Les méthodes de gouvernement de Nicolas Sarkozy sont connues… Plutôt qu’être Président de la République, il préfère jouer le Premier ministre… Autrement dit toujours rester au cœur de l’action, en première ligne… C’est sa nature, son tempérament… François Fillon a bien voulu accepter, certes avec dignité, de tenir un rôle de Premier ministre fantôme pendant cinq ans, c’en est certainement assez pour lui… En cas d’élection faudrait que Nicolas Sarkozy se trouve un nouvel ectoplasme… Le personnage annoncé, celui qui convient parfaitement au rôle, c’est bien sûr
Alain Juppé… Cela, malgré
quelques dissensions actuelles avec certains de l'entourage de Nicolas Sarkozy… Son curriculum est édifiant…
Toujours serviteur, d’autant plus zélé qu’il n’a jamais rien compris à rien… À la mairie de Paris, exécuteur des basses œuvres de Jacques Chirac, il porte le chapeau pour de sombres magouilles politiques, ce qui lui vaut une condamnation à laquelle Chirac échappera… Premier ministre de Chirac, il s’emmêle les pinceaux pour finalement céder la place à Lionel Jospin… De retour du Canada, en repassant par Bordeaux puis un temps à la Défense, le voilà promu ministre des Affaires étrangères de Sarkozy… immédiatement chapeauté par le Bazar-Henri Lévy… dans une France soumise à l’Otan, donc aux États-Unis… donc à Israël… Première imbécillité criminelle, cette intervention en Libye et le désordre que les complices larbins d'Israël y ont désormais installé… Et voilà qu’Alain Juppé, avec toujours le Bazar-Henri Lévy bien présent mais cette fois moins visible, qui s’acharne à vouloir récidiver avec la Syrie… À croire que ça l’amuse le bougre de foutre la merde dans le monde arabe… dans le sillage des USA… et évidemment au seul profit d’Israël… La France serait-elle une colonie d’Israël ? En ce début de printemps, une pluie diluvienne de
signes concordants tend à vouloir nous le faire admettre…
Pourquoi avoir laissé opérer un agent d'al-Qaïda à Toulouse, alors que Mohammed Merah, 24 ans, avait déjà été repéré depuis longtemps par les services de renseignements français… Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, a eu le cynisme d'avouer lui-même que le tueur présumé était suivi depuis des années par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Ces crimes devaient donc servir quels intérêts ? Ce qui est certain c'est que cet attentat islamiste arrive à point nommé dans l’agenda du Nouvel Ordre Mondial… et que
cet agent dormant a été activé pile quand il le fallait.
En 1995, c’est
Khaled Kelkal de Vaulx-en-Velin qui a été supprimé dans la forêt de Malval, près de Lyon… Il est vraisemblable, aujourd’hui à nouveau, que personne ne souhaite que Mohammed Merah puisse parler… Aussi peu de chances que Mohammed Merah soit encore vivant d’ici quelques heures… et le présent ministre de l’Intérieur tout comme alors Jean-Louis Debré (l'actuel président du Conseil constitutionnel !), pourra librement nous faire gober sa thèse… l’officielle.
Un haut fonctionnaire français a invité , le 19 mars 2012, des journalistes arabes basés à Paris pour leur révéler la bataille qui se livre actuellement au sein du gouvernement français en général et du Quai d’Orsay en particulier à propos de la Syrie.
Selon cette personnalité, l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier, dont l’ambassade vient d’être fermée et qui est rentré à Paris, a pris a parti son ministre devant ses collègues. Il a accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie.
Au début des événements, en mars 2011, le Quai avait dépêché des enquêteurs à Deraa pour savoir ce qui s’y passait. Leur rapport, transmis à Paris, indiquait qu’après quelques manifestations, la tension était retombée, en contradiction avec les reportages d’Al-Jazeera et de France24 qui indiquaient à l’inverse que la ville était à feu et à sang. L’ambassadeur demanda la prolongation de la mission pour suivre l’évolution des événements. Furieux de ce premier rapport, le ministre des Affaires étrangères lui téléphona pour exiger qu’il le modifie et fasse état d’une répression sanglante. L’ambassadeur plaça alors le chef de mission à Deraa en conférence téléphonique avec le ministre pour lui redire qu’il n’y avait pas de répression sanglante. Le ministre menaça l’ambassadeur et la conversation se termina de manière glaciale.
Immédiatement après, le cabinet d’Alain Juppé fit pression sur l’AFP pour qu’elle publie des dépêches mensongères confortant la vision du ministre.
Durant les mois qui suivirent, les incidents opposant Éric Chevallier et Alain Juppé ne cessèrent de se multiplier, jusqu’à l’affaire des otages iraniens et la mort du « journaliste » Gilles Jacquier. À cette occasion, l’ambassadeur reçu l’ordre d’exfiltrer les agents de la DGSE travaillant sous couverture de presse. Il réalisa l’importance de l’action secrète entreprise par Alain Juppé [1].
Ancien ministre de la Défense, Alain Juppé a semble t-il conservé de solides amitiés au sein des services militaires dont certains agents lui restent dévoués.
La même source assure que des rapports de l’ambassadeur auraient été négligés ou falsifiés et que celui-ci, pour étayer ses dires, aurait fait parvenir au Quai des rapports d’homologues européens attestant tous que la Syrie n’est pas confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation par des groupes armés venus de l’étranger. À son arrivée à Paris, Éric Chevallier aurait demandé une enquête administrative interne pour confondre son propre ministre.
Ces révélations en appelant d’autres, un autre haut-fonctionnaire a révélé qu’Alain Juppé n’est pas seulement en conflit avec son administration, mais aussi avec ses collègues de l’Intérieur et de la Défense. Claude Guéant et Gérard Longuet auraient non seulement négocié avec le général Assef Chawkat l’exfiltration des agents français présents dans l’Émirat islamique de Baba Amr, comme le Réseau Voltaire l’a relaté [2], mais aussi la libération de trois commandos français détenus par la Syrie [3].
Dimanche 18 mars, le quotidien pro-syrien Ad-Diyar, édité à Beyrouth, a confirmé que trois prisonniers français ont été remis au chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Édouard Guillaud, lors d’un déplacement au Liban, prétendument effectué à l’occasion de la réorganisation du contingent français de la FINUL. Selon une source syrienne de haut niveau, l’amiral aurait en échange personnellement veillé au complet démantèlement de la base arrière que les services militaires français avaient installée au Liban.
Le conflit entre l’ambassadeur Chevallier et le ministre Juppé est connu depuis longtemps. Le 4 avril 2011, le journal électronique Rue89 avait publié un article attribué à un auteur franco-syrien anonyme [4]. On pouvait y lire que l’ambassadeur « se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Daraa et Lattaquié sont manipulées depuis l’étranger et que les médias mentent sur la réalité ». Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5]. Enfin, le 5 mai, France24, la chaîne placée sous la tutelle d’Alain Juppé, avait accusé l’ambassadeur de « minimiser la révolte » [6]
Le conflit entre le chef d’état-major des armées et Alain Juppé est également connu depuis longtemps. L’amiral Edouard Guillaud n’avait pas apprécié qu’Alain Juppé, alors ministre de la Défense, planifie à l’avance le renversement de Mouammar el-Kadhafi. Avec le discret soutien de son nouveau ministre de tutelle Gérard Longuet, il avait fait savoir publiquement son désaccord lorsqu’il avait reçu instruction de mobiliser les forces françaises contre la Libye.
Quant aux relations Guéant-Juppé, elles sont notoirement exécrables. On se souvient qu’avec l’arrogance qu’on lui connaît Alain Juppé avait posé comme condition pour son entrée au gouvernement Fillon que Claude Guéant quitte le secrétariat général de l’Élysée parce qu’il ne voulait pas avoir à lui parler.
Après l’accord survenu entre Washington, Londres et Moscou pour calmer le jeu en Syrie, Alain Juppé peut toujours compter sur l’appui d’Ankara, de Riyad et de Doha, ainsi que sur les principaux médias, mais se trouve isolé en France et privé des moyens nécessaires à sa politique … à moins, bien sûr, que le président Sarkozy ne pousse à la guerre pour faire remonter dans les sondages le candidat Sarkozy.