLN"



François le Normal dit "FLN" en compagnie de Ben Bella : copains comme cochons !



Allah akhmar-seillaise


Madagascar a enfin son TGV… moramora de Manakara à Fianarantsoa


Flambant neuf, la Micheline "Moramora" est arrivée en gare de Fianarantsoa



Départ de Manakara en train TGV-Malagasy en direction de Fianarantsoa : un trajet de 150 km, depuis la côte-est au cœur de la forêt primaire, au pays de l'ethnie Tanala, "Ceux de la Forêt"… Un record de vitesse à Madagascar : 150 km en seulement 11 heures à travers une trentaine de tunnels.  Un train direct, arrêts exclusivement aux 30 principales gares…



mercredi 23 mai 2012

In memoriam : Paris Belgrade (vidéo et paroles)




KOSOVO JE SRBIJA - SRBIJA JE KOSOVO

Paris-Belgrade

Une nation violée au cœœur du monde occidental,
Méritait d'être soutenue par la jeunesse nationale
C'est bien pour ça qu'on s'est envolé, en terre yougoslave
Pendant ce temps, Paris se noie dans la spirale du mensonge
L'Otan dicte sa loi, la propagande vous inonde
Pendant ce temps Belgrade est la proie des bombes et des flammes
Ce ne sont pas des soldats qu'ils massacrent, mais des enfants et des femmes

US Go home, c'est ce qu'ils scandaient sur les ponts
De Belgrade à Novi Sad, le peuple serbe faisait front
NATO Go home, c'est ce qu'ils criaient sur les ponts
C'est solidaires de leurs souffrances que pour eux nous chantions

Arrivé sur place l'accueil est vraiment chaleureux,
Des créatures de rêves nous font découvrir les lieux
Soudain le cri des sirènes raisonne au cœœur de la ville
Le climat s'alourdit, la peur se lit sur les regards
Les yeux se lèvent vers le ciel chargés de désespoir
Belgrade résignée est plongée, noyée dans le noir
Le terrorisme aveugle vient frapper des quartiers au hasard

US Go home, c'est ce qu'ils scandaient sur les ponts
De Belgrade à Novisad, le peuple serbe faisait front
NATO Go home, c'est ce qu'ils criaient sur les ponts
C'est solidaire de leurs souffrances que pour eux nous chantions

Puis vient l'heure du concert sur la grande place de Belgrade
Il est temps pour nous d'encourager à notre manière nos camarades
Qu'est ce qu'on était fiers de brandir devant eux le drapeau yougoslave
Le soir c'est sur un pont que se poursuit notre combat musical
Les avions de l'Otan entament leur triste carnaval
Que vont-ils frapper cette fois une école, un hôpital ?
A Paris tout le monde s'en fout, c'est un dégât collatéral

Et toi pendant ce temps là, que faisais-tu en France
Toi qui te complaisais à demeurer dans l'ignorance
Aujourd'hui, la Serbie, demain la Seine Saint-Denis
Un drapeau frappé d'un croissant flottera sur Paris


lundi 21 mai 2012

Tomislav Nikolić , nouveau président de Serbie… Boris Tadic, franchement sanctionné…



Les Serbes ont franchement désavoué Boris Tadic… Boris Tadic qui, se soumettant aux injonctions de Bruxelles, a trahi les siens en livrant au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) les anciens dirigeants politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés de "génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre". Boris Tadic avait également amélioré les relations de Belgrade avec le Kosovo, comme le réclame Bruxelles, sans toutefois reconnaître l'indépendance proclamée en 2008 par la majorité albanaise de ce territoire.

Outre la condamnation de cette trahison, un mécontentement grandissant, une situation économique dégradée, un chômage qui touche 24% de la population ont fait que les Serbes aient accordé leur confiance à Tomislav Nikolić, nouveau président de Serbie… Après l'annonce des résultats, Tomislav Nikolić, jadis allié au président de Serbie Slobodan Milosevic, a affirmé que ceux-ci montraient que la Serbie "allait protéger ses citoyens au Kosovo"…


De Serbie, les médias, une fois de plus, n’avaient rien vu venir : Un nationaliste à Belgrade - Un vote de fierté nationale contre une stratégie de repentance et de livraison-marchandage
Ce vote n’est pas un vote contre le rapprochement de Belgrade avec l’Union Européenne et même pas, véritablement, un vote de défiance vis-à-vis de la crise actuelle de la dette et de l’euro, qui rend cette communauté bien moins attrayante pour les candidats. C’est une sanction de la méthode. C’est un vote de fierté nationale contre une stratégie de repentance nationale et de la livraison-marchandage des anciens combattants des guerres post-yougoslaves, traités comme des bourreaux, mais considérés encore comme des héros par nombre de leurs compatriotes ; à tort ou à raison là n’est pas le problème. La Serbie a voté pour une voie européenne, mais sans humiliation.

Le Vaucluse, un laboratoire : "Charte d’union de la Droite et du Centre"


Ils ne forment pas un nouveau parti politique puisqu’ils ne partagent pas les mêmes idées sur tous les sujets. Ils ne partent pas véritablement en campagne ensemble, puisque chacun est libre de s’exprimer ou d’agir comme il le souhaite. Mais Patrick Gangloff, Christophe Lombard, Astrid Ducros, Jacques Bompard et François Vaute se soutiennent mutuellement. À Carpentras, ces candidats dans les cinq circonscriptions de Vaucluse pour ces législatives, ont signé une ”Charte d’union de la Droite et du Centre”. Ils se disent unis sous cette bannière, et soutenus par aucun parti politique.

 « Pas d’accord sur tout mais sur l’essentiel »

Concrètement, les cinq candidats expliquent « ne pas être d’accord sur tout, sauf sur l’essentiel ». Et l’essentiel, pour eux, c’est « de passer outre le carcan des partis politiques. Ceux-là même qui sont responsables de la situation exécrable que connaît la France en terme d’emploi, d’économie, d’environnement, d’identité, de service public. » Tous les cinq se disent « humanistes ». Leur but est « d’offrir aux électeurs un nouveau choix à Droite, fondé sur le bon sens et le pragmatisme, afin de garantir leur représentativité, avec des femmes et des hommes de convictions, libres de leurs engagements et uniquement responsables envers leurs concitoyens ».

 « Initiative unique en France »

Leur union, qu’ils qualifient « d’initiative unique en France », ils aimeraient bien la voir s’étendre. « Nous sommes des précurseurs. Le Vaucluse est un laboratoire », explique François Vaute. Et de reprendre : « ce qu’on veut, c’est déformater le système Droite/Gauche ». Astrid Ducros de continuer : « Nous sommes contre les parachutés. Nous sommes tous du Vaucluse. On connaît nos circonscriptions, leurs priorités, leurs attentes. Ce qu’on veut, c’est promouvoir le Vaucluse et sortir des guerres intestines des partis. Et c’est pour ça que nous nous sommes unis ».

Reste que s’ils disent se désintéresser des partis politiques et de la forme de la campagne pour ne s’intéresser qu’au fond, ces cinq candidats feront à coup sûr du mal aux autres candidats de la Droite, ceux de cette "Droite la plus con du monde"…

samedi 19 mai 2012

Thierry Mariani confie Orange à Bompard… et vient défendre les Français d'Asie…



Bangkok : invitation lancée par Thierry Mariani, cofondateur de La Droite Populaire

Le nouveau Ministre du Budget, Jérôme CAHUZAC (jusqu’à présent Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale) n’a jamais caché son hostilité à l’égard des Français de l’Étranger qu’il considère tous sans distinction comme des exilés fiscaux. Depuis des années, et cela est facilement vérifiable sur internet, son obsession est de créer « une contribution de solidarité nationale » qui serait due par nos concitoyens dont le domicile fiscal est situé hors de France. Nul doute que sa nouvelle promotion ministérielle lui permettra de joindre les actes à la parole en cas de victoire de la Gauche aux élections législatives.

Le retour de Laurent FABIUS au Gouvernement est tout aussi inquiétant pour les Français établis hors de France. Il y a quelques semaines encore, alors qu’il était interrogé sur le plateau de TV5, l’ancien Premier ministre de François MITTERRAND a clairement indiqué que le nouveau Gouvernement annulerait la prise en charge des frais de scolarité des 7000 élèves français dans les lycées à l’Étranger. Cette mesure de justice sociale, mise en place par Nicolas SARKOZY, s’est accompagnée, et Laurent FABIUS le sait très bien, par un doublement des crédits consacrés aux bourses en 5 ans… Pourquoi revenir dessus ?

Ne soyez pas dupes ! Dès le mois de juillet, le nouveau Président de la République et son Gouvernement, s’ils obtiennent une majorité à l’Assemblée nationale, ne se priveront pas de s’en prendre aux Français de l’étranger pour financer leurs promesses intenables…

Orange : l'exemple de Jacques Bompard… face aux rancunes séniles de Jean-Marie Le Pen




Comment Jacques Bompard fait l’union des droites 
article d'Antoine Vouillazère publié par Minute du mercredi 16 mai 2012

Jacques Bompard va-t-il retrouver les bancs de l’Assemblée nationale où il avait siégé, au sein du groupe Front national, de 1986 à 1988 ? L’hypothèse est prise très au sérieux : dans sa circonscription du Vaucluse délaissée par Thierry Mariani, le président de la Ligue du Sud est en train de faire l’union à droite. Jusqu’au Nouveau Centre… Et il a même rencontré Marion Le Pen… 

Les élections au scrutin majoritaire, que le Front national tient pour défavorables à ses candidats, Jacques Bompard connaît. En 2002, le maire d’Orange a été élu conseiller général du Vaucluse avec 54 % des voix. Et réélu en 2008 avec près de 60 % des suffrages face au candidat de l’UMP, Louis Driey. Son épouse Marie-Claude, maire de la commune voisine de Bollène, élue elle aussi conseiller général en 2004 avec 55 % des voix, a été réélue en 2011 avec un score supérieur. 

Depuis 1993, cette très droitière quatrième circonscription du Vaucluse, où, au second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a obtenu 60 % des suffrages, était le fief de Thierry Mariani, le fondateur de la Droite populaire. Or l’ancien ministre des Transports l’a quittée pour aller se faire élire, en juin, dans l’une des nouvelles circonscriptions des Français établis hors de France. La conseillère régionale Bénédicte Martin, investie par l’UMP, n’a pas son aura. Au sein même de son parti, elle est contestée, à tel point que Paul Durieu, successeur de Mariani à l’Assemblée nationale lorsque celui-ci est devenu ministre, se présente en dissident de l’UMP. 

Un maire UMP pour suppléant 

Et pendant que l’UMP se déchire tant et si bien qu’on se demande si l’un des deux candidats franchira la barre des 12,5 % des inscrits, Jacques Bompard, lui, engrange les soutiens. Le plus important est celui de Louis Driey, son adversaire des cantonales de 2008, qui est cette fois son suppléant !  Le maire UMP de Piolenc, cinquième plus importante commune de cette circonscription dont les deux villes principales sont Orange et Bollène, est un ancien fervent soutien de Mariani et un ancien ennemi acharné de Bompard. Mais la politique suivie pendant cinq ans par Nicolas Sarkozy a beaucoup joué dans son évolution. 

 Joint par « Minute », Louis Driey, maire depuis 1995 et ancien du RPR, dit avoir ouvert les yeux : « On nous a menti pendant cinq ans avec cette histoire d’immigration choisie et non subie. En fait, on a eu 200 000 nouveaux immigrés par an ! Un million en cinq ans ! » Sa suspension de l’UMP pour son alliance avec Bompard le laisse de marbre : « Moi je suis un homme de terrain. Que tous ceux qui font de la politique sur le dos des citoyens ne s’en prennent qu’à eux-mêmes. C’est normal que ça se retourne contre eux. » Et Driey assure que, au deuxième tour, « d’autres maires vont nous rejoindre ». Des élus qui, comme lui, n’ont pas apprécié que l’État veuille rattacher de force Orange et les treize communes qui l’entourent dans un rayon de dix kilomètres, pourtant fortes de 70 000 habitants, à la Communauté d’agglomération du Grand Avignon, manœuvre purement politicienne visant à en attribuer la présidence à un socialiste et la première vice-présidence à Marie-Josée Roig, le maire UMP d’Avignon. 

Parmi les autres appuis dont bénéficie Jacques Bompard, il faut citer le responsable départemental du Nouveau Centre, Christophe Lombard, conseiller municipal à Cavaillon ; Jean-Marie Busquet, le responsable local du Parti radical ; Roland Roticci, qui était candidat face à lui pour le Modem aux législatives de 2007 ; le Rassemblement pour la France (qui a désormais Christian Vanneste pour président national) ; et… Patrick Bassot. 

La rencontre avec Marion Le Pen

Élu conseiller général du canton de Carpentras-nord avec 54,34 % des voix face au socialiste sortant lors du scrutin de mars 2011, Patrick Bassot est l’unique conseiller général FN de France. Dans la troisième circonscription du Vaucluse (qui comprend Carpentras) où Marion Le Pen se présente aux législatives, il soutient bien sûr la candidate frontiste. Mais dans la quatrième, il soutient Bompard. Et pas Annie-France Soulet, la candidate investie par le Front national. Sans hésitation.

« Moi je regarde le travail qui a été fait et Jacques Bompard est un homme qui a fait un travail tout à fait extraordinaire dans sa commune, nous explique Patrick Bassot. On ne peut que lui rendre hommage pour cela et j’aimerais que les élus FN fassent le même travail que lui. » Élu FN il est, élu FN il entend demeurer. « Je ne rejoins pas la Ligue du Sud » tient-il à préciser. Mais il se dit : « libre de mes actes et de mes paroles », et a le propos clair : « Si mon parti veut gagner, il faut qu’il rassemble, pas qu’il divise. Ça serait intelligent que… » Patrick Bassot ne termine pas sa phrase. Que le FN retire sa candidate, venue d’Avignon, face à Bompard ? C’est bien cela qu’il voulait dire : « Ce serait une bonne chose… Mais ce sont les instances nationales qui décident… ».
 
Dans la troisième circonscription, un accord a été trouvé : Hervé de Lépineau, vice-président de la Ligue du Sud de Bompard, a retiré sa candidature au profit de Marion Le Pen. Dans la quatrième, la logique voudrait qu’il y ait réciprocité. Marion Le Pen y est favorable. Dans les premiers jours de mai, la jeune femme a rencontré Jacques Bompard. « Elle m’a fait une très bonne impression et est tout à fait sympathique, nous confie ce dernier. Et elle est de mon avis : elle est tout à fait favorable à une entente départementale. » Au retrait, donc, de la candidate du FN dans la circonscription de Bompard. Mais ce n’est pas elle qui décide… 

Le veto de Jean-Marie Le Pen 

Selon nos informations, suite à cette rencontre qui s’est tenue à Orange, Marion a eu une violente altercation avec son grand-père. Car Jean-Marie Le Pen, lui, ne veut pas entendre parler d’un accord. « Le Pen assouvit de vieilles vengeances », déplore Bompard « Je suis prêt à rencontrer Jean-Marie Le Pen dans l’intérêt national, ajoute le maire d’Orange, mais Le Pen ne veut manifestement pas me voir. » Une rancune qui remonte à 2005 quand Bompard, qui avait été l’un des fondateurs du FN en 1972, a été exclu de son bureau politique et en a tiré les conséquences en s’éloignant d’un parti qui, par ailleurs, ne comprenait pas qu’il privilégie l’ancrage local. 

En octobre 2011 déjà, après plusieurs semaines de contacts indirects, un déjeuner avait failli avoir lieu à Paris entre Jacques Bompard et Marine Le Pen. La date avait été fixée. Deux jours avant, le FN avait informé Bompard que le rendez-vous était annulé. Jean-Marie Le Pen était intervenu… Et les tentatives ultérieures d’effectuer un rapprochement ont toutes échoué. 

« Quelqu’un a dit en bureau politique du FN, révèle le président de la Ligue du Sud :Bompard risque d’être le seul élu.” Ça a tout réglé… Il n’y a rien à faire face au poids des appareils qui défendent les intérêts partisans. Dans l’intérêt national, il faut changer les méthodes et changer les esprits. La gauche sait faire l’union. Le Front national développe oralement une stratégie d’union de la droite, mais ne la fait nulle part. »  

Au menu du déjeuner annulé d’octobre figurait pourtant une possibilité d’accord gagnant/gagnant : Jacques et Marie-Claude Bompard auraient apporté chacun leur parrainage à Marine Le Pen, moyennant quoi le Front national s’engageait à ne pas présenter de candidat dans la circonscription de Bompard. L’entourage de la présidente du FN y était favorable, et elle aussi semble-t-il. Jean-Marie Le Pen a mis son veto. Alors que Jacques Bompard est en train de réaliser localement ce que Marine Le Pen souhaite réaliser sur le plan national : faire exploser la droite et opérer une recomposition autour de lui…

Antoine Vouillazère [article de l’hebdomadaire “Minute” du 16 mai 2012]