32 heures interminables
... en soixante-quatre opérations menées par le GIGN sous mon commandement, il n'y a pas eu un mort.
Mais comme nous l'écrivions le 21, les interminables heures de « négociations » ont été voulues.
D'une part, pour maximiser la période de stress intense subie par les Français qui, accrochés à leur poste de TV ou de radio, attendaient fébrilement le dénouement de cette odieuse affaire.
D'autre part, pour finaliser un scénario officiel qui ne soit pas trop bancale. Au cours de ce laps de temps, les autorités ont :
- Obtenu, par le biais du procureur, les « confessions » de l' « assassin » qui a confirmé sa responsabilité et ses liens avec Al-Qaïda. Où sont les enregistrements de ces confessions ? Il y a fort à parier que nous n'entendrons jamais la (vraie) voix de M. Merah pour la simple et bonne raison que ces confessions n'existent pas.
- Obtenu une des armes du crime. Notez combien le même individu qui, quelques heures auparavant tirait à bout touchant dans la tête d'enfants innocents au calibre 45, se montre coopératif et généreux. A-t-on vu M. Merah jeter cette arme ? Serons-nous informés des résultats d'une expertise balistique (impartiale) reliant cette arme aux douilles retrouvées à Montauban ou à Toulouse ?
- Arrêté les membres de la famille de M. Mérah. S'assurant ainsi qu'ils ne pourraient s'exprimer, fournir un quelconque alibi ou des éléments de preuve contradictoires et s'assurant via divers chantages qu'ils joueraient le rôle qui leur est assigné
- Trouvé des explosifs dans le véhicule du frère, ce qui permettra l'incarcération de ce dernier et un contrôle sur ce qu'il pourrait révéler.
Thèse alternative
M. Merah est un jeune homme passionné de belles voitures. Son salaire de carrossier ne lui permet pas d'assouvir sa passion, il commet donc des larcins (maquillage de véhicules ? Recel de pièces auto ? Vols ?) pour arrondir ses fins de mois.
Après quelques délits, les autorités l'emprisonnent. Au cours de son incarcération, les services secrets l'approchent et lui proposent un marché : réduction de peine et/ou rémunération occulte en échange de sa coopération. Étant donné ses origines arabo-musulmanes, M. Merah se voit proposer d'infiltrer des « réseaux islamistes » en Afghanistan et au Pakistan et de collecter des informations sur leurs activités.
Merah accepte de collaborer et, quelques mois plus tard, il se retrouve donc en Afghanistan et au Pakistan.
Début mars, les tueries débutent. Pendant ces dernières, M. Merah est probablement convoqué dans un lieu discret par son contact des services secrets sous prétexte d'une nouvelle mission ou pour transmettre telle ou telle information.
Puis le 21 au soir, après que le contact de Merah s'est assuré que ce dernier était bien à son domicile, sa résidence est assiégée. C'est seulement à ce moment-là qu'il réalise la vaste mise en scène dont il a été victime. Privé d'eau, d'électricité, de sommeil, traqué comme une bête sauvage, M. Merah vit ses dernières heures dans la terreur jusqu'à ce qu'une mascarade de fusillade vienne clore l'affaire.
Notez que tout au long de ces événements, Merah ignore tout du rôle qu'il joue réellement. En Afghanistan, il croit infiltrer des réseaux islamistes alors que son séjour sera utilisé pour prouver ses liens avec l'islamisme radical. Lorsqu'il est avec son contact au moment des tueries, il croit échanger des informations alors que le véritable objectif est de l'isoler de tout témoin oculaire.
Ce scénario semble délirant ?
Il a souhaité parler avec le policier de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse qui l'avait rencontré en novembre 2011. Il est intervenu au cours des négociations. Mohamed Merah semblait avoir un rapport de confiance avec lui. Il s'est confié, il a coopéré. Il nous a dit où était le scooter ou les deux voitures. Le courant passait bien. Non sans cynisme. Il a même dit à ce policier: "De toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer."
Si le moindre doute subsistait, dans l'émission
C dans l'air du 23 mars (30 minutes après le début du débat), nous apprenons de la bouche même d'Yves Bonnet, représentant de la DCRI, que le passeport de M. Merah porte le tampon d'Israël. Pour qu'un individu puisse se rendre au Pakistan, en Syrie et au Pakistan d'une part et en Israël d'autre part, cela signifie qu'
il possède deux passeports.
Comment un jeune carrosier déjà condamné et incarcéré peut-il détenir deux passeports ? Tout simplement en étant informateur de la DRCI.
Israël, grand vainqueur sur l'échiquier international
Pendant les tueries de Toulouse et Montauban, l'armée israélienne assassinait 26 civils palestiniens (dont nombre d'enfants). Les récents événements auront efficacement détourné les feux médiatiques vers le méchant musulman.
Les tueries qui ont ravagé le Sud-ouest vont encore renforcer la diabolisation de la communauté musulmane, attiser la xénophobie anti musulmans/arabes, conforter l'impunité d'Israël dans le génocide qu'il mène en Palestine depuis des décennies et justifier les guerres d'invasion menées par les puissances occidentales dans les nations musulmanes (Syrie, Afghanistan, Irak, Lybie...)
Nous nous arrêterons là pour ce qui est de ce vaste sujet, car un article détaillant les conséquences de cette série d'attentats au niveau international sera prochainement publié par Sott.net
Émergence de la police de la pensée
La finalité de ces tueries savamment orchestrées n'est pas la réélection de Sarkozy
per se mais l'
établissement d'un État fasciste. Sarkozy n'est qu'un intermédiaire, ses maîtres lui permettent de briguer un second mandat, de conserver son immunité et d'échapper aux affaires qui le rattrapent (affaire de
Karachi, achat d'un
terrain municipal à Neuilly, financement de la campagne de
2007 par Khadafi, affaire
Woerth-Bettencourt...). En échange, il devra faire preuve d'allégeance et appliquer le plan à la lettre.
Nous commençons à entrevoir les contours de ce plan. Dès le lendemain du meurtre de Mohamed Merah, les premières mesures avancées par Sarkozy nous ont donné un avant-goût du régime totalitaire qu'il souhaite instaurer pendant son second quinquennat.
Le 22 mars à 13h24, l'intéressé déclarait :
La France ne tolèrera ni embrigadement ni endoctrinement idéologiques extrémistes sur son sol.
Cette notion d' « endoctrinement idéologique » n'est pas sans rappeler à ceux qui s'intéressent aux dérives des autorités françaises et aux violations des Droits de l'Homme, l'épouvantail de
« manipulation mentale » agité par la
MIVILUDES, l'organe gouvernemental mandaté pour mener croisade contre les viles « sectes » et harceler les hérétiques qui ont osé pratiqué le Tai-Chi, la macrobiotique, le Yoga, la méditation ou encore les médecines alternatives comme la naturopathie ou la
cryothérapie.
Les faits d'armes de la
MIVILUDES ayant entrainé faillites, divorces, gardes à vue et suicides d'innocents durent depuis des années. Mais à ce jour, les tribunaux ont récusé les allégations de la
MIVILUDES et en particulier la notion de
« manipulation mentale » pour la simple et bonne raison que les experts du secteur confirment unanimement que ce concept n'existe tout simplement pas.
Les choses pourraient changer avec les tueries de Toulouse et de Montauban. Sarkozy va invoquer la protection de la nation contre la menace terroriste et profiter de l'état de choc de la population pour mettre en œuvre le délit d' « endoctrinement idéologique ».
L' « endoctrinement idéologique ». est un nouvel avatar de la « manipulation mentale », en pire :
- cette fois-ci, le domaine ciblé ne se limite pas aux pratiques alternatives mais couvre également le champ des opinions politiques au sens large
- a contrario de la « manipulation mentale », la notion d' « endoctrinement idéologique » devrait être reconnue par les tribunaux et considérée comme un véritable délit.
L'expression exacte employée par Sarkozy est celle d' « endoctrinement idéologique extrémiste ». Vous aurez noté combien ce dernier terme est vague. Il laisse la porte ouverte aux interprétations les plus arbitraires et, à la manière de l'Inquisition qui terrifia notre pays pendant près de 4 siècles, il permettra de poursuivre tout citoyen qui penserait différemment, tout mouvement de pensée, école, association, réunion qui entretiendrait une vision du monde différente de celle colportée par les médias de masse.
Vous ne croyez pas à la thèse officielle sur le 11 septembre ? Vous pensez que Big Pharma court après le profit et se moque de la santé des patients ? Vous pensez que les médias ont perdu toute indépendance ? Vous pensez que les banques nous pillent ? Vous pensez que la démocratie est une mascarade ? Vous pensez que nos soldats n'ont rien à faire en Afghanistan ? Vous pensez que le génocide perpétré en Palestine depuis un demi-siècle est inacceptable ? Vous pensez que la crise profite aux nantis ? Vous pensez que certains suppléments alimentaires peuvent améliorer votre santé ? Vous pensez que les OGM sont dangereux ?
Vous participez à un forum de discussion sur un de ces sujets ? Votre association locale organise une rencontre sur ces idées ? Vous assistez à des conférences sur ce thème ?
Arrêtez immédiatement ! D'après les nouvelles règles édictées par notre cher Président, vous êtes potentiellement victime/coupable d' « endoctrinement idéologique extrémiste »
Neutralisation des médias indépendants
En plus de l' « endoctrinement idéologique », Sarkozy a ciblé le même jour Internet en
ces termes :
Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement.
La stigmatisation d'Internet n'est pas non plus le fruit du hasard. Les médias de masse (télévision, presse, radio) sont désormais
contrôlés par une poignée de dirigeants liés au pouvoir en place.
Le seul média encore en mesure de diffuser des informations non censurées par les quelques nantis qui contrôlent tous les autres facettes de notre société est Internet. Tout un chacun peut y diffuser ses informations/témoignages et réflexions, consultables instantanément dans le monde entier.
Depuis des années, Sarkozy met en œuvre
un plan bien établi qui, mesure après mesure, a pour vocation de
démanteler la liberté d'expression sur Internet. Après DADVSI et HADOPI, notre cher gouvernement va encore intensifier la censure et la répression sur le Net.
Tous responsables ?
Comment en sommes-nous arrivés là ? La France, pays des droits de l'Homme, de la liberté, de l'égalité, de la fraternité. Pays à la culture millénaire, à l'histoire riche. Phare de la civilisation. Pays des arts, des lumières, de l'humanisme, des libres penseurs. Pays de Jaurès et d'Hugo, pays de Voltaire et de Descartes.
Comment Sarkozy se retrouve-t-il en tête des sondages à un mois des présidentielles alors que la plupart d'entre nous l'honnissons ?
Comment ceux-là même qui, hier, voulaient se débarasser de Sarko l'Américain et voter en conséquence se mettent-ils à douter ?
Comment, après avoir détruit la société française pendant 5 ans, Sarkozy se retrouve-t-il à l'aune de son second mandat ?
Poursquoi tant d'invidus ressentent ce dégoût à l'égard des politiques actuelles mais n'osent l'exprimer ?
Nous sommes paralysés par la peur. Peur de voir l'affreuse réalité en face, peur de sonder la profondeur des mensonges qui nous sont rabâchés, peur de contempler l'abysse qui nous attend, peur de perdre le peu que nous possédons, peur de prendre la parole et de dire ce que nous pensons vraiment. Peur des autorités, peur des sanctions, peur pour nos proches, peur d'être jugé, peur d'être isolé...
Cette peur paralysante laisse les coudées franches aux élites pour mettre en œuvre leurs plans destructeurs. Au final, ils nous auront tout enlevé, jusqu'à notre liberté, notre humanité, notre dignité, sans que nous ayons même tenté de résister.
Les deux grand ennemis de tout régime totalitaire sont la connaissance et le lien social. Voici donc pour conclure un extrait de l'excellent V pour Vendetta qui semble particulièrement approprié à la situation actuelle.