Carnets de Voyages en Syrie avec la Communauté syrienne de France

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samedi 11 mars 2017

Cérémonies en mémoire de Jean Bastien-Thiry et de tous les martyrs de l’Algérie Française



MÉMOIRE DE LA RÉSISTANCE ALGÉRIE FRANÇAISE




La liste ici présentée est très loin d'être exhaustive, traditionnellement de nombreuses manifestations ont lieu partout en France métropolitaine et outre-mer qui ne font l'objet que d'une communication locale ou au sein des associations organisatrices… Manifestations chaque année toujours encore plus nombreuses…


54ème anniversaire du sacrifice du Colonel Jean Bastien-Thiry


Carton d'invitation aux cérémonies du 54ème anniversaire de la mort de notre père, de la part d'Hélène Bastien-Thiry
Venir en voiture à Bourg-la-Reine, différents parkings sont possibles :
- le plateau du Gymnase de la Faïencerie, 30 rue Jean-Roger Thorelle, situé à côté de l'autre entrée du cimetière (à l'autre bout de la grande allée centrale). On y accède par la RN20 vers Paris, en tournant à droite juste après avoir dépassé la rue de la Bièvre (gratuit) ;
- Le parking Condorcet, payant, au 69 avenue du Général Leclerc (400m du cimetière) ;
- Le parking du Centre-Ville, payant, 66 bld du maréchal Joffre, sur la RN 20 vers la province avant la gare du RER (700m du cimetière).
Venir par le RER : la gare RER de Bourg-la-Reine est située à 800 m du cimetière. Elle est desservie par la ligne B du RER.
À défaut d'être présents, unissez-vous en prière et en pensée le 12 mars à 15 heures à la cérémonie du cimetière de Bourg-la-Reine en présence des filles du colonel Jean Bastien-Thiry, Hélène et Odile.

Autres messes pour le repos de l'âme de Jean Bastien-Thiry :
- Dunkerque :
Messe le dimanche 12 mars à 17 heures, en l'église Saint Martin.

- Fondettes (37230) :
Messe le jeudi 9 mars à 9 heures.

- Fréjus : 
Messe le dimanche 12 mars à 18 heures, en la cathédrale de Fréjus.

- L'Illiers l'Évêque (27770) : 
Messe le samedi 11 mars à 10 heures 50, à la chapelle du Brémien, 2 rue de L'Orée du Bois.

- Marseille :
Messe le lundi 13 mars à 15 heures 30, en la basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado, 13008.

- Meylan (38) : 
Messe le mardi 14 mars à 11 heures, au Prieuré Saint Pierre Julien Eymard, 22 chemin du Bachais.

- Nancy : 
Messe le samedi 11 mars à 18 heures 30 à la chapelle du Sacré-Coeur, 65 rue Maréchal Oudinot.
- Paris :
Messe sera célébrée le  samedi 11 mars par M. l'abbé X. Beauvais ( heure et lieu seront communiqués ultérieurement). 
- Toulon : 
Messe le samedi 11 mars à 18 heures, en la cathédrale de Toulon, rue Louis Jourdan.

- Toulouse :
Messe le samedi 11 mars à 18 heures 30, en l'église du Feretra , 11 place Saint Roch.

Autres messes commémoratives :
- Paris :
Messe le lundi 27 mars à 18 heures 30, en l'église Saint Nicolas du Chardonnet (75005) pour le repos de l'âme des victimes du 26 mars.
- Antibes :
Messe le lundi 27 mars à 18 heures, en l'église du Sacré-Cœur pour le repos de l'âme des martyrs de l'Algérie Française.
- Montauban :
Messe le samedi 18 mars à 10 heures, en l'église Saint-Jacques pour le repos de l'âme de tous les martyrs de l'Algérie Française.

Pour toute communication ou renseignement contacter le Cercle Jean Bastien-Thiry, B.P.50070, 78170 La Celle-Saint-Cloud.


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Bastien-Thiry : 11 mars 1963 - 11 mars 2017 … Que sa voix résonne à jamais…






 Extrait de la Déclaration du Colonel Bastien-Thiry, le 2 février 1963 devant la Cour militaire de Justice de Vincennes :
« Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d'un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français . Ce patrimoine provient d'un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l'homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale . Nous croyons qu'on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière . »
À l’aube du 11 mars 1963, Jean-Marie Bastien-Thiry est fusillé au fort d'Ivry. Cette exécution politique est la dernière qu'ait connue la France à ce jour. La victime est un polytechnicien de 35 ans originaire de Lunéville, marié et père de trois fillettes. Scientifique brillant et de stature internationale, il œuvre à la Cité de l'Air, à Paris, avec le grade de lieutenant-colonel, quand sa conscience est bouleversée par le drame algérien…

De Gaulle était revenu au pouvoir grâce au soulèvement de l'armée et des Français d'Algérie, le 13 mai 1958. Ces derniers craignaient à juste titre que le gouvernement de la IVe République ne négocie un retrait des trois départements algériens. Ils placèrent naïvement leurs espoirs en De Gaulle qui leur promit sans ambages de maintenir l'intégrité du territoire. Mais une fois au pouvoir, De Gaulle décida de l'impossibilité de maintenir le statu quo en Algérie. Il se refusa d'autre part à octroyer aux Musulmans d'Algérie tous les droits des citoyens français comme l'eussent souhaité l'ancien gouverneur Jacques Soustelle... ou des militaires comme Jean-Marie Bastien-Thiry. Restait l'alternative de l'indépendance. Il fallut près de quatre longues années pour que De Gaulle pût convaincre ses partisans que l'indépendance de l'Algérie était inéluctable.

La déconfiture fut totale. Après la signature des accords d'Évian, les Pieds-Noirs refluèrent en désordre vers la métropole et les vainqueurs du FLN assassinèrent dans des tortures affreuses plusieurs dizaines de milliers de harkis et autres musulmans francophiles, abandonnés par l'armée française et le gouvernement de De Gaulle. Comme beaucoup de militaires de sa génération, Jean-Marie Bastien-Thiry ne comprit pas les revirements de De Gaulle. Il les interpréta comme autant de trahisons à l'égard de la Nation, des Français d'Algérie et des Musulmans fidèles à la France.

Refusant l'inéluctable, Jean-Marie Bastien-Thiry se convainquit que De Gaulle était un obstacle à la restauration de la grandeur de son pays. C'est ainsi que sous l'égide d'un mouvement clandestin, le Conseil National de la Résistance (CNR) de Georges Bidault, il organisa un attentat contre le cortège de De Gaulle. Le 22 août 1962, au Petit-Clamart, dans la banlieue sud de Paris, alors que De Gaulle se rend de l'Élysée à sa résidence de Colombey-les-deux-Églises, la DS présidentielle est mitraillée par les six tireurs du commando de Jean-Marie Bastien-Thiry. Les conjurés visent principalement les pneus afin d'arrêter la voiture. Mais les pneus résistent aux balles et le sang-froid du chauffeur fait le reste. Les tireurs sont bientôt arrêtés. Jean-Marie Bastien-Thiry est arrêté à son retour d'une mission scientifique en Grande-Bretagne. Un tribunal d'exception, la Cour militaire de Justice, jugera les prévenus…

L'attentat dit "du Petit Clamart" visait à arrêter le Chef de l'État afin de le traduire en Haute Cour pour forfaiture, crimes et trahison. Les conjurés ont tiré principalement sur les pneus afin d'arrêter la voiture… Qu'enfin se tienne pour l'Histoire le procès du seul coupable vrai criminel dans ce drame…

Le prétendu procès dit  "du Petit-Clamart" s'ouvre au Fort de Vincennes le 28 janvier 1963, devant la Cour militaire de justice. La Cour est composée des généraux Gardet et Binoche, des colonels Bocquet et Reboul et de l'adjudant Latreille. Le siège du Ministère Public représentant du "pouvoir de fait" est occupé, en premier lieu par le général Sudaka, qui, malade en cours d'audience, est remplacé par le général Gerthoffer. Jean-Marie Bastien-Thiry, Alain Bougrenet de la Tocnaye, Jacques Prévost, Pascal Bertin, Lazlo Varga, Étienne Ducasse, Pierre-Henri Magade, Alphonse Constantin, Gérard Buisines comparaissaient, accusés de complot contre la sûreté de l'État et tentative d'assassinat contre le président de la République. Ils sont défendus par maîtres Tixier-Vignancour, Richard Dupuy, Le Corroller, Engrand, François Martin, Louis-François Martin, Cathala, Szigeti, Jacquet, Prévost, Coudy, Flécheux, Lemeignen, Varaut, Wagner, Rambaud, Damien, Gibault, Labedan-Puissan. À la suite d'un incident d'audience, maître Jacques Isorni chargé de la défense de Prévost, est suspendu pour trois ans en cours d'audience par décision de la Cour. Le jugement intervient le lundi 4 mars. Jean-Marie Bastien-Thiry, Alain Bougrenet de la Tocnaye, Marcel Prévost sont condamnés à mort, les autres accusés sont condamnés à diverses peines de réclusion criminelle et de prison. Georges Watin, Serge Bernier, Louis de Condé, Lajos Marton, Jean-Marie Naudin, sont condamnés par contumace à des peines allant de la prison à la mort. Le cas de Gyula Sari, est disjoint. Alain Bougrenet de la Tocnaye et Jacques Prévost seront graciés. Jean-Marie Bastien-Thiry a sera fusillé à l'aube du 11 mars 1963.

Le lundi 11 mars à l'aube - une semaine après le verdict - d'importantes forces de police entourent la prison Fresnes. D'autres jalonnent la route qui conduit au Fort Ivry. Celui-ci est lui-même étroitement surveillé. Dans sa cellule, on vient réveiller le colonel Bastien-Thiry. Il dort profondément. Dès qu'il ouvre les yeux, il comprend. Ses premières paroles sont pour ses amis : Quel est leur sort ? On le rassure : ils ont été graciés. Alors il s'habille posément, revêt par dessus ses vêtements civils une capote bleue de l'armée de l'air, sans galons. Il ne dit rien. Déjà, il se détache du monde, cependant que ses avocats, dans un ultime effort pour le sauver, lui font signer cette déclaration : « Je proteste contre ma condamnation et mon exécution. Ma condamnation est illégale. Mon exécution est un assassinat. Je demande qu'il y soit sursis jusqu'à ce que le Conseil d'état se soit prononcé sur la validité des arrêts de la Cour Militaire de justice. » On transmet au général Gerthoffer, chien de garde du "pouvoir de fait". Après quelques instants de discussion, celui-ci refuse le sursis, Le condamné entend alors la messe, reçoit la communion. Ceux qui assistèrent à ces derniers instants ont rapporté à quel point ils avaient été frappés par le rayonnement intérieur qui émanait alors de l'homme qui allait être immolé.

Bastien-Thiry prend place dans un fourgon cellulaire. Pendant le trajet, il prie. Le convoi parvient au Fort d'Ivry. Le condamné marche vers le poteau en tenant toujours son chapelet entre ses doigts. On l'attache, on veut lui bander les yeux. il refuse, comme l'avaient fait avant lui Albert Dovecar, Claude Piegts, Roger Degueldre. À 6 h 46, la salve retentit, puis le coup dit « de grâce ». Le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est mort. On emporte son corps à Thiais. On l'enfouit dans le carré des suppliciés, à la sauvette, comme ces voleurs pendus jadis à Montfaucon que l'on entassait dans les fosses communes. Autour de cette tombe sans croix, quelques gendarmes, garde dérisoire. Bernanos a écrit ces mots admirables : « Nous ne souffrons pas en vain. Nous souffrons pour tous les lâches qui ne risquent rien. Que Dieu ait pitié de nous ». À qui pourraient-ils mieux s'appliquer qu'à celui qui dort en paix avec lui-même, sous les broussailles de Thiais?
« Je suis persuadé que notre mort, si elle avait lieu, secouerait la torpeur du peuple français », s'était écrié Alain de la Tocnaye devant ses juges. Il était bon prophète : la stupeur, l'indignation accueillent la mort de Bastien-Thiry, chez ceux-là mêmes qui s'opposaient farouchement à ses thèses politiques.


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Calendrier des manifestations organisées, soutenues ou encouragées par l'ADIMAD-MRAF
(pour une meilleure lecture utilisez le zoom)



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Présence de Jean Bastien-Thiry… Il pleut sur le fort d'Ivry

Cérémonies en mémoire de Jean Bastien-Thiry et de tous les morts pour l’Algérie Française (2015)

Hommage au colonel Jean Bastien-Thiry… Que sa voix résonne à jamais… (2014)

1963-2013 : Présence de Jean Bastien-Thiry, cinquante ans après…


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